Annie Ernaux Extérieurs. pptx. Exposition basée sur un livre .
1.
2. Extérieurs – Annie Ernaux & la Photographie célèbre la relation étroite entre la photographie et
l’écriture d’Annie Ernaux, lauréate du prix Nobel de littérature en 2022, à travers des textes
tirés de son livre Journal du dehors (1993) et des photographies issues de la collection de la
MEP. L'exposition est le fruit d'une résidence menée par la commissaire et écrivaine Lou
Stoppard en mai 2022. Pendant un mois, elle s'est appuyée sur la collection de la MEP pour une
recherche liant photographie et littérature.
Photographie de Claude
Dityvon, "18 heures, pont
de Bercy, Paris", 1979,
présentée dans
l'exposition "Extérieurs,
Annie Ernaux & la
photographie" à la MEP.
3. Quand les mots d'Annie Ernaux se confrontent aux photographies
et racontent nos villes et nos solitudes à la Maison européenne de
la photographie.
La Maison européenne de la photographie à Paris présente 150
tirages de vingt-neuf photographes qui résonnent avec le texte
"Journal du dehors" d'Annie Ernaux, paru en 1993, qui racontait la vie
quotidienne entre Paris et Cergy-Pontoise.
4. 0 Récit de voyage en RER, visions de
supermarché ou scène de salons de
coiffure, proche de Cergy-Pontoise,
la ville nouvelle où elle vit dans le
Val-d'Oise : c'est le propos du
Journal du dehors d'Annie Ernaux
qui, en 1993, racontait sa banlieue.
Des fragments de vie.
0 Dans l'exposition Extérieurs, Annie
Ernaux & la photographie
présentée jusqu'au 26 mai 2024 à
la Maison européenne de la
photographie (MEP) à Paris, ce
texte est associé à des images
symbolisant ces territoires.
0 Les inégalités, la violence sociale et
les stéréotypes de classe, les
propos de la littérature d'Annie
Ernaux sont ainsi dévoilés
subtilement en image.
5. 0 L’exposition associe des textes tirés
du livre d’Annie Ernaux Journal du
dehors, 1993 – une retranscription de
scènes de vie quotidienne dans les
rues, les trains, les magasins entre
Cergy-Pontoise et Paris de 1985 et
1992 – à des œuvres de la collection
de la MEP.
0 La sélection de 150 tirages réalisés
par 29 photographes parmi
lesquel·les Harry Callahan, Claude
Dityvon, Dolorès Marat, Daido
Moriyama, Janine Niepce, Issei Suda,
Henry Wessel et Bernard Pierre
Wolff, couvre la période de 1940 à
2010.
0 Dépassant le cadre géographique du
livre, l’exposition réunit les
photographies pour la plupart prises
en France mais également en
Angleterre, au Japon, aux États-Unis
et d’autres pays
6.
7. 0 Annie Ernaux s’intéresse
depuis longtemps à la
photographie et des
références à des photos
d’enfance apparaissent dans
son travail. Dans Journal du
dehors, elle évoque la
tentative d’écrire comme si
elle faisait des images : « J’ai
cherché à pratiquer une sorte
d’écriture photographique du
réel, dans laquelle les
existences croisées
conserveraient leur opacité
et leur énigme. » La MEP
rend hommage à la vision
d’Ernaux en affichant ses
écrits sur les murs comme
des tirages photographiques.
8. 0 Les images et les écrits
dévoilent comment les
événements ordinaires, en
apparence insignifiants,
observés dans la ville, nous
renvoient à des inégalités et
des stéréotypes sociaux plus
larges.
0 L’exposition s’articule autour
de thèmes centraux du livre –
nos rituels quotidiens de
déplacement et de
consommation, notre
performance de classe et de
genre qui hiérarchise la société,
mais aussi les sentiments de
peur et de solitude que peuvent
provoquer nos villes
modernes..
9.
10. Verre brisé à côté du Bataclan après les
attaques 2015.
MARGUERITE BORNHAUSER
11. 0 En 1993, Annie Ernaux était une des rares à
s'intéresser à la banlieue. Elle a retranscrit
de simples situations quotidiennes, des
paroles, des choses vues. Cela se passe dans
les gares, les trains, les supermarchés. "Il me
semble que je voulais ainsi retenir quelque
chose de l'époque et des gens qu'on croise
juste une fois, dont l'existence nous traverse
en déclenchant du trouble, de la colère ou
de la douleur."
0 Le Journal du dehors est un curieux
mélange. C'est à la fois un journal intime,
Annie Ernaux parcourant cette zone
périphérique et "portraitisant" ces habitants
dans ces zones nouvelles et sans passé. C'est
aussi un essai sociologique, le miroir d'une
société loin du périphérique des centres
urbains.
0 Mais surtout ces petits paragraphes précis
et descriptif, ces fragments d'impression, cet
ouvrage pourrait s'apparenter à une suite de
clichés photographiques, un récit d'images.
0 Les croquis recueillis par Annie Ernaux se
lisent comme des visions du réel, l'écriture
froide de l'auteur laissant ainsi place à
l'imaginaire de la situation.