Je voudrais commencer par un clin d’œil à l’histoire et rappeler un évènement important qui nous oblige à être ici, ensemble, plus d’une décennie après qu’il eut lieu. C’était il y a 12 ans, au cours de la période du 06 juin au 09 juin 2001. Une délégation de l’Inspection générale d’Etat de la République de Côte d’Ivoire se rendait à Dakar pour une visite d’étude à l’Inspection générale d’Etat du Sénégal.
Profil du Bureau d'audit de Palestine, conference SIGMA 16 décembre 2014
Discours Abdou Karim Gueye Inspecteur général d'Etat Secrétaire exécutif du Forum des Inspections générales d'Etat d'Afrique
1. Monsieur l’Inspecteur général d’Etat
de la République de Côte d’Ivoire,
Monsieur le Président du Comité directeur
du Forum des Inspections générales d’Etat d’Afrique
et Institutions assimilées (FIGE),
Messieurs les Vice-présidents et membres du Comité directeur du FIGE,
Monsieur le Secrétaire exécutif adjoint,
Messieurs les Inspecteurs et Contrôleurs généraux d’Etat,
Monsieur et Madame les Représentants de l’Université de John Jay College of
Criminal Justice (New York)
Chers membres et collègues du Forum,
Chers invités,
Je voudrais commencer par un clin d’œil à l’histoire et rappeler un évènement
important qui nous oblige à être ici, ensemble, plus d’une décennie après qu’il
eut lieu. C’était il y a 12 ans, au cours de la période du 06 juin au 09 juin 2001.
Une délégation de l’Inspection générale d’Etat de la République de Côte
d’Ivoire se rendait à Dakar pour une visite d’étude à l’Inspection générale
d’Etat du Sénégal. De nombreuses questions de coopération et d’échanges
furent discutées parmi lesquelles (je cite) « la création, au sein de l’UEMOA,
d’un forum sous-régional des Institutions supérieures de contrôle, notamment
des Inspections générales d’Etat pour venir à bout de deux principaux
problèmes des pays africains : la gouvernance et la corruption… ». Cependant,
il faudra attendre 2006 pour que ce Forum soit créé par les institutions
administratives de contrôle de cinq Etats africains réunis en assemblée
générale constitutive à Djibouti, du 13 au 16 février 2006. Il s’agissait en
l’occurrence des Inspections générales d’Etat et Institutions assimilées du
Burkina Faso, de la République de Djibouti, de la Mauritanie, du Sénégal et du
Tchad. Le Forum qui venait de naître était ainsi statutairement organisé dans
une perspective plus vaste qui va au-delà des frontières de l’UEMOA. Le
Forum qui aujourd’hui regroupe vingt Institutions Supérieures de Contrôle de
l’Ordre Administratif se fixait les objectifs suivants:
- faciliter le dialogue, les rencontres et la concertation entre les
représentants des Inspections générales d’Etat et institutions assimilées;
- échanger leurs idées sur les problèmes d’évolution des systèmes et des
méthodes de contrôle, de vérification, d’audit, d’évaluation, d’études, de
conseil et d’enquête ou d’organisation et de fonctionnement des Inspections
générales d’Etat et institutions assimilées;
- mettre en place un centre de documentation à la disposition des
Inspections générales d’Etat et institutions assimilées;
2. - procéder à des études et des recherches relatives aux missions des
Inspections générales d’Etat et institutions assimilées;
- promouvoir le dialogue, les rencontres et la coopération avec d’autres
institutions ou instances internationales, notamment les bailleurs de fonds
désireux de passer des conventions avec le Forum des Inspections générales
d’Etat et institutions assimilées.
L’ambition est forte, mais opportune, et il faut saluer l’heureuse initiative de la
Côte d’Ivoire, à un plus haut niveau, d’appuyer ce processus et ce projet si
porteur pour l’Afrique.
Avec le recul, il est juste de rappeler à l’Inspection générale d’Etat de la Côte
d’Ivoire, aujourd’hui investie de la responsabilité historique d’abriter l’Institut
de formation du FIGE, que cette visite de 2001 est non seulement historique,
mais qu’elle procédait déjà d’une intuition majeure et d’un futur qui devait
être. Aussi, serait-il optimiste d’y percevoir les signes positifs d’un destin pour
l’Afrique de la bonne gouvernance que nous devons construire, conformément
à la devise du Forum retenue en 2006 à Djibouti: « Synergie pour une bonne
gouvernance ».
Je voudrais aussi signaler plusieurs autres éléments qui militent en faveur de
la cohérence et de la pertinence du projet. Premièrement, c’est qu’au moment
même de la création du FIGE, les pères fondateurs élaboraient la Déclaration
de Djibouti, une vision de l’Afrique au cœur d’une gouvernance de contrôle en
reconnaissant que sa mise en œuvre requérait le développement d’une
recherche africaine endogène, mais ouverte, la normalisation, l’utilisation des
nouvelles technologies de la communication et de l’information. En outre, dès
sa création, le Forum érigeait la formation et le renforcement des capacités de
ses membres en objectifs majeurs de développement et de fonctionnement ;
par exemple, le plan stratégique de développement du FIGE, 2006 - 2012,
retenait un objectif stratégique intitulé « Formation-action » en précisant les
objectifs et les résultats attendus ci-dessous :
Objectif : … le renforcement des capacités, la professionnalisation,
l’ajustement institutionnel et organisationnel des Institutions Supérieures de
contrôle de l’Ordre Administratif.
Résultats attendus :
- un cadre stratégique et opérationnel de formation adapté aux enjeux et
défis du FIGE ;
- des modules de formation à court, moyen et long termes compétitifs et
pertinents par rapport aux enjeux et défis.
3. Ce Centre de formation que nous allons créer devrait ainsi être le fer de lance
de ces objectifs et de ces résultats attendus pour contribuer à l’impulsion d’une
nouvelle gouvernance de contrôle en Afrique.
Mesdames, Messieurs,
Par ce projet, le FIGE propose à la communauté, aux dirigeants africains, aux
bailleurs et aux donateurs internationaux un projet pour une Afrique nouvelle.
Ce projet devra notamment, sans exclure la recherche, des séminaires de
courte ou moyenne durée, ainsi que diverses certifications, permettre de
dispenser un Master en administration publique avec des thématiques
spécialisées sur l’audit, l’inspection, l’évaluation, le management public et le
contrôle de la gestion publique. Les membres du Forum sont déjà motivés à
bâtir un Centre de formation de renom qui devrait aussi être un lieu
d’excellence et de recherche en gouvernance. Aussi, voudrais-je saluer la
présence des professeurs Ned Benton et Jeanne Mari Coll de l’Université de
John Jay College de la Ville de New York venus contribuer à ce processus
d’implantation du Centre et participer à la réalisation de notre idéal. Les
mesures et résolutions issues de la 4ème Assemblée générale du FIGE tenue à
Luanda, république d’Angola, le 23 avril 2012, et lors du Comité directeur
récemment tenu à Djibouti, attestent d’une volonté sans faille d’achever ce
processus de mise en place de notre institut de formation et de lui donner, en
commençant par nos propres efforts, les moyens et ressources nécessaires à
son fonctionnement.
Monsieur l’Inspecteur général d’Etat de la Côte d’Ivoire,
Chers collègues,
Chers invités,
Vous me permettrez aussi, au nom du Président du Comité directeur du FIGE,
des membres dudit Comité, de transmettre la demande des collègues africains
à son Excellence le Président de la République, Alassane Ouattara, d’appuyer
ce projet auprès de ses pairs africains, auprès de l’Union africaine et des
instances internationales. Nous sommes si honorés des dispositions qui ont été
déjà prises en dotant ce projet d’infrastructures de haute qualité à
Yamoussoukro pour abriter notre futur centre de formation.
Je suis sûr que nous sommes sur la bonne voie, mais que nous devons
persévérer, et ne jamais désemparer, car au bout de cet effort est le succès.
Je vous remercie.
4. Abdou Karim GUEYE
Secrétaire exécutif du Forum des Inspections générales d’Etat d’Afrique et
Institutions assimilées (FIGE)