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Service de dermatologie et vénérologie
CHU Med VI OUJDA
Prise en charge
thérapeutique des
cicatrices chéloïdes
OUADI IMANE
LE PLAN :
I. INTRODUCTION
II. INTERET DE LA QUESTION
III. RAPPEL DE LA CICATRISATION CUATNÉE
IV. ASPECT CLINIQUE DES CICATRICES CHELOIDES
V. PRISE EN CHARGE THERAPEUTIQUES
VI. ACTUALITÉS
VII. CONCLUSION
INTRODUCTION
- Pathologie de la cicatrisation cutanée spécifique de l’homme chez des individus prédisposés
- Prolifération fibreuse du derme liée a l’accumulation des fibres du collagène secondaire a un trauma
- Souvent confondu avec les cicatrices hypertrophique malgré sa clinique et anatomopathologie particulière
- Le principal mécanisme physiopathologique est un dérèglement de la synthèse et de la destruction du collagène
lié à une hyperactivité́ du TGF-b
- Le terme a été utilisé pour la 1ere fois en 1806 par le Baron Allibert vue leur ressemblance a des pinces de crabe
(dérivant du grec Chele ou pince)
INTERET DE LA QUESTION ?
- Malgré leur caractère bénin  Pronostic fonctionnel et esthétique
- Sujet d’actualité : course pour identification des gènes responsables
- Prise en charge thérapeutique non codifiée a ce jour
- Très grand risque de récidive même après traitement
ÉPIDEMIOLOGIE
- Difficile a évaluer vue la confusion avec les cicatrices hypertrophiques
- Surtout la population noire et hispanique d’origine américaine
- Il est admis que les populations a peau sombre ont une incidence augmentée par rapport
aux patients de phototype clair , cependant tous les phototypes peuvent être touchés
GÉNÉRALITÉS CLINIQUES
 Les chéloïdes sont des lésions cutanées bénignes purement dermiques se développant au
dépend du derme profond
 Peuvent survenir après tout type de traumatisme ayant entrainé́ une plaie cutanée avec mise en
route des processus de cicatrisation
 Leur caractéristique principale est la possibilité́ d’envahissement des berges saines avec une
extension qui dépasse la plaie initiale
CLINIQUE
SIGNES CLINIQUES :
- Prurit
- Douleur et paresthésies , sensation de tiraillement
- Prurit +++ quasi constant lié a la dégranulation des mastocytes présents dans le TC qui libèrent
l’histamine et d’autre cytokines
A L’EXAMEN CLINIQUE :
Se présentent sous forme de placards indurés , surélevés , fermes , aux berges irrégulières avec une
surface glabre , hyper pigmentée lisse ou bosselée donnant parfois un aspect pseudo-tumoral
FACTEURS FAVORISANTS
- Font suite à une plaie qui peut être :
Un geste chirurgical
Trauma même mineur
Brulure
Lésion dermatologique : acné , zona , varicelle
Piqure
Piercing ou tatouage
Scarification
Parfois spontané (mais peut être rapportée a des trauma minime passé inaperçus)
FACTEURS FAVORISANTS
- Tout âge , typiquement entre 10-30 ans (tensions cutanées diminuent avec l'âge)
- Facteurs hormonaux :
 Incidence augmentée durant les périodes l’activité pituitaire
 Stabilisation des lésions après la ménopause
 Parfois une hyperpigmentation associée
Par ailleurs :
 Lésions hormono-dépendantes telle que l’acné peuvent constituer un point de départ
 Sébum est également incriminé en tant que facteur local (présence des lésions dans
les zones a haute concentration des glandes sébacées)
LOCALISATION
- Aucune n’est épargnée
- Certaines parties sont plus touchées  partie supérieure du corps
+ deltoïdienne , pré-sternale , pré-claviculaire , scapulaire , nuque
+ sous ombilical
+ lobules des oreilles
- Paradoxalement , certaines régions ne sont pratiquement jamais touchées
+ Paupières , zones génitales , plantes des pieds
+ muqueuses
 Prédilection d’apparition au niveau des zones exposées a d’importantes tensions
cutanées
GÉNÉTIQUE
- Beaucoup d’hypothèses de prédisposition génétiques ++
- Atteinte du système immunitaire avec une association avec certains sous types particuliers de
HLA
- Actuellement on admet la présence d’une composante héréditaire avec une transmission
autosomique dominante
- Études récentes ont mis en évidence des gènes probablement incriminés au niveau des
chromosomes 2 et 7
- Cependant , l’étude des gènes est un objet de recherche et plusieurs équipes y travaillent
actuellement
HISTOLOGIE
- Formations dermiques , histologiquement bénignes
- Facilement reconnaissables
 FAIBLE GROSSISSEMENT
- Prolifération conjonctives localisée dans le derme réticulaire , bien circonscrites , toujours
séparée de l’épiderme par le derme papillaire , sans annexes cutanées a l’intérieur de la cicatrice
(refoulés en périphérie)
 FORT GROSSISSEMENT: CARACTERISTIQUE
- Gros faisceaux de collagène épais , hyalinisé homogène
- Non parallèle a l’épiderme mais en amas
- Association des fibroblastes , mastocytes , et d’autre cellules inflammatoire
- MEC abondante , densité faible en fibroblastes (vs hypertrophique)
PHYSIOPATHOLOGIE
- Dérèglement du processus de cicatrisation avec formation en excès du tissu cicatriciel et
extension au-delà des limites de la plaie initiale
- Les cellules jouant un rôle majeur  FIBROBLASTES avec production accrue de collagène ,
Fibronectine , élastine et certaines protéoglycanes (composants de la MEC)
- FB présentent également une réaction aberrante a des modulateurs métaboliques
(glucocorticoïdes , hydrocortisone , et certains facteurs de croissance)
- Les facteurs les + importants : TGFb , PDGF
FIBROBLASTES
- Présent au niveau du tissu de granulation
- En temps N : ils diminuent en nombre au cours du remodelage et de la maturation pour
devenir quiescents
- Chéloïdes : nombre de fibroblastes ne diminuent pas sous l’effet de certains FDC
 Augmentation de la sensibilité
 Dérèglement de la régulation du TGFb
 Expression 4-5 x la N du nombre de Rc pour le PDGF (effet synergique avec le TGFb)
 Fibroblastes chéloïdiens présentent un taux d’apoptose < a la N
COLLAGÉNE
- Protéine la plus abondante du corps humain
- Dans la peau normale :
 Les fibres de collagènes sont fines et parallèles a la SC et perpendiculaires aux lignes de
tensions
 Collagène I : derme adulte , Collagène III : 60% du derme embryonnaire , disparait
disparait progressivement
- Dans les chéloïdes :
 Excès de collagène lié a un surplus de production + défaut de dégradation
Fibres de collagène plus épaisses , plus sinueuses , en volumineux amas
PROTEOGLYCANES ET GLYCOPROTEINES DE STRUCTURE
- Synthétisés par les fibroblastes
- Protéoglycanes : substance fondamentale entre le collagène et les C du derme
- Fibronectine : glycoprotéine secrétée par les Fb , présente sur la surface des C
mésenchymateuses , épithéliales et endothéliales  joue un rôle dans le positionnement
des C au sein de la MEC
Dérèglement de production de ces facteurs  fibrose
Chéloïdes  élévation du taux des fibronectines avec diminution du taux des protéoglycanes
FACTEURS DE CROISSANCE
- Hyperproduction de facteurs activateurs des C du TC (IGF-1 , TGFb)
- Réponses augmentées aux : TGFb , PDGF
- Production diminuées des facteurs inhibiteurs (interféron gamma)
TGFb
- Semble être un facteur prépondérant , 3 sous types mais surtout TGFb1 et TGFb2
- Auto-induction de production du TGFb par les fibroblastes
 Fibrose
 Contraction de la plaie par augmentation de la production du collagène , fibronectine ,
glycosaminoglycanes et par diminution des protéases
Tension cutanée :
- Bien que le rôle du TGFb dans le développement des
chéloïdes , la physiopathologie n’est pas toujours claire
- Fort probable que la tension soit un mécanisme de
développement
 La tension sur les berges modifie l’alignement des
fibres de collagène et entraine les CH et CC
- Des études in vivo et in vitro ont montré que la tension et le
cisaillement  augmentation de la production du collagène
 influence l’architecture et de l’orientation du collagène et
joue sur le remodelage dermique
Prise en charge thérapeutique
- Le traitement s’impose devant l’existence de SF invalidants , gène mécanique ou
esthétique
- Taux élevé de récidive en cas de chirurgie seule d’où l’association thérapeutique
- Arsenal thérapeutique comprenant plusieurs volets thérapeutiques
 TTT non agressifs :
- Presso thérapie
- Traitement médicaux
 Chirurgie
 Cryothérapie
 Radiothérapie
 Laser
- Nouveaux traitement sont en cours d’étude :
 Toxine botulique type A
 IL-10
- Pas de traitement idéal : 80 % de bons résultats avec les thérapeutiques les plus
efficaces
PRESSOTHÉRAPIE
- Décrite initialement en1924 par Blair , utilisée couramment depuis les années 70’
- Mécanisme mal connu
- Efficacité due :
 Modification des tensions dans la cicatrice par compression
 Ischémie causée par la VC = dégradation du collagène et modification de l’activité
des fibroblastes
D’autant + efficace que la cicatrice est jeune (phase inflammatoire)
PRESSOTHÉRAPIE
- Efficacité dépend du temps de compression
RECOMMENDATIONS :
+ pression : entre 24-30 mm hg
+ durée : au moins 12h/j pour plusieurs mois ++
- Vêtement compressifs (MEDICAL Z , CEREDERM)
- Clips d’oreille
LIMITES:
- Zones difficiles a comprimer par leur localisation
- Rarement utilisée en monothérapie , associée souvent a une corticothérapie , silicone , gel de
silicone
- Selon certains auteurs, l’absence de récidive après résection et compression serait supérieur
e à 80 %
INJECTIONS INTRALÉSIONNELLES DE CORTICOIDES
- Les corticoïdes = anti-inflammatoire + anti-fibrosant
- Efficacité supérieure dans le TTT de chéloïdes jeune/phase inflammatoire  diminution de
douleur , prurit , épaisseur de la cicatrice
- Utilisée largement comme traitement de première intention associé aux clips (oreille)
Les mécanismes d’action :
 diminution du taux d’inhibiteur des protéinases (collagénase) dégradation du collagène
 modification des Rc des glucocorticoïdes des fibroblastes modifications de structure du
collagène  change l’organisation caractéristique en amas de collagène hyalins
FICHE PRATIQUE
- PRODUIT : Actéonide Triamcinolone
- DOSE ET DURÉE :
 Dépend de la surface a traiter et l'âge du patient
 Pur ou dilué avec du SS si surface grande
 10 mg/cm linéaire de cicatrice toute les 2-6 semaines jusqu’à amélioration clinique , MAX 6 injections
- SIEGE : strictement en intra-chéloïdien avec seringue vissé/aiguille fine en fonction de la dureté de la cicatrice
parfois a l’aide d’un dispositif a air comprimé (Dermojet)
 Geste douloureux : penser a associer des pommades anesthésiantes type EMLA
- EFFETS IIRE:
 Atrophie cutanée
 Dépigmentation
 Télangiectasies
 Ulcérations , nécrose au point de ponction , amas crayeux blanchâtres si SURDOSAGE OU INJECTIONS FRÉQUENTES
Donc injecter strictement en intra-lésionnel
FICHE PRATIQUE
- EFFET SYSTÉMIQUE : rare
- CONTRE INDICATIONS : surinfection
- RÉSULTATS :
 Taux de réponse de CRT seule 40-70%
 Possibilité de récidive a 5 ans MAIS surtout dans l’année qui suit
 Presque toujours associée aux autres thérapies : presso thérapie , 5FU
, Bléomycine , Laser CO2 ou colorant pulsé
 Les associations = - ES et + d’efficacité
LES GELS DE SILICONE
- Utilisés pour la 1ere fois en AUSTRALIE en 80’ pour prévenir les cicatrices hypertrophiques
chez les brulés , depuis largement utilisés pour traiter les CH et CC
- Efficacité non prouvé selon les études menée (étude de mauvaise qualité avec plusieurs biais)
- Mécanisme inconnu , cependant plusieurs hypothèses :
 Silicone constitue une membrane imperméable gardant la peau hydratée
 Kératinocyte hydratés ont une altération de sécrétion des FDC  effets sur le fibroblaste et la
synthèse de collagène
A NOTER QUE LES EFFETS NE SONT PAS EN RAPPORT AVEC
- Changement de pression
- Modification de l’oxygénation des tissus
- Passage du silicone a travers la peau
FICHE PRATIQUE
- PRODUIT : gel de silicone
- CONSISTANCE : gel liquide / plaque appliquée ou collée sur la cicatrice
- EX au marché marocain : Gel liquide  ACM cicastim , Scarsil gel silicone , kaline scargel / Patch  Epi-derm
feuille de silicone
- DURÉE : au moins 12h/jr pendant plusieurs mois
- EFFETS IIRE:
 Macération , irritation , rougeur et prurit (réversible a l’arrêt)
 CAPITAL D’EXPLIQUER AU PATIENT LA NECESSITÉ DE PORT PROLONGÉ
chirurgie
- A elle seule  40-100%
- Stimule le processus de cicatrisation pathologique  formation
de nouvelle chéloïde parfois plus grande que la première
- d’où l’intérêt des associations thérapeutiques
FICHE PRATIQUE
- TYPES : 2 méthodes pour les chéloïdes :
 Exérèse complète
 Exérèse partielle appelée aussi INTRACICATRICIELLE
- PRINCIPE :
 INTRACICATRICIELLE : laisser 2-3mm de cicatrice sur chaque berge (résection de la zone centrale) – reste controversé
- PRINCIPAL FDR: tension sur les berge  favorise développement des chéloïdes
- CHOIX DE MÉTHODE :
 Tension post-op faible (petite CC , lobe de l’oreille)  exérèse complète
 Tension post-op forte (grande chéloïde , zone de tension élevé)  intra cicatricielle
FICHE PRATIQUE
- CHOIX DE FIL:
- Monofilament pour diminuer les phénomènes inflammatoire
- Sur le plan dermique :
 Fil dont la résorption au moins sup a 6 semaines (MONOCRYL) pour diminuer initialement les tensions sur la cicatrice
 Si zone de tension élevée , choisir fil avec délai de résorption > 6 mois (PDS®) ou non résorbable
- Parfois cicatrice large : fermeture directe n’est pas possible  recours aux techniques de recontruction (greffe , derme
artificiel)
RADIOTHERAPIE
RADIOTHÉPIE
- Décrite en 1906 par Dr. Beurmann et Gougerot
- Inefficace toute seule , résultats satisfaisants si combinée a la chirurgie (le plus tôt possible)
- BUT : délivrer un dose efficace sans exposer le tissu voisin  mort C différée  limitation
de la prolifération fibroblastique au niveau du TC
- FORMES :
 Superficielle : le plus tôt possible après la chirurgie , dose  10-20 Gy en 1-3 séances
EII : érythème et hyperpigmentation (pouvant persister M/années) / KC radio induits
 Curiethérapie : introduire source radioactive a l’intérieur de tube inséré au site d’exérese
Source : IRIDIUM 192
CRYOTHÉRAPIE
CRYOTHÉRAPIE
- Peut être utilisée avec/sans chirurgie
- Seule  destruction partielle de la CC en induisant une nécrose par le froid (par contact ,
spray , aiguille de cryothérapie intra lésionnelle)
- Nécessite une anesthésie vue la douleur , cicatrisation lente , période minimale d’un mois
entre 2 séances
EII:
 Hyperpigmentation
 Hypo pigmentation permanente
 Atrophies importantes
LASER
LASER
- Les lasers ont été utilisés dans les CC pour la 1ére fois aux années 80 par Apfelberg et al. et
Castro et al. avec des résultats médiocres.
- Depuis, énormément de lasers avec différentes longueurs d’ondes ont été étudiés et utilisés.
Malheureusement, il est très difficile d’évaluer leur efficacité́ sur les cicatrices chéloïdes car
il y a peu d’études prospectives de niveau de preuve enlevé́ dans la littérature . Globalement
deux types de laser sont décrits pour le traitement des cicatrices chéloïdes.
LASER
ABLATIF
VASCULAIRE
- Action de destruction tissulaire
- EX : CO2 10600nm et le Er:YAG pulsé 2940nm
- Ils réalisent une véritable excision centrale de la cicatrice avec la nécessité d’appliquer
des pansements pour les semaines qui suivent avec taux de récidive élevé  pas d’interet
par rapport a la chirurgie qui est suivie uniquement de 15 jours de pansement
- Peut également être utilisée sur le mode fractionné  mais destruction est superficielle et
en pointillé et donc n’est pas efficace sur les CC qui sont généralement épaisses
Il semble donc que cette technique n’est pas adaptée
ABLATIF
- Laser a colorant pulsé (PDL) 585-595nm
- Les études décrivent une efficacité > 75% avec peu de morbidités
- MÉCANISME D’ACTION :
 photo thermolyse des vaisseaux avec pour effet une amélioration de l’érythème et du prurit
 Amélioration de la texture , de la couleur et de la souplesse
les longueurs d’onde 585-595nm n’agissent pas profondément  effet minime
VASCULAIRE
- LIMITES :
 Longueur d’onde 585-596 nm n’agissent que sur 1 mm d’épaisseur  pas d’atteinte en profondeur
 L’absorption par la mélanine (chromophore cutanée en compétition avec l’Hb) = effet du PDL
est atténué voir CI chez les patients a phototype foncé (ceux a plus haut risque des CC)
VASCULAIRE
THÉRAPIES EN COURS D’ÉTUDE
5 FLUOROURACIL
• Chimiothérapie, analogue de la pyrimidine
• Action antimétabolique et inhibe les cellules à prolifération et
métabolisme rapides
• A concentrations basse  apoptose fibroblastique sans nécrose
• Efficacité prouvée en monottt ou + CRT
• PROTOCOLE
 50mg/mL en injection intra lésionnelle de 0,05 mL/cm de cicatrices : 1
à 3 injections/semaine jusqu’à amélioration puis espacés
• EFFETS IIRE: dose dépendants
 Faible dose : douleur , sensation de brulure , hyperpigmentations ,
ulcérations
 Forte dose : retentissement systémique
+ CYTOPÉNIE (ANÉMIE , LEUCOPÉNIE , THROMBOPÉNIE)
 SURVEILLANCE PAR NFS
 CI : grossesse , aplasie médullaire
• De + en + utilisé en association avec les autres ttt (CRT , laser)
THÉRAPIES EN COURS D’ÉTUDE
BLÉOMYCINE
• Antinéoplasique cytostatique ayant une efficacité́ anti tumorale,
antibactérienne et antivirale
• Agit par inhibition de la division cellulaire apoptose des
fibroblastes
• Inhibe TGFb1 diminuant ainsi la synthèse de collagène
PROTOCOLE:
0,1 à 1 mL/séance à une concentration de 1 mg/mL. Les injections sont
renouvelées toutes les 4 semaines avec un maximum de 5 séances.
• Très efficace sur l’inflammation (dlr , rougeur , prurit)
EFFETS IIRE:
• Ulcération , atrophie , hyperpigmentation
• Aucun effet systémique n’a été rapporté
THÉRAPIES EN COURS D’ÉTUDE
LES INTERFÉRONS
• Cytokine antivirale aux propriétés anti fibrosantes et
antiprolifératives.
• Permet d’augmenter la dégradation du collagène
• Usage controversé
• Efficacité < aux CRT
• Protocoles différents selon les équipes et selon le type
d’interféron utilisé
TOXINE BOTULIQUE
TOXINE BOTULIQUE TYPE A
- La toxine botulique A est parfois utilisée pour l’amélioration esthétique des cicatrices par une
injection post op immédiate dans les muscles adjacents à la cicatrice
- La toxine entraine une paralysie flasque des muscles striés par inhibition du relargage
d’acétyl choline à la jonction neuromusculaire (3-4M) , elle réduit donc les forces de tension
pendant la phase de cicatrisation.
PROTOCOLE:
20 à 140 UI de toxine botulique A espacées d’un mois dans les cicatrices chéloïdes
- Améliore les symptômes , en plus de ses effets connus sur l’acétyl choline, influerait sur la régulation
de l’équilibre entre apoptose cellulaire et la prolifération fibroblastique
- Très peu d’ES  reste une option pour le ttt et la prévention
INTERLEUKINE 10
- cytokine anti-inflammatoire , inhibe les IL-6 et IL-8 qui sont pro-inflammatoires
- L’absence d’IL- 10  réponse inflammatoire importante + stimulation continue des fibroblastes et
une déposition anormale de collagène
- Chez le fœtus, la cicatrisation dermique  très faible inflammation + restauration ad integrum de
l’architecture du derme sans cicatrice : c’est la régéneration tissulaire. Ce phénomène serait dû en
partie à l’expression plus importante d’IL-10
- La voie de l’IL-10 constitue donc une nouvelle piste
- Actuellement, des essais de phase 2 sont en cours pour déterminer la dose idéale
STRATÉGIE DE PRISE EN CHARGE DES CC
Dépend de plusieurs éléments :
 Caractère inflammatoire ou uniquement fibreux
 Taille (surface et volume)
 Localisation (gène fonctionnelle ou gène esthétique)
 L'Age du patient
 Thérapeutiques antérieures
En général
 Compression , CRT ainsi que les autre produits injectable = efficace sur les cicatrices inflammatoires
 Exerese chirurgicale d’emblée d’une cicatrice fibreuse
Dans tous les cas : INFORMER LE PATIENT et FAIRE UNE SURVEILLANCE RIGOUREUSE POUR
UNE PEC PRÉCOSE D’UNE RÉCIDIVE
INTERNATIONAL GUIDELINES
CC très inflammatoire
Systématiquement = ttt médical
- CRT + pressottt + plaque de gel
de silicone
CC volumineuse (aspect
tumoral)
Excision intra-cicatricielle + suture intra-cicatric
ielle  ablation de points +pressottt +plaque
de silicone puis des injections de CRT 1mois e
n post op
CC fibreuse
D’emblée chirurgie = extracicatricielle la + économe
possible ou intracicatricielle pour limiter les tensions
 pressottt + gel de silicone
INTERNATIONAL GUIDELINES
CC de grande surface
non accessible a une excision
(inflammatoire ou pas)
Ttt médical (CRT , presottt , silicone)
Si echec  chir + pressottt
Récidive après chir et ttt co
mplémentaire bien menée
- excision/CRT/compression
- Excision/RT/compression
- Excision/cryottt/compression
- Excision/5FU/compression
PRÉVENTION PRIMAIRE
Après chirurgie/plaie traumatique  TTT préventif des CC chez les patients a risque selon les recom
mandations de 2002  utiliser le stéri-strip immédiatement en post op
Dés l’épithelialisation de la cicatrice  gel de silicone au moins 12H/jr (mois++)
Sujets a très HR  injections de CRT / mois + la compression et conseillée l’abstention de tout geste
chirurgicale inutile (plasties mammaire et abdominales , etcetera)
PATIENTS A HR:
- Ayant déjà une cicatrice pathologique (CH ou CC)
- Localisations a risque (chirurgie thoracique ou mammaire)
CONCLUSION
- Processus de cicatrisation pathologique
- Plusieurs facteurs physiopathologiques sont incriminés , études des gènes
responsables sont toujours en cours
- Absence de traitement idéal , associations thérapeutiques pour de meilleurs
résultats
- Maladie récidivante , informer les patients et assurer une surveillance stricte pour
dépister et traiter a temps
- Prévention chez les patients a haut risque

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Prise en charge thérapeutique des cicatrices chéloides

  • 1. Service de dermatologie et vénérologie CHU Med VI OUJDA Prise en charge thérapeutique des cicatrices chéloïdes OUADI IMANE
  • 2.
  • 3. LE PLAN : I. INTRODUCTION II. INTERET DE LA QUESTION III. RAPPEL DE LA CICATRISATION CUATNÉE IV. ASPECT CLINIQUE DES CICATRICES CHELOIDES V. PRISE EN CHARGE THERAPEUTIQUES VI. ACTUALITÉS VII. CONCLUSION
  • 4. INTRODUCTION - Pathologie de la cicatrisation cutanée spécifique de l’homme chez des individus prédisposés - Prolifération fibreuse du derme liée a l’accumulation des fibres du collagène secondaire a un trauma - Souvent confondu avec les cicatrices hypertrophique malgré sa clinique et anatomopathologie particulière - Le principal mécanisme physiopathologique est un dérèglement de la synthèse et de la destruction du collagène lié à une hyperactivité́ du TGF-b - Le terme a été utilisé pour la 1ere fois en 1806 par le Baron Allibert vue leur ressemblance a des pinces de crabe (dérivant du grec Chele ou pince)
  • 5. INTERET DE LA QUESTION ? - Malgré leur caractère bénin  Pronostic fonctionnel et esthétique - Sujet d’actualité : course pour identification des gènes responsables - Prise en charge thérapeutique non codifiée a ce jour - Très grand risque de récidive même après traitement
  • 6. ÉPIDEMIOLOGIE - Difficile a évaluer vue la confusion avec les cicatrices hypertrophiques - Surtout la population noire et hispanique d’origine américaine - Il est admis que les populations a peau sombre ont une incidence augmentée par rapport aux patients de phototype clair , cependant tous les phototypes peuvent être touchés
  • 7. GÉNÉRALITÉS CLINIQUES  Les chéloïdes sont des lésions cutanées bénignes purement dermiques se développant au dépend du derme profond  Peuvent survenir après tout type de traumatisme ayant entrainé́ une plaie cutanée avec mise en route des processus de cicatrisation  Leur caractéristique principale est la possibilité́ d’envahissement des berges saines avec une extension qui dépasse la plaie initiale
  • 8. CLINIQUE SIGNES CLINIQUES : - Prurit - Douleur et paresthésies , sensation de tiraillement - Prurit +++ quasi constant lié a la dégranulation des mastocytes présents dans le TC qui libèrent l’histamine et d’autre cytokines A L’EXAMEN CLINIQUE : Se présentent sous forme de placards indurés , surélevés , fermes , aux berges irrégulières avec une surface glabre , hyper pigmentée lisse ou bosselée donnant parfois un aspect pseudo-tumoral
  • 9.
  • 10.
  • 11. FACTEURS FAVORISANTS - Font suite à une plaie qui peut être : Un geste chirurgical Trauma même mineur Brulure Lésion dermatologique : acné , zona , varicelle Piqure Piercing ou tatouage Scarification Parfois spontané (mais peut être rapportée a des trauma minime passé inaperçus)
  • 12. FACTEURS FAVORISANTS - Tout âge , typiquement entre 10-30 ans (tensions cutanées diminuent avec l'âge) - Facteurs hormonaux :  Incidence augmentée durant les périodes l’activité pituitaire  Stabilisation des lésions après la ménopause  Parfois une hyperpigmentation associée Par ailleurs :  Lésions hormono-dépendantes telle que l’acné peuvent constituer un point de départ  Sébum est également incriminé en tant que facteur local (présence des lésions dans les zones a haute concentration des glandes sébacées)
  • 13. LOCALISATION - Aucune n’est épargnée - Certaines parties sont plus touchées  partie supérieure du corps + deltoïdienne , pré-sternale , pré-claviculaire , scapulaire , nuque + sous ombilical + lobules des oreilles - Paradoxalement , certaines régions ne sont pratiquement jamais touchées + Paupières , zones génitales , plantes des pieds + muqueuses  Prédilection d’apparition au niveau des zones exposées a d’importantes tensions cutanées
  • 14.
  • 15.
  • 16.
  • 17.
  • 18. GÉNÉTIQUE - Beaucoup d’hypothèses de prédisposition génétiques ++ - Atteinte du système immunitaire avec une association avec certains sous types particuliers de HLA - Actuellement on admet la présence d’une composante héréditaire avec une transmission autosomique dominante - Études récentes ont mis en évidence des gènes probablement incriminés au niveau des chromosomes 2 et 7 - Cependant , l’étude des gènes est un objet de recherche et plusieurs équipes y travaillent actuellement
  • 19. HISTOLOGIE - Formations dermiques , histologiquement bénignes - Facilement reconnaissables  FAIBLE GROSSISSEMENT - Prolifération conjonctives localisée dans le derme réticulaire , bien circonscrites , toujours séparée de l’épiderme par le derme papillaire , sans annexes cutanées a l’intérieur de la cicatrice (refoulés en périphérie)  FORT GROSSISSEMENT: CARACTERISTIQUE - Gros faisceaux de collagène épais , hyalinisé homogène - Non parallèle a l’épiderme mais en amas - Association des fibroblastes , mastocytes , et d’autre cellules inflammatoire - MEC abondante , densité faible en fibroblastes (vs hypertrophique)
  • 20. PHYSIOPATHOLOGIE - Dérèglement du processus de cicatrisation avec formation en excès du tissu cicatriciel et extension au-delà des limites de la plaie initiale - Les cellules jouant un rôle majeur  FIBROBLASTES avec production accrue de collagène , Fibronectine , élastine et certaines protéoglycanes (composants de la MEC) - FB présentent également une réaction aberrante a des modulateurs métaboliques (glucocorticoïdes , hydrocortisone , et certains facteurs de croissance) - Les facteurs les + importants : TGFb , PDGF
  • 21. FIBROBLASTES - Présent au niveau du tissu de granulation - En temps N : ils diminuent en nombre au cours du remodelage et de la maturation pour devenir quiescents - Chéloïdes : nombre de fibroblastes ne diminuent pas sous l’effet de certains FDC  Augmentation de la sensibilité  Dérèglement de la régulation du TGFb  Expression 4-5 x la N du nombre de Rc pour le PDGF (effet synergique avec le TGFb)  Fibroblastes chéloïdiens présentent un taux d’apoptose < a la N
  • 22. COLLAGÉNE - Protéine la plus abondante du corps humain - Dans la peau normale :  Les fibres de collagènes sont fines et parallèles a la SC et perpendiculaires aux lignes de tensions  Collagène I : derme adulte , Collagène III : 60% du derme embryonnaire , disparait disparait progressivement - Dans les chéloïdes :  Excès de collagène lié a un surplus de production + défaut de dégradation Fibres de collagène plus épaisses , plus sinueuses , en volumineux amas
  • 23. PROTEOGLYCANES ET GLYCOPROTEINES DE STRUCTURE - Synthétisés par les fibroblastes - Protéoglycanes : substance fondamentale entre le collagène et les C du derme - Fibronectine : glycoprotéine secrétée par les Fb , présente sur la surface des C mésenchymateuses , épithéliales et endothéliales  joue un rôle dans le positionnement des C au sein de la MEC Dérèglement de production de ces facteurs  fibrose Chéloïdes  élévation du taux des fibronectines avec diminution du taux des protéoglycanes
  • 24. FACTEURS DE CROISSANCE - Hyperproduction de facteurs activateurs des C du TC (IGF-1 , TGFb) - Réponses augmentées aux : TGFb , PDGF - Production diminuées des facteurs inhibiteurs (interféron gamma) TGFb - Semble être un facteur prépondérant , 3 sous types mais surtout TGFb1 et TGFb2 - Auto-induction de production du TGFb par les fibroblastes  Fibrose  Contraction de la plaie par augmentation de la production du collagène , fibronectine , glycosaminoglycanes et par diminution des protéases
  • 25. Tension cutanée : - Bien que le rôle du TGFb dans le développement des chéloïdes , la physiopathologie n’est pas toujours claire - Fort probable que la tension soit un mécanisme de développement  La tension sur les berges modifie l’alignement des fibres de collagène et entraine les CH et CC - Des études in vivo et in vitro ont montré que la tension et le cisaillement  augmentation de la production du collagène  influence l’architecture et de l’orientation du collagène et joue sur le remodelage dermique
  • 26. Prise en charge thérapeutique
  • 27. - Le traitement s’impose devant l’existence de SF invalidants , gène mécanique ou esthétique - Taux élevé de récidive en cas de chirurgie seule d’où l’association thérapeutique - Arsenal thérapeutique comprenant plusieurs volets thérapeutiques  TTT non agressifs : - Presso thérapie - Traitement médicaux  Chirurgie  Cryothérapie  Radiothérapie  Laser - Nouveaux traitement sont en cours d’étude :  Toxine botulique type A  IL-10 - Pas de traitement idéal : 80 % de bons résultats avec les thérapeutiques les plus efficaces
  • 28. PRESSOTHÉRAPIE - Décrite initialement en1924 par Blair , utilisée couramment depuis les années 70’ - Mécanisme mal connu - Efficacité due :  Modification des tensions dans la cicatrice par compression  Ischémie causée par la VC = dégradation du collagène et modification de l’activité des fibroblastes D’autant + efficace que la cicatrice est jeune (phase inflammatoire)
  • 29. PRESSOTHÉRAPIE - Efficacité dépend du temps de compression RECOMMENDATIONS : + pression : entre 24-30 mm hg + durée : au moins 12h/j pour plusieurs mois ++ - Vêtement compressifs (MEDICAL Z , CEREDERM) - Clips d’oreille LIMITES: - Zones difficiles a comprimer par leur localisation - Rarement utilisée en monothérapie , associée souvent a une corticothérapie , silicone , gel de silicone - Selon certains auteurs, l’absence de récidive après résection et compression serait supérieur e à 80 %
  • 30.
  • 31.
  • 32. INJECTIONS INTRALÉSIONNELLES DE CORTICOIDES - Les corticoïdes = anti-inflammatoire + anti-fibrosant - Efficacité supérieure dans le TTT de chéloïdes jeune/phase inflammatoire  diminution de douleur , prurit , épaisseur de la cicatrice - Utilisée largement comme traitement de première intention associé aux clips (oreille) Les mécanismes d’action :  diminution du taux d’inhibiteur des protéinases (collagénase) dégradation du collagène  modification des Rc des glucocorticoïdes des fibroblastes modifications de structure du collagène  change l’organisation caractéristique en amas de collagène hyalins
  • 33. FICHE PRATIQUE - PRODUIT : Actéonide Triamcinolone - DOSE ET DURÉE :  Dépend de la surface a traiter et l'âge du patient  Pur ou dilué avec du SS si surface grande  10 mg/cm linéaire de cicatrice toute les 2-6 semaines jusqu’à amélioration clinique , MAX 6 injections - SIEGE : strictement en intra-chéloïdien avec seringue vissé/aiguille fine en fonction de la dureté de la cicatrice parfois a l’aide d’un dispositif a air comprimé (Dermojet)  Geste douloureux : penser a associer des pommades anesthésiantes type EMLA - EFFETS IIRE:  Atrophie cutanée  Dépigmentation  Télangiectasies  Ulcérations , nécrose au point de ponction , amas crayeux blanchâtres si SURDOSAGE OU INJECTIONS FRÉQUENTES Donc injecter strictement en intra-lésionnel
  • 34. FICHE PRATIQUE - EFFET SYSTÉMIQUE : rare - CONTRE INDICATIONS : surinfection - RÉSULTATS :  Taux de réponse de CRT seule 40-70%  Possibilité de récidive a 5 ans MAIS surtout dans l’année qui suit  Presque toujours associée aux autres thérapies : presso thérapie , 5FU , Bléomycine , Laser CO2 ou colorant pulsé  Les associations = - ES et + d’efficacité
  • 35. LES GELS DE SILICONE - Utilisés pour la 1ere fois en AUSTRALIE en 80’ pour prévenir les cicatrices hypertrophiques chez les brulés , depuis largement utilisés pour traiter les CH et CC - Efficacité non prouvé selon les études menée (étude de mauvaise qualité avec plusieurs biais) - Mécanisme inconnu , cependant plusieurs hypothèses :  Silicone constitue une membrane imperméable gardant la peau hydratée  Kératinocyte hydratés ont une altération de sécrétion des FDC  effets sur le fibroblaste et la synthèse de collagène A NOTER QUE LES EFFETS NE SONT PAS EN RAPPORT AVEC - Changement de pression - Modification de l’oxygénation des tissus - Passage du silicone a travers la peau
  • 36. FICHE PRATIQUE - PRODUIT : gel de silicone - CONSISTANCE : gel liquide / plaque appliquée ou collée sur la cicatrice - EX au marché marocain : Gel liquide  ACM cicastim , Scarsil gel silicone , kaline scargel / Patch  Epi-derm feuille de silicone - DURÉE : au moins 12h/jr pendant plusieurs mois - EFFETS IIRE:  Macération , irritation , rougeur et prurit (réversible a l’arrêt)  CAPITAL D’EXPLIQUER AU PATIENT LA NECESSITÉ DE PORT PROLONGÉ
  • 38. - A elle seule  40-100% - Stimule le processus de cicatrisation pathologique  formation de nouvelle chéloïde parfois plus grande que la première - d’où l’intérêt des associations thérapeutiques
  • 39. FICHE PRATIQUE - TYPES : 2 méthodes pour les chéloïdes :  Exérèse complète  Exérèse partielle appelée aussi INTRACICATRICIELLE - PRINCIPE :  INTRACICATRICIELLE : laisser 2-3mm de cicatrice sur chaque berge (résection de la zone centrale) – reste controversé - PRINCIPAL FDR: tension sur les berge  favorise développement des chéloïdes - CHOIX DE MÉTHODE :  Tension post-op faible (petite CC , lobe de l’oreille)  exérèse complète  Tension post-op forte (grande chéloïde , zone de tension élevé)  intra cicatricielle
  • 40. FICHE PRATIQUE - CHOIX DE FIL: - Monofilament pour diminuer les phénomènes inflammatoire - Sur le plan dermique :  Fil dont la résorption au moins sup a 6 semaines (MONOCRYL) pour diminuer initialement les tensions sur la cicatrice  Si zone de tension élevée , choisir fil avec délai de résorption > 6 mois (PDS®) ou non résorbable - Parfois cicatrice large : fermeture directe n’est pas possible  recours aux techniques de recontruction (greffe , derme artificiel)
  • 41.
  • 43. RADIOTHÉPIE - Décrite en 1906 par Dr. Beurmann et Gougerot - Inefficace toute seule , résultats satisfaisants si combinée a la chirurgie (le plus tôt possible) - BUT : délivrer un dose efficace sans exposer le tissu voisin  mort C différée  limitation de la prolifération fibroblastique au niveau du TC - FORMES :  Superficielle : le plus tôt possible après la chirurgie , dose  10-20 Gy en 1-3 séances EII : érythème et hyperpigmentation (pouvant persister M/années) / KC radio induits  Curiethérapie : introduire source radioactive a l’intérieur de tube inséré au site d’exérese Source : IRIDIUM 192
  • 45. CRYOTHÉRAPIE - Peut être utilisée avec/sans chirurgie - Seule  destruction partielle de la CC en induisant une nécrose par le froid (par contact , spray , aiguille de cryothérapie intra lésionnelle) - Nécessite une anesthésie vue la douleur , cicatrisation lente , période minimale d’un mois entre 2 séances EII:  Hyperpigmentation  Hypo pigmentation permanente  Atrophies importantes
  • 46. LASER
  • 47. LASER - Les lasers ont été utilisés dans les CC pour la 1ére fois aux années 80 par Apfelberg et al. et Castro et al. avec des résultats médiocres. - Depuis, énormément de lasers avec différentes longueurs d’ondes ont été étudiés et utilisés. Malheureusement, il est très difficile d’évaluer leur efficacité́ sur les cicatrices chéloïdes car il y a peu d’études prospectives de niveau de preuve enlevé́ dans la littérature . Globalement deux types de laser sont décrits pour le traitement des cicatrices chéloïdes.
  • 49. - Action de destruction tissulaire - EX : CO2 10600nm et le Er:YAG pulsé 2940nm - Ils réalisent une véritable excision centrale de la cicatrice avec la nécessité d’appliquer des pansements pour les semaines qui suivent avec taux de récidive élevé  pas d’interet par rapport a la chirurgie qui est suivie uniquement de 15 jours de pansement - Peut également être utilisée sur le mode fractionné  mais destruction est superficielle et en pointillé et donc n’est pas efficace sur les CC qui sont généralement épaisses Il semble donc que cette technique n’est pas adaptée ABLATIF
  • 50. - Laser a colorant pulsé (PDL) 585-595nm - Les études décrivent une efficacité > 75% avec peu de morbidités - MÉCANISME D’ACTION :  photo thermolyse des vaisseaux avec pour effet une amélioration de l’érythème et du prurit  Amélioration de la texture , de la couleur et de la souplesse les longueurs d’onde 585-595nm n’agissent pas profondément  effet minime VASCULAIRE
  • 51. - LIMITES :  Longueur d’onde 585-596 nm n’agissent que sur 1 mm d’épaisseur  pas d’atteinte en profondeur  L’absorption par la mélanine (chromophore cutanée en compétition avec l’Hb) = effet du PDL est atténué voir CI chez les patients a phototype foncé (ceux a plus haut risque des CC) VASCULAIRE
  • 52.
  • 53. THÉRAPIES EN COURS D’ÉTUDE 5 FLUOROURACIL • Chimiothérapie, analogue de la pyrimidine • Action antimétabolique et inhibe les cellules à prolifération et métabolisme rapides • A concentrations basse  apoptose fibroblastique sans nécrose • Efficacité prouvée en monottt ou + CRT • PROTOCOLE  50mg/mL en injection intra lésionnelle de 0,05 mL/cm de cicatrices : 1 à 3 injections/semaine jusqu’à amélioration puis espacés • EFFETS IIRE: dose dépendants  Faible dose : douleur , sensation de brulure , hyperpigmentations , ulcérations  Forte dose : retentissement systémique + CYTOPÉNIE (ANÉMIE , LEUCOPÉNIE , THROMBOPÉNIE)  SURVEILLANCE PAR NFS  CI : grossesse , aplasie médullaire • De + en + utilisé en association avec les autres ttt (CRT , laser)
  • 54. THÉRAPIES EN COURS D’ÉTUDE BLÉOMYCINE • Antinéoplasique cytostatique ayant une efficacité́ anti tumorale, antibactérienne et antivirale • Agit par inhibition de la division cellulaire apoptose des fibroblastes • Inhibe TGFb1 diminuant ainsi la synthèse de collagène PROTOCOLE: 0,1 à 1 mL/séance à une concentration de 1 mg/mL. Les injections sont renouvelées toutes les 4 semaines avec un maximum de 5 séances. • Très efficace sur l’inflammation (dlr , rougeur , prurit) EFFETS IIRE: • Ulcération , atrophie , hyperpigmentation • Aucun effet systémique n’a été rapporté
  • 55. THÉRAPIES EN COURS D’ÉTUDE LES INTERFÉRONS • Cytokine antivirale aux propriétés anti fibrosantes et antiprolifératives. • Permet d’augmenter la dégradation du collagène • Usage controversé • Efficacité < aux CRT • Protocoles différents selon les équipes et selon le type d’interféron utilisé
  • 57. TOXINE BOTULIQUE TYPE A - La toxine botulique A est parfois utilisée pour l’amélioration esthétique des cicatrices par une injection post op immédiate dans les muscles adjacents à la cicatrice - La toxine entraine une paralysie flasque des muscles striés par inhibition du relargage d’acétyl choline à la jonction neuromusculaire (3-4M) , elle réduit donc les forces de tension pendant la phase de cicatrisation. PROTOCOLE: 20 à 140 UI de toxine botulique A espacées d’un mois dans les cicatrices chéloïdes - Améliore les symptômes , en plus de ses effets connus sur l’acétyl choline, influerait sur la régulation de l’équilibre entre apoptose cellulaire et la prolifération fibroblastique - Très peu d’ES  reste une option pour le ttt et la prévention
  • 58. INTERLEUKINE 10 - cytokine anti-inflammatoire , inhibe les IL-6 et IL-8 qui sont pro-inflammatoires - L’absence d’IL- 10  réponse inflammatoire importante + stimulation continue des fibroblastes et une déposition anormale de collagène - Chez le fœtus, la cicatrisation dermique  très faible inflammation + restauration ad integrum de l’architecture du derme sans cicatrice : c’est la régéneration tissulaire. Ce phénomène serait dû en partie à l’expression plus importante d’IL-10 - La voie de l’IL-10 constitue donc une nouvelle piste - Actuellement, des essais de phase 2 sont en cours pour déterminer la dose idéale
  • 59.
  • 60. STRATÉGIE DE PRISE EN CHARGE DES CC Dépend de plusieurs éléments :  Caractère inflammatoire ou uniquement fibreux  Taille (surface et volume)  Localisation (gène fonctionnelle ou gène esthétique)  L'Age du patient  Thérapeutiques antérieures En général  Compression , CRT ainsi que les autre produits injectable = efficace sur les cicatrices inflammatoires  Exerese chirurgicale d’emblée d’une cicatrice fibreuse Dans tous les cas : INFORMER LE PATIENT et FAIRE UNE SURVEILLANCE RIGOUREUSE POUR UNE PEC PRÉCOSE D’UNE RÉCIDIVE
  • 61. INTERNATIONAL GUIDELINES CC très inflammatoire Systématiquement = ttt médical - CRT + pressottt + plaque de gel de silicone CC volumineuse (aspect tumoral) Excision intra-cicatricielle + suture intra-cicatric ielle  ablation de points +pressottt +plaque de silicone puis des injections de CRT 1mois e n post op CC fibreuse D’emblée chirurgie = extracicatricielle la + économe possible ou intracicatricielle pour limiter les tensions  pressottt + gel de silicone
  • 62. INTERNATIONAL GUIDELINES CC de grande surface non accessible a une excision (inflammatoire ou pas) Ttt médical (CRT , presottt , silicone) Si echec  chir + pressottt Récidive après chir et ttt co mplémentaire bien menée - excision/CRT/compression - Excision/RT/compression - Excision/cryottt/compression - Excision/5FU/compression
  • 63.
  • 64. PRÉVENTION PRIMAIRE Après chirurgie/plaie traumatique  TTT préventif des CC chez les patients a risque selon les recom mandations de 2002  utiliser le stéri-strip immédiatement en post op Dés l’épithelialisation de la cicatrice  gel de silicone au moins 12H/jr (mois++) Sujets a très HR  injections de CRT / mois + la compression et conseillée l’abstention de tout geste chirurgicale inutile (plasties mammaire et abdominales , etcetera) PATIENTS A HR: - Ayant déjà une cicatrice pathologique (CH ou CC) - Localisations a risque (chirurgie thoracique ou mammaire)
  • 65. CONCLUSION - Processus de cicatrisation pathologique - Plusieurs facteurs physiopathologiques sont incriminés , études des gènes responsables sont toujours en cours - Absence de traitement idéal , associations thérapeutiques pour de meilleurs résultats - Maladie récidivante , informer les patients et assurer une surveillance stricte pour dépister et traiter a temps - Prévention chez les patients a haut risque

Notes de l'éditeur

  1. En + : capillaires N , absence totale de birefringence en lumiere polarisé contrastant avec le derme normale Image differente d’une cicatrice hypertrophique : bien moins limité , plus inflammatoire et plus proche de l’epiderme , depourvu de gros faisseaux hyalinisés et contient des fibres de collagenes plus fines et mieux orientés On note aussi la presence de myofibroblastes qui sont + en cas de marquage avec des Ac anti alpha smooth actine lors des techniques d’immunoperoxydases alors que le marquage est negatif dans les cicatrices cheloides
  2. CC tres inflammatoire qlq soit la surface grande ou petite mais sans exces de volume
  3. CC tres inflammatoire qlq soit la surface grande ou petite mais sans exces de volume