2. Résumons : quels sont les avantages du Mojo ?
Plus léger, plus flexible, des coûts réduits pour les rédactions (et moins de
séances chez le kiné pour les journalistes reporters d’images!)
Une proximité renforcée avec le public, voire même une forme d’intimité via le
support mobile et l’usage d’applications ludiques comme Snapchat
Renouveler les publics : attirer une audience plus jeune en s’appropriant ses
usages sociaux numériques
Renouveler les formats journalistiques, en composant avec ceux imposés par
les réseaux sociaux : live Facebook, stories Snapchat, vidéos courtes et
3. Le Mojo, pas encore généralisé
Même si les qualités du Mojo que nous avons évoquées ici contribuent à
participer à un renouveau des pratiques journalistiques, la production
d’informations sur mobile n’est pas encore véritablement entrée dans les
moeurs.
Les rédactions sont peu nombreuses à se mettre au Mojo, surtout en France.
Par exemple, la rédaction du Monde, même si elle publie des stories
Snapchat Discover, n’utilise que très peu son compte traditionnel.
4. Pourquoi le Mojo ne se développe pas plus ?
Qualité du tournage sur mobile
Problème de la vérification, du croisement des sources : le Mojo est souvent
synonyme d’instantanéité et il ne s’adapte pas forcément à tous les sujets
“Dangers” du live : modération des commentaires, intérêt du live pas toujours
évident (longue attente, lives parfois trop longs)
Cela nécessite de repenser le processus de production et diffusion de
l’information, et de repenser le rapport à l’audience : les rédactions ne sont
pas forcément prêtes
5. Le futur du Mojo selon Glen Mulcahy
« En 2020, quand la 5G sera devenue la norme, le Mojo va dominer les
news. Une myriade de contenus sera produite, partagée et consommée
sur mobile, pour former un écosystème bouclé sur lui même [...] Ce n’est
pas l’outil qui fait la différence, ce sont bien le propos et les talents de
l’auteur. Tout est question de stratégie.»