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18ème
Conférence Permanente du SRDE – 4 décembre 2013
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Préambule
Dans un contexte caractérisé par la mondialisation des marchés et le développement des technologies de
l’information, l’accélération générale des cycles de vie des produits et des services, la qualité première
d’une économie est sa capacité à anticiper pour préparer l’avenir et à protéger ses savoir faire.
L’intelligence économique consiste en la maîtrise et la protection de l’information stratégique utile pour
tous les acteurs économiques. Elle a pour finalités :
− la détection des menaces et des opportunités ;
− la maîtrise du patrimoine scientifique et des savoirs faire techniques ;
− la coordination des acteurs et des activités ;
− l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies et de pratiques d’influence.
C’est une composante essentielle du développement économique qui constitue l’un des enjeux du Schéma
Régional de Développement Economique. Elle est également au cœur de la Stratégie de Recherche et
d’Innovation pour une Spécialisation Intelligente.
Dans les 15 à 20 ans à venir, le challenge pour notre région est le suivant :
− soit l’ensemble des acteurs régionaux se mobilisent pour faire en sorte que notre territoire
devienne leader au niveau européen dans quelques domaines d’activités stratégiques
(transports/mobilité, numérique/commerce du futur, nutrition/santé/alimentation, matériaux
durables/éco-activités…) et développe une économie présentielle - avec des services de
proximité de qualité pour les habitants – et une offre touristique au standard international ;
− soit les acteurs régionaux n’arrivent pas à se mobiliser pour répondre à ces défis, auquel cas le
tissu économique régional continuera à se fragiliser, et le Nord–Pas de Calais restera une
région atelier de sous-traitance et donc soumise à des décisions extérieures.
Par ailleurs, la montée des préoccupations liées aux changements climatiques, à l’utilisation durable des
ressources, à l’efficacité énergétique, à la santé et au bien être des habitants de notre région, contribuent à
l’émergence de nouveaux marchés qu’il faudra prendre en compte et qui sont autant d’opportunités.
Le renforcement de la compétitivité régionale se situe dans un contexte où chaque progrès n’a pas de valeur
absolue, mais doit être évalué par rapport à la dynamique de l’ensemble des territoires qui sont nos
compétiteurs. Cette situation rend tout à fait nécessaire l’observation permanente par chacun des acteurs
économiques, à toutes les échelles, des pratiques et des évolutions des autres acteurs auxquels il se
confronte, mais aussi une communication structurée mettant en avant ses propres avantages
concurrentiels.
Cette alternative, entre d’un côté, une région dans laquelle les acteurs se mobilisent pour construire et peser
sur son destin et, de l’autre, une région dont l’avenir dépend de plus en plus de contraintes extérieures, ainsi
que la prise en compte de ces préoccupations sociétales constituent l’enjeu de la Stratégie Régionale de
l’Intelligence Economique.
L’Etat et la Région se sont fixés comme ambition de développer une culture de l’anticipation et de la
protection au sein des acteurs économiques régionaux et de mettre en place une organisation régionale
pour :
− renforcer collectivement leur connaissance du positionnement de l’économie régionale dans
la compétition mondiale ;
− construire une réflexion collective et optimiser l’action publique ;
− développer la compétitivité et la sécurité des entreprises ;
− créer des emplois en répondant à des besoins nouveaux ;
− anticiper les mutations économiques.
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1. D’UN SCHEMA A UNE STRATEGIE REGIONALE DE L’INTELLIGENCE
ECONOMIQUE
1.1 Le Nord–Pas de Calais, une région pionnière de l’intelligence économique
Le Nord–Pas de Calais figure parmi les régions pionnières en matière d’intelligence économique.
Dés 1999, sous l’impulsion du Préfet PAUTRAT, le Comité de Développement de l’Information Economique et
Stratégique (CDIES) est créé en partenariat avec des chefs d’entreprise et l’université de Lille 2 pour
intéresser les entreprises à l’intelligence économique. Il s’agissait alors de traduire concrètement dans les
faits le rapport MARTRE. Le projet du CDIES était de « permettre une appropriation, par le tissu économique
régional, des logiques d’intelligence économique et stratégique, en valorisant les initiatives existantes et en
articulant celles-ci avec des opérations complémentaires destinées à en accélérer la pratique ».
En 2003, le rapport CARRAYON fait prendre conscience aux pouvoirs publics de la nécessité de mettre en
place une politique d’intelligence économique. Il consacre l’intelligence économique qui « doit devenir une
véritable politique publique, à l’instar des politiques d’environnement, de santé et de fiscalité ». Au niveau
régional, cela s’est traduit par la généralisation des schémas régionaux d’intelligence économique.
Un premier schéma régional de l’intelligence économique a été mis en place par le Préfet de Région en
février 2005 pour décliner en Nord–Pas de Calais la politique nationale d’intelligence économique.
L’organisation mise en place dans le cadre de ce premier schéma, au travers de groupes d’actions projets
actifs (GAPIET et GAPSE), a permis la mobilisation des services de l’Etat et de nombreux acteurs régionaux
(le réseau consulaire, l’ARIST, Vigilances, EVEIL Euronord, EURADIT, les pôles de compétitivité, Artois
Comm, le Réseau Environnement…) et la mise en œuvre de très nombreuses actions dans les différents
volets de l’intelligence économique.
Concomitamment, la Région Nord–Pas de Calais a élaboré son Schéma Régional de Développement
Economique. En matière d’intelligence économique, l’objectif affiché était de mettre en place, de manière
très opérationnelle, un outil de veille stratégique à haute valeur ajoutée à destination des entreprises. En
mai 2005, pour aider les filières stratégiques à relever les défis auxquels elles doivent faire face et
accompagner le développement des pôles de compétitivité et d’excellence, la Région et LMCU, en
partenariat avec l’ADIT, ont mis en œuvre un dispositif opérationnel de transmission d’informations aux
chefs d’entreprise : EURADIT.
1.2 L’évolution du panorama de l’intelligence économique
Depuis 2005, le panorama de l’intelligence économique en région a fortement évolué :
− L’intelligence économique est désormais considérée comme l’un des volets de la politique
économique de l’Etat. Les objectifs de l’action de l’Etat en matière d’intelligence économique
s’organisent autour de trois axes : veille stratégique, soutien à la compétitivité et sécurité
économique. De « nouveaux » risques, notamment ceux liés à la mondialisation et aux
modifications profondes des modes de communication, sont pris en compte. Un axe majeur
concerne les relations entre entreprises et établissements de recherche et le transfert de
technologie.
− Le Schéma Régional de Développement Economique (SRDE) a été mis en œuvre. Il s’est traduit
par le lancement de nouveaux programmes avec chacun une gouvernance propre et
l’émergence d’une culture de travail en commun favorisée par le rythme semestriel des
réunions de la Conférence Permanente du SRDE.
− Les pôles de compétitivité et d’excellence se sont progressivement structurés. Pour répondre
à leurs besoins ainsi qu’à ceux de leurs entreprises adhérentes, certains pôles de compétitivité
(Maud, NSL…) et d’excellence (éco-activités…) ont développé une offre de services spécifique en
matière d’intelligence économique. Par ailleurs, l’intelligence économique est l’une des
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composantes, au même titre que le développement à l’international, l’innovation, le capital
humain, de la stratégie élaborée par les pôles d’excellence.
− Un maillage du territoire a été engagé avec le lancement des Plans Locaux de Développement
Economique (PLDE) et la mise en place dans chacun d’entre eux d’une cellule de veille
territoriale.
− Un programme d’internationalisation des entreprises régionales ainsi qu’une politique de
promotion économique ont été lancés par la Région.
− Une stratégie régionale de l’innovation a été élaborée. Elle identifie trois orientations
thématiques prioritaires et pour chacune d’entre elle un certain nombre de domaines d’activités
stratégiques. Elle constitue un exemple de construction partagée d’objectifs et de mise en place
d’un suivi.
− L’Etat, la CCI de Région et la Région ont engagé un programme volontaire d’accompagnement
des entreprises dans leur développement : Objectif PME.
1.3 Les limites du dispositif régional
De nombreuses actions ont été engagées en Nord–Pas de Calais. La région est riche de compétences et de
pratiques qui peuvent apparaître dispersées mais qui ne sont pas sans lien entre elles :
− Les compétences spécialisées couvrent les différentes dimensions de l’intelligence économique
(veille stratégique, soutien à la compétitivité et sécurité économique) et leur articulation avec
le tissu des PME régionales est favorisée par diverses actions de sensibilisation et de soutien à
la mise en œuvre de méthodes et d’outils en entreprises ; elles viennent également en appui à
des démarches sectorielles.
− Plusieurs filières (ferroviaire, textile, matériaux, santé, éco-activités, aquatique…) sont
couvertes par des programmes spécifiques qui se caractérisent par une diversité dans les
produits et les services proposés.
En terme de positionnement relatif, l’offre de services existants apparaît plutôt complémentaire que
concurrente.
Pour autant, le dispositif régional qui a été mis en place au niveau régional en matière d’intelligence
économique n’en a pas moins atteint ses limites :
− Un fonctionnement en parallèle du Schéma Régional d’Intelligence Economique et du Schéma
Régional de Développement Economique, avec des échanges ponctuels sur des opérations
spécifiques, mais sans coordination réelle.
− Des groupes de travail actifs (GAPIET, GAPSE) mais plus axés sur l’échanges d’informations que
sur la mise en œuvre d’un plan d’actions pré-établi et concerté.
− De nombreux acteurs régionaux qui fonctionnent davantage en parallèle qu’en réelle synergie,
faute d’objectifs collectifs.
− Des acteurs importants, notamment les collectivités territoriales, absents des groupes de
travail pour des raisons avant tout historiques.
1.4 Les objectifs partagés
L’ensemble des éléments qui précédent rendent indispensable l’élaboration d’une stratégie régionale de
l’intelligence économique qui priorise les actions à mener en cohérence avec le Schéma Régional de
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Développement Economique. Cet exercice doit être l’occasion de poser la question des priorités, des
objectifs à atteindre, du rôle des différents acteurs et des modalités du suivi de chacune des actions.
Dans ce cadre, L’Etat et la Région se sont fixés trois objectifs :
− Redéfinir la gouvernance régionale de l’intelligence économique avec la mise en place
d’instances de gouvernance dont le rôle et la composition sont clairement définis.
− Assurer une coordination et une mise en réseau des acteurs afin de favoriser la
complémentarité des acteurs, la mutualisation des actions et au final la lisibilité du dispositif
régional.
− Mettre en place un véritable suivi des actions avec la rédaction pour chacune d’entre elle d’une
fiche qui précise les objectifs à atteindre, les acteurs à mobiliser, le calendrier de réalisation,
les modalités de financement ainsi que le pilote.
1.5 La démarche d’élaboration
L’élaboration de la stratégie régionale de l’intelligence économique a fait l’objet d’une concertation qui a
mobilisé prés de 200 participants : pôles de compétitivité et d’excellence, réseau consulaire, collectivités
territoriales, services de l’Etat et de la Région, laboratoires de recherche, universités, structures de soutien
à l’innovation, au développement international, INPI, INSEE, AFNOR….
Elle est le fruit de la réflexion de groupes de travail et s’est déroulée en deux étapes.
Trois groupes de travail, animés chacun par un binôme d’acteurs régionaux, ont été mis en place :
− Veille stratégique, animé par LMCU et la CCI de Région.
− Soutien à la compétitivité, animé par NFID et le PRES.
− Sécurité économique, animé par les services de l’Etat (DIRECCTE et Région de gendarmerie).
D’octobre 2012 à avril 2013, ces groupes de travail se sont réunit à trois reprises. Ce travail d’échange a
permis dans chaque groupe :
− de poser un diagnostic partagé ;
− de dégager des orientations stratégiques et d’identifier des pistes d’actions.
Une réunion commune à l’ensemble des groupes de travail a contribué à consolider les orientations
stratégiques et à s’accorder sur les principes de gouvernance. Un premier document a été diffusé lors de la
conférence Permanente du SRDE du 26 juin 2013.
De mi septembre à début octobre, les trois groupes de travail se sont réunis à nouveau pour finaliser la
déclinaison opérationnelle des ces orientations stratégiques :
− Une réunion de chaque groupe de travail pour élaborer les fiches d’action correspondantes.
− Une réunion commune pour harmoniser et consolider leur contenu.
Le format de chaque fiche comprend une présentation des objectifs de l’action, sa description, la liste des
contributeurs, l’identification de l’animateur, les cibles visées, les modalités d’organisation ainsi que les
indicateurs qui permettront le suivi des actions.
2. LES ORIENTATIONS STRATEGIQUES POUR LE NORD–PAS DE CALAIS.
12 orientations stratégiques ont été identifiées. Les réflexions menées ont permis de dégager, pour chaque
groupe de travail, trois orientations spécifiques auxquelles se sont ajoutées trois orientations plus
transversales.
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2.1 Trois orientations spécifiques « veille stratégique »
La veille stratégique est à la base d’une démarche d’intelligence économique.
Le travail de veille doit permettre d’identifier des opportunités, qui seront exploitées dans le cadre du
soutien à la compétitivité, et de révéler des menaces, qui seront traitées dans le cadre de la sécurité
économique.
Deux types de veille stratégique doivent être pris en compte : la veille sectorielle, menée principalement par
les pôles de compétitivité et les chambres consulaires afin d’éclairer les entreprises sur les perspectives
structurantes de leur filière ; la veille territoriale, menée principalement par les collectivités territoriales et
les chambres consulaires afin d’éclairer les élus dans leurs arbitrages aux vues des grandes tendances qui
se dégagent sur le territoire.
Au niveau régional, ce sont donc de nombreux acteurs qui réalisent un travail de veille dont les livrables
peuvent être, soit à usage interne, soit diffusés très largement. Dans tous les cas des mutualisations de
certains de ces travaux doivent pouvoir être envisagés et des perspectives de synergie doivent pouvoir être
trouvées.
2.1.1 Mettre en place une plateforme d’échanges et d’informations
La mise en place d’une plateforme d’échanges et d’informations est la première étape permettant
d’envisager des mutualisations et des synergies.
Plusieurs outils existent déjà dont la qualification doit être étudiée pour répondre à ce besoin. La plateforme
ASTRIDE, qui réunit déjà l’ensemble des organismes qui soutiennent l’innovation et la valorisation de la
recherche dans la région. Le portail PIVER, qui permet de consulter les données et les études produites par
les différentes structures d’observation de la région.
Cette plateforme d’échanges et d’information, dont la sécurisation et les modalités d’accès doivent faire
l’objet d’une attention particulière, doit comprendre notamment :
− un fichier recensant les structures de la veille avec leurs compétences, actions et domaines
d’intervention ainsi que les outils utilisés ;
− un annuaire des correspondants de la veille avec leurs coordonnées, le descriptif des structures
et des savoir-faire et les secteurs d’intervention ;
− la diffusion des livrables, des analyses et des méthodes de travail.
2.1.2 Mutualiser les projets d’étude
Malgré la spécificité et la complémentarité des différents acteurs de la veille, il arrive qu’un même sujet
d’étude puisse être traité en parallèle dans des structures différentes. Que ce soit, par exemple, sur la
question des ETI ou de la filière automobile, il peut arriver que des actions ayant un même objet soient
menées de manière simultanée.
Par ailleurs, deux thématiques n’ayant, a priori, pas d’adhérence pourraient trouver profit à être traitées
conjointement. La forte implantation territoriale de certains pôles ou filières pourrait ainsi justifier qu’une
veille sectorielle s’enrichisse d’une veille territoriale, et réciproquement.
Le développement d’une bourse de projets d’études permettra donc de mutualiser les projets qui peuvent
trouver un intérêt à l’être, mais également de créer des synergies en identifiant des projets présentant
certaines complémentarités. Cette orientation doit clairement favoriser des économies d’échelle tout en
apportant une qualité supplémentaire aux travaux de veille réalisés.
2.1.3 Formaliser un plan de veille stratégique régional
Dans une perspective de veille stratégique et d’anticipation des mutations économiques, la coordination des
outils et dispositifs ainsi que la mutualisation des informations économiques stratégiques ont pour but
d’informer et d’alerter les acteurs économiques et sociaux de la région afin de faciliter leur prise de
décision en matière économique.
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La formalisation d’un plan de veille stratégique régional constitue une première étape. Les sujets de
prospective et d’anticipation économique sont quant à eux identifiés, au niveau régional, dans le cadre de la
SRI-SI 2014-2020 (Stratégie Recherche Innovation pour une Spécialisation Intelligente).
Le Plan de Veille Stratégique Régional se donne comme ambition d’articuler un circuit de circulation des
livrables de veille -en lien avec la SRI-SI- produits par les différents observatoires et acteurs de la veille au
niveau régional. Chaque acteur reste maître du niveau de confidentialité qu’il souhaite donner à sa
production.
Les différents aspects de veille à prendre en compte sont donc, à minima :
− la veille sectorielle sur les domaines d’activités stratégiques, qui est principalement produite
par les chambres consulaires, les services de l’Etat et les pôles ;
− la veille territoriale des collectivités territoriales et des chambres consulaires, a fortiori dans les
cas où la filière concernant un domaine d’activité stratégique est fortement implantée sur un
territoire ;
− la veille internationale des opérateurs régionaux (Ubifrance, Coface, Oseo, CCEF, CCI
International, NFI…) permettant un éclairage plus général sur les opportunités.
Ce plan s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la circulaire du 26 septembre 2011.
2.2 Trois orientations spécifiques « soutien à la compétitivité »
Le soutien à la compétitivité passe par :
− le développement de l’innovation, notamment celle issue des structures de recherches
publiques ou relavant de partenariats publics avec des entreprises ;
− le renforcement de l’influence de la Région et des acteurs régionaux dans les institutions
internationales à vocation économique, notamment les comités ou enceintes de
normalisation, et les actions d’influence auprès des décideurs étrangers ;
− l’accompagnement des entreprises, notamment les PME, dans leur développement à
l’international.
2.2.1 Favoriser la production et les échanges d’informations pour développer l’innovation
De nombreux échanges existent déjà, impliquant des entreprises, des pôles de compétitivité ou d’excellence
et des laboratoires ou universités qui développent des actions en partenariat.
Il est souhaitable de développer la qualité de l’intensité des échanges d’informations ciblées entre les
établissements de recherche et les entreprises, qu’il s’agisse des résultats de recherche valorisables ou de
besoins identifiés sur un marché. Cette préoccupation est aussi au cœur de la SRI-SI. Elle est de plus portée
par de nombreux acteurs dont la SATT, les pôles de compétitivité, les pôles d’excellence, l’ARIST…
Seront retenues dans le cadre de la Stratégie Régionale d’intelligence économique, les actions qui porteront
sur :
− la consolidation des informations échangées avec d’autres sources pertinentes (par exemple
PVSR) ;
− la mise en forme compréhensible et réactive par les interlocuteurs de données scientifiques ou
de données « business » ;
− la sécurisation des échanges d’informations à chaque stade de développement d’une
collaboration.
2.2.2 Renforcer l’influence de la région
La Délégation interministérielle à l’intelligence économique définit l’influence comme la capacité, pour une
entité, à orienter positivement les décisions d’institutions nationales et internationales et notamment les
institutions économiques.
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« Les normes sont une bonne illustration des enjeux d’influence dans la compétition mondiale… Pour être
autorisé à commercialiser un produit sur un marché, il est nécessaire que ce dernier réponde aux normes
en vigueur dans le pays. Dans ce cadre, les entreprises ont tout intérêt à mener directement ou
indirectement, seules ou le plus souvent dans le cadre d’un réseau ou de groupements d’entreprises, des
actions d’influence auprès des organismes de normalisation. Outre les avantages évidents liés au respect de
la norme (réduction des risques juridiques, confiance du client, accès à davantage de marchés), la
normalisation est une véritable arme économique. Participer à l’élaboration de la norme permet de ne plus
la subir mais de l’anticiper ! ».
Les actions à mener devront inciter les acteurs régionaux à s’impliquer dans la normalisation pour leur
permettre de mieux anticiper les évolutions des marchés. Le rapport de Claude Revel sur l’influence
normative présente des propositions d’ordre stratégique et d’ordre opérationnel qui vont dans ce sens.
La région Nord-Pas de Calais doit jouer de la proximité de Paris et de Bruxelles pour être en relation avec
les instances nationales et européennes. Elle doit identifier les relais et les leaders d’opinion à mobiliser
autour de ses intérêts.
Son positionnement stratégique en fait par ailleurs un lieu de passage ou de séjour pour de nombreux
touristes européens. De même, la métropole lilloise accueille de nombreux étudiants étrangers au sein de
ses universités. Ces atouts doivent pouvoir être exploités pour faire de nos hôtes les ambassadeurs d’une
image régionale qui favorisera son développement économique.
Au-delà, la région doit se doter d’une véritable stratégie d’influence à l’international.
2.2.3 Offrir une lecture des enjeux internationaux aux entreprises
Dans le cadre d’une économie mondialisée, aucune entreprise ne peut désormais restreindre son champ de
vision à sa seule implantation territoriale. L’apparition de nouveaux concurrents, de nouvelles innovations
techniques ou de normes réglementaires, d’où qu’ils viennent, finiront par impacter l’ensemble des
marchés développés localement. A contrario, de nouvelles opportunités de développement ou de
commercialisation peuvent être également envisagées au niveau mondial.
Toutes les entreprises ne sont pas en capacité de s’offrir une expertise pointue sur des enjeux
internationaux qui pourraient les intéresser, ou peuvent ne pas s’en préoccuper. Il existe pourtant de
nombreuses compétences qui pourraient être utilement mobilisées sur ces sujets.
Les services de l’Etat et Ubifrance disposent d’un réseau à l’étranger leur permettant une lecture fine des
opportunités économiques à saisir. Le réseau des CCEF dispose également d’une expertise en ce domaine,
ainsi que d’une expérience qui peut être mise à contribution au bénéfice des entreprises régionales. La
Région, avec le dispositif EURADIT, et les chambres consulaires, via l’ARIST, disposent également de
compétences dédiées à la promotion de l’international. D’autres opérateurs, pôles, laboratoires, universités
sont également susceptibles de valoriser leurs retours d’expérience propre.
La confrontation de l’ensemble de ces points de vue doit permettre de construire une lecture dynamique des
enjeux internationaux prenant en compte notamment les points suivants :
− surveillance des marchés stratégiques pour le développement des PME/PMI ;
− décryptage des stratégies des compétiteurs internationaux ;
− impact local de la politique des grands groupes internationaux.
2.3 Trois orientations spécifiques « sécurité économique »
La sécurité économique, qu’elle soit appliquée aux entreprises ou aux laboratoires, prend en compte
différents types d’atteintes dont l’établissement doit se prémunir. Ces atteintes, et les moyens de s’en
prémunir, ont été détaillés dans des fiches synthétiques jointes en annexe (cf. « Les 6 bons réflexes de la
sécurité économique »). Il s’agit des risques liés aux malveillances, de la sécurité du site et des échanges,
de la sécurité du système d’information, de la protection des actifs immatériels, du contrôle du risque
financier et de la maîtrise de la communication.
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Sur ces différents aspects, les services de l’Etat jouent un rôle de premier plan dans la mesure où la
sécurité économique concerne principalement les ministères régaliens de l’Intérieur, de la Défense et des
Finances.
Les services du ministère de l’Intérieur (Gendarmerie nationale, Police nationale, Renseignement intérieur),
voire du ministère de la Défense, sont directement concernés par tout ce qui a trait à la sécurité des sites,
des systèmes d’information et à la prévention des actes de malveillance.
Les services du ministère des Finances (Douanes, Finances Publiques) sont impliqués dans les questions de
sécurité des échanges, de protection des actifs immatériels et de contrôle du risque financier.
Les trois orientations spécifiques « sécurité économique » vont donc plutôt adresser des thématiques
propres à l’attention de trois types de population stratégiques à sensibiliser prioritairement : les
entreprises, les universités et les pôles de compétitivité.
2.3.1 Identifier des interlocuteurs « sécurité économique » pour les entreprises
De nombreuses entreprises, parce qu’elles font partie d’un pôle, qu’elles adhèrent à un dispositif particulier
ou parce que leur activité a été identifiée comme potentiellement stratégique à un titre ou à un autre, sont
déjà régulièrement suivies par les services de l’Etat sur les questions de sécurité économique.
Ces entreprises disposent donc déjà d’un contact clairement identifié auquel elles peuvent faire appel
lorsqu’elles sont confrontées à des problématiques de sécurité économique. Cependant, les autres
entreprises qui n’ont pas encore établi ce type de lien, peuvent rencontrer des difficultés pour identifier
l’interlocuteur auquel s’adresser. L’identification précise d’un interlocuteur « sécurité économique »
régional, au niveau des services de l’Etat, pour les entreprises doit être envisagée.
Par ailleurs, les entreprises souhaitant des conseils de sécurité économique auront sans doute plus
naturellement tendance à les rechercher auprès de leurs pairs. L’identification d’un interlocuteur « sécurité
économique » par filière, ou par branche d’activité, est également un aspect à prendre en compte. Les
domaines de compétence des pôles de compétitivité ou d’excellence étant susceptibles de couvrir l’essentiel
des filières, et ces mêmes pôles pouvant déjà avoir identifié une expertise « sécurité économique » en leur
sein, des perspectives doivent également pouvoir être envisagées à ce niveau.
L’identification d’interlocuteurs « sécurité économique », leur articulation entre eux, et la publicité de cette
organisation auprès des entreprises doit être un facteur efficace pour améliorer la prise en compte de ces
aspects.
2.3.2 Faire entrer la sécurité économique dans les universités
La question de l’intelligence économique en général, et de la sécurité économique en particulier, présente
une forte dimension culturelle à ne pas négliger. Contrairement aux pays anglo-saxons, ou à d’autres
cultures ayant parfaitement intégré la dimension stratégique de l’information, que ce soit pour la protéger
ou pour l’acquérir, ce principe est singulièrement sous-estimé en France. Les universités, leurs professeurs
et leurs étudiants, doivent être identifiés comme des vecteurs importants permettant l’évolution des
mentalités sur ce point.
Un premier aspect pourrait passer par la réalisation de kits « jeu d’entreprise », en collaboration avec les
professeurs susceptibles de les utiliser dans le cadre de leur enseignement.
Un deuxième aspect, plus structurant, consisterait à intégrer une clause de « sécurité économique » dans le
cadre des conventions de stage. Cette clause pourrait aborder les notions de confidentialité et rappeler
quelques bonnes pratiques à avoir en entreprise. Cette action aurait alors l’avantage de sensibiliser les
entreprises, les universités et les étudiants sur le sujet de la sécurité économique tout en posant les bases
d’un consensus en la matière.
En tous les cas, un plan d’action doit pouvoir être formalisé afin d’identifier le meilleur moyen de mobiliser
les universités sur les questions de sécurité économique.
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2.3.3 Développer/Généraliser la protection des projets portés par les pôles de compétitivité
Dans le cadre des appels à projet, les clauses permettant l’éligibilité au FUI (Fonds Unique Interministériel
de soutien aux projets de recherche et développement collaboratifs des pôles de compétitivité) prennent en
compte la dimension sécurité économique et intègrent une annexe « spécifications minimales de sécurité
d’une plateforme collaborative de gestion de projets ».
Toutes les mesures dont il est question ont donc pour objet la sécurisation des projets portés par les pôles
de compétitivité. Beaucoup sont déjà mises en application, tandis que d’autres peuvent être anticipées de
manière proactive.
Par ailleurs, il peut être opportun de signifier que l’ensemble des pôles de compétitivité régionaux assure le
même degré de sécurisation de leurs projets conformément aux consignes émises au niveau national.
Enfin, la mise en application de ces consignes sera optimisée sur la base des meilleures pratiques qui
pourront êtres mises en évidence.
2.4 Trois orientations stratégiques transversales
Au-delà de ces orientations spécifiques, le constat a été fait que des orientations stratégiques transversales
pouvaient être menées de manière plus globale.
En effet, avant d’entrer dans le détail de ce qui peut être entrepris en termes de veille stratégique, de
soutien à la compétitivité ou de sécurité économique, il est préalablement nécessaire que les enjeux liés à
ces démarches soient clairs et communément partagés. Cela implique de démystifier le concept
d’intelligence économique, les réalités qu’il recouvre et de faciliter l’appropriation de ses enjeux.
Une fois cette communication réalisée et les enjeux communément admis, il faut alors expliquer en quoi
cela concerne plus spécifiquement les collectivités territoriales, les entreprises, les laboratoires et les
établissements du monde de la recherche et intégrés au tissu économique. Cela nécessite des actions de
sensibilisation plus ciblées sur les décideurs régionaux.
Enfin, toute cette ingénierie d’intelligence économique qui va être mise en place au niveau régional, que ce
soit dans le cadre des orientations transversales ou des orientations spécifiques, nécessitera un recours à
divers types de compétences susceptibles d’être mobilisées. Cela induit une capacité d’animation d’un
réseau d’experts.
2.4.1 Favoriser une appropriation collective de l’intelligence économique
Dans la perspective d’une appropriation la plus large, le premier enjeu est de vulgariser l’approche
d’intelligence économique. Les termes « intelligence économique », « veille stratégique », « soutien à la
compétitivité » et « sécurité économique » ne sont pas pertinents en termes de communication grand public.
Par ailleurs, des experts de ces domaines peuvent très bien avoir une acceptation différente de ces termes.
A titre d’exemple la veille stratégique peut être interprétée comme étant de la veille sectorielle ou de la
veille territoriale selon que l’on en parle avec un pôle ou avec une collectivité. De la même manière, une
entreprise est plus réceptive à un discours sur la manière de protéger ses actifs matériels ou immatériels,
plutôt qu’un discours traitant de sécurité économique.
Par ailleurs, afin de permettre une plus grande appropriation de l’approche intelligence économique, il faut
favoriser la diffusion de cette culture et des méthodes et outils qui lui sont associés. Typiquement, la mise
en place d’un premier dispositif de veille, tel qu’il est détaillé dans le « guide du routard de l’intelligence
économique », peut permettre de toucher un large public aux objectifs très différents (étudiant à la
recherche d’un stage, professionnel surveillant son e-réputation, bonnes affaires sur internet…).
Enfin, cet effort d’appropriation doit pouvoir s’appuyer sur des relais d’opinion préalablement identifiés. Il
est donc nécessaire d’identifier des interlocuteurs au niveau régional et d’envisager de nouer des relations
avec les media locaux.
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2.4.2 Sensibiliser les décideurs
L’intelligence économique ne peut porter tous ses effets que dans la mesure où ce sont les décideurs eux-
mêmes qui s’approprient cette démarche : que la veille stratégique cible précisément les informations
pouvant apporter un avantage compétitif à l’établissement ; qu’une stratégie d’influence, de normalisation
ou de propriété industrielle soit au service des ambitions de développement qui ont été retenus ; que les
risques et menaces aient été clairement identifiés et fait l’objet de mesures de sécurité économique
adaptées.
Le meilleur moyen de toucher les décideurs est d’intervenir dans leur environnement propre mettant
justement en valeur toutes leurs spécificités. Les évènements rassemblant les professionnels entre eux
(forums, salons, séminaires…) doivent donc être privilégiés pour sensibiliser les décideurs aux enjeux
d’intelligence économique. Ce discours peut alors s’adapter au contexte professionnel qui est le leur et sera
d’autant mieux reçu qu’il est fait en présence, et avec l’assentiment, des pairs.
En parallèle, il peut être utile de rationnaliser les efforts de sensibilisation entrepris par différents acteurs
afin de démultiplier l’impact en ciblant plus précisément les actions à mener.
2.4.3 Animer le réseau des acteurs régionaux
Les membres des groupes de travail qui se sont réunis dans le cadre de l’élaboration de la Stratégie
Régionale d’Intelligence Economique ont montré toute leur implication sur les sujets d’intelligence
économique qui ont été abordés et un intérêt à partager leurs expériences. Cette dynamique doit pouvoir
être préservée et capitalisée.
Le premier aspect est donc de constituer, et tenir à jour, une cartographie des acteurs de l’intelligence
économique. Cette cartographie pourra entrer dans le détail des correspondants et de leurs structures,
ainsi que des domaines de compétence qui sont adressés. Un tel travail pourra être exploité comme un
annuaire des correspondants locaux et comme un état des lieux de l’intelligence économique en région.
Sur cette base il peut alors être envisagé de favoriser un échange de bonnes pratiques pouvant mener au
développement ou à la mutualisation de certains outils (référentiels, logiciels, méthodes…).
Un point d’attention plus particulier sur les grandes tendances de l’intelligence économique qui se dégagent
pourra également être envisagé en confrontant les retours d’expériences de chaque expert sur les
évolutions qu’il identifie à son niveau propre.
Les modalités de l’animation de ce type de réseau d’acteurs, sont à définir mais doivent à la fois permettre
aux acteurs de s’organiser assez librement en fonction des affinités et des thématiques abordées et créer
une stimulation régionale permanente propice aux échanges et porteuse de progrès.
3. LES FICHES D’ACTION
Les fiches d’action constituent la déclinaison opérationnelle des orientations stratégiques. 9 fiches d’action
ont été finalisées :
Veille stratégique :
Fiche d’action 1 : Mutualiser les projets d’étude
Fiche d’action 2 : Plan de veille stratégique régional
Soutien à la compétitivité :
Fiche d’action 3 : Favoriser, en lien avec la SRI-SI, la production et les échanges d’informations pour
développer l’innovation
Fiche d’action 4 : Développer l’influence normative
18ème
Conférence Permanente du SRDE – 4 décembre 2013
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Fiche d’action 5 : Démarche d’intelligence économique à l’international
Sécurité économique :
Fiche d’action 6 : Sécurité économique dans l’enseignement supérieur et les établissements de recherche
Fiche d’action 7 : Protection des projets portés par les pôles
Thématiques transversales :
Fiche d’action 8 : sensibiliser les acteurs régionaux aux enjeux de l’intelligence économique
Fiche d’action 9 : mettre en place et animer le réseau des acteurs régionaux de l’intelligence économique
3.1 Les principes
La stratégie régionale de l’intelligence économique est mise en œuvre à budget constant ; elle ne donne pas
lieu à un financement spécifique.
3.1.1 Le rôle des contributeurs
Leur participation à la mise en œuvre des actions ne nécessite pas un travail particulier. Elle doit être un
moyen de valoriser ce qu'ils font au quotidien. Chaque contributeur apporte aux membres du groupe de
travail des informations sur ses pratiques, outils, démarches, méthodologies, programmes d'études, action
de formation... et en échange il s'enrichit des informations mis à disposition par les autres membres.
3.1.2 Le rôle des animateurs
Il a pour mission de mettre en œuvre la fiche action. Pour ce faire, il réunit les différents contributeurs,
arrête le calendrier de mise en œuvre de l'action. Il est le garant de la réalisation du programme de travail
correspondant et rend compte de l'avancement de l'action devant le comité de pilotage opérationnel.
3.2 Les modalités d’organisation de la mise en œuvre des fiches d’action
2 modalités d’organisation ont été distinguées :
− des groupes thématiques techniques ;
− un groupe plénier.
La différence entre les deux tient au rythme des réunions, à la nécessité de réunir régulièrement les
contributeurs de chacune des fiches actions ainsi qu’à la composition des groupes.
3.3 Les fiches d’action
Groupe de travail : Veille stratégique
Orientation : Mutualiser les projets d’études
FICHE D’ACTION 1
Intitulé MUTUALISER LES PROJETS D’ETUDE
Objectifs
− Partager, entre les différents acteurs régionaux, les projets d’étude.
− Favoriser les synergies et les complémentarités.
− Rechercher un gain partagé par tous les partenaires.
Description
Organiser et structurer les échanges d’information sur les programmes d’étude et les
méthodologies
Contributeur
Collectivités territoriales (Région, Départements, CU, CA….)
Etat
Chambres consulaires (CCIR, CMAR,….)
INSEE
18ème
Conférence Permanente du SRDE – 4 décembre 2013
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Pôles de compétitivité et d’excellence
Opérateurs régionaux (NFI, NFID, AFNOR, INPI….)
Universités
Observatoire Partenarial de l’Economie de Lille Métropole
Animateur CCI de Région Nord de France (Direction des Etudes)
Cible Les acteurs économiques régionaux concernés
Modalités
d’organisation
Groupe technique thématique
Indicateurs Nombre de contributeurs
Groupe de travail : Veille stratégique
Orientation : Formaliser un plan de veille stratégique régional
FICHE D’ACTION 2
Intitulé PLAN DE VEILLE STRATEGIQUE REGIONAL
Objectifs
− Identifier les sujets de veille stratégique transversaux.
− Coordonner les outils et dispositifs existants sur le sujet.
− Mutualiser les informations économiques stratégiques.
− Informer et alerter les décideurs économiques concernés ;
Description
Le Plan de Veille Stratégique Régional (PVSR) tiendra à jour :
− une veille sectorielle articulée avec la SRI-SI ;
− une veille territoriale des collectivités ;
− une veille internationale des opérateurs régionaux ;
− un circuit de validation des livrables ;
− un circuit de diffusion des livrables.
Contributeur
− services de l’Etat (DIRECCTE, INSEE, DGCIS, …) ;
− collectivités (Région, observatoires, …) ;
− chambres consulaires (CCIR, …) ;
− pôles de compétitivité ;
− opérateurs régionaux (Ubifrance, Coface, Oséo, CCEF, NFI, …) ;
− ordres professionnels (experts-comptables…) ;
− Observatoire Partenarial de l’Economie de Lille Métropole.
Animateur DIRECCTE
Cible Tous les acteurs économiques et sociaux qui contribuent au dispositif.
Modalités
d’organisation
Groupe Plénier
Indicateurs
− nombre de livrables consolidés ;
− nombre de contributeurs au dispositif ;
− enquête qualitative annuelle auprès des contributeurs.
Groupe de travail : Soutien à la compétitivité
Orientation : Favoriser la production et les échanges d’informations
*pour développer l’innovation
FICHE D’ACTION 3
Intitulé
FAVORISER, EN LIEN AVEC LA SRI-SI, LA PRODUCTION ET LES ECHANGES
D’INFORMATIONS POUR DEVELOPPER L’INNOVATION
Objectifs
− Conforter le développement des partenariats recherche-entreprises.
− Anticiper, les mutations technologiques et identifier des opportunités de
développement de nouveaux pôles d’activités et de nouvelles filières.
− Faire découvrir aux entreprises les ressources des laboratoires de la région.
− Favoriser l’émergence de projets innovants.
Description
− Identifier et faire remonter les besoins de filières en matière de R&D.
− Proposer aux labos des thèmes de recherche en lien avec ces besoins.
− Sécuriser les échanges d’information à chaque stade de développement d’une
18ème
Conférence Permanente du SRDE – 4 décembre 2013
47
collaboration.
− Encourager la gestion du patrimoine immatériel (traçabilité des
informations) : enveloppe Soleau, cahiers de laboratoires, rapports
scientifiques et techniques, archivage des données, transfert de
connaissances, confidentialité…
− Rendre visibles les résultats de la recherche académique et les valoriser
auprès des entreprises.
− Identifier et valoriser les technologies innovantes dormantes ;
Ö Informer les acteurs économiques sur les opportunités d’innovation ;
− Assurer l’interface avec l’observatoire des marchés du futur.
− Renforcer le dialogue entre le monde de l’industrie et le monde académique ;
Mettre en relation l’offre du monde académique et la demande (du monde
industriel) via des outils adaptés.
− Encourager l'usage du contrat Cifre.
− Communiquer sur l’avantage concurrentiel de la région Nord-Pas de Calais
en vue de renforcer l’attractivité territoriale.
Contributeur
SATT, pôles de compétitivité et d’excellence, CCI Innovation, entreprises, laboratoires
de recherche, les parcs technologiques, l’INPI, l’AFNOR et les collectivités
territoriales.
Animateur NFID
Cible
Entreprises
Universités
Acteurs de la recherche
Pôle de compétitivité et d’excellence
Modalités
d’organisation
Groupe technique thématique
Indicateurs Nombre de projets innovants
Groupe de travail : Soutien à la compétitivité
Orientation : Renforcer l’influence de la région
FICHE D’ACTION 4
Intitulé DEVELOPPER L’INFLUENCE NORMATIVE
Objectifs
− Promouvoir la normalisation comme outil stratégique au service du
développement des PME.
− Inciter les entreprises, les syndicats et fédérations professionnels de la
région à utiliser les normes ou les documents normatifs et à participer aux
travaux de normalisation.
− Mener des actions d’influence auprès des instances de normalisation.
Description
− Sensibiliser les entreprises aux enjeux de la normalisation comme levier
d’innovation et de développement.
− Présenter le système de normalisation et son fonctionnement.
− Former les acteurs de l’innovation aux enjeux de la normalisation en matière
d’innovation.
− Détection d’experts régionaux susceptible de rejoindre une commission de
normalisation.
− Inciter les entreprises à utiliser les dispositifs d’accompagnement existants
(crédit impôt normalisation, programme de soutien du ministère de
l’économie à la participation de certains groupements de PME…) pour
participer aux travaux de normalisation.
Contributeur
L’Etat, la Région, les pôles de compétitivité et d’excellence, les fédérations et
syndicats professionnels, l’AFNOR, l’INPI, NFID, les acteurs de la recherche, CCI
Innovation
Animateur AFNOR / Etat (DIRECCTE) /Région
Cible
Entreprises
Fédérations et syndicats professionnels
18ème
Conférence Permanente du SRDE – 4 décembre 2013
48
Pôles de compétitivité et d’excellence
Modalités
d’organisation
Groupe technique thématique
Indicateurs
Nombre d’acteurs sensibilisés et formés
Nombre d’entreprises qui participent à l’élaboration de documents normatifs
Groupe de travail : Soutien à la compétitivité
Orientation : Démarche d’intelligence économique à l’international
FICHE D’ACTION 5
Intitulé DEMARCHE D’INTELLIGENCE ECONOMIQUE A L’INTERNATIONAL
Objectifs
Permettre aux PME/PMI de la région de disposer des informations utiles à
l’élaboration et à la mise en œuvre de leurs projets, notamment :
− la surveillance des marchés stratégiques pour le développement des
entreprises ;
− le décryptage des compétiteurs internationaux ;
− l’analyse des impacts locaux de la politique des grands groupes
internationaux.
Description
Offrir aux entreprises une typologie de services :
− service de prospective : études sectorielles, ciblage des missions et des
salons… ;
− service de veille : données sur la concurrence, la réglementation, les appels
d’offres… ;
− service de renseignement économique : informations sur les clients, les
fournisseurs, les partenaires, les entreprises étrangères souhaitant
s’implanter en région, ciblage des actions de promotion du territoire… ;
− Identification des risques (marchés, pays,…) auxquels une entreprise peut
être exposée et proposition de solutions pour s’en prémunir ;
− accompagnement des entreprises à l’appropriation de méthodes et au
développement de compétences en vue d’une autonomie accrue.
Contributeur
Etat (Douane), Région, Chambres consulaires (CCI International…), Pôles de
compétitivité et d’excellence, NFI, Ubifrance, CCEF, Universités, AFNOR, INPI
Animateur CCI Innovation
Cible Entreprises régionales et ETI à spectre international
Modalités
d’organisation
Groupe thématique technique
Indicateurs
Nombre d’entreprises accompagnées
Effets des actions engagées
Groupe de travail : Sécurité économique
Orientation : Faire entrer la sécurité économique dans les universités
FICHE D’ACTION 6
Intitulé
LA SECURITE ECONOMIQUE DANS L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET LES
ETABLISSEMENTS DE RECHERCHE
Objectifs
Les universités, les grandes écoles, les lycées (enseignement général et
technologique, professionnel), les établissements de recherche, leurs professeurs,
leurs chercheurs et leurs étudiants doivent être identifiés comme des vecteurs
importants permettant l’évolution des mentalités et une meilleure appropriation des
enjeux liés aux questions de sécurité économique.
Description
Plusieurs actions peuvent être envisagées :
− réalisation de kits « jeu d’entreprise » sur la sécurité économique ;
− clauses « sécurité économique » dans les conventions de stage ;
− faire un lien avec la Stratégie régionale Initiatives et Entreprenariat ;
18ème
Conférence Permanente du SRDE – 4 décembre 2013
49
− élaborer des modules d’enseignement spécifiques ;
− organiser des séminaires.
Contributeur
− Services de l’Etat (Rectorat, Gendarmerie, DZRI, Douane…).
− Conseil régional.
− Universités, grandes écoles, lycées, centres de formation.
− Organismes de recherche (INRIA, CNRS….).
− Pôles de compétitivité.
− SATT.
− NFID.
Animateur PRES / Etat / Région
Cible
Les acteurs de la recherche, de l’enseignement supérieur, de l’enseignement général
et technologique, de l’enseignement professionnel : chercheurs, enseignants,
étudiants, élèves, cadres administratifs
Modalités
d’organisation
Groupe technique thématique
Indicateurs
− kits « jeu d’entreprise SECO » réalisés.
− Nombre de conventions de stages intégrant une clause SECO.
− Nombre de modules élaborés.
− Nombre de personnes ayant suivi un module SECO / IE.
− Nombre d’étudiants recrutés sur des compétences SECO / IE.
Groupe de travail : Sécurité économique
Orientation : La protection des projets portés par des pôles
FICHE D’ACTION 7
Intitulé LA PROTECTION DES PROJETS PORTES PAR LES POLES
Objectifs
− Identifier les bonnes pratiques de sécurité économique à mettre en œuvre
dans le cadre des contrats de performance et des appels à projet.
− Apporter une analyse des menaces et proposer des ripostes adaptées pour
contrer des attaques d’adversaires.
Description
Les bonnes pratiques de sécurité économique devront traiter de :
− la plate-forme d’échange électronique ;
− l’engagement de confidentialité aux acteurs d’accompagnement ;
− l’information sur la procédure à respecter.
Faire le point sur la sécurité des systèmes d’information des pôles.
Mettre en œuvre une démarche qualité pour la sécurité de l’information.
Insérer une clause de sécurité économique dans les conventions de financement
engageant des € publics (=> effet incitatif).
Contributeur
− Services de l’Etat (DIRECCTE, SGAR, DZRI, …).
− Conseil régional.
− Pôles de compétitivité.
− Collectivités territoriales.
Animateur Etat (DIRECCTE) - Région
Cible
Les pôles de compétitivité dans le cadre des contrats de performance.
Les autres pôles régionaux par extension.
Modalités
d’organisation
Groupe technique thématique
Indicateurs
− Guide des bonnes pratiques.
− Audits de sécurisation réalisés.
− Nombre de convention incluant une clause de sécurité.
− Indicateurs de la démarche qualité.
18ème
Conférence Permanente du SRDE – 4 décembre 2013
50
Groupe de travail : Transversal
Orientation : Favoriser une appropriation collective de l’intelligence économique – Sensibiliser les
décideurs économiques
aux enjeux de l’intelligence économique
FICHE D’ACTION 8
Intitulé
SENSIBILISER LES ACTEURS REGIONAUX AUX ENJEUX DE L’INTELLIGENCE
ECONOMIQUE
Objectifs
− Vulgariser le concept, les méthodes et outils de l’intelligence économique.
− Explorer et présenter les différentes facettes de l’intelligence économique.
− Favoriser l’acculturation des décideurs régionaux aux enjeux de l’intelligence
économique.
Description
− Développer des modules de formation appliquée.
− Proposer des cycles courts et pratiques de formation.
− Intégrer dans le programme des manifestations rassemblant les décideurs
(forums, salons, séminaires, semaines…) une dimension intelligence
économique.
− Organiser une série de conférences alternant interventions d’experts,
d’universitaires…et tables rondes plus opérationnelles visant à illustrer des
actions concrètes.
− Favoriser le recrutement d’un chargé d’IE (par exemple du type « Volontaire
IE en Entreprise ») en s’appuyant notamment sur des dispositifs existants
(exemple : JEDI).
Contributeur
Universitaires, experts/praticiens de l’IE, chefs d’entreprises, directeur de laboratoire,
journalistes, pôles de compétitivité et d’excellence, IHEDN, CIDAN, CNFPT, CDG, INPI,
AFNOR, collectivités territoriales, Consulaires, services de l’Etat, ordres
professionnels
Animateur NFID
Cible
Les élus, fonctionnaires territoriaux, chefs d’entreprises, enseignants, étudiants,
associations, organisations syndicales et patronales, les médias, acteurs de la
recherche
Modalités
d’organisation
Groupe plénier
Indicateurs
Nombre de modules proposés
Nombre de manifestations organisées
Nombre de participants
Nombre de publications
Groupe de travail : Transversal
Orientation : Mettre en place une plate forme d’échanges et d’information – identifier les
interlocuteurs sécurité économique pour les entreprises – animer le réseau des acteurs régionaux
FICHE D’ACTION 9
Intitulé
METTRE EN PLACE ET ANIMER LE RESEAU DES ACTEURS REGIONAUX DE
L’INTELLIGENCE ECONOMIQUE
Objectifs
− Diffuser les principes de l’intelligence économique.
− Vulgariser le concept, les méthodes et outils de l’intelligence économique.
− Mutualiser, valoriser et favoriser les échanges, les connaissances, les bonnes
pratiques, les savoir-faire, les méthodes ainsi que les outils.
− Mettre en cohérence les différentes offres de services pour une plus grande
efficacité sur le territoire régional.
− Participer à la montée en compétence des acteurs régionaux et développer
les démarches d’intelligence économique.
− Développer la visibilité de l’action publique en matière d’intelligence
économique.
Description − Repérer les acteurs régionaux, leur expérience et actions menées en matière
18ème
Conférence Permanente du SRDE – 4 décembre 2013
51
d’intelligence économique.
− Constituer une cartographie des acteurs régionaux (annuaire des
compétences et catalogue des services).
− Identifier et animer le réseau des référents IE.
− Mettre à la disposition des acteurs régionaux de l’IE un espace de travail
collaboratif (ASTRIDE) sécurisé.
− Dégager et échanger sur les grandes tendances de l’intelligence économique.
− Mettre en place une plateforme IE.
− Assurer le secrétariat du comité de pilotage opérationnel.
− Piloter un plan de communication sur l’IE.
− Elaborer une charte déontologique précisant les conditions d’adhésion au
Réseau, notamment des obligations de confidentialité.
Contributeur
L’ensemble des acteurs régionaux de l’IE : collectivités territoriales, services de
l’Etat, Pôles de compétitivité et d’excellence, Opérateurs régionaux (NFI, NFID,
AFNOR, INPI, PRES….) Universités, acteurs de la recherche, Chambres consulaires
(CCIR, CMAR), ordres professionnels (experts comptables, notaires, avocats),
Observatoire Partenarial de l’Economie de Lille Métropole
Animateur NFID
Cible
Les acteurs régionaux de l’intelligence économique ; Les élus, chefs d’entreprises,
enseignants, universitaires, étudiants, associations, organisations syndicales et
patronales, médias, directeurs de laboratoire…
Modalités
d’organisation
Groupe plénier
Indicateurs
Nombre d’acteurs régionaux membres du réseau
Nombre d’adhérents au réseau
Nombre de services proposés
Nombre de contacts…
4. LA GOUVERNANCE ET LA COORDINATION DES ACTEURS
L’objectif de la gouvernance est de garantir la coordination des acteurs régionaux ainsi que la mise en
œuvre partagée des actions dans le respect des missions et responsabilités de chacun.
Pour répondre aux besoins de coordination des acteurs, trois niveaux différents de gouvernance sont à
distinguer :
− La gouvernance politique.
− La gouvernance stratégique.
− La gouvernance opérationnelle.
A chacun de ces niveaux correspond une instance de gouvernance spécifique.
4.1 La gouvernance politique
Lieu de gouvernance politique, la conférence permanente du SRDE valide la Stratégie Régionale de
l’Intelligence Economique et en fixe les modalités d’évaluation. L’état d’avancement de la SRIE est présenté
lors de chaque conférence permanente ;
4.2 La gouvernance stratégique
Le comité stratégique régional de l’intelligence économique est l’instance de cette gouvernance
stratégique. Co-présidé par le Préfet de Région et le Président du Conseil régional, il a pour rôle :
− d’analyser le bilan de mise en œuvre des orientations stratégiques ;
18ème
Conférence Permanente du SRDE – 4 décembre 2013
52
− de proposer, en fonction de l’évolution du contexte économique régional et de ce bilan, les
inflexions nécessaires ;
− de prioriser les actions à mettre en œuvre ;
− de fixer les objectifs à atteindre au regard des moyens humains et financiers mobilisables.
Composé d’une trentaine de personnes, il se réunit semestriellement. Il comprend des représentants (2) des
pôles de compétitivité et d’excellence, des grands territoires (4), des Conseils Généraux (1), de NFID (1), de
l’AFNOR (1), de la CCI de Région - CCI Innovation (1), CCI International (1) - de la CMAR(1), de NFI (1), de
représentants des milieux universitaires et de la recherche (3), du PRES (1), de représentants des services
de l’Etat et de la Région (4), de la SATT (1), de l’INPI (1), des représentants des partenaires sociaux (2) et des
représentants de structures d’accompagnement des PME susceptibles d’éclairer sa réflexion.
4.3 La gouvernance opérationnelle
La gouvernance opérationnelle s’appuie sur un comité de pilotage opérationnel de l’intelligence
économique qui a pour rôle :
− de mettre en œuvre la stratégie régionale de l’intelligence économique et le suivi des actions ;
− de mettre en place des groupes de travail et d’en assurer la coordination ;
− de préparer les travaux du comité stratégique régional.
Composé des services de la Région, de l’Etat, de la CCI de Région (Département Etudes), de LMCU, du PRES,
de NFID, des animateurs des groupes de travail, il se réunit au moins une fois tous les deux mois.

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La Stratégie Régionale de l’Intelligence Economique Nord-Pas de Calais, 18ème Conférence Permanente du SRDE, 4 décembre 2013

  • 1. 18ème Conférence Permanente du SRDE – 4 décembre 2013 33 L La a S St tr ra at té ég gi ie e R Ré ég gi io on na al le e d de e l l’ ’I In nt te el ll li ig ge en nc ce e E Ec co on no om mi iq qu ue e
  • 2. 18ème Conférence Permanente du SRDE – 4 décembre 2013 34
  • 3. 18ème Conférence Permanente du SRDE – 4 décembre 2013 35 Préambule Dans un contexte caractérisé par la mondialisation des marchés et le développement des technologies de l’information, l’accélération générale des cycles de vie des produits et des services, la qualité première d’une économie est sa capacité à anticiper pour préparer l’avenir et à protéger ses savoir faire. L’intelligence économique consiste en la maîtrise et la protection de l’information stratégique utile pour tous les acteurs économiques. Elle a pour finalités : − la détection des menaces et des opportunités ; − la maîtrise du patrimoine scientifique et des savoirs faire techniques ; − la coordination des acteurs et des activités ; − l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies et de pratiques d’influence. C’est une composante essentielle du développement économique qui constitue l’un des enjeux du Schéma Régional de Développement Economique. Elle est également au cœur de la Stratégie de Recherche et d’Innovation pour une Spécialisation Intelligente. Dans les 15 à 20 ans à venir, le challenge pour notre région est le suivant : − soit l’ensemble des acteurs régionaux se mobilisent pour faire en sorte que notre territoire devienne leader au niveau européen dans quelques domaines d’activités stratégiques (transports/mobilité, numérique/commerce du futur, nutrition/santé/alimentation, matériaux durables/éco-activités…) et développe une économie présentielle - avec des services de proximité de qualité pour les habitants – et une offre touristique au standard international ; − soit les acteurs régionaux n’arrivent pas à se mobiliser pour répondre à ces défis, auquel cas le tissu économique régional continuera à se fragiliser, et le Nord–Pas de Calais restera une région atelier de sous-traitance et donc soumise à des décisions extérieures. Par ailleurs, la montée des préoccupations liées aux changements climatiques, à l’utilisation durable des ressources, à l’efficacité énergétique, à la santé et au bien être des habitants de notre région, contribuent à l’émergence de nouveaux marchés qu’il faudra prendre en compte et qui sont autant d’opportunités. Le renforcement de la compétitivité régionale se situe dans un contexte où chaque progrès n’a pas de valeur absolue, mais doit être évalué par rapport à la dynamique de l’ensemble des territoires qui sont nos compétiteurs. Cette situation rend tout à fait nécessaire l’observation permanente par chacun des acteurs économiques, à toutes les échelles, des pratiques et des évolutions des autres acteurs auxquels il se confronte, mais aussi une communication structurée mettant en avant ses propres avantages concurrentiels. Cette alternative, entre d’un côté, une région dans laquelle les acteurs se mobilisent pour construire et peser sur son destin et, de l’autre, une région dont l’avenir dépend de plus en plus de contraintes extérieures, ainsi que la prise en compte de ces préoccupations sociétales constituent l’enjeu de la Stratégie Régionale de l’Intelligence Economique. L’Etat et la Région se sont fixés comme ambition de développer une culture de l’anticipation et de la protection au sein des acteurs économiques régionaux et de mettre en place une organisation régionale pour : − renforcer collectivement leur connaissance du positionnement de l’économie régionale dans la compétition mondiale ; − construire une réflexion collective et optimiser l’action publique ; − développer la compétitivité et la sécurité des entreprises ; − créer des emplois en répondant à des besoins nouveaux ; − anticiper les mutations économiques.
  • 4. 18ème Conférence Permanente du SRDE – 4 décembre 2013 36 1. D’UN SCHEMA A UNE STRATEGIE REGIONALE DE L’INTELLIGENCE ECONOMIQUE 1.1 Le Nord–Pas de Calais, une région pionnière de l’intelligence économique Le Nord–Pas de Calais figure parmi les régions pionnières en matière d’intelligence économique. Dés 1999, sous l’impulsion du Préfet PAUTRAT, le Comité de Développement de l’Information Economique et Stratégique (CDIES) est créé en partenariat avec des chefs d’entreprise et l’université de Lille 2 pour intéresser les entreprises à l’intelligence économique. Il s’agissait alors de traduire concrètement dans les faits le rapport MARTRE. Le projet du CDIES était de « permettre une appropriation, par le tissu économique régional, des logiques d’intelligence économique et stratégique, en valorisant les initiatives existantes et en articulant celles-ci avec des opérations complémentaires destinées à en accélérer la pratique ». En 2003, le rapport CARRAYON fait prendre conscience aux pouvoirs publics de la nécessité de mettre en place une politique d’intelligence économique. Il consacre l’intelligence économique qui « doit devenir une véritable politique publique, à l’instar des politiques d’environnement, de santé et de fiscalité ». Au niveau régional, cela s’est traduit par la généralisation des schémas régionaux d’intelligence économique. Un premier schéma régional de l’intelligence économique a été mis en place par le Préfet de Région en février 2005 pour décliner en Nord–Pas de Calais la politique nationale d’intelligence économique. L’organisation mise en place dans le cadre de ce premier schéma, au travers de groupes d’actions projets actifs (GAPIET et GAPSE), a permis la mobilisation des services de l’Etat et de nombreux acteurs régionaux (le réseau consulaire, l’ARIST, Vigilances, EVEIL Euronord, EURADIT, les pôles de compétitivité, Artois Comm, le Réseau Environnement…) et la mise en œuvre de très nombreuses actions dans les différents volets de l’intelligence économique. Concomitamment, la Région Nord–Pas de Calais a élaboré son Schéma Régional de Développement Economique. En matière d’intelligence économique, l’objectif affiché était de mettre en place, de manière très opérationnelle, un outil de veille stratégique à haute valeur ajoutée à destination des entreprises. En mai 2005, pour aider les filières stratégiques à relever les défis auxquels elles doivent faire face et accompagner le développement des pôles de compétitivité et d’excellence, la Région et LMCU, en partenariat avec l’ADIT, ont mis en œuvre un dispositif opérationnel de transmission d’informations aux chefs d’entreprise : EURADIT. 1.2 L’évolution du panorama de l’intelligence économique Depuis 2005, le panorama de l’intelligence économique en région a fortement évolué : − L’intelligence économique est désormais considérée comme l’un des volets de la politique économique de l’Etat. Les objectifs de l’action de l’Etat en matière d’intelligence économique s’organisent autour de trois axes : veille stratégique, soutien à la compétitivité et sécurité économique. De « nouveaux » risques, notamment ceux liés à la mondialisation et aux modifications profondes des modes de communication, sont pris en compte. Un axe majeur concerne les relations entre entreprises et établissements de recherche et le transfert de technologie. − Le Schéma Régional de Développement Economique (SRDE) a été mis en œuvre. Il s’est traduit par le lancement de nouveaux programmes avec chacun une gouvernance propre et l’émergence d’une culture de travail en commun favorisée par le rythme semestriel des réunions de la Conférence Permanente du SRDE. − Les pôles de compétitivité et d’excellence se sont progressivement structurés. Pour répondre à leurs besoins ainsi qu’à ceux de leurs entreprises adhérentes, certains pôles de compétitivité (Maud, NSL…) et d’excellence (éco-activités…) ont développé une offre de services spécifique en matière d’intelligence économique. Par ailleurs, l’intelligence économique est l’une des
  • 5. 18ème Conférence Permanente du SRDE – 4 décembre 2013 37 composantes, au même titre que le développement à l’international, l’innovation, le capital humain, de la stratégie élaborée par les pôles d’excellence. − Un maillage du territoire a été engagé avec le lancement des Plans Locaux de Développement Economique (PLDE) et la mise en place dans chacun d’entre eux d’une cellule de veille territoriale. − Un programme d’internationalisation des entreprises régionales ainsi qu’une politique de promotion économique ont été lancés par la Région. − Une stratégie régionale de l’innovation a été élaborée. Elle identifie trois orientations thématiques prioritaires et pour chacune d’entre elle un certain nombre de domaines d’activités stratégiques. Elle constitue un exemple de construction partagée d’objectifs et de mise en place d’un suivi. − L’Etat, la CCI de Région et la Région ont engagé un programme volontaire d’accompagnement des entreprises dans leur développement : Objectif PME. 1.3 Les limites du dispositif régional De nombreuses actions ont été engagées en Nord–Pas de Calais. La région est riche de compétences et de pratiques qui peuvent apparaître dispersées mais qui ne sont pas sans lien entre elles : − Les compétences spécialisées couvrent les différentes dimensions de l’intelligence économique (veille stratégique, soutien à la compétitivité et sécurité économique) et leur articulation avec le tissu des PME régionales est favorisée par diverses actions de sensibilisation et de soutien à la mise en œuvre de méthodes et d’outils en entreprises ; elles viennent également en appui à des démarches sectorielles. − Plusieurs filières (ferroviaire, textile, matériaux, santé, éco-activités, aquatique…) sont couvertes par des programmes spécifiques qui se caractérisent par une diversité dans les produits et les services proposés. En terme de positionnement relatif, l’offre de services existants apparaît plutôt complémentaire que concurrente. Pour autant, le dispositif régional qui a été mis en place au niveau régional en matière d’intelligence économique n’en a pas moins atteint ses limites : − Un fonctionnement en parallèle du Schéma Régional d’Intelligence Economique et du Schéma Régional de Développement Economique, avec des échanges ponctuels sur des opérations spécifiques, mais sans coordination réelle. − Des groupes de travail actifs (GAPIET, GAPSE) mais plus axés sur l’échanges d’informations que sur la mise en œuvre d’un plan d’actions pré-établi et concerté. − De nombreux acteurs régionaux qui fonctionnent davantage en parallèle qu’en réelle synergie, faute d’objectifs collectifs. − Des acteurs importants, notamment les collectivités territoriales, absents des groupes de travail pour des raisons avant tout historiques. 1.4 Les objectifs partagés L’ensemble des éléments qui précédent rendent indispensable l’élaboration d’une stratégie régionale de l’intelligence économique qui priorise les actions à mener en cohérence avec le Schéma Régional de
  • 6. 18ème Conférence Permanente du SRDE – 4 décembre 2013 38 Développement Economique. Cet exercice doit être l’occasion de poser la question des priorités, des objectifs à atteindre, du rôle des différents acteurs et des modalités du suivi de chacune des actions. Dans ce cadre, L’Etat et la Région se sont fixés trois objectifs : − Redéfinir la gouvernance régionale de l’intelligence économique avec la mise en place d’instances de gouvernance dont le rôle et la composition sont clairement définis. − Assurer une coordination et une mise en réseau des acteurs afin de favoriser la complémentarité des acteurs, la mutualisation des actions et au final la lisibilité du dispositif régional. − Mettre en place un véritable suivi des actions avec la rédaction pour chacune d’entre elle d’une fiche qui précise les objectifs à atteindre, les acteurs à mobiliser, le calendrier de réalisation, les modalités de financement ainsi que le pilote. 1.5 La démarche d’élaboration L’élaboration de la stratégie régionale de l’intelligence économique a fait l’objet d’une concertation qui a mobilisé prés de 200 participants : pôles de compétitivité et d’excellence, réseau consulaire, collectivités territoriales, services de l’Etat et de la Région, laboratoires de recherche, universités, structures de soutien à l’innovation, au développement international, INPI, INSEE, AFNOR…. Elle est le fruit de la réflexion de groupes de travail et s’est déroulée en deux étapes. Trois groupes de travail, animés chacun par un binôme d’acteurs régionaux, ont été mis en place : − Veille stratégique, animé par LMCU et la CCI de Région. − Soutien à la compétitivité, animé par NFID et le PRES. − Sécurité économique, animé par les services de l’Etat (DIRECCTE et Région de gendarmerie). D’octobre 2012 à avril 2013, ces groupes de travail se sont réunit à trois reprises. Ce travail d’échange a permis dans chaque groupe : − de poser un diagnostic partagé ; − de dégager des orientations stratégiques et d’identifier des pistes d’actions. Une réunion commune à l’ensemble des groupes de travail a contribué à consolider les orientations stratégiques et à s’accorder sur les principes de gouvernance. Un premier document a été diffusé lors de la conférence Permanente du SRDE du 26 juin 2013. De mi septembre à début octobre, les trois groupes de travail se sont réunis à nouveau pour finaliser la déclinaison opérationnelle des ces orientations stratégiques : − Une réunion de chaque groupe de travail pour élaborer les fiches d’action correspondantes. − Une réunion commune pour harmoniser et consolider leur contenu. Le format de chaque fiche comprend une présentation des objectifs de l’action, sa description, la liste des contributeurs, l’identification de l’animateur, les cibles visées, les modalités d’organisation ainsi que les indicateurs qui permettront le suivi des actions. 2. LES ORIENTATIONS STRATEGIQUES POUR LE NORD–PAS DE CALAIS. 12 orientations stratégiques ont été identifiées. Les réflexions menées ont permis de dégager, pour chaque groupe de travail, trois orientations spécifiques auxquelles se sont ajoutées trois orientations plus transversales.
  • 7. 18ème Conférence Permanente du SRDE – 4 décembre 2013 39 2.1 Trois orientations spécifiques « veille stratégique » La veille stratégique est à la base d’une démarche d’intelligence économique. Le travail de veille doit permettre d’identifier des opportunités, qui seront exploitées dans le cadre du soutien à la compétitivité, et de révéler des menaces, qui seront traitées dans le cadre de la sécurité économique. Deux types de veille stratégique doivent être pris en compte : la veille sectorielle, menée principalement par les pôles de compétitivité et les chambres consulaires afin d’éclairer les entreprises sur les perspectives structurantes de leur filière ; la veille territoriale, menée principalement par les collectivités territoriales et les chambres consulaires afin d’éclairer les élus dans leurs arbitrages aux vues des grandes tendances qui se dégagent sur le territoire. Au niveau régional, ce sont donc de nombreux acteurs qui réalisent un travail de veille dont les livrables peuvent être, soit à usage interne, soit diffusés très largement. Dans tous les cas des mutualisations de certains de ces travaux doivent pouvoir être envisagés et des perspectives de synergie doivent pouvoir être trouvées. 2.1.1 Mettre en place une plateforme d’échanges et d’informations La mise en place d’une plateforme d’échanges et d’informations est la première étape permettant d’envisager des mutualisations et des synergies. Plusieurs outils existent déjà dont la qualification doit être étudiée pour répondre à ce besoin. La plateforme ASTRIDE, qui réunit déjà l’ensemble des organismes qui soutiennent l’innovation et la valorisation de la recherche dans la région. Le portail PIVER, qui permet de consulter les données et les études produites par les différentes structures d’observation de la région. Cette plateforme d’échanges et d’information, dont la sécurisation et les modalités d’accès doivent faire l’objet d’une attention particulière, doit comprendre notamment : − un fichier recensant les structures de la veille avec leurs compétences, actions et domaines d’intervention ainsi que les outils utilisés ; − un annuaire des correspondants de la veille avec leurs coordonnées, le descriptif des structures et des savoir-faire et les secteurs d’intervention ; − la diffusion des livrables, des analyses et des méthodes de travail. 2.1.2 Mutualiser les projets d’étude Malgré la spécificité et la complémentarité des différents acteurs de la veille, il arrive qu’un même sujet d’étude puisse être traité en parallèle dans des structures différentes. Que ce soit, par exemple, sur la question des ETI ou de la filière automobile, il peut arriver que des actions ayant un même objet soient menées de manière simultanée. Par ailleurs, deux thématiques n’ayant, a priori, pas d’adhérence pourraient trouver profit à être traitées conjointement. La forte implantation territoriale de certains pôles ou filières pourrait ainsi justifier qu’une veille sectorielle s’enrichisse d’une veille territoriale, et réciproquement. Le développement d’une bourse de projets d’études permettra donc de mutualiser les projets qui peuvent trouver un intérêt à l’être, mais également de créer des synergies en identifiant des projets présentant certaines complémentarités. Cette orientation doit clairement favoriser des économies d’échelle tout en apportant une qualité supplémentaire aux travaux de veille réalisés. 2.1.3 Formaliser un plan de veille stratégique régional Dans une perspective de veille stratégique et d’anticipation des mutations économiques, la coordination des outils et dispositifs ainsi que la mutualisation des informations économiques stratégiques ont pour but d’informer et d’alerter les acteurs économiques et sociaux de la région afin de faciliter leur prise de décision en matière économique.
  • 8. 18ème Conférence Permanente du SRDE – 4 décembre 2013 40 La formalisation d’un plan de veille stratégique régional constitue une première étape. Les sujets de prospective et d’anticipation économique sont quant à eux identifiés, au niveau régional, dans le cadre de la SRI-SI 2014-2020 (Stratégie Recherche Innovation pour une Spécialisation Intelligente). Le Plan de Veille Stratégique Régional se donne comme ambition d’articuler un circuit de circulation des livrables de veille -en lien avec la SRI-SI- produits par les différents observatoires et acteurs de la veille au niveau régional. Chaque acteur reste maître du niveau de confidentialité qu’il souhaite donner à sa production. Les différents aspects de veille à prendre en compte sont donc, à minima : − la veille sectorielle sur les domaines d’activités stratégiques, qui est principalement produite par les chambres consulaires, les services de l’Etat et les pôles ; − la veille territoriale des collectivités territoriales et des chambres consulaires, a fortiori dans les cas où la filière concernant un domaine d’activité stratégique est fortement implantée sur un territoire ; − la veille internationale des opérateurs régionaux (Ubifrance, Coface, Oseo, CCEF, CCI International, NFI…) permettant un éclairage plus général sur les opportunités. Ce plan s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la circulaire du 26 septembre 2011. 2.2 Trois orientations spécifiques « soutien à la compétitivité » Le soutien à la compétitivité passe par : − le développement de l’innovation, notamment celle issue des structures de recherches publiques ou relavant de partenariats publics avec des entreprises ; − le renforcement de l’influence de la Région et des acteurs régionaux dans les institutions internationales à vocation économique, notamment les comités ou enceintes de normalisation, et les actions d’influence auprès des décideurs étrangers ; − l’accompagnement des entreprises, notamment les PME, dans leur développement à l’international. 2.2.1 Favoriser la production et les échanges d’informations pour développer l’innovation De nombreux échanges existent déjà, impliquant des entreprises, des pôles de compétitivité ou d’excellence et des laboratoires ou universités qui développent des actions en partenariat. Il est souhaitable de développer la qualité de l’intensité des échanges d’informations ciblées entre les établissements de recherche et les entreprises, qu’il s’agisse des résultats de recherche valorisables ou de besoins identifiés sur un marché. Cette préoccupation est aussi au cœur de la SRI-SI. Elle est de plus portée par de nombreux acteurs dont la SATT, les pôles de compétitivité, les pôles d’excellence, l’ARIST… Seront retenues dans le cadre de la Stratégie Régionale d’intelligence économique, les actions qui porteront sur : − la consolidation des informations échangées avec d’autres sources pertinentes (par exemple PVSR) ; − la mise en forme compréhensible et réactive par les interlocuteurs de données scientifiques ou de données « business » ; − la sécurisation des échanges d’informations à chaque stade de développement d’une collaboration. 2.2.2 Renforcer l’influence de la région La Délégation interministérielle à l’intelligence économique définit l’influence comme la capacité, pour une entité, à orienter positivement les décisions d’institutions nationales et internationales et notamment les institutions économiques.
  • 9. 18ème Conférence Permanente du SRDE – 4 décembre 2013 41 « Les normes sont une bonne illustration des enjeux d’influence dans la compétition mondiale… Pour être autorisé à commercialiser un produit sur un marché, il est nécessaire que ce dernier réponde aux normes en vigueur dans le pays. Dans ce cadre, les entreprises ont tout intérêt à mener directement ou indirectement, seules ou le plus souvent dans le cadre d’un réseau ou de groupements d’entreprises, des actions d’influence auprès des organismes de normalisation. Outre les avantages évidents liés au respect de la norme (réduction des risques juridiques, confiance du client, accès à davantage de marchés), la normalisation est une véritable arme économique. Participer à l’élaboration de la norme permet de ne plus la subir mais de l’anticiper ! ». Les actions à mener devront inciter les acteurs régionaux à s’impliquer dans la normalisation pour leur permettre de mieux anticiper les évolutions des marchés. Le rapport de Claude Revel sur l’influence normative présente des propositions d’ordre stratégique et d’ordre opérationnel qui vont dans ce sens. La région Nord-Pas de Calais doit jouer de la proximité de Paris et de Bruxelles pour être en relation avec les instances nationales et européennes. Elle doit identifier les relais et les leaders d’opinion à mobiliser autour de ses intérêts. Son positionnement stratégique en fait par ailleurs un lieu de passage ou de séjour pour de nombreux touristes européens. De même, la métropole lilloise accueille de nombreux étudiants étrangers au sein de ses universités. Ces atouts doivent pouvoir être exploités pour faire de nos hôtes les ambassadeurs d’une image régionale qui favorisera son développement économique. Au-delà, la région doit se doter d’une véritable stratégie d’influence à l’international. 2.2.3 Offrir une lecture des enjeux internationaux aux entreprises Dans le cadre d’une économie mondialisée, aucune entreprise ne peut désormais restreindre son champ de vision à sa seule implantation territoriale. L’apparition de nouveaux concurrents, de nouvelles innovations techniques ou de normes réglementaires, d’où qu’ils viennent, finiront par impacter l’ensemble des marchés développés localement. A contrario, de nouvelles opportunités de développement ou de commercialisation peuvent être également envisagées au niveau mondial. Toutes les entreprises ne sont pas en capacité de s’offrir une expertise pointue sur des enjeux internationaux qui pourraient les intéresser, ou peuvent ne pas s’en préoccuper. Il existe pourtant de nombreuses compétences qui pourraient être utilement mobilisées sur ces sujets. Les services de l’Etat et Ubifrance disposent d’un réseau à l’étranger leur permettant une lecture fine des opportunités économiques à saisir. Le réseau des CCEF dispose également d’une expertise en ce domaine, ainsi que d’une expérience qui peut être mise à contribution au bénéfice des entreprises régionales. La Région, avec le dispositif EURADIT, et les chambres consulaires, via l’ARIST, disposent également de compétences dédiées à la promotion de l’international. D’autres opérateurs, pôles, laboratoires, universités sont également susceptibles de valoriser leurs retours d’expérience propre. La confrontation de l’ensemble de ces points de vue doit permettre de construire une lecture dynamique des enjeux internationaux prenant en compte notamment les points suivants : − surveillance des marchés stratégiques pour le développement des PME/PMI ; − décryptage des stratégies des compétiteurs internationaux ; − impact local de la politique des grands groupes internationaux. 2.3 Trois orientations spécifiques « sécurité économique » La sécurité économique, qu’elle soit appliquée aux entreprises ou aux laboratoires, prend en compte différents types d’atteintes dont l’établissement doit se prémunir. Ces atteintes, et les moyens de s’en prémunir, ont été détaillés dans des fiches synthétiques jointes en annexe (cf. « Les 6 bons réflexes de la sécurité économique »). Il s’agit des risques liés aux malveillances, de la sécurité du site et des échanges, de la sécurité du système d’information, de la protection des actifs immatériels, du contrôle du risque financier et de la maîtrise de la communication.
  • 10. 18ème Conférence Permanente du SRDE – 4 décembre 2013 42 Sur ces différents aspects, les services de l’Etat jouent un rôle de premier plan dans la mesure où la sécurité économique concerne principalement les ministères régaliens de l’Intérieur, de la Défense et des Finances. Les services du ministère de l’Intérieur (Gendarmerie nationale, Police nationale, Renseignement intérieur), voire du ministère de la Défense, sont directement concernés par tout ce qui a trait à la sécurité des sites, des systèmes d’information et à la prévention des actes de malveillance. Les services du ministère des Finances (Douanes, Finances Publiques) sont impliqués dans les questions de sécurité des échanges, de protection des actifs immatériels et de contrôle du risque financier. Les trois orientations spécifiques « sécurité économique » vont donc plutôt adresser des thématiques propres à l’attention de trois types de population stratégiques à sensibiliser prioritairement : les entreprises, les universités et les pôles de compétitivité. 2.3.1 Identifier des interlocuteurs « sécurité économique » pour les entreprises De nombreuses entreprises, parce qu’elles font partie d’un pôle, qu’elles adhèrent à un dispositif particulier ou parce que leur activité a été identifiée comme potentiellement stratégique à un titre ou à un autre, sont déjà régulièrement suivies par les services de l’Etat sur les questions de sécurité économique. Ces entreprises disposent donc déjà d’un contact clairement identifié auquel elles peuvent faire appel lorsqu’elles sont confrontées à des problématiques de sécurité économique. Cependant, les autres entreprises qui n’ont pas encore établi ce type de lien, peuvent rencontrer des difficultés pour identifier l’interlocuteur auquel s’adresser. L’identification précise d’un interlocuteur « sécurité économique » régional, au niveau des services de l’Etat, pour les entreprises doit être envisagée. Par ailleurs, les entreprises souhaitant des conseils de sécurité économique auront sans doute plus naturellement tendance à les rechercher auprès de leurs pairs. L’identification d’un interlocuteur « sécurité économique » par filière, ou par branche d’activité, est également un aspect à prendre en compte. Les domaines de compétence des pôles de compétitivité ou d’excellence étant susceptibles de couvrir l’essentiel des filières, et ces mêmes pôles pouvant déjà avoir identifié une expertise « sécurité économique » en leur sein, des perspectives doivent également pouvoir être envisagées à ce niveau. L’identification d’interlocuteurs « sécurité économique », leur articulation entre eux, et la publicité de cette organisation auprès des entreprises doit être un facteur efficace pour améliorer la prise en compte de ces aspects. 2.3.2 Faire entrer la sécurité économique dans les universités La question de l’intelligence économique en général, et de la sécurité économique en particulier, présente une forte dimension culturelle à ne pas négliger. Contrairement aux pays anglo-saxons, ou à d’autres cultures ayant parfaitement intégré la dimension stratégique de l’information, que ce soit pour la protéger ou pour l’acquérir, ce principe est singulièrement sous-estimé en France. Les universités, leurs professeurs et leurs étudiants, doivent être identifiés comme des vecteurs importants permettant l’évolution des mentalités sur ce point. Un premier aspect pourrait passer par la réalisation de kits « jeu d’entreprise », en collaboration avec les professeurs susceptibles de les utiliser dans le cadre de leur enseignement. Un deuxième aspect, plus structurant, consisterait à intégrer une clause de « sécurité économique » dans le cadre des conventions de stage. Cette clause pourrait aborder les notions de confidentialité et rappeler quelques bonnes pratiques à avoir en entreprise. Cette action aurait alors l’avantage de sensibiliser les entreprises, les universités et les étudiants sur le sujet de la sécurité économique tout en posant les bases d’un consensus en la matière. En tous les cas, un plan d’action doit pouvoir être formalisé afin d’identifier le meilleur moyen de mobiliser les universités sur les questions de sécurité économique.
  • 11. 18ème Conférence Permanente du SRDE – 4 décembre 2013 43 2.3.3 Développer/Généraliser la protection des projets portés par les pôles de compétitivité Dans le cadre des appels à projet, les clauses permettant l’éligibilité au FUI (Fonds Unique Interministériel de soutien aux projets de recherche et développement collaboratifs des pôles de compétitivité) prennent en compte la dimension sécurité économique et intègrent une annexe « spécifications minimales de sécurité d’une plateforme collaborative de gestion de projets ». Toutes les mesures dont il est question ont donc pour objet la sécurisation des projets portés par les pôles de compétitivité. Beaucoup sont déjà mises en application, tandis que d’autres peuvent être anticipées de manière proactive. Par ailleurs, il peut être opportun de signifier que l’ensemble des pôles de compétitivité régionaux assure le même degré de sécurisation de leurs projets conformément aux consignes émises au niveau national. Enfin, la mise en application de ces consignes sera optimisée sur la base des meilleures pratiques qui pourront êtres mises en évidence. 2.4 Trois orientations stratégiques transversales Au-delà de ces orientations spécifiques, le constat a été fait que des orientations stratégiques transversales pouvaient être menées de manière plus globale. En effet, avant d’entrer dans le détail de ce qui peut être entrepris en termes de veille stratégique, de soutien à la compétitivité ou de sécurité économique, il est préalablement nécessaire que les enjeux liés à ces démarches soient clairs et communément partagés. Cela implique de démystifier le concept d’intelligence économique, les réalités qu’il recouvre et de faciliter l’appropriation de ses enjeux. Une fois cette communication réalisée et les enjeux communément admis, il faut alors expliquer en quoi cela concerne plus spécifiquement les collectivités territoriales, les entreprises, les laboratoires et les établissements du monde de la recherche et intégrés au tissu économique. Cela nécessite des actions de sensibilisation plus ciblées sur les décideurs régionaux. Enfin, toute cette ingénierie d’intelligence économique qui va être mise en place au niveau régional, que ce soit dans le cadre des orientations transversales ou des orientations spécifiques, nécessitera un recours à divers types de compétences susceptibles d’être mobilisées. Cela induit une capacité d’animation d’un réseau d’experts. 2.4.1 Favoriser une appropriation collective de l’intelligence économique Dans la perspective d’une appropriation la plus large, le premier enjeu est de vulgariser l’approche d’intelligence économique. Les termes « intelligence économique », « veille stratégique », « soutien à la compétitivité » et « sécurité économique » ne sont pas pertinents en termes de communication grand public. Par ailleurs, des experts de ces domaines peuvent très bien avoir une acceptation différente de ces termes. A titre d’exemple la veille stratégique peut être interprétée comme étant de la veille sectorielle ou de la veille territoriale selon que l’on en parle avec un pôle ou avec une collectivité. De la même manière, une entreprise est plus réceptive à un discours sur la manière de protéger ses actifs matériels ou immatériels, plutôt qu’un discours traitant de sécurité économique. Par ailleurs, afin de permettre une plus grande appropriation de l’approche intelligence économique, il faut favoriser la diffusion de cette culture et des méthodes et outils qui lui sont associés. Typiquement, la mise en place d’un premier dispositif de veille, tel qu’il est détaillé dans le « guide du routard de l’intelligence économique », peut permettre de toucher un large public aux objectifs très différents (étudiant à la recherche d’un stage, professionnel surveillant son e-réputation, bonnes affaires sur internet…). Enfin, cet effort d’appropriation doit pouvoir s’appuyer sur des relais d’opinion préalablement identifiés. Il est donc nécessaire d’identifier des interlocuteurs au niveau régional et d’envisager de nouer des relations avec les media locaux.
  • 12. 18ème Conférence Permanente du SRDE – 4 décembre 2013 44 2.4.2 Sensibiliser les décideurs L’intelligence économique ne peut porter tous ses effets que dans la mesure où ce sont les décideurs eux- mêmes qui s’approprient cette démarche : que la veille stratégique cible précisément les informations pouvant apporter un avantage compétitif à l’établissement ; qu’une stratégie d’influence, de normalisation ou de propriété industrielle soit au service des ambitions de développement qui ont été retenus ; que les risques et menaces aient été clairement identifiés et fait l’objet de mesures de sécurité économique adaptées. Le meilleur moyen de toucher les décideurs est d’intervenir dans leur environnement propre mettant justement en valeur toutes leurs spécificités. Les évènements rassemblant les professionnels entre eux (forums, salons, séminaires…) doivent donc être privilégiés pour sensibiliser les décideurs aux enjeux d’intelligence économique. Ce discours peut alors s’adapter au contexte professionnel qui est le leur et sera d’autant mieux reçu qu’il est fait en présence, et avec l’assentiment, des pairs. En parallèle, il peut être utile de rationnaliser les efforts de sensibilisation entrepris par différents acteurs afin de démultiplier l’impact en ciblant plus précisément les actions à mener. 2.4.3 Animer le réseau des acteurs régionaux Les membres des groupes de travail qui se sont réunis dans le cadre de l’élaboration de la Stratégie Régionale d’Intelligence Economique ont montré toute leur implication sur les sujets d’intelligence économique qui ont été abordés et un intérêt à partager leurs expériences. Cette dynamique doit pouvoir être préservée et capitalisée. Le premier aspect est donc de constituer, et tenir à jour, une cartographie des acteurs de l’intelligence économique. Cette cartographie pourra entrer dans le détail des correspondants et de leurs structures, ainsi que des domaines de compétence qui sont adressés. Un tel travail pourra être exploité comme un annuaire des correspondants locaux et comme un état des lieux de l’intelligence économique en région. Sur cette base il peut alors être envisagé de favoriser un échange de bonnes pratiques pouvant mener au développement ou à la mutualisation de certains outils (référentiels, logiciels, méthodes…). Un point d’attention plus particulier sur les grandes tendances de l’intelligence économique qui se dégagent pourra également être envisagé en confrontant les retours d’expériences de chaque expert sur les évolutions qu’il identifie à son niveau propre. Les modalités de l’animation de ce type de réseau d’acteurs, sont à définir mais doivent à la fois permettre aux acteurs de s’organiser assez librement en fonction des affinités et des thématiques abordées et créer une stimulation régionale permanente propice aux échanges et porteuse de progrès. 3. LES FICHES D’ACTION Les fiches d’action constituent la déclinaison opérationnelle des orientations stratégiques. 9 fiches d’action ont été finalisées : Veille stratégique : Fiche d’action 1 : Mutualiser les projets d’étude Fiche d’action 2 : Plan de veille stratégique régional Soutien à la compétitivité : Fiche d’action 3 : Favoriser, en lien avec la SRI-SI, la production et les échanges d’informations pour développer l’innovation Fiche d’action 4 : Développer l’influence normative
  • 13. 18ème Conférence Permanente du SRDE – 4 décembre 2013 45 Fiche d’action 5 : Démarche d’intelligence économique à l’international Sécurité économique : Fiche d’action 6 : Sécurité économique dans l’enseignement supérieur et les établissements de recherche Fiche d’action 7 : Protection des projets portés par les pôles Thématiques transversales : Fiche d’action 8 : sensibiliser les acteurs régionaux aux enjeux de l’intelligence économique Fiche d’action 9 : mettre en place et animer le réseau des acteurs régionaux de l’intelligence économique 3.1 Les principes La stratégie régionale de l’intelligence économique est mise en œuvre à budget constant ; elle ne donne pas lieu à un financement spécifique. 3.1.1 Le rôle des contributeurs Leur participation à la mise en œuvre des actions ne nécessite pas un travail particulier. Elle doit être un moyen de valoriser ce qu'ils font au quotidien. Chaque contributeur apporte aux membres du groupe de travail des informations sur ses pratiques, outils, démarches, méthodologies, programmes d'études, action de formation... et en échange il s'enrichit des informations mis à disposition par les autres membres. 3.1.2 Le rôle des animateurs Il a pour mission de mettre en œuvre la fiche action. Pour ce faire, il réunit les différents contributeurs, arrête le calendrier de mise en œuvre de l'action. Il est le garant de la réalisation du programme de travail correspondant et rend compte de l'avancement de l'action devant le comité de pilotage opérationnel. 3.2 Les modalités d’organisation de la mise en œuvre des fiches d’action 2 modalités d’organisation ont été distinguées : − des groupes thématiques techniques ; − un groupe plénier. La différence entre les deux tient au rythme des réunions, à la nécessité de réunir régulièrement les contributeurs de chacune des fiches actions ainsi qu’à la composition des groupes. 3.3 Les fiches d’action Groupe de travail : Veille stratégique Orientation : Mutualiser les projets d’études FICHE D’ACTION 1 Intitulé MUTUALISER LES PROJETS D’ETUDE Objectifs − Partager, entre les différents acteurs régionaux, les projets d’étude. − Favoriser les synergies et les complémentarités. − Rechercher un gain partagé par tous les partenaires. Description Organiser et structurer les échanges d’information sur les programmes d’étude et les méthodologies Contributeur Collectivités territoriales (Région, Départements, CU, CA….) Etat Chambres consulaires (CCIR, CMAR,….) INSEE
  • 14. 18ème Conférence Permanente du SRDE – 4 décembre 2013 46 Pôles de compétitivité et d’excellence Opérateurs régionaux (NFI, NFID, AFNOR, INPI….) Universités Observatoire Partenarial de l’Economie de Lille Métropole Animateur CCI de Région Nord de France (Direction des Etudes) Cible Les acteurs économiques régionaux concernés Modalités d’organisation Groupe technique thématique Indicateurs Nombre de contributeurs Groupe de travail : Veille stratégique Orientation : Formaliser un plan de veille stratégique régional FICHE D’ACTION 2 Intitulé PLAN DE VEILLE STRATEGIQUE REGIONAL Objectifs − Identifier les sujets de veille stratégique transversaux. − Coordonner les outils et dispositifs existants sur le sujet. − Mutualiser les informations économiques stratégiques. − Informer et alerter les décideurs économiques concernés ; Description Le Plan de Veille Stratégique Régional (PVSR) tiendra à jour : − une veille sectorielle articulée avec la SRI-SI ; − une veille territoriale des collectivités ; − une veille internationale des opérateurs régionaux ; − un circuit de validation des livrables ; − un circuit de diffusion des livrables. Contributeur − services de l’Etat (DIRECCTE, INSEE, DGCIS, …) ; − collectivités (Région, observatoires, …) ; − chambres consulaires (CCIR, …) ; − pôles de compétitivité ; − opérateurs régionaux (Ubifrance, Coface, Oséo, CCEF, NFI, …) ; − ordres professionnels (experts-comptables…) ; − Observatoire Partenarial de l’Economie de Lille Métropole. Animateur DIRECCTE Cible Tous les acteurs économiques et sociaux qui contribuent au dispositif. Modalités d’organisation Groupe Plénier Indicateurs − nombre de livrables consolidés ; − nombre de contributeurs au dispositif ; − enquête qualitative annuelle auprès des contributeurs. Groupe de travail : Soutien à la compétitivité Orientation : Favoriser la production et les échanges d’informations *pour développer l’innovation FICHE D’ACTION 3 Intitulé FAVORISER, EN LIEN AVEC LA SRI-SI, LA PRODUCTION ET LES ECHANGES D’INFORMATIONS POUR DEVELOPPER L’INNOVATION Objectifs − Conforter le développement des partenariats recherche-entreprises. − Anticiper, les mutations technologiques et identifier des opportunités de développement de nouveaux pôles d’activités et de nouvelles filières. − Faire découvrir aux entreprises les ressources des laboratoires de la région. − Favoriser l’émergence de projets innovants. Description − Identifier et faire remonter les besoins de filières en matière de R&D. − Proposer aux labos des thèmes de recherche en lien avec ces besoins. − Sécuriser les échanges d’information à chaque stade de développement d’une
  • 15. 18ème Conférence Permanente du SRDE – 4 décembre 2013 47 collaboration. − Encourager la gestion du patrimoine immatériel (traçabilité des informations) : enveloppe Soleau, cahiers de laboratoires, rapports scientifiques et techniques, archivage des données, transfert de connaissances, confidentialité… − Rendre visibles les résultats de la recherche académique et les valoriser auprès des entreprises. − Identifier et valoriser les technologies innovantes dormantes ; Ö Informer les acteurs économiques sur les opportunités d’innovation ; − Assurer l’interface avec l’observatoire des marchés du futur. − Renforcer le dialogue entre le monde de l’industrie et le monde académique ; Mettre en relation l’offre du monde académique et la demande (du monde industriel) via des outils adaptés. − Encourager l'usage du contrat Cifre. − Communiquer sur l’avantage concurrentiel de la région Nord-Pas de Calais en vue de renforcer l’attractivité territoriale. Contributeur SATT, pôles de compétitivité et d’excellence, CCI Innovation, entreprises, laboratoires de recherche, les parcs technologiques, l’INPI, l’AFNOR et les collectivités territoriales. Animateur NFID Cible Entreprises Universités Acteurs de la recherche Pôle de compétitivité et d’excellence Modalités d’organisation Groupe technique thématique Indicateurs Nombre de projets innovants Groupe de travail : Soutien à la compétitivité Orientation : Renforcer l’influence de la région FICHE D’ACTION 4 Intitulé DEVELOPPER L’INFLUENCE NORMATIVE Objectifs − Promouvoir la normalisation comme outil stratégique au service du développement des PME. − Inciter les entreprises, les syndicats et fédérations professionnels de la région à utiliser les normes ou les documents normatifs et à participer aux travaux de normalisation. − Mener des actions d’influence auprès des instances de normalisation. Description − Sensibiliser les entreprises aux enjeux de la normalisation comme levier d’innovation et de développement. − Présenter le système de normalisation et son fonctionnement. − Former les acteurs de l’innovation aux enjeux de la normalisation en matière d’innovation. − Détection d’experts régionaux susceptible de rejoindre une commission de normalisation. − Inciter les entreprises à utiliser les dispositifs d’accompagnement existants (crédit impôt normalisation, programme de soutien du ministère de l’économie à la participation de certains groupements de PME…) pour participer aux travaux de normalisation. Contributeur L’Etat, la Région, les pôles de compétitivité et d’excellence, les fédérations et syndicats professionnels, l’AFNOR, l’INPI, NFID, les acteurs de la recherche, CCI Innovation Animateur AFNOR / Etat (DIRECCTE) /Région Cible Entreprises Fédérations et syndicats professionnels
  • 16. 18ème Conférence Permanente du SRDE – 4 décembre 2013 48 Pôles de compétitivité et d’excellence Modalités d’organisation Groupe technique thématique Indicateurs Nombre d’acteurs sensibilisés et formés Nombre d’entreprises qui participent à l’élaboration de documents normatifs Groupe de travail : Soutien à la compétitivité Orientation : Démarche d’intelligence économique à l’international FICHE D’ACTION 5 Intitulé DEMARCHE D’INTELLIGENCE ECONOMIQUE A L’INTERNATIONAL Objectifs Permettre aux PME/PMI de la région de disposer des informations utiles à l’élaboration et à la mise en œuvre de leurs projets, notamment : − la surveillance des marchés stratégiques pour le développement des entreprises ; − le décryptage des compétiteurs internationaux ; − l’analyse des impacts locaux de la politique des grands groupes internationaux. Description Offrir aux entreprises une typologie de services : − service de prospective : études sectorielles, ciblage des missions et des salons… ; − service de veille : données sur la concurrence, la réglementation, les appels d’offres… ; − service de renseignement économique : informations sur les clients, les fournisseurs, les partenaires, les entreprises étrangères souhaitant s’implanter en région, ciblage des actions de promotion du territoire… ; − Identification des risques (marchés, pays,…) auxquels une entreprise peut être exposée et proposition de solutions pour s’en prémunir ; − accompagnement des entreprises à l’appropriation de méthodes et au développement de compétences en vue d’une autonomie accrue. Contributeur Etat (Douane), Région, Chambres consulaires (CCI International…), Pôles de compétitivité et d’excellence, NFI, Ubifrance, CCEF, Universités, AFNOR, INPI Animateur CCI Innovation Cible Entreprises régionales et ETI à spectre international Modalités d’organisation Groupe thématique technique Indicateurs Nombre d’entreprises accompagnées Effets des actions engagées Groupe de travail : Sécurité économique Orientation : Faire entrer la sécurité économique dans les universités FICHE D’ACTION 6 Intitulé LA SECURITE ECONOMIQUE DANS L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET LES ETABLISSEMENTS DE RECHERCHE Objectifs Les universités, les grandes écoles, les lycées (enseignement général et technologique, professionnel), les établissements de recherche, leurs professeurs, leurs chercheurs et leurs étudiants doivent être identifiés comme des vecteurs importants permettant l’évolution des mentalités et une meilleure appropriation des enjeux liés aux questions de sécurité économique. Description Plusieurs actions peuvent être envisagées : − réalisation de kits « jeu d’entreprise » sur la sécurité économique ; − clauses « sécurité économique » dans les conventions de stage ; − faire un lien avec la Stratégie régionale Initiatives et Entreprenariat ;
  • 17. 18ème Conférence Permanente du SRDE – 4 décembre 2013 49 − élaborer des modules d’enseignement spécifiques ; − organiser des séminaires. Contributeur − Services de l’Etat (Rectorat, Gendarmerie, DZRI, Douane…). − Conseil régional. − Universités, grandes écoles, lycées, centres de formation. − Organismes de recherche (INRIA, CNRS….). − Pôles de compétitivité. − SATT. − NFID. Animateur PRES / Etat / Région Cible Les acteurs de la recherche, de l’enseignement supérieur, de l’enseignement général et technologique, de l’enseignement professionnel : chercheurs, enseignants, étudiants, élèves, cadres administratifs Modalités d’organisation Groupe technique thématique Indicateurs − kits « jeu d’entreprise SECO » réalisés. − Nombre de conventions de stages intégrant une clause SECO. − Nombre de modules élaborés. − Nombre de personnes ayant suivi un module SECO / IE. − Nombre d’étudiants recrutés sur des compétences SECO / IE. Groupe de travail : Sécurité économique Orientation : La protection des projets portés par des pôles FICHE D’ACTION 7 Intitulé LA PROTECTION DES PROJETS PORTES PAR LES POLES Objectifs − Identifier les bonnes pratiques de sécurité économique à mettre en œuvre dans le cadre des contrats de performance et des appels à projet. − Apporter une analyse des menaces et proposer des ripostes adaptées pour contrer des attaques d’adversaires. Description Les bonnes pratiques de sécurité économique devront traiter de : − la plate-forme d’échange électronique ; − l’engagement de confidentialité aux acteurs d’accompagnement ; − l’information sur la procédure à respecter. Faire le point sur la sécurité des systèmes d’information des pôles. Mettre en œuvre une démarche qualité pour la sécurité de l’information. Insérer une clause de sécurité économique dans les conventions de financement engageant des € publics (=> effet incitatif). Contributeur − Services de l’Etat (DIRECCTE, SGAR, DZRI, …). − Conseil régional. − Pôles de compétitivité. − Collectivités territoriales. Animateur Etat (DIRECCTE) - Région Cible Les pôles de compétitivité dans le cadre des contrats de performance. Les autres pôles régionaux par extension. Modalités d’organisation Groupe technique thématique Indicateurs − Guide des bonnes pratiques. − Audits de sécurisation réalisés. − Nombre de convention incluant une clause de sécurité. − Indicateurs de la démarche qualité.
  • 18. 18ème Conférence Permanente du SRDE – 4 décembre 2013 50 Groupe de travail : Transversal Orientation : Favoriser une appropriation collective de l’intelligence économique – Sensibiliser les décideurs économiques aux enjeux de l’intelligence économique FICHE D’ACTION 8 Intitulé SENSIBILISER LES ACTEURS REGIONAUX AUX ENJEUX DE L’INTELLIGENCE ECONOMIQUE Objectifs − Vulgariser le concept, les méthodes et outils de l’intelligence économique. − Explorer et présenter les différentes facettes de l’intelligence économique. − Favoriser l’acculturation des décideurs régionaux aux enjeux de l’intelligence économique. Description − Développer des modules de formation appliquée. − Proposer des cycles courts et pratiques de formation. − Intégrer dans le programme des manifestations rassemblant les décideurs (forums, salons, séminaires, semaines…) une dimension intelligence économique. − Organiser une série de conférences alternant interventions d’experts, d’universitaires…et tables rondes plus opérationnelles visant à illustrer des actions concrètes. − Favoriser le recrutement d’un chargé d’IE (par exemple du type « Volontaire IE en Entreprise ») en s’appuyant notamment sur des dispositifs existants (exemple : JEDI). Contributeur Universitaires, experts/praticiens de l’IE, chefs d’entreprises, directeur de laboratoire, journalistes, pôles de compétitivité et d’excellence, IHEDN, CIDAN, CNFPT, CDG, INPI, AFNOR, collectivités territoriales, Consulaires, services de l’Etat, ordres professionnels Animateur NFID Cible Les élus, fonctionnaires territoriaux, chefs d’entreprises, enseignants, étudiants, associations, organisations syndicales et patronales, les médias, acteurs de la recherche Modalités d’organisation Groupe plénier Indicateurs Nombre de modules proposés Nombre de manifestations organisées Nombre de participants Nombre de publications Groupe de travail : Transversal Orientation : Mettre en place une plate forme d’échanges et d’information – identifier les interlocuteurs sécurité économique pour les entreprises – animer le réseau des acteurs régionaux FICHE D’ACTION 9 Intitulé METTRE EN PLACE ET ANIMER LE RESEAU DES ACTEURS REGIONAUX DE L’INTELLIGENCE ECONOMIQUE Objectifs − Diffuser les principes de l’intelligence économique. − Vulgariser le concept, les méthodes et outils de l’intelligence économique. − Mutualiser, valoriser et favoriser les échanges, les connaissances, les bonnes pratiques, les savoir-faire, les méthodes ainsi que les outils. − Mettre en cohérence les différentes offres de services pour une plus grande efficacité sur le territoire régional. − Participer à la montée en compétence des acteurs régionaux et développer les démarches d’intelligence économique. − Développer la visibilité de l’action publique en matière d’intelligence économique. Description − Repérer les acteurs régionaux, leur expérience et actions menées en matière
  • 19. 18ème Conférence Permanente du SRDE – 4 décembre 2013 51 d’intelligence économique. − Constituer une cartographie des acteurs régionaux (annuaire des compétences et catalogue des services). − Identifier et animer le réseau des référents IE. − Mettre à la disposition des acteurs régionaux de l’IE un espace de travail collaboratif (ASTRIDE) sécurisé. − Dégager et échanger sur les grandes tendances de l’intelligence économique. − Mettre en place une plateforme IE. − Assurer le secrétariat du comité de pilotage opérationnel. − Piloter un plan de communication sur l’IE. − Elaborer une charte déontologique précisant les conditions d’adhésion au Réseau, notamment des obligations de confidentialité. Contributeur L’ensemble des acteurs régionaux de l’IE : collectivités territoriales, services de l’Etat, Pôles de compétitivité et d’excellence, Opérateurs régionaux (NFI, NFID, AFNOR, INPI, PRES….) Universités, acteurs de la recherche, Chambres consulaires (CCIR, CMAR), ordres professionnels (experts comptables, notaires, avocats), Observatoire Partenarial de l’Economie de Lille Métropole Animateur NFID Cible Les acteurs régionaux de l’intelligence économique ; Les élus, chefs d’entreprises, enseignants, universitaires, étudiants, associations, organisations syndicales et patronales, médias, directeurs de laboratoire… Modalités d’organisation Groupe plénier Indicateurs Nombre d’acteurs régionaux membres du réseau Nombre d’adhérents au réseau Nombre de services proposés Nombre de contacts… 4. LA GOUVERNANCE ET LA COORDINATION DES ACTEURS L’objectif de la gouvernance est de garantir la coordination des acteurs régionaux ainsi que la mise en œuvre partagée des actions dans le respect des missions et responsabilités de chacun. Pour répondre aux besoins de coordination des acteurs, trois niveaux différents de gouvernance sont à distinguer : − La gouvernance politique. − La gouvernance stratégique. − La gouvernance opérationnelle. A chacun de ces niveaux correspond une instance de gouvernance spécifique. 4.1 La gouvernance politique Lieu de gouvernance politique, la conférence permanente du SRDE valide la Stratégie Régionale de l’Intelligence Economique et en fixe les modalités d’évaluation. L’état d’avancement de la SRIE est présenté lors de chaque conférence permanente ; 4.2 La gouvernance stratégique Le comité stratégique régional de l’intelligence économique est l’instance de cette gouvernance stratégique. Co-présidé par le Préfet de Région et le Président du Conseil régional, il a pour rôle : − d’analyser le bilan de mise en œuvre des orientations stratégiques ;
  • 20. 18ème Conférence Permanente du SRDE – 4 décembre 2013 52 − de proposer, en fonction de l’évolution du contexte économique régional et de ce bilan, les inflexions nécessaires ; − de prioriser les actions à mettre en œuvre ; − de fixer les objectifs à atteindre au regard des moyens humains et financiers mobilisables. Composé d’une trentaine de personnes, il se réunit semestriellement. Il comprend des représentants (2) des pôles de compétitivité et d’excellence, des grands territoires (4), des Conseils Généraux (1), de NFID (1), de l’AFNOR (1), de la CCI de Région - CCI Innovation (1), CCI International (1) - de la CMAR(1), de NFI (1), de représentants des milieux universitaires et de la recherche (3), du PRES (1), de représentants des services de l’Etat et de la Région (4), de la SATT (1), de l’INPI (1), des représentants des partenaires sociaux (2) et des représentants de structures d’accompagnement des PME susceptibles d’éclairer sa réflexion. 4.3 La gouvernance opérationnelle La gouvernance opérationnelle s’appuie sur un comité de pilotage opérationnel de l’intelligence économique qui a pour rôle : − de mettre en œuvre la stratégie régionale de l’intelligence économique et le suivi des actions ; − de mettre en place des groupes de travail et d’en assurer la coordination ; − de préparer les travaux du comité stratégique régional. Composé des services de la Région, de l’Etat, de la CCI de Région (Département Etudes), de LMCU, du PRES, de NFID, des animateurs des groupes de travail, il se réunit au moins une fois tous les deux mois.