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Paréà
innover# 55Septembre 2013
Marie-Christine
Grammatico et
Owen Poho
Notre force, c’est la création !
parole (S) d’innovateur p 3
le journal de l’innovation
Le Minor
réseau p 5
Cybersécurité,
PME, protégez
vos données !
implantation P 4
Jifmar rayonne
depuis Brest
Emmanuelle
Fournil,
Boutique
Solidaire
Bretagne
L'invitéE de marque p 12
Paré à innover I septembre 2013 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur www.bretagne-innovation.fr2
Jeune pousse
Financement de l’amorçage en Bretagne
CreaWave développe
une technologie
qui permet de produire
des contenus vocaux
indiscernables
de la parole humaine.
Envoyer automatiquement sur
le répondeur mobile d'un client
un message personnalisé d'une
qualité telle que l'auditeur
pense qu'il a été laissé par le
commerçant lui-même ; écouter
un bulletin météo pour une
position donnée, en temps réel,
comme si un véritable chroniqueur
vous donnait les informations ;
bénéficier de voix off évolutives
et précises pour les jeux vidéo…
Développée par la jeune société
CreaWave, née en février 2013,
la technologie Flexiwave permet
de multiples applications : "Nous
travaillons sur 3 niches qui ont des
perspectives de développement
importantes, explique Didier Cadic,
directeur technique et cofondateur
de CreaWave avec son frère Rémy.
Nous cherchons des partenaires
et nous avons des pistes sérieuses
dans le domaine de la presse, de
l'automobile et de la relation client.
Nous sommes à mi-chemin entre
les studios d'enregistrement, qui
proposent des contenus de très
bonne qualité mais statiques, et
les éditeurs de synthèse vocale
qui sont encore trop éloignés de
la parole naturelle. L'innovation
est réelle." Accompagnée par
Rennes Atalante dans le cadre de
l'incubateur Emergys, CreaWave
est hébergée dans la pépinière de
Telecom Bretagne. La société, qui
compte 5 employés, bénéficie du
soutien de la Région Bretagne*.
www.crea-wave.com
* Prêt d'honneur pour l'amorçage régional
(PHAR, voir aussi ci-dessous) et aide pour
l'accueil nouvelle compétence en entreprise
(stage)
Elle a trouvé la voix
Une offre structurée
pour les jeunes entreprises innovantes
Qu’entend-on par entreprises inno-
vantes en phase d’amorçage ? Des
sociétés en phase de création,
porteuses de projets technolo-
giques ou non qui, dans la majorité
des cas, ont été repérées par les
réseaux d’accompagnement à la
création en Bretagne (incubateur
Emergys, technopoles, chambres
consulaires…).
Si leurs projets représentent un
fort potentiel de développement, en
phase d’amorçage, ces entreprises
entrent dans une période à risque
qui nécessite souvent un renforce-
ment des fonds propres.
En Bretagne, plusieurs solutions
de financement complémentaires
existent pour favoriser l’émergence
de nouvelles entreprises inno-
vantes, en les soutenant dans leur
phase de post-création.
Prêt d’honneur pour
l’amorçage régional
(PHAR) Bretagne
Créé en 2012 par la Caisse des
Dépôts et la Région, le fonds PHAR a
très rapidement trouvé sa place sur
le champ de la création innovante
avec, au 31 décembre 2012, 1,6 M€
de prêts accordés à 37 projets.
www.bretagne.fr
Prêt participatif
d’amorçage (PPA)
Lancé fin 2005, le PPA (crédit sans
garantie d’un plafond de 150 000 €)
est accordé à de jeunes entreprises
innovantes pour une durée de 8 ans,
pour donner le temps aux entrepre-
neurs de réaliser la levée de fonds
nécessaire à leurs projets.
www.bpifrance.fr
GO Capital Amorçage
Créé début 2012 à l'initiative de la
Région Bretagne en collaboration
avec les Régions Pays de la Loire,
Basse et Haute Normandie, le fonds
GO Capital Amorçage, abondé par
le Fonds national d'amorçage, a
pris ses premières participations
dans de jeunes entreprises tech-
nologiques en création et à fort
potentiel de développement. Sur les
5 investissements réalisés en 2012,
3 concernent des sociétés bre-
tonnes.
www.gocapital.fr
entreprises
3Paré à innover I septembre 2013 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur www.bretagne-innovation.fr
Parole (S) d’innovateur
PAI : Racontez-nous le contexte
de votre rencontre ?
Marie-Christine Grammatico : Le
contact a été établi par l’intermé-
diaire de l’Arist Bretagne dans le
cadre du programme Iddil(1). Avec
Owen, nous avons d’abord travaillé
sur l’habillage d’un stand à Campo
Ouest 2013. À partir d’un motif de
rayures typiques des marinières
Le Minor, nous avons réalisé des
coussins en forme de nuages
qu’Owen avait dessinés.
Owen Poho : Après avoir travaillé
sur la thématique de l’héberge-
ment touristique, les réflexions du
collectif Iddil ont porté sur l’amé-
nagement de ces équipements, la
décoration, les arts de la table, etc.
Après notre première collabora-
tion pour le salon Campo Ouest, je
suis retourné voir Marie-Christine
Grammatico à Guidel avec mon
éditeur Odivi. La Bretagne est dans
tous mes projets et c’est impor-
tant pour moi de travailler avec
des entreprises du territoire. J’ai
présenté mes projets personnels
et montré quelle pouvait être ma
valeur ajoutée.
PAI : D’autres projets ont-ils vu
le jour ?
M-C.G. : Dans un style très
contemporain, nous avons travaillé
sur d’autres coussins d’intérieurs
en forme de coquillages et de fruits
à coque. J’adore détourner l’usage
de mes tissus et, cette fois, nous
avons employé du drap de laine,
traditionnellement utilisé pour
réaliser nos kabigs.
O.P. : Des motifs d’algues et
de fougères ont été brodés sur
ce tissu. Pour cela, nous avons
intégré dans le projet l’entreprise
Le Minor de Pont l’Abbé, la seule
à réaliser le point de chaînette
traditionnel. Parmi les autres
projets enclenchés, j’ai redessiné
un pull marin à partir d’un modèle
existant de Le Minor – Grammatico.
PAI : Revisiter une marinière,
un pull marin, une manière
de se démarquer ?
O.P. : L’idée est de partir d’un
classique et de faire une nouvelle
version d’un futur classique.
M-C.G. : Notre atelier a développé
un savoir-faire unique dans le
tricotage marin. Je suis la seule
en France à travailler de la bobine
de fil à la collection complète et
à pouvoir offrir des exclusivités
de couleurs à mes clients. Nous
travaillons sur des petites séries
mais nous avons une gamme
de 800 couleurs quand d’autres
marques en proposent cinq. Notre
force, c’est la création, le travail à
façon, le service… Le tout, 100 %
made in France !
PAI : C’est encore possible
de résister à la tentation
de délocaliser ?
M-C.G. : Je me bats avec mon
savoir-faire pour cela. Vingt-cinq
personnes travaillent à l’atelier de
Notre force, c’est la création !
1936 : création de l’entreprise Le Minor à Pont
l’Abbé par Marie-Anne Le Minor (confection de
poupées en costumes bretons, linges de tables).
1957 : la marque Le Minor lance le premier
kabig.
1982 : scission de l’entreprise. L’activité broderie
est maintenue à Pont l’Abbé par la famille
Le Minor. L’activité tricotage (laine et coton)
est reprise par la Manufacture de Bonneterie
Lorientaise de Guidel.
1987 : la famille Grammatico, originaire du Nord
de la France, acquiert la manufacture de Guidel
et la marque.
L’histoire de l’entreprise
Voilà 26 ans que Marie-Christine Grammatico a fait
de la Bretagne sa terre d’adoption, en rachetant
avec ses frères la manufacture Le Minor à Guidel.
L’entreprise, qui a développé un savoir-faire unique
dans le tricotage marin, se différencie par sa capacité
à renouveler ses collections et à nouer de nouveaux
partenariats. En 2012, grâce au programme Iddil(1),
Marie-Christine Grammatico rencontre Owen Poho(2),
designer inspiré dont les créations sont empreintes
de culture bretonne. Leurs premiers projets témoignent
d’une collaboration mêlant savoir-faire artisanal
et création originale, identité et modernité.
Guidel. Certaines ont entre 25 et
40 ansdemétier.LemadeinFrance
a un coût mais c’est un choix.
Je ne vends pas un morceau de
tissu, je vends un fil, une couleur,
une matière…
PAI : Une certaine idée
de la Bretagne ?
M-C.G. : Aussi bien à Paris qu’aux
États-Unis ou au Japon, nos
distributeurs vendent la Bretagne !
Les Japonais, avec qui je travaille
en direct, sont très fidèles et
adorent nos produits.
(1) Iddil vise à réunir entreprises, acteurs
du tourisme et créateurs bretons pour
développer de nouveaux produits et services
dans le domaine du tourisme et de l’industrie
créative. Le programme, financé par l’État et
la Région, est piloté par l’Arist Bretagne.
(2) Owen Poho fait partie du collectif Iddil.
Il a participé au développement de plusieurs
hébergements insolites à destination de
l’hôtellerie de plein air. Ces équipements,
terrestres ou flottants, sont aujourd’hui
ouverts au public. www.owenpoho.com.
Créditphoto :E.Pain
Paré à innover I septembre 2013 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur www.bretagne-innovation.fr4
Rester chez soi malgré
les accidents de la vie…
Avec Modulib, cela devient
possible.
Implanté sur le marché de l’habitat
éco-énergétique pour le maintien
à domicile, TB Design innove avec
un module complémentaire qui
s’ajoute à la maison.
« Nous concevons des maisons
pour des personnes âgées et des
personnes handicapées ou pour
ceux qui ont un problème de
santé ponctuel qui nécessite des
soins particuliers, explique Annie
Thoonsen, directrice. Notreobjectif
est de préserver au maximum le
cadre de vie de la personne, là où
elle se sent bien, pour favoriser
son rétablissement. »
Le module complémentaire Modu-
lib est un espace organisé qui
s’ajoute à la maison de manière
définitive ou provisoire. Il comprend
une chambre avec lavabo, toilettes,
rangement, et un espace réservé à
l’aidant, professionnel ou familial.
« Lorsque survient la maladie,
poursuit la dirigeante, la famille
vit au rythme de cet incident. Il est
donc important de créer un espace
dédié aux soins pour que chacun
soit le moins gêné possible. »
Le module garantit l’intimité, de
bonnes conditions d‘hygiène et de
sécurité. L’innovation majeure est
l’espace dédié à l’aidant qui facilite
ses interventions.
Pour ce projet créatif qui fait bou-
ger la maison, TB Design collabore
avec les associations d’aidants
et travaille avec les collectivités,
notamment rurales, pour « appor-
ter des solutions aux habitants avec
des budgets adaptés. »
Modulib a bénéficié d’une aide de
la Région Bretagne (Arpi*) pour
la R&D. Repérée par le ministère
des Affaires sociales et de la
Santé, cette innovation a obtenu
le trophée « Grand âge et bien
vieillir » en avril 2013.
www.tbdesign.fr
* Aide régionale aux projets innovants.
entreprises
innovation sociale
Jifmar rayonne depuis Brest
Implantée à Marseille,
Jifmar Offshore Services*
a ouvert un bureau
à Brest en 2012.
Le choix de la Bretagne n'est pas
un hasard : « la région est un
centre de gravité, estime Denis
Drouin, directeur commercial du
groupe Jifmar. Il s'y passe beau-
coup de choses, notamment dans
le domaine des EMR. Nous accom-
pagnons actuellement les déve-
loppeurs. C'est un travail qui ne se
voit pas, mais qui est important :
les graines que nous plantons cette
année et en 2014 vont donner des
pousses en 2015. » Depuis Brest,
la PME rayonne sur l'Atlantique, la
Manche et la Mer du Nord. « Nous
avons voulu nous rééquilibrer sur
un axe nord-sud, explique le diri-
geant. Nous étions jusqu'alors
trop méditerranéens. » Destiné
aux travaux offshores, le JifBreizh,
sixième navire multifonctions de
la société, est brestois. En un an
de présence en terres bretonnes,
la PME a remporté plusieurs
contrats (la DGA, EDF – site de
Paimpol-Bréhat –, SEMREV – site
du Croisic –). Elle vient d'embau-
cher un ingénieur de la 1re pro-
motion Mastère spécialisé éner-
gies marines renouvelables de
l'ENSTA pour son bureau de Brest,
et travaille au développement de
ses activités avec plusieurs sous-
traitants et partenaires locaux :
Iroise Mer, Orange Marine, le
chantier Piriou – avec lequel elle
s’intéresse aux navires de soutien
à l'éolien offshore – ou le chantier
CBS de Lorient, qui construira
sous licence des bateaux Jifmar.
« Nous avons été très bien accueil-
lis à Brest, se réjouit Denis Drouin :
la sous-préfecture, la CCI, Bre-
tagne Pôle Naval se sont souciés
de notre bonne intégration dans
le tissu industriel local. On nous
a aidés à trouver des bureaux, on
nous a fait rencontrer des parte-
naires potentiels, on a été invités
à des réunions, des séminaires.
Ça nous a fait gagner du temps. »
www.jifmar.fr
*la PME propose des solutions maritimes
intégrées dans de nombreux domaines,
dont les travaux offshores, les interventions
sous-marines, la maintenance de terminaux
pétroliers…
Implantation
Bien sous son toit avec TB DESIGN
JifBreizh, le multicat de l’entreprise
Jifmar, est ancré à Brest.
Modulib, une solution pour améliorer le maintien et les soins à domicile.
5Paré à innover I septembre 2013 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur www.bretagne-innovation.fr
réseau
Lorsque l’on évoque la sécurité
des systèmes d’information, il
est plus opportun de parler de
cyberdéfense, devenue priorité
nationale. Schématiquement, on
pourrait définir la cyberdéfense
comme les mesures techniques ou
non techniques permettant à un
État de défendre ses « intérêts »
dans le cyberespace.
La cyberdéfense est passée
d’une notion de protection des
informations de l’État, comme
les Affaires étrangères ou la
Défense, à une vision holistique
axée sur l’intégrité et la sécurité
des infrastructures, des données
et sur la gouvernance ; ajoutant
la protection des secteurs
d’importance vitale (énergie,
transports,santé),desentreprises,
des internautes… D’un point de
vue économique, la cybersécurité
est une condition essentielle de la
croissance et du développement
de la société numérique.
Pour ce faire, la France doit se
doter d’une capacité autonome de
production de services, de solu-
tions logicielles et matérielles, et
de ressources humaines quali-
fiées. Face à ces nouveaux enjeux,
force est de constater que l’écosys-
tème est aujourd’hui fragmenté.
La Région Bretagne l’a bien com-
pris et apparaît comme précurseur
dans ce domaine. La convention
signée en septembre 2012 entre le
Conseil régional de Bretagne et le
ministère de la Défense vise à sou-
tenir l’industrie et les activités de
recherche duales, civiles et mili-
taires. Bretagne Développement
Innovation (BDI), en charge de
son exécution, a confié à la Meito
le croisement de filières « TIC &
Défense », en partenariat avec la
DGA Maîtrise de l’information et le
pôle Images & Réseaux.
La cyberdéfense est un axe prio-
ritaire de ce programme puisqu’il
s’agit de technologies duales à
applications civiles et militaires
pour lesquelles la Bretagne béné-
ficie de sérieux atouts : l’expertise
de la DGA Maîtrise de l’information,
un tissu dense de PME innovantes,
la présence de grands donneurs
d’ordre et l’excellence des forma-
tions et laboratoires de recherche.
Le programme TIC & Défense
vise à faire de la Bretagne une
région de référence en matière
de cyberdéfense et travaille à
l’identification des compétences
régionales, la structuration de
la filière et la coordination des
acteurs.
La cybersécurité : un enjeu qui
nous concerne tous ! Restez à
l’écoutedesnombreuxévénements
que nous organisons sur cette
thématique sur www.meito.com.
Cybersécurité,
PME, protégez vos données !
Edito
Yanne Courcoux, déléguée générale de la Meito
Créditphoto :E. Pain
Paré à innover I septembre 2013 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur www.bretagne-innovation.fr6
Conseil d'expert
Sécurité des réseaux et traitement des données de masse
PAI : Quelles sont les différentes
manières d'appréhender la sécu-
rité dans une entreprise ?
Pierre-Yves Bouf : « Après avoir
défini et listé ce qui est important
pour son activité (données,
ressources humaines ou savoir-
faire), il faut établir des scenarii
de risques (pertes de données,
falsifications…). C'est en fonction
de cette analyse qu'il faut mettre
en place une politique de sécurité
pour que ces malheurs ne
surviennent pas. Il est essentiel
d’engager cette démarche. »
PAI : Comment mettre en place
cette politique des risques
au niveau des collaborateurs ?
P.-Y. B. : « Tout dépendra des
personnes impliquées. Dans une
entreprise de chimie, par exemple,
le directeur technique exigera
que les informations liées aux
différentes recherches sur tel
ou tel produit ne sortent pas de
l'entreprise. Il insistera auprès
des informaticiens pour qu'aucune
donnée ne fuite. Et tout le monde
s'organisera autour de cela. Les
ressources humaines feront signer
des contrats de confidentialité et
le service juridique bétonnera les
contrats de sous-traitance. »
PAI : Existe-t-il des règles géné-
riques et des pièges à éviter ?
P.-Y. B. : « Concernant les infor-
maticiens, les règles de base sont
la sauvegarde des données, la
protection des accès extérieurs
et les droits d'accès. Il faut égale-
ment contrôler les sous-traitants
en se renseignant sur le nom de
leurs actionnaires. Le piège est
de se focaliser sur une techno-
logie et, par exemple, de crypter
des données sans se soucier du
devenir des papiers sur lesquels
elles seront imprimées. D'autres
erreurs sont à éviter, comme avoir
les meilleurs systèmes du monde
sans qu'ils soient à jour, ou mettre
en ligne des informations qui n'ont
pas besoin de l'être. Pour penser
la sécurité efficacement, il faut
la penser globalement. »
www.avixa.fr
La sécurité passe souvent par
l'anticipation. Créée en 2002 et
basée à Brest, la société Diateam*,
qui compte aujourd'hui un effectif
de 13 personnes, réunit sous une
même entité une expertise dans
les domaines stratégiques des
technologies de l'information. Par-
mi les outils proposés par l'entre-
prise, le logiciel baptisé hynesim,
développé initialement pour le
compte de la Direction générale de
l'Armement (DGA) sur un modèle
open-source, permet de réaliser
des exercices de simulation en
reproduisant virtuellement et fidè-
lement des systèmes d'informa-
tion composés d'ordinateurs, de
serveurs, de réseaux et d'utilisa-
teurs dont la reproduction réelle,
en grandeur nature, serait extrê-
mement coûteuse. « La plate-
forme hynesim est un terrain de
jeu et d'expérimentation, explique
Guillaume Prigent, cofondateur et
directeur technique de la société
brestoise. Elle offre la possibilité
de déployer des scénarios pour
mieux comprendre, anticiper et
prévoir d'éventuels problèmes.
Les aspects prototypage et forma-
tion sont également importants
puisqu'on fabrique à la demande,
des architectures qu'on va pouvoir
simuler, tester et éventuellement
endommager. »
Si le ministère de la Défense
constitue, encore aujourd'hui,
le principal interlocuteur de
Diateam, d'autres marchés sont
également prospectés. Les grands
groupes industriels, soucieux de
mieux comprendre et sécuriser
leurs systèmes d'information,
tout comme certains opérateurs
d'importance vitale (systèmes
industriels…) sont autant de cibles
potentielles. « Le marché des
banques et celui de l'international
sont aussi visés, poursuit Guil-
laume Prigent. Car si certaines
solutions existent déjà, aucune
d’entre elles n'est capable de réa-
liser l'intégralité de ce que nous
proposons. »
www.diateam.net
* L’entreprise, membre du pôle Images &
Réseaux, a bénéficié, en 2009, d’une Aide
régionale aux projets innovants (ARPI).
Guillaume Prigent présente la plate-forme hynesim
au ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian
lors du "Forum Innovation" de la DGA
PY. Bouf accompagne les entreprises
dans la mise en place d’une politique
de sécurité de l’information utile et
au service des métiers.
« Penser la sécurité globalement »
Pierre-Yves Bouf, directeur d'Avixa
Diateam : la plate-forme hynesim,
outil d’anticipation des risques
Réseau | Spécial Cybersécurité
7
Contrôle des données
Créée en 2010, l'entreprise
Ariadnext (21 salariés) propose
des solutions sécurisées de
dématérialisation et de contrôle
des contrats ou documents.
Fondée par Guillaume Despagne
(président) et Marc Norlain
(directeur général), la société,
soutenue par Oseo et la Région
Bretagne*, propose des solutions
visant à réduire la fraude à la
souscription. « On a apporté une
solution permettant de valider les
documents d'identité en temps
réel avec des contrôles équivalents
à ceux réalisés aux frontières,
explique Marc Norlain. Nous
avons déjà vendu cette solution à
SFR, notre ancien employeur, aux
magasins Auchan et à des points
de vente Virgin. »
Plusieurs marchés sont visés :
Télécoms, banque, crédit à la
consommation, assurances…
En juillet dernier, un décret a été
publié reconnaissant l'une de
leurs solutions de sécurisation des
documents papier comme oppo-
sable à l'Administration. « Concrè-
tement, en cas de demande de
passeport par exemple, le justifi-
catif de domicile muni d'un code
issu de notre solution 2D-Doc sera
nécessairement accepté, poursuit
Guillaume Despagne. Et le passe-
port sera délivré plus rapidement
puisque l'État n'aura pas à faire de
vérifications a posteriori. »
C'est aussi en cela que les solutions
d’Ariadnext s'avèrent particulière-
ment novatrices. « À la différence
de nos concurrents, on va plus loin
que la dématérialisation. On auto-
matise toute la chaîne de souscrip-
tion. » Certaines solutions d'Ariad-
next se déclinent en applications
sur mobiles, notamment pour la
vérification des pièces d'identité.
Eye Buy, facilitateur de paiement
pour mobile
Ariadnext : plus loin que la dématérialisation
Tiers de confiance
Le chiffre d'affaires de la société
avoisine, aujourd'hui, les trois
millions d'euros.
www.ariadnext.com
* Oséo et la Région Bretagne se sont portés
caution conjointement auprès des banques
à hauteur de 70 % des prêts contractés par
la société.
70 % des entreprises
reconnaissent avoir été
victimes d’une attaque
informatique.
30% des attaques ciblent
les PME et les sous-traitants
pour atteindre les grandes
entreprises.
Temps pour cracker*
un mot de passe :
10 minutes pour 6 lettres.
3 ans pour 7 majuscules-
minuscules.
463 ans pour 8 lettres-
chiffres-symboles.
* « casser » des protections dites de
sécurité.
Sources : Mashable, Norton, Verizon
2013 - Data Breach Investigations
Report.
le saviez-vous ?
Passer un acte d'achat en un instant via
son smartphone, c'est tout le sens de
l'application Eye Buy lancée en 2011 par
Georges Blondeau. Un projet en plein
développement qui brille par son caractère
novateur. En effet, si plusieurs applications
gèrent déjà certains paiements, aucune
ne le fait sur le principe de l'image. Or, le
propre du projet Eye Buy est de pouvoir
payer en flashant une image, quelle que soit
sa typologie, comme l’explique le porteur
du projet : « Une première version sur
android est sortie en mai 2012. Le but de
cette application, qui n'occasionne aucun
surcoût pour son utilisateur, est vraiment
de faciliter l'acte d'achat et de sécuriser la
transaction. »
Le premier marché visé est celui des
professionnels, l'application permettant
d'acheter à partir d'un prospectus. « On
crée le canal entre le marchand et le porteur
de l'application. Cela concerne toutes les
sociétés qui émettent de la publicité. Nous
sommes en contact avec plusieurs d’entre
elles. Mais ce sont des marchés longs à
passer, poursuit Georges Blondeau. »
S'agissant du deuxième marché visé, celui
des collectivités publiques et des diffé-
rentes factures qu'elles peuvent émettre
vers les contribuables, l'application est déjà
déployée. Le marché de particulier à parti-
culier, permettant de vendre des produits
d'occasion sur leboncoin.fr ou encore les
réseaux sociaux est opérationnel. Quant
au 4e axe de développement du projet,
il concerne la partie « Charity Business »
et pour faciliter les dons.
Si Eye Buy génère, aujourd'hui, un chiffre
d'affaires de 10 000 €, la société devrait voir
ses bénéfices grandir dans les mois à venir
avec la sortie de la version 2. Le projet, qui
a pu compter sur l'aide de la Région via,
notamment, l'aide à la faisabilité des projets
innovants, a demandé près de 300 000 €
d'investissement.
http://eyebuy.fr
www.meito.com
www.images-et-reseaux.com
www.bdi.fr
www.defense.gouv.fr
www.ssi.gouv.fr (Agence nationale de
la sécurité des systèmes d’information).
liens utiles
Paré à innover I septembre 2013 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur www.bretagne-innovation.fr8
agenda
À l'heure où la cybercriminalité s'avère de
plus en plus menaçante, en raison de la
démocratisation des outils de fraude et de
dispositifs de plus en plus puissants sur le
plan technique, la sécurité des usages et
technologies en matière de paiement est en
constante évolution.
Outre certaines mesures de pédagogie
destinées aux clients les plus vulnérables,
le Crédit Mutuel Arkéa a mis sur pied un
dispositif permettant de sécuriser les
paiements sur internet. La carte virtuelle
baptisée Virtualis permet au client d'obtenir,
24h/24, d'un ordinateur ou d'un smartphone
connecté à internet, un nouveau numéro de
carte virtuelle. Il est différent de celui de sa
carte réelle, limité au montant de son achat,
limité dans le temps et utilisable chez un
seul commerçant.
« L'enjeu, dans les années à venir, sera
d'enrichir les dispositifs actuels par une
meilleure connaissance des comportements
clients qui permettra de détecter les chan-
gements suspects dans les usages habi-
tuels, explique Jean-Luc Dubois, Directeur
des moyens de paiement du Crédit Mutuel
Arkéa. À l’échelle du secteur bancaire, c’est
le champ de la mobilité qu’il va falloir mieux
sécuriser. La multiplication des services
offerts, sur des médias mobiles globalement
moins protégés que les ordinateurs, offre
des opportunités indéniables de fraude. »
Face à l'évolution des risques, le paiement
biométrique pourrait devenir une solution
apportant plus de sécurité au client.
D'octobre 2012 à mars 2013, certains clients
du Crédit Mutuel ont pu participer à une
expérimentation en la matière après avoir, au
préalable, enregistré leur empreinte digitale
sur la puce de leur carte bancaire au sein de
l'agence. Un test qui s'est avéré concluant
puisque 96 % d'entre eux se sont dits prêts
à utiliser quotidiennement cette nouvelle
technologie. « Il faudra encore plusieurs
années avant de pouvoir généraliser ce
mode de paiement, conclut Jean-Luc Dubois.
Mais ça démontre, en tout cas, que sécurité
ne rime pas, forcément, avec nouvelles
contraintes pour le client. »
www.arkea.com
Innov’Deiz
24 octobre 2013, Rennes
Innov’Deiz* propose de mobiliser acteurs
et porteurs de projets de l’économie
sociale et solidaire. Objectif : rendre
visible les projets d’innovation sociale à
partir d’exemples concrets. Cette journée
permettra de créer l’émulation autour
de thèmes qui placent l’homme au cœur
de l’éco-système et qui représentent
des enjeux importants pour demain :
mobilité durable, réemploi, circuits
courts, vieillissement, écoconstruction…
Plusieurs lieux de la ville seront investis
pour favoriser les rencontres : forums
ouverts, lab, cafés économiques. BDI
y animera un atelier sur le management
participatif.
www.ess-bretagne.org
* Innov’Deiz est une initiative partenariale
portée par la CRESS (Chambre régionale de
l’économie sociale et solidaire) en partenariat
avec le ministère de Bercy, BDI, l’UEB, et
P2EB, Réso solidaire, Horizons solidaires,
RichESS et l’Adess du Pays de Morlaix.
PRO&MER :
29 octobre 2013, Brest (Le Quartz)
Les métiers des filières navales, EMR
et Oil and Gas ont désormais leur
salon ! PRO&MER* est le salon-forum
de l’emploi et de la formation pour ces
filières d’excellence, et plus largement
pour les métiers de la mer en Bretagne.
Composé de 3 pôles d’exposition
(Industriel, Formation-Ecole, Interim),
l’événement proposera également des
ateliers (cv recrutement, job dating…).
Plus d’infos : Stéphanie Roos – Sea to
sea – contact@seatosea.fr
* Organisé par Bretagne Pôle Naval, en
partenariat avec la MEFP du Pays de Brest,
Channel Marine Academy et l’association
La Touline, avec le soutien de la Région
Bretagne.
2e Rencontres Veille
Ouest
5 novembre 2013, Rennes
Quels sont les bons ingrédients pour
une veille concurrentielle efficace ?
Quels outils gratuits ou payants ?
Comment organiser une veille
collaborative sur un salon professionnel ?
Comment reconnaître un bon veilleur ?
Des questions que se posent les
entreprises… des réponses qu’elles
trouveront lors de ces 2e Rencontres
Veille Ouest qui abordent cette année
le thème de la veille collaborative.
Rendez-vous le 5 novembre à partir
de 14 h à la CCI de Rennes.
www.veille-ouest.fr
Crédit Mutuel Arkea : vers un
enrichissement des dispositifs existants
À vos projets !
Sécurité bancaire et financière
Réseau | Spécial Cybersécurité
L’État lance un appel à projets
sur la sécurité numérique dans
le cadre des investissements d’avenir.
Une priorité a été donnée par le Gouver-
nement au développement et à la diffusion
des technologies génériques, et plus par-
ticulièrement, le développement de la R&D
sur les technologies « cœur de filière du
numérique », pour lequel un budget global
de 150  € a été alloué. La sécurité numé-
rique a été identifiée comme cœur de filière
et à cet effet, un nouvel appel à projets de
R&D est lancé.
Dans cette perspective, le cahier des charges
de l’appel à projets recouvre cinq axes
technologiques :
• Terminaux mobiles sécurisés et applica-
tions de confiance ;
• Solutions de protection des infrastructures
et dispositifs voix/visiophonie sur IP ;
• Outils passifs de détection et de corrélation
à haut débit, outils d’investigation après
incidents ;
• Solutions de protection des dispositifs
SCADA (télésurveillance et acquisition
de données) ;
• Solutions de supervision de la sécurité
(SIEM) maîtrisées.
Entreprises et centres de recherche
de Bretagne, vous pensez pouvoir répondre
à cette consultation, vous avez jusqu’au
29 novembre 2013 12 h 00 pour déposer vos
dossiers. Sous l’égide de BDI, un groupe
d’appui constitué en particulier du pôle
Images & Réseaux, de l’IRT B-Com de
la MEITO et avec le soutien des services de
la Région, de l’Etat en région et de DGA MI,
a été mis en place. Nous sommes à votre
disposition pour vous accompagner dans
l’élaboration de vos projets.
Voir le détail du cahier des charges
sur www.dgcis.gouv.fr (rubrique secteurs
professionnels, puis numérique, puis appels
à projets).
Contact :
Paul-André Pincemin, directeur
de la filière Sécurité/Défense - BDI /
pa.pincemin@bdi.fr
enquête
9Paré à innover I septembre 2013 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur www.bretagne-innovation.fr
Innovation : quelles sont
les pratiques des entreprises ?
1. Part du CA relative
aux innovations produits
Près d’un tiers du chiffre d’affaires des
PME innovantes bretonnes est réalisé
grâce à la mise sur le marché de produits
(biens ou services) innovants.
2. Les méthodes pour innover
Les entreprises innovantes utilisent de
nombreuses méthodes de stimulation
du personnel. Les plus utilisées sont le
brainstorming et les équipes de travail
multidisciplinaires. Plus d’un tiers des
PME bretonnes innovantes les ont uti-
lisées avec satisfaction. Les incitations
non financières pour le développement
de nouvelles idées et les formations
des employés pour le développement
de nouvelles idées ne sont toutefois pas
en reste puisque plus de 15 % des PME
innovantes y ont recours. Peu d’entre-
prises non innovantes mettent en place
des méthodes de stimulation du person-
nel : 8 % travaillent en équipe pluridis-
ciplinaire et moins de 6 % réalisent des
brainstormings.
3. Les pratiques
de coopération
37 % des entreprises innovantes (en
produit ou procédé) ont coopéré avec
d’autres entreprises ou organismes
dans le cadre d’activités d’innovation.
Cette pratique est plus fréquente pour
les innovations produits que pour les
innovations procédés.
Selon la nature de la coopération, diffé-
rents niveaux géographiques sont privi-
légiés. L’échelle intra-régionale, non loin
devant le niveau national, est privilégiée
pour les partenariats avec les organismes
publics de R&D, l’enseignement supérieur
et les instituts à but non lucratifs. Concer-
nant les partenariats avec des organismes
privés (fournisseurs, clients, concurrents,
consultants, entreprises du groupe…) le
schéma est inverse : le recours à des par-
tenariats nationaux devance légèrement
le recours à des partenariats intra-régio-
naux. Fait intéressant, une part impor-
tante des PME bretonnes déclare avoir
eu recours à des partenariats européens :
plus de 20 % avec des fournisseurs
d’équipements et environ 10 % avec des
concurrents ou autres entreprises.
Des résultats complémentaires pré-
sentant les leviers de l’innovation des
entreprises bretonnes seront publiés
courant octobre 2013 par l’Insee et
BDI. L’effet levier sera décrypté pour
plusieurs grands secteurs d’activités.
Les industries agro-alimentaires et les
entreprises de taille intermédiaire (ETI)
seront passées au crible.
Une enquête réalisée par l’Insee et BDI, publiée en octobre 2012,
avait montré que 6 PME bretonnes sur 10 ont innové au cours
de la période 2008-2010. Une exploitation plus détaillée des résultats
de cette enquête permet aujourd’hui de nous éclairer davantage
sur les pratiques d’innovation des entreprises bretonnes.
L’enquête
communautaire sur
l’innovation (CIS 2010)
Cette enquête, standardisée au
niveau européen, est portée par
BDI et l’Insee Bretagne, avec le
soutien de la Région, de l’État et de
l’Union européenne. Elle s’inscrit
dans une stratégie d’amélioration
continue des politiques publiques
d’innovation en permettant aux
pouvoirs publics et à l’écosystème
de soutien dans son ensemble
de disposer de données sur
l’innovation en Bretagne.
Contact :
Cécile Guyon, BDI
c.guyon@bdi.fr
Innovation produit :
Montant moyen des dépenses des PME sur 4 types de dépenses d'innovation
(en milliers d'euros)
R&D réalisée en interne 786,8
R&D réalisée en externe 19,2
Acquisition de machines, équipement ou logiciels 162,5
Acquisition d'autres connaissances externes 0,3
Enquête CIS 2010, Insee-BDI
Part moyenne du CA relatif…
Innovation produit :
biens
Innovations produit :
services
… à des produits nouveaux pour l'un de vos
marchés
15 % 16 %
… à des produits nouveaux uniquement pour
votre entreprise
18 % 15 %
… à des produits inchangés ou modifiés de
manière marginale
68 % 69 %
Enquête CIS 2010, Insee-BDI
Paré à innover I septembre 2013 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur www.bretagne-innovation.fr10
Diwel met les câbles au placard
Le logiciel* développé par Mensia Technologies
transforme en temps réel les signaux électriques
du cerveau en commandes informatiques.
Innovante, la technologie permet de mieux comprendre
et soigner certaines affections neurologiques.
« L'électro-encéphalographie
existe depuis près d'un siècle,
rappelle Jean-Yves Quentel, pdg de
la jeune société. L'arrivée dans les
années 90 de casques de mesure
pratiques et peu chers a considé-
rablement amélioré la pratique.
Cependant, jusqu'à aujourd'hui,
mesurer la fluidité électrique du
cerveau exigeait que le patient soit
immobilisé pendant un certain
temps, que le signal soit extrait
puis lu par un expert. Avec notre
logiciel, l'analyse se fait en temps
réel et peut donc être présentée
immédiatement au patient, pour lui
permettre d’agir sur ses proces-
sus cérébraux ». Issue de l'Inria, la
société travaille sur l'insomnie avec
des chercheurs de la Pitié-Salpé-
trière. « Nous avons choisi d'inter-
venir dans le secteur médical parce
que nous savons que notre logiciel a
des vertus thérapeutiques, explique
le pdg. Nous nous concentrons pour
l'instant sur le marché français,
mais notre produit intéresse beau-
coup les communautés scienti-
fiques et économiques allemandes
et américaines. Nous sommes
également en contact avec des
groupes industriels, pour des appli-
cations autres que médicales. »
Lauréate du Concours national à
la création d'entreprises de tech-
nologies innovantes, en catégorie
création-développement, Mensia
Technologies recevra cette année
une aide de plusieurs centaines
de milliers d’euros du ministère
de l'Enseignement supérieur et
de la Recherche. Pour Jean-Yves
Quentel, « l'aide financière est
bien sûr appréciable. Mais derrière
l'argent, il y a la reconnaissance
de la pertinence de nos idées et de
notre plan financier. C'est impor-
tant pour nous, pour nos parte-
naires financiers et scientifiques.
Un tel prix nous ouvre des réseaux
auxquels nous n'avions pas accès. »
La société a également déjà été
lauréate du même Concours natio-
nal l’année dernière, en catégorie
Emergence, et a bénéficié d'un Prêt
d'honneur pour l'amorçage régio-
nal (PHAR) en 2013.
www.mensiatech.com
* il est issu du projet openSource “OpenVIBE”
mené par l'Inria Rennes-Bretagne Atlantique
(Institut national de recherche en informa-
tique et en automatique) et l'Inserm (Institut
national de la santé et de la recherche
médicale), et financé par l'Agence nationale
de la recherche.
Mensia Technologies reconnaît vos émotions
Diwel développe
des solutions sans fil
qui transportent du son
ou de l'image sur site,
en temps réel, sans perte
de qualité et dans des
conditions particulières.
OnacroiséDiwelsurlesgrosévéne-
ments musicaux de l'année, des
Vieilles Charrues à L’Armor à son
(ex Bobital), en passant par le Prin-
temps de Bourges, et les produits
de l'entreprise ont été testés sur le
dernier Tour de France : il n'a pas
fallu longtemps à la jeune société
rennaise pour se faire un nom
dans le monde de l'événementiel.
Régis de Cadenet, son dirigeant,
voit plus loin : « nous cherchons
aujourd'hui des distributeurs pour
nous aider à sortir de l'événemen-
tiel. Notre technologie permet
de transporter n'importe quelle
donnée. Nous empruntons une
bande radio libre dans le monde
entier ; celles qui sont utilisées
par nos concurrents sont limi-
tées à des zones géographiques.
Il y a des marchés à conquérir,
en France comme à l'étranger. »
L'entreprise a été lauréate en 2011
du Concours national à la créa-
tion d'entreprise innovante, un
vrai coup de pouce selon Régis de
Cadenet : « nous n'en serions pas
là aujourd'hui sans cette récom-
pense. Elle nous a permis de
structurer l'entreprise, de réaliser
des démonstrateurs pour prouver
que notre technologie fonctionnait,
et de lever des fonds sereinement.
Il est plus facile d'intéresser des
investisseurs avec du concret
qu'avec un concept. Le concours
nous a aussi ouvert les portes des
financeurs publics. » Diwel a ainsi
obtenu l'Aide à la faisabilité des
projets innovants (AFPI), le Prêt
d'honneur pour l'amorçage régio-
nal (PHAR), l'Aide au lancement
de projets innovants (ALPI), l'Aide
accueil nouvelle compétence en
entreprise. Créée en 2010, Diwel
emploie 5 personnes (3 en R&D et
2 commerciaux).
www.diwel.com
TIC & Événementiel
TIC & SANTÉ
Régis Cadenet, dirigeant de Diwel.
Jean-Yves Quentel, pdg
de Mensia Technologies.
à la croisée des filières
11Paré à innover I septembre 2013 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur www.bretagne-innovation.fr
DINALEC
Une aventure humaine créatrice de valeur ajoutée
Spécialisée dans la conception et la
fabrication d'armoires électriques
de process pour l'industrie et dans
le lean énergie, Dinalec propose
des produits et des solutions sur
mesure.
« Nos experts interviennent depuis
l'analyse de la situation pour détec-
ter les leviers d’amélioration de la
consommation d'énergie jusqu'aux
préconisations, la fabrication des
solutions électrotechniques, la
mise en œuvre et le suivi », indique
Fabrice Audrain, directeur.
Partenaire du Centre technique
Pôle Cristal, l'entreprise est soute-
nue par le Conseil régional.
L'innovation, Dinalec la place au
cœur de l'entreprise avec la créa-
tion d'une Scop en novembre 2012.
Une démarche fortement réfléchie
par Fabrice Audrain pour « créer
un vrai management participatif
afin que chacun soit impliqué dans
la création de valeur ajoutée, en
associant talent, capital et par-
tage des richesses produites par
l'entreprise. »
Chaque salarié s'est engagé
financièrement dans une réelle
démarche d'entrepreneur qui
transforme les relations internes
et assure la mutation de l'entre-
prise.
« Chacun est force de proposition,
des groupes-projets sont créés
pour innover, imaginer les produits
qui n'existent pas encore sur le
marché… »
L'innovation, c'est aussi celle qui
résulte de ce projet sociétal : gain
d'énergie, davantage d'échanges
entre les équipes, de rigueur,
de réactivité, avec une volonté
commune d'améliorer sans cesse
l'organisation.
Un seul credo pour Fabrice
Audrain : « il faut remettre
l'homme au centre du processus.
Le livre est ouvert, notre aventure
d'entrepreneurs commence et les
évolutions vont vite. La dynamique
est lancée. »
www.dinalec.com
Innovation, sur mesure :
deux préoccupations au cœur
du métier de l’entreprise.
Fondée en 2006, Conceptogram est
spécialisée dans la conception et la
fabrication de machines de dosage et de
pesage automatisées. « Nous proposons des
solutions innovantes à nos clients puisque
chaque machine est adaptée aux spécificités
de l’entreprise, lance Patrice Michaud,
directeur. Nous pouvons intervenir en amont
et greffer nos machines dans la ligne de
production. »
Avec son équipe de 5 personnes, dont 3
dédiées à la R&D, l’innovation est une
préoccupation constante. Technologie RFID
pour la traçabilité de la matière première,
modules adaptés à une ligne de production
ou de conditionnement de produits
pulvérulentsouliquides,outilsinformatiques
et électroniques… Conceptogram apporte
une forte valeur ajoutée à ses clients des
secteurs IAA, cosmétique, pharmaceutique
et chimie.
Dernière création, les skids, des chariots
dotés de composants électroniques et
motorisés pour se déplacer sur la chaîne
de production. Ils peuvent ainsi tracer
les produits liquides ou les poudres
jusqu’à 800 kg avec une précision de 50 g.
Le premier skid a été livré en juillet 2013.
Autre innovation, incorporer des marquants
à une préparation culinaire par exemple.
« Robustesse, qualité, suivi du client sont
nos valeurs phares », décrit Patrice Michaud.
SoutenueparleConseilgénéralduMorbihan,
l’entreprise, qui vient d’emménager dans
ses nouveaux locaux, est très attachée à son
territoire « parce que la Bretagne est notre
ancrage. Guer est un atout stratégique dans
notre implantation car la Zi du Val Coric est
proche de l'axe Rennes Lorient et de nos
entreprises partenaires. ».
www.conceptogram.com
Conceptogram : à la mesure du client
ÉNERGIES & INNOVATION SOCIALE
INDUSTRIE ROBOTIQUE
L’équipe Dinalec et son directeur (à droite).
Traçabilité, modularité, les
équipements de Conceptogram offrent
des solutions qui s’adaptent à la
demande du client. Ici, une ensacheuse.
L'invitéE de marque
Le site est moderne et vitaminé, la
navigation intuitive et bien pensée,
l’information claire, le service
client impeccable… Bienvenue
sur le site www.laboss.fr, une
nouvelle adresse réservée aux
professionnels, privés et publics,
soucieux de donner du sens à leur
acte d’achat.
Loin de l’image parfois austère
de la coop bio, ici les valeurs de
l’économie sociale et solidaire
s’adossent à une belle vitrine qui
affiche clairement la couleur sur
ses engagements.
Engagement, sens du collectif,
ouverture, imagination… Quatre
valeurs qui font le socle de la
marque BRETAGNE et dans
lesquelles BSB s’est naturellement
retrouvée. Pour « designer » son
portail, l’association a puisé dans
le code de marque et en a utilisé
les signes, comme le noir & blanc
par exemple, auquel vient s’ajouter
une touche de « paprika » stylisée.
1 000 produits et services
Sur www.laboss.fr, on peut ache-
ter ses fournitures de bureau,
dénicher un imprimeur, trouver
des solutions de co-voiturage
pour ses déplacements profes-
sionnels, sous-traiter ses travaux
administratifs, louer une salle de
réunion… Le site, lancé en juin
dernier par l’association BSB, pro-
pose pas moins de 1 000 produits
et services et référence déjà 160
entreprises. « Elles seront 300 à
la fin de l’année 2013 ! », promet
Emmanuelle Fournil, directrice
de l’association qu’elle présente
comme une agence de marketing
collectif responsable.
Une visibilité pour tous
ceux qui s’engagent
Le site la Boss, réservé à un
public professionnel, permet de
donner une visibilité sur le web
à tout un réseau de structures et
d’entreprises bretonnes qui par-
tagent des valeurs communes.
« Jusqu’à maintenant, souligne
Emmanuelle Fournil, il n’existait
pas d’outil mutualisé pour réfé-
rencer ce type d’offres. Par consé-
quent, difficile d’identifier ces
prestataires même si certaines
collectivités ou entreprises sont
maintenant plus attentives dans
leur manière de consommer. De
plus, les professionnels que nous
référençons n'ont pas tous des
moyens suffisants pour une com-
munication d'envergure. » La Boss
permet donc de faire le lien entre
l’offre et la demande croissante du
« consommer utile et cohérent »
pour son territoire. « Sans dis-
cours moralisateur, poursuit-elle,
notre rôle est de convaincre les
professionnels sur les enjeux de
ce mode de consommation, pour
le développement du territoire et
de l’emploi. On ne change pas ses
habitudes du jour au lendemain
mais certains sont déjà sensibili-
sés à la RSE (1) et ont envie de pro-
gresser. Notre mission est de leur
donner les clés pour avancer dans
leur démarche. Nous sommes
des facilitateurs d’achat respon-
sable ! »
Une garantie
« 100 % responsable »
pour l'acheteur pro
Pour référencer son offre sur le
site, BSB travaille étroitement
avec toutes les têtes de réseau
régionales des structures de l'in-
sertion par l'activité économique,
des structures du secteur adapté
et protégé, ainsi qu’avec la CRESS
Bretagne (Chambre régionale de
l’économie sociale et solidaire). Un
comité éthique, regroupant asso-
ciations et fédérations régionales
du développement durable et de
l'économie sociale, a été consti-
tué pour participer à la sélection
de nouveaux partenaires. « La
décision de référencer un nouveau
produit ou service se fait collégia-
lement, sur des critères précis (2),
une garantie pour le consomma-
teur sur les engagements pris par
le prestataire, qu’ils soient d’ordre
sociaux, solidaires, environne-
mentaux ou équitables », conclut
Emmanuelle Fournil.
www.laboss.fr
(1) Responsabilité sociétale des entreprises
(2) produits ou services issus de structures
de l’insertion professionnelle, d’ESAT,
de coopératives ou encore d’entreprises
labellisées « Commerce équitable », siège
social en Bretagne…
Boutique Solidaire Bretagne (BSB) a lancé un (e-)catalogue interactif
BtoB pas comme les autres. Ici, acheter est un acte responsable.
Sur la Boss, les professionnels font leur « marché » et font rimer
économie locale, innovation sociale et engagement environnemental !
Explications avec Emmanuelle Fournil, directrice de l’association BSB.
Directeur de la Publication : Frédéric Rode I Rédaction : Chrystèle Guy, Matthieu Huet, Béatrice Ercksen, Dominique Quintin I
Crédits photos : Emmanuel Pain I Création et réalisation : hippocampe.com - 800025 I Bretagne Développement Innovation, 1 bis
route de Fougères - 35 510 Cesson Sévigné I Tél. 02 99 84 53 00 I mail : redaction@bdi.fr I Tirage : 7 000 exemplaires
Emmanuelle Fournil
Boutique Solidaire
Bretagne
Tout savoir sur
la marque BRETAGNE :
www.marque-bretagne.fr
Avec le
soutien de
Ce projet est cofinancé par
l’Union européenne. L’Europe
s’engage en Bretagne
avec le Fonds européen de
développement régional

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Paré à innover 47
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Paré à innover n°55

  • 1. Paréà innover# 55Septembre 2013 Marie-Christine Grammatico et Owen Poho Notre force, c’est la création ! parole (S) d’innovateur p 3 le journal de l’innovation Le Minor réseau p 5 Cybersécurité, PME, protégez vos données ! implantation P 4 Jifmar rayonne depuis Brest Emmanuelle Fournil, Boutique Solidaire Bretagne L'invitéE de marque p 12
  • 2. Paré à innover I septembre 2013 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur www.bretagne-innovation.fr2 Jeune pousse Financement de l’amorçage en Bretagne CreaWave développe une technologie qui permet de produire des contenus vocaux indiscernables de la parole humaine. Envoyer automatiquement sur le répondeur mobile d'un client un message personnalisé d'une qualité telle que l'auditeur pense qu'il a été laissé par le commerçant lui-même ; écouter un bulletin météo pour une position donnée, en temps réel, comme si un véritable chroniqueur vous donnait les informations ; bénéficier de voix off évolutives et précises pour les jeux vidéo… Développée par la jeune société CreaWave, née en février 2013, la technologie Flexiwave permet de multiples applications : "Nous travaillons sur 3 niches qui ont des perspectives de développement importantes, explique Didier Cadic, directeur technique et cofondateur de CreaWave avec son frère Rémy. Nous cherchons des partenaires et nous avons des pistes sérieuses dans le domaine de la presse, de l'automobile et de la relation client. Nous sommes à mi-chemin entre les studios d'enregistrement, qui proposent des contenus de très bonne qualité mais statiques, et les éditeurs de synthèse vocale qui sont encore trop éloignés de la parole naturelle. L'innovation est réelle." Accompagnée par Rennes Atalante dans le cadre de l'incubateur Emergys, CreaWave est hébergée dans la pépinière de Telecom Bretagne. La société, qui compte 5 employés, bénéficie du soutien de la Région Bretagne*. www.crea-wave.com * Prêt d'honneur pour l'amorçage régional (PHAR, voir aussi ci-dessous) et aide pour l'accueil nouvelle compétence en entreprise (stage) Elle a trouvé la voix Une offre structurée pour les jeunes entreprises innovantes Qu’entend-on par entreprises inno- vantes en phase d’amorçage ? Des sociétés en phase de création, porteuses de projets technolo- giques ou non qui, dans la majorité des cas, ont été repérées par les réseaux d’accompagnement à la création en Bretagne (incubateur Emergys, technopoles, chambres consulaires…). Si leurs projets représentent un fort potentiel de développement, en phase d’amorçage, ces entreprises entrent dans une période à risque qui nécessite souvent un renforce- ment des fonds propres. En Bretagne, plusieurs solutions de financement complémentaires existent pour favoriser l’émergence de nouvelles entreprises inno- vantes, en les soutenant dans leur phase de post-création. Prêt d’honneur pour l’amorçage régional (PHAR) Bretagne Créé en 2012 par la Caisse des Dépôts et la Région, le fonds PHAR a très rapidement trouvé sa place sur le champ de la création innovante avec, au 31 décembre 2012, 1,6 M€ de prêts accordés à 37 projets. www.bretagne.fr Prêt participatif d’amorçage (PPA) Lancé fin 2005, le PPA (crédit sans garantie d’un plafond de 150 000 €) est accordé à de jeunes entreprises innovantes pour une durée de 8 ans, pour donner le temps aux entrepre- neurs de réaliser la levée de fonds nécessaire à leurs projets. www.bpifrance.fr GO Capital Amorçage Créé début 2012 à l'initiative de la Région Bretagne en collaboration avec les Régions Pays de la Loire, Basse et Haute Normandie, le fonds GO Capital Amorçage, abondé par le Fonds national d'amorçage, a pris ses premières participations dans de jeunes entreprises tech- nologiques en création et à fort potentiel de développement. Sur les 5 investissements réalisés en 2012, 3 concernent des sociétés bre- tonnes. www.gocapital.fr
  • 3. entreprises 3Paré à innover I septembre 2013 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur www.bretagne-innovation.fr Parole (S) d’innovateur PAI : Racontez-nous le contexte de votre rencontre ? Marie-Christine Grammatico : Le contact a été établi par l’intermé- diaire de l’Arist Bretagne dans le cadre du programme Iddil(1). Avec Owen, nous avons d’abord travaillé sur l’habillage d’un stand à Campo Ouest 2013. À partir d’un motif de rayures typiques des marinières Le Minor, nous avons réalisé des coussins en forme de nuages qu’Owen avait dessinés. Owen Poho : Après avoir travaillé sur la thématique de l’héberge- ment touristique, les réflexions du collectif Iddil ont porté sur l’amé- nagement de ces équipements, la décoration, les arts de la table, etc. Après notre première collabora- tion pour le salon Campo Ouest, je suis retourné voir Marie-Christine Grammatico à Guidel avec mon éditeur Odivi. La Bretagne est dans tous mes projets et c’est impor- tant pour moi de travailler avec des entreprises du territoire. J’ai présenté mes projets personnels et montré quelle pouvait être ma valeur ajoutée. PAI : D’autres projets ont-ils vu le jour ? M-C.G. : Dans un style très contemporain, nous avons travaillé sur d’autres coussins d’intérieurs en forme de coquillages et de fruits à coque. J’adore détourner l’usage de mes tissus et, cette fois, nous avons employé du drap de laine, traditionnellement utilisé pour réaliser nos kabigs. O.P. : Des motifs d’algues et de fougères ont été brodés sur ce tissu. Pour cela, nous avons intégré dans le projet l’entreprise Le Minor de Pont l’Abbé, la seule à réaliser le point de chaînette traditionnel. Parmi les autres projets enclenchés, j’ai redessiné un pull marin à partir d’un modèle existant de Le Minor – Grammatico. PAI : Revisiter une marinière, un pull marin, une manière de se démarquer ? O.P. : L’idée est de partir d’un classique et de faire une nouvelle version d’un futur classique. M-C.G. : Notre atelier a développé un savoir-faire unique dans le tricotage marin. Je suis la seule en France à travailler de la bobine de fil à la collection complète et à pouvoir offrir des exclusivités de couleurs à mes clients. Nous travaillons sur des petites séries mais nous avons une gamme de 800 couleurs quand d’autres marques en proposent cinq. Notre force, c’est la création, le travail à façon, le service… Le tout, 100 % made in France ! PAI : C’est encore possible de résister à la tentation de délocaliser ? M-C.G. : Je me bats avec mon savoir-faire pour cela. Vingt-cinq personnes travaillent à l’atelier de Notre force, c’est la création ! 1936 : création de l’entreprise Le Minor à Pont l’Abbé par Marie-Anne Le Minor (confection de poupées en costumes bretons, linges de tables). 1957 : la marque Le Minor lance le premier kabig. 1982 : scission de l’entreprise. L’activité broderie est maintenue à Pont l’Abbé par la famille Le Minor. L’activité tricotage (laine et coton) est reprise par la Manufacture de Bonneterie Lorientaise de Guidel. 1987 : la famille Grammatico, originaire du Nord de la France, acquiert la manufacture de Guidel et la marque. L’histoire de l’entreprise Voilà 26 ans que Marie-Christine Grammatico a fait de la Bretagne sa terre d’adoption, en rachetant avec ses frères la manufacture Le Minor à Guidel. L’entreprise, qui a développé un savoir-faire unique dans le tricotage marin, se différencie par sa capacité à renouveler ses collections et à nouer de nouveaux partenariats. En 2012, grâce au programme Iddil(1), Marie-Christine Grammatico rencontre Owen Poho(2), designer inspiré dont les créations sont empreintes de culture bretonne. Leurs premiers projets témoignent d’une collaboration mêlant savoir-faire artisanal et création originale, identité et modernité. Guidel. Certaines ont entre 25 et 40 ansdemétier.LemadeinFrance a un coût mais c’est un choix. Je ne vends pas un morceau de tissu, je vends un fil, une couleur, une matière… PAI : Une certaine idée de la Bretagne ? M-C.G. : Aussi bien à Paris qu’aux États-Unis ou au Japon, nos distributeurs vendent la Bretagne ! Les Japonais, avec qui je travaille en direct, sont très fidèles et adorent nos produits. (1) Iddil vise à réunir entreprises, acteurs du tourisme et créateurs bretons pour développer de nouveaux produits et services dans le domaine du tourisme et de l’industrie créative. Le programme, financé par l’État et la Région, est piloté par l’Arist Bretagne. (2) Owen Poho fait partie du collectif Iddil. Il a participé au développement de plusieurs hébergements insolites à destination de l’hôtellerie de plein air. Ces équipements, terrestres ou flottants, sont aujourd’hui ouverts au public. www.owenpoho.com. Créditphoto :E.Pain
  • 4. Paré à innover I septembre 2013 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur www.bretagne-innovation.fr4 Rester chez soi malgré les accidents de la vie… Avec Modulib, cela devient possible. Implanté sur le marché de l’habitat éco-énergétique pour le maintien à domicile, TB Design innove avec un module complémentaire qui s’ajoute à la maison. « Nous concevons des maisons pour des personnes âgées et des personnes handicapées ou pour ceux qui ont un problème de santé ponctuel qui nécessite des soins particuliers, explique Annie Thoonsen, directrice. Notreobjectif est de préserver au maximum le cadre de vie de la personne, là où elle se sent bien, pour favoriser son rétablissement. » Le module complémentaire Modu- lib est un espace organisé qui s’ajoute à la maison de manière définitive ou provisoire. Il comprend une chambre avec lavabo, toilettes, rangement, et un espace réservé à l’aidant, professionnel ou familial. « Lorsque survient la maladie, poursuit la dirigeante, la famille vit au rythme de cet incident. Il est donc important de créer un espace dédié aux soins pour que chacun soit le moins gêné possible. » Le module garantit l’intimité, de bonnes conditions d‘hygiène et de sécurité. L’innovation majeure est l’espace dédié à l’aidant qui facilite ses interventions. Pour ce projet créatif qui fait bou- ger la maison, TB Design collabore avec les associations d’aidants et travaille avec les collectivités, notamment rurales, pour « appor- ter des solutions aux habitants avec des budgets adaptés. » Modulib a bénéficié d’une aide de la Région Bretagne (Arpi*) pour la R&D. Repérée par le ministère des Affaires sociales et de la Santé, cette innovation a obtenu le trophée « Grand âge et bien vieillir » en avril 2013. www.tbdesign.fr * Aide régionale aux projets innovants. entreprises innovation sociale Jifmar rayonne depuis Brest Implantée à Marseille, Jifmar Offshore Services* a ouvert un bureau à Brest en 2012. Le choix de la Bretagne n'est pas un hasard : « la région est un centre de gravité, estime Denis Drouin, directeur commercial du groupe Jifmar. Il s'y passe beau- coup de choses, notamment dans le domaine des EMR. Nous accom- pagnons actuellement les déve- loppeurs. C'est un travail qui ne se voit pas, mais qui est important : les graines que nous plantons cette année et en 2014 vont donner des pousses en 2015. » Depuis Brest, la PME rayonne sur l'Atlantique, la Manche et la Mer du Nord. « Nous avons voulu nous rééquilibrer sur un axe nord-sud, explique le diri- geant. Nous étions jusqu'alors trop méditerranéens. » Destiné aux travaux offshores, le JifBreizh, sixième navire multifonctions de la société, est brestois. En un an de présence en terres bretonnes, la PME a remporté plusieurs contrats (la DGA, EDF – site de Paimpol-Bréhat –, SEMREV – site du Croisic –). Elle vient d'embau- cher un ingénieur de la 1re pro- motion Mastère spécialisé éner- gies marines renouvelables de l'ENSTA pour son bureau de Brest, et travaille au développement de ses activités avec plusieurs sous- traitants et partenaires locaux : Iroise Mer, Orange Marine, le chantier Piriou – avec lequel elle s’intéresse aux navires de soutien à l'éolien offshore – ou le chantier CBS de Lorient, qui construira sous licence des bateaux Jifmar. « Nous avons été très bien accueil- lis à Brest, se réjouit Denis Drouin : la sous-préfecture, la CCI, Bre- tagne Pôle Naval se sont souciés de notre bonne intégration dans le tissu industriel local. On nous a aidés à trouver des bureaux, on nous a fait rencontrer des parte- naires potentiels, on a été invités à des réunions, des séminaires. Ça nous a fait gagner du temps. » www.jifmar.fr *la PME propose des solutions maritimes intégrées dans de nombreux domaines, dont les travaux offshores, les interventions sous-marines, la maintenance de terminaux pétroliers… Implantation Bien sous son toit avec TB DESIGN JifBreizh, le multicat de l’entreprise Jifmar, est ancré à Brest. Modulib, une solution pour améliorer le maintien et les soins à domicile.
  • 5. 5Paré à innover I septembre 2013 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur www.bretagne-innovation.fr réseau Lorsque l’on évoque la sécurité des systèmes d’information, il est plus opportun de parler de cyberdéfense, devenue priorité nationale. Schématiquement, on pourrait définir la cyberdéfense comme les mesures techniques ou non techniques permettant à un État de défendre ses « intérêts » dans le cyberespace. La cyberdéfense est passée d’une notion de protection des informations de l’État, comme les Affaires étrangères ou la Défense, à une vision holistique axée sur l’intégrité et la sécurité des infrastructures, des données et sur la gouvernance ; ajoutant la protection des secteurs d’importance vitale (énergie, transports,santé),desentreprises, des internautes… D’un point de vue économique, la cybersécurité est une condition essentielle de la croissance et du développement de la société numérique. Pour ce faire, la France doit se doter d’une capacité autonome de production de services, de solu- tions logicielles et matérielles, et de ressources humaines quali- fiées. Face à ces nouveaux enjeux, force est de constater que l’écosys- tème est aujourd’hui fragmenté. La Région Bretagne l’a bien com- pris et apparaît comme précurseur dans ce domaine. La convention signée en septembre 2012 entre le Conseil régional de Bretagne et le ministère de la Défense vise à sou- tenir l’industrie et les activités de recherche duales, civiles et mili- taires. Bretagne Développement Innovation (BDI), en charge de son exécution, a confié à la Meito le croisement de filières « TIC & Défense », en partenariat avec la DGA Maîtrise de l’information et le pôle Images & Réseaux. La cyberdéfense est un axe prio- ritaire de ce programme puisqu’il s’agit de technologies duales à applications civiles et militaires pour lesquelles la Bretagne béné- ficie de sérieux atouts : l’expertise de la DGA Maîtrise de l’information, un tissu dense de PME innovantes, la présence de grands donneurs d’ordre et l’excellence des forma- tions et laboratoires de recherche. Le programme TIC & Défense vise à faire de la Bretagne une région de référence en matière de cyberdéfense et travaille à l’identification des compétences régionales, la structuration de la filière et la coordination des acteurs. La cybersécurité : un enjeu qui nous concerne tous ! Restez à l’écoutedesnombreuxévénements que nous organisons sur cette thématique sur www.meito.com. Cybersécurité, PME, protégez vos données ! Edito Yanne Courcoux, déléguée générale de la Meito Créditphoto :E. Pain
  • 6. Paré à innover I septembre 2013 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur www.bretagne-innovation.fr6 Conseil d'expert Sécurité des réseaux et traitement des données de masse PAI : Quelles sont les différentes manières d'appréhender la sécu- rité dans une entreprise ? Pierre-Yves Bouf : « Après avoir défini et listé ce qui est important pour son activité (données, ressources humaines ou savoir- faire), il faut établir des scenarii de risques (pertes de données, falsifications…). C'est en fonction de cette analyse qu'il faut mettre en place une politique de sécurité pour que ces malheurs ne surviennent pas. Il est essentiel d’engager cette démarche. » PAI : Comment mettre en place cette politique des risques au niveau des collaborateurs ? P.-Y. B. : « Tout dépendra des personnes impliquées. Dans une entreprise de chimie, par exemple, le directeur technique exigera que les informations liées aux différentes recherches sur tel ou tel produit ne sortent pas de l'entreprise. Il insistera auprès des informaticiens pour qu'aucune donnée ne fuite. Et tout le monde s'organisera autour de cela. Les ressources humaines feront signer des contrats de confidentialité et le service juridique bétonnera les contrats de sous-traitance. » PAI : Existe-t-il des règles géné- riques et des pièges à éviter ? P.-Y. B. : « Concernant les infor- maticiens, les règles de base sont la sauvegarde des données, la protection des accès extérieurs et les droits d'accès. Il faut égale- ment contrôler les sous-traitants en se renseignant sur le nom de leurs actionnaires. Le piège est de se focaliser sur une techno- logie et, par exemple, de crypter des données sans se soucier du devenir des papiers sur lesquels elles seront imprimées. D'autres erreurs sont à éviter, comme avoir les meilleurs systèmes du monde sans qu'ils soient à jour, ou mettre en ligne des informations qui n'ont pas besoin de l'être. Pour penser la sécurité efficacement, il faut la penser globalement. » www.avixa.fr La sécurité passe souvent par l'anticipation. Créée en 2002 et basée à Brest, la société Diateam*, qui compte aujourd'hui un effectif de 13 personnes, réunit sous une même entité une expertise dans les domaines stratégiques des technologies de l'information. Par- mi les outils proposés par l'entre- prise, le logiciel baptisé hynesim, développé initialement pour le compte de la Direction générale de l'Armement (DGA) sur un modèle open-source, permet de réaliser des exercices de simulation en reproduisant virtuellement et fidè- lement des systèmes d'informa- tion composés d'ordinateurs, de serveurs, de réseaux et d'utilisa- teurs dont la reproduction réelle, en grandeur nature, serait extrê- mement coûteuse. « La plate- forme hynesim est un terrain de jeu et d'expérimentation, explique Guillaume Prigent, cofondateur et directeur technique de la société brestoise. Elle offre la possibilité de déployer des scénarios pour mieux comprendre, anticiper et prévoir d'éventuels problèmes. Les aspects prototypage et forma- tion sont également importants puisqu'on fabrique à la demande, des architectures qu'on va pouvoir simuler, tester et éventuellement endommager. » Si le ministère de la Défense constitue, encore aujourd'hui, le principal interlocuteur de Diateam, d'autres marchés sont également prospectés. Les grands groupes industriels, soucieux de mieux comprendre et sécuriser leurs systèmes d'information, tout comme certains opérateurs d'importance vitale (systèmes industriels…) sont autant de cibles potentielles. « Le marché des banques et celui de l'international sont aussi visés, poursuit Guil- laume Prigent. Car si certaines solutions existent déjà, aucune d’entre elles n'est capable de réa- liser l'intégralité de ce que nous proposons. » www.diateam.net * L’entreprise, membre du pôle Images & Réseaux, a bénéficié, en 2009, d’une Aide régionale aux projets innovants (ARPI). Guillaume Prigent présente la plate-forme hynesim au ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian lors du "Forum Innovation" de la DGA PY. Bouf accompagne les entreprises dans la mise en place d’une politique de sécurité de l’information utile et au service des métiers. « Penser la sécurité globalement » Pierre-Yves Bouf, directeur d'Avixa Diateam : la plate-forme hynesim, outil d’anticipation des risques
  • 7. Réseau | Spécial Cybersécurité 7 Contrôle des données Créée en 2010, l'entreprise Ariadnext (21 salariés) propose des solutions sécurisées de dématérialisation et de contrôle des contrats ou documents. Fondée par Guillaume Despagne (président) et Marc Norlain (directeur général), la société, soutenue par Oseo et la Région Bretagne*, propose des solutions visant à réduire la fraude à la souscription. « On a apporté une solution permettant de valider les documents d'identité en temps réel avec des contrôles équivalents à ceux réalisés aux frontières, explique Marc Norlain. Nous avons déjà vendu cette solution à SFR, notre ancien employeur, aux magasins Auchan et à des points de vente Virgin. » Plusieurs marchés sont visés : Télécoms, banque, crédit à la consommation, assurances… En juillet dernier, un décret a été publié reconnaissant l'une de leurs solutions de sécurisation des documents papier comme oppo- sable à l'Administration. « Concrè- tement, en cas de demande de passeport par exemple, le justifi- catif de domicile muni d'un code issu de notre solution 2D-Doc sera nécessairement accepté, poursuit Guillaume Despagne. Et le passe- port sera délivré plus rapidement puisque l'État n'aura pas à faire de vérifications a posteriori. » C'est aussi en cela que les solutions d’Ariadnext s'avèrent particulière- ment novatrices. « À la différence de nos concurrents, on va plus loin que la dématérialisation. On auto- matise toute la chaîne de souscrip- tion. » Certaines solutions d'Ariad- next se déclinent en applications sur mobiles, notamment pour la vérification des pièces d'identité. Eye Buy, facilitateur de paiement pour mobile Ariadnext : plus loin que la dématérialisation Tiers de confiance Le chiffre d'affaires de la société avoisine, aujourd'hui, les trois millions d'euros. www.ariadnext.com * Oséo et la Région Bretagne se sont portés caution conjointement auprès des banques à hauteur de 70 % des prêts contractés par la société. 70 % des entreprises reconnaissent avoir été victimes d’une attaque informatique. 30% des attaques ciblent les PME et les sous-traitants pour atteindre les grandes entreprises. Temps pour cracker* un mot de passe : 10 minutes pour 6 lettres. 3 ans pour 7 majuscules- minuscules. 463 ans pour 8 lettres- chiffres-symboles. * « casser » des protections dites de sécurité. Sources : Mashable, Norton, Verizon 2013 - Data Breach Investigations Report. le saviez-vous ? Passer un acte d'achat en un instant via son smartphone, c'est tout le sens de l'application Eye Buy lancée en 2011 par Georges Blondeau. Un projet en plein développement qui brille par son caractère novateur. En effet, si plusieurs applications gèrent déjà certains paiements, aucune ne le fait sur le principe de l'image. Or, le propre du projet Eye Buy est de pouvoir payer en flashant une image, quelle que soit sa typologie, comme l’explique le porteur du projet : « Une première version sur android est sortie en mai 2012. Le but de cette application, qui n'occasionne aucun surcoût pour son utilisateur, est vraiment de faciliter l'acte d'achat et de sécuriser la transaction. » Le premier marché visé est celui des professionnels, l'application permettant d'acheter à partir d'un prospectus. « On crée le canal entre le marchand et le porteur de l'application. Cela concerne toutes les sociétés qui émettent de la publicité. Nous sommes en contact avec plusieurs d’entre elles. Mais ce sont des marchés longs à passer, poursuit Georges Blondeau. » S'agissant du deuxième marché visé, celui des collectivités publiques et des diffé- rentes factures qu'elles peuvent émettre vers les contribuables, l'application est déjà déployée. Le marché de particulier à parti- culier, permettant de vendre des produits d'occasion sur leboncoin.fr ou encore les réseaux sociaux est opérationnel. Quant au 4e axe de développement du projet, il concerne la partie « Charity Business » et pour faciliter les dons. Si Eye Buy génère, aujourd'hui, un chiffre d'affaires de 10 000 €, la société devrait voir ses bénéfices grandir dans les mois à venir avec la sortie de la version 2. Le projet, qui a pu compter sur l'aide de la Région via, notamment, l'aide à la faisabilité des projets innovants, a demandé près de 300 000 € d'investissement. http://eyebuy.fr www.meito.com www.images-et-reseaux.com www.bdi.fr www.defense.gouv.fr www.ssi.gouv.fr (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information). liens utiles
  • 8. Paré à innover I septembre 2013 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur www.bretagne-innovation.fr8 agenda À l'heure où la cybercriminalité s'avère de plus en plus menaçante, en raison de la démocratisation des outils de fraude et de dispositifs de plus en plus puissants sur le plan technique, la sécurité des usages et technologies en matière de paiement est en constante évolution. Outre certaines mesures de pédagogie destinées aux clients les plus vulnérables, le Crédit Mutuel Arkéa a mis sur pied un dispositif permettant de sécuriser les paiements sur internet. La carte virtuelle baptisée Virtualis permet au client d'obtenir, 24h/24, d'un ordinateur ou d'un smartphone connecté à internet, un nouveau numéro de carte virtuelle. Il est différent de celui de sa carte réelle, limité au montant de son achat, limité dans le temps et utilisable chez un seul commerçant. « L'enjeu, dans les années à venir, sera d'enrichir les dispositifs actuels par une meilleure connaissance des comportements clients qui permettra de détecter les chan- gements suspects dans les usages habi- tuels, explique Jean-Luc Dubois, Directeur des moyens de paiement du Crédit Mutuel Arkéa. À l’échelle du secteur bancaire, c’est le champ de la mobilité qu’il va falloir mieux sécuriser. La multiplication des services offerts, sur des médias mobiles globalement moins protégés que les ordinateurs, offre des opportunités indéniables de fraude. » Face à l'évolution des risques, le paiement biométrique pourrait devenir une solution apportant plus de sécurité au client. D'octobre 2012 à mars 2013, certains clients du Crédit Mutuel ont pu participer à une expérimentation en la matière après avoir, au préalable, enregistré leur empreinte digitale sur la puce de leur carte bancaire au sein de l'agence. Un test qui s'est avéré concluant puisque 96 % d'entre eux se sont dits prêts à utiliser quotidiennement cette nouvelle technologie. « Il faudra encore plusieurs années avant de pouvoir généraliser ce mode de paiement, conclut Jean-Luc Dubois. Mais ça démontre, en tout cas, que sécurité ne rime pas, forcément, avec nouvelles contraintes pour le client. » www.arkea.com Innov’Deiz 24 octobre 2013, Rennes Innov’Deiz* propose de mobiliser acteurs et porteurs de projets de l’économie sociale et solidaire. Objectif : rendre visible les projets d’innovation sociale à partir d’exemples concrets. Cette journée permettra de créer l’émulation autour de thèmes qui placent l’homme au cœur de l’éco-système et qui représentent des enjeux importants pour demain : mobilité durable, réemploi, circuits courts, vieillissement, écoconstruction… Plusieurs lieux de la ville seront investis pour favoriser les rencontres : forums ouverts, lab, cafés économiques. BDI y animera un atelier sur le management participatif. www.ess-bretagne.org * Innov’Deiz est une initiative partenariale portée par la CRESS (Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire) en partenariat avec le ministère de Bercy, BDI, l’UEB, et P2EB, Réso solidaire, Horizons solidaires, RichESS et l’Adess du Pays de Morlaix. PRO&MER : 29 octobre 2013, Brest (Le Quartz) Les métiers des filières navales, EMR et Oil and Gas ont désormais leur salon ! PRO&MER* est le salon-forum de l’emploi et de la formation pour ces filières d’excellence, et plus largement pour les métiers de la mer en Bretagne. Composé de 3 pôles d’exposition (Industriel, Formation-Ecole, Interim), l’événement proposera également des ateliers (cv recrutement, job dating…). Plus d’infos : Stéphanie Roos – Sea to sea – contact@seatosea.fr * Organisé par Bretagne Pôle Naval, en partenariat avec la MEFP du Pays de Brest, Channel Marine Academy et l’association La Touline, avec le soutien de la Région Bretagne. 2e Rencontres Veille Ouest 5 novembre 2013, Rennes Quels sont les bons ingrédients pour une veille concurrentielle efficace ? Quels outils gratuits ou payants ? Comment organiser une veille collaborative sur un salon professionnel ? Comment reconnaître un bon veilleur ? Des questions que se posent les entreprises… des réponses qu’elles trouveront lors de ces 2e Rencontres Veille Ouest qui abordent cette année le thème de la veille collaborative. Rendez-vous le 5 novembre à partir de 14 h à la CCI de Rennes. www.veille-ouest.fr Crédit Mutuel Arkea : vers un enrichissement des dispositifs existants À vos projets ! Sécurité bancaire et financière Réseau | Spécial Cybersécurité L’État lance un appel à projets sur la sécurité numérique dans le cadre des investissements d’avenir. Une priorité a été donnée par le Gouver- nement au développement et à la diffusion des technologies génériques, et plus par- ticulièrement, le développement de la R&D sur les technologies « cœur de filière du numérique », pour lequel un budget global de 150  € a été alloué. La sécurité numé- rique a été identifiée comme cœur de filière et à cet effet, un nouvel appel à projets de R&D est lancé. Dans cette perspective, le cahier des charges de l’appel à projets recouvre cinq axes technologiques : • Terminaux mobiles sécurisés et applica- tions de confiance ; • Solutions de protection des infrastructures et dispositifs voix/visiophonie sur IP ; • Outils passifs de détection et de corrélation à haut débit, outils d’investigation après incidents ; • Solutions de protection des dispositifs SCADA (télésurveillance et acquisition de données) ; • Solutions de supervision de la sécurité (SIEM) maîtrisées. Entreprises et centres de recherche de Bretagne, vous pensez pouvoir répondre à cette consultation, vous avez jusqu’au 29 novembre 2013 12 h 00 pour déposer vos dossiers. Sous l’égide de BDI, un groupe d’appui constitué en particulier du pôle Images & Réseaux, de l’IRT B-Com de la MEITO et avec le soutien des services de la Région, de l’Etat en région et de DGA MI, a été mis en place. Nous sommes à votre disposition pour vous accompagner dans l’élaboration de vos projets. Voir le détail du cahier des charges sur www.dgcis.gouv.fr (rubrique secteurs professionnels, puis numérique, puis appels à projets). Contact : Paul-André Pincemin, directeur de la filière Sécurité/Défense - BDI / pa.pincemin@bdi.fr
  • 9. enquête 9Paré à innover I septembre 2013 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur www.bretagne-innovation.fr Innovation : quelles sont les pratiques des entreprises ? 1. Part du CA relative aux innovations produits Près d’un tiers du chiffre d’affaires des PME innovantes bretonnes est réalisé grâce à la mise sur le marché de produits (biens ou services) innovants. 2. Les méthodes pour innover Les entreprises innovantes utilisent de nombreuses méthodes de stimulation du personnel. Les plus utilisées sont le brainstorming et les équipes de travail multidisciplinaires. Plus d’un tiers des PME bretonnes innovantes les ont uti- lisées avec satisfaction. Les incitations non financières pour le développement de nouvelles idées et les formations des employés pour le développement de nouvelles idées ne sont toutefois pas en reste puisque plus de 15 % des PME innovantes y ont recours. Peu d’entre- prises non innovantes mettent en place des méthodes de stimulation du person- nel : 8 % travaillent en équipe pluridis- ciplinaire et moins de 6 % réalisent des brainstormings. 3. Les pratiques de coopération 37 % des entreprises innovantes (en produit ou procédé) ont coopéré avec d’autres entreprises ou organismes dans le cadre d’activités d’innovation. Cette pratique est plus fréquente pour les innovations produits que pour les innovations procédés. Selon la nature de la coopération, diffé- rents niveaux géographiques sont privi- légiés. L’échelle intra-régionale, non loin devant le niveau national, est privilégiée pour les partenariats avec les organismes publics de R&D, l’enseignement supérieur et les instituts à but non lucratifs. Concer- nant les partenariats avec des organismes privés (fournisseurs, clients, concurrents, consultants, entreprises du groupe…) le schéma est inverse : le recours à des par- tenariats nationaux devance légèrement le recours à des partenariats intra-régio- naux. Fait intéressant, une part impor- tante des PME bretonnes déclare avoir eu recours à des partenariats européens : plus de 20 % avec des fournisseurs d’équipements et environ 10 % avec des concurrents ou autres entreprises. Des résultats complémentaires pré- sentant les leviers de l’innovation des entreprises bretonnes seront publiés courant octobre 2013 par l’Insee et BDI. L’effet levier sera décrypté pour plusieurs grands secteurs d’activités. Les industries agro-alimentaires et les entreprises de taille intermédiaire (ETI) seront passées au crible. Une enquête réalisée par l’Insee et BDI, publiée en octobre 2012, avait montré que 6 PME bretonnes sur 10 ont innové au cours de la période 2008-2010. Une exploitation plus détaillée des résultats de cette enquête permet aujourd’hui de nous éclairer davantage sur les pratiques d’innovation des entreprises bretonnes. L’enquête communautaire sur l’innovation (CIS 2010) Cette enquête, standardisée au niveau européen, est portée par BDI et l’Insee Bretagne, avec le soutien de la Région, de l’État et de l’Union européenne. Elle s’inscrit dans une stratégie d’amélioration continue des politiques publiques d’innovation en permettant aux pouvoirs publics et à l’écosystème de soutien dans son ensemble de disposer de données sur l’innovation en Bretagne. Contact : Cécile Guyon, BDI c.guyon@bdi.fr Innovation produit : Montant moyen des dépenses des PME sur 4 types de dépenses d'innovation (en milliers d'euros) R&D réalisée en interne 786,8 R&D réalisée en externe 19,2 Acquisition de machines, équipement ou logiciels 162,5 Acquisition d'autres connaissances externes 0,3 Enquête CIS 2010, Insee-BDI Part moyenne du CA relatif… Innovation produit : biens Innovations produit : services … à des produits nouveaux pour l'un de vos marchés 15 % 16 % … à des produits nouveaux uniquement pour votre entreprise 18 % 15 % … à des produits inchangés ou modifiés de manière marginale 68 % 69 % Enquête CIS 2010, Insee-BDI
  • 10. Paré à innover I septembre 2013 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur www.bretagne-innovation.fr10 Diwel met les câbles au placard Le logiciel* développé par Mensia Technologies transforme en temps réel les signaux électriques du cerveau en commandes informatiques. Innovante, la technologie permet de mieux comprendre et soigner certaines affections neurologiques. « L'électro-encéphalographie existe depuis près d'un siècle, rappelle Jean-Yves Quentel, pdg de la jeune société. L'arrivée dans les années 90 de casques de mesure pratiques et peu chers a considé- rablement amélioré la pratique. Cependant, jusqu'à aujourd'hui, mesurer la fluidité électrique du cerveau exigeait que le patient soit immobilisé pendant un certain temps, que le signal soit extrait puis lu par un expert. Avec notre logiciel, l'analyse se fait en temps réel et peut donc être présentée immédiatement au patient, pour lui permettre d’agir sur ses proces- sus cérébraux ». Issue de l'Inria, la société travaille sur l'insomnie avec des chercheurs de la Pitié-Salpé- trière. « Nous avons choisi d'inter- venir dans le secteur médical parce que nous savons que notre logiciel a des vertus thérapeutiques, explique le pdg. Nous nous concentrons pour l'instant sur le marché français, mais notre produit intéresse beau- coup les communautés scienti- fiques et économiques allemandes et américaines. Nous sommes également en contact avec des groupes industriels, pour des appli- cations autres que médicales. » Lauréate du Concours national à la création d'entreprises de tech- nologies innovantes, en catégorie création-développement, Mensia Technologies recevra cette année une aide de plusieurs centaines de milliers d’euros du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Pour Jean-Yves Quentel, « l'aide financière est bien sûr appréciable. Mais derrière l'argent, il y a la reconnaissance de la pertinence de nos idées et de notre plan financier. C'est impor- tant pour nous, pour nos parte- naires financiers et scientifiques. Un tel prix nous ouvre des réseaux auxquels nous n'avions pas accès. » La société a également déjà été lauréate du même Concours natio- nal l’année dernière, en catégorie Emergence, et a bénéficié d'un Prêt d'honneur pour l'amorçage régio- nal (PHAR) en 2013. www.mensiatech.com * il est issu du projet openSource “OpenVIBE” mené par l'Inria Rennes-Bretagne Atlantique (Institut national de recherche en informa- tique et en automatique) et l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), et financé par l'Agence nationale de la recherche. Mensia Technologies reconnaît vos émotions Diwel développe des solutions sans fil qui transportent du son ou de l'image sur site, en temps réel, sans perte de qualité et dans des conditions particulières. OnacroiséDiwelsurlesgrosévéne- ments musicaux de l'année, des Vieilles Charrues à L’Armor à son (ex Bobital), en passant par le Prin- temps de Bourges, et les produits de l'entreprise ont été testés sur le dernier Tour de France : il n'a pas fallu longtemps à la jeune société rennaise pour se faire un nom dans le monde de l'événementiel. Régis de Cadenet, son dirigeant, voit plus loin : « nous cherchons aujourd'hui des distributeurs pour nous aider à sortir de l'événemen- tiel. Notre technologie permet de transporter n'importe quelle donnée. Nous empruntons une bande radio libre dans le monde entier ; celles qui sont utilisées par nos concurrents sont limi- tées à des zones géographiques. Il y a des marchés à conquérir, en France comme à l'étranger. » L'entreprise a été lauréate en 2011 du Concours national à la créa- tion d'entreprise innovante, un vrai coup de pouce selon Régis de Cadenet : « nous n'en serions pas là aujourd'hui sans cette récom- pense. Elle nous a permis de structurer l'entreprise, de réaliser des démonstrateurs pour prouver que notre technologie fonctionnait, et de lever des fonds sereinement. Il est plus facile d'intéresser des investisseurs avec du concret qu'avec un concept. Le concours nous a aussi ouvert les portes des financeurs publics. » Diwel a ainsi obtenu l'Aide à la faisabilité des projets innovants (AFPI), le Prêt d'honneur pour l'amorçage régio- nal (PHAR), l'Aide au lancement de projets innovants (ALPI), l'Aide accueil nouvelle compétence en entreprise. Créée en 2010, Diwel emploie 5 personnes (3 en R&D et 2 commerciaux). www.diwel.com TIC & Événementiel TIC & SANTÉ Régis Cadenet, dirigeant de Diwel. Jean-Yves Quentel, pdg de Mensia Technologies.
  • 11. à la croisée des filières 11Paré à innover I septembre 2013 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur www.bretagne-innovation.fr DINALEC Une aventure humaine créatrice de valeur ajoutée Spécialisée dans la conception et la fabrication d'armoires électriques de process pour l'industrie et dans le lean énergie, Dinalec propose des produits et des solutions sur mesure. « Nos experts interviennent depuis l'analyse de la situation pour détec- ter les leviers d’amélioration de la consommation d'énergie jusqu'aux préconisations, la fabrication des solutions électrotechniques, la mise en œuvre et le suivi », indique Fabrice Audrain, directeur. Partenaire du Centre technique Pôle Cristal, l'entreprise est soute- nue par le Conseil régional. L'innovation, Dinalec la place au cœur de l'entreprise avec la créa- tion d'une Scop en novembre 2012. Une démarche fortement réfléchie par Fabrice Audrain pour « créer un vrai management participatif afin que chacun soit impliqué dans la création de valeur ajoutée, en associant talent, capital et par- tage des richesses produites par l'entreprise. » Chaque salarié s'est engagé financièrement dans une réelle démarche d'entrepreneur qui transforme les relations internes et assure la mutation de l'entre- prise. « Chacun est force de proposition, des groupes-projets sont créés pour innover, imaginer les produits qui n'existent pas encore sur le marché… » L'innovation, c'est aussi celle qui résulte de ce projet sociétal : gain d'énergie, davantage d'échanges entre les équipes, de rigueur, de réactivité, avec une volonté commune d'améliorer sans cesse l'organisation. Un seul credo pour Fabrice Audrain : « il faut remettre l'homme au centre du processus. Le livre est ouvert, notre aventure d'entrepreneurs commence et les évolutions vont vite. La dynamique est lancée. » www.dinalec.com Innovation, sur mesure : deux préoccupations au cœur du métier de l’entreprise. Fondée en 2006, Conceptogram est spécialisée dans la conception et la fabrication de machines de dosage et de pesage automatisées. « Nous proposons des solutions innovantes à nos clients puisque chaque machine est adaptée aux spécificités de l’entreprise, lance Patrice Michaud, directeur. Nous pouvons intervenir en amont et greffer nos machines dans la ligne de production. » Avec son équipe de 5 personnes, dont 3 dédiées à la R&D, l’innovation est une préoccupation constante. Technologie RFID pour la traçabilité de la matière première, modules adaptés à une ligne de production ou de conditionnement de produits pulvérulentsouliquides,outilsinformatiques et électroniques… Conceptogram apporte une forte valeur ajoutée à ses clients des secteurs IAA, cosmétique, pharmaceutique et chimie. Dernière création, les skids, des chariots dotés de composants électroniques et motorisés pour se déplacer sur la chaîne de production. Ils peuvent ainsi tracer les produits liquides ou les poudres jusqu’à 800 kg avec une précision de 50 g. Le premier skid a été livré en juillet 2013. Autre innovation, incorporer des marquants à une préparation culinaire par exemple. « Robustesse, qualité, suivi du client sont nos valeurs phares », décrit Patrice Michaud. SoutenueparleConseilgénéralduMorbihan, l’entreprise, qui vient d’emménager dans ses nouveaux locaux, est très attachée à son territoire « parce que la Bretagne est notre ancrage. Guer est un atout stratégique dans notre implantation car la Zi du Val Coric est proche de l'axe Rennes Lorient et de nos entreprises partenaires. ». www.conceptogram.com Conceptogram : à la mesure du client ÉNERGIES & INNOVATION SOCIALE INDUSTRIE ROBOTIQUE L’équipe Dinalec et son directeur (à droite). Traçabilité, modularité, les équipements de Conceptogram offrent des solutions qui s’adaptent à la demande du client. Ici, une ensacheuse.
  • 12. L'invitéE de marque Le site est moderne et vitaminé, la navigation intuitive et bien pensée, l’information claire, le service client impeccable… Bienvenue sur le site www.laboss.fr, une nouvelle adresse réservée aux professionnels, privés et publics, soucieux de donner du sens à leur acte d’achat. Loin de l’image parfois austère de la coop bio, ici les valeurs de l’économie sociale et solidaire s’adossent à une belle vitrine qui affiche clairement la couleur sur ses engagements. Engagement, sens du collectif, ouverture, imagination… Quatre valeurs qui font le socle de la marque BRETAGNE et dans lesquelles BSB s’est naturellement retrouvée. Pour « designer » son portail, l’association a puisé dans le code de marque et en a utilisé les signes, comme le noir & blanc par exemple, auquel vient s’ajouter une touche de « paprika » stylisée. 1 000 produits et services Sur www.laboss.fr, on peut ache- ter ses fournitures de bureau, dénicher un imprimeur, trouver des solutions de co-voiturage pour ses déplacements profes- sionnels, sous-traiter ses travaux administratifs, louer une salle de réunion… Le site, lancé en juin dernier par l’association BSB, pro- pose pas moins de 1 000 produits et services et référence déjà 160 entreprises. « Elles seront 300 à la fin de l’année 2013 ! », promet Emmanuelle Fournil, directrice de l’association qu’elle présente comme une agence de marketing collectif responsable. Une visibilité pour tous ceux qui s’engagent Le site la Boss, réservé à un public professionnel, permet de donner une visibilité sur le web à tout un réseau de structures et d’entreprises bretonnes qui par- tagent des valeurs communes. « Jusqu’à maintenant, souligne Emmanuelle Fournil, il n’existait pas d’outil mutualisé pour réfé- rencer ce type d’offres. Par consé- quent, difficile d’identifier ces prestataires même si certaines collectivités ou entreprises sont maintenant plus attentives dans leur manière de consommer. De plus, les professionnels que nous référençons n'ont pas tous des moyens suffisants pour une com- munication d'envergure. » La Boss permet donc de faire le lien entre l’offre et la demande croissante du « consommer utile et cohérent » pour son territoire. « Sans dis- cours moralisateur, poursuit-elle, notre rôle est de convaincre les professionnels sur les enjeux de ce mode de consommation, pour le développement du territoire et de l’emploi. On ne change pas ses habitudes du jour au lendemain mais certains sont déjà sensibili- sés à la RSE (1) et ont envie de pro- gresser. Notre mission est de leur donner les clés pour avancer dans leur démarche. Nous sommes des facilitateurs d’achat respon- sable ! » Une garantie « 100 % responsable » pour l'acheteur pro Pour référencer son offre sur le site, BSB travaille étroitement avec toutes les têtes de réseau régionales des structures de l'in- sertion par l'activité économique, des structures du secteur adapté et protégé, ainsi qu’avec la CRESS Bretagne (Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire). Un comité éthique, regroupant asso- ciations et fédérations régionales du développement durable et de l'économie sociale, a été consti- tué pour participer à la sélection de nouveaux partenaires. « La décision de référencer un nouveau produit ou service se fait collégia- lement, sur des critères précis (2), une garantie pour le consomma- teur sur les engagements pris par le prestataire, qu’ils soient d’ordre sociaux, solidaires, environne- mentaux ou équitables », conclut Emmanuelle Fournil. www.laboss.fr (1) Responsabilité sociétale des entreprises (2) produits ou services issus de structures de l’insertion professionnelle, d’ESAT, de coopératives ou encore d’entreprises labellisées « Commerce équitable », siège social en Bretagne… Boutique Solidaire Bretagne (BSB) a lancé un (e-)catalogue interactif BtoB pas comme les autres. Ici, acheter est un acte responsable. Sur la Boss, les professionnels font leur « marché » et font rimer économie locale, innovation sociale et engagement environnemental ! Explications avec Emmanuelle Fournil, directrice de l’association BSB. Directeur de la Publication : Frédéric Rode I Rédaction : Chrystèle Guy, Matthieu Huet, Béatrice Ercksen, Dominique Quintin I Crédits photos : Emmanuel Pain I Création et réalisation : hippocampe.com - 800025 I Bretagne Développement Innovation, 1 bis route de Fougères - 35 510 Cesson Sévigné I Tél. 02 99 84 53 00 I mail : redaction@bdi.fr I Tirage : 7 000 exemplaires Emmanuelle Fournil Boutique Solidaire Bretagne Tout savoir sur la marque BRETAGNE : www.marque-bretagne.fr Avec le soutien de Ce projet est cofinancé par l’Union européenne. L’Europe s’engage en Bretagne avec le Fonds européen de développement régional