«Préparer la rentrée – je trie, je jette, je donne»
«Vacances en Occitanie – entre la 3e et la 4e vague»
1. Vacances en Occitanie
Entre la 3e et la 4e vague
Enfin l’été!Lesvacances!Cetteannée,jelespassedansleSud-
Ouest de la France. Mais le danger est partout, même dans la
campagnequercynoise.Outrela Covid, ily a l’oxyded’éthylène
et les blaireaux…
Haro sur
le frotti-frotta
Mes premières vacances depuis Noël 2019, à Goa – là où le variant indien,
rebaptisé Delta, ce qui est moins stigmatisant, fait des ravages. Plus quelques
jours à l’automne, de zone verte en zone verte. Me voici donc dans le Lot,
département du Quercy, en Occitanie. Région d’une incroyable richesse
culturelle et de faible densité de population.
Tranquille.
Vaccinée chezdes amisvaccinés, j’évite toutefoislesembrassades, lescontacts
physiques. Dans ce hameau, personne ne porte le masque, mais autour de la
fontaine, on garde une certaine distance quand on discute avec un voisin. On
oublie l'épidémie qui nous pourrit la vie depuis un an et demi. Ce matin, en
lisant La Dépêche du Midi, j’y repense. Ah oui, la Covid! La quatrième vague
nousattendàl’automne. Aprèsquedesjeunes de toushorizons sontallésfaire
dufrotti-frottaàIbiza, queparentsetamissesontréunis(vaccinés, testés)dans
2. leur maison de famille. Embrassades tant attendues, contacts physiques tant
retenus se sont multipliés.
Ce matin, je suisallée acheter des confits de canard à Saint-Céré, la petite ville
voisine. Lancée sur le thème de la Covid, la jeune femme de la boutique ne
tarissaitplus. Il fautdire qu’ici, les gensontla parole facile. Des communicants-
nés. Un débit de mitrailleuse avec un accent chantant si séduisant. «Ma fille,
neuf ans, quiestàl’école à Loubressac, s’estfaittester. Bon, nousons’enfiche,
onenvoie toutà la sécu. Mais à 55 eurosle test, s’ils testenttousles gossesdu
pays chaque semaine, ça va coûter un saladier. Sans compter les indemnités
versées aux commerçants qui peuvent pas travailler. Nous, on n’y a pas droit
aux indemnités. On avait le droit d’ouvrir, mais on avait personne. La vente à
emporter, les gens d’ici y sontpashabitués. J’ailu que la France était endettée
pour60 ans! Maintenant, ilsparlentde faire payer les tests. J’enconnaisunqui
s’est déjà fait tester quinze fois. C’est sûr quand ça coûte rien…»
Moi:«Tandis qu’enSuisse, le test PCRcoûte153 francs, alorsonréfléchit avant
de se faire tester.»
Le danger
est partout
Je suis chez des amis. Un couple franco-américain qui vivait à Paris depuis
20 ans. Ils ontacheté cette maisonl’été dernier, fuyant la capitale confinée. Ils
cultivent leur jardin et quelques amitiés locales. Heureux. Dans un village de
200 habitants qui a enregistré zéro cas de Covid.
Après le marché à Saint-Céré, nous nous retrouvons au café. La Dépêche du
Midi y traîne toujours dans un coin. Je lis les gros titres en première page:
«Oxyde d’éthylène, un scandale alimentaire». Un gaz cancérigène, présent
dans une longue liste d’aliments, dont des dizaines de produits bio, que le
gouvernementfrançaisinviteà retournerau magasin ouàdétruire. «Route:les
blaireaux grignotent.» Ça se passe tout près, à Baladou. Une colonie de
blaireaux a creusé des galeries, et la routes’effondre. Unarrêté a été pris pour
y interdire la circulation.
Ce matin, le feuillage de la haie remuait bizarrement. J’ai pensé à un renard.
Mais peut-être était-ce un blaireau… Il paraît qu’ils ont des grandes dents et
attaquent les chiens.
Le danger est partout. Même dans ce hameau perdu au milieu des forêts de
châtaigniers. Dans deux jours, retour en Suisse. Dix heures de voiture. Les
accidents de la route font combien de morts par an déjà?
St-Vincent-du-Pendit, le 1er
juillet 2021