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Analyse.
L’œuvre originale.

« S'il comporte des nuances selon les pays, les critères sont communs : l'Art nouveau se caractérise par l'inventivité, la présence de rythmes, couleurs,
ornementations, inspirés des arbres, des fleurs, des insectes, des animaux, et qui introduisent du sensible dans le décor quotidien. C'est aussi un art total en
ce sens qu'il occupe tout l'espace disponible pour mettre en place un univers personnel considéré comme favorable à l’épanouissement de l'homme moderne
de ce début du XXe siècle. »
L’œuvre d’Alfons Mucha grand représentant de l’art nouveau, ces quatre saisons sont réalisées en lithographie sur des panneaux décoratifs. Au
nombre de quatre on trouve une harmonie, 2 à 2, chacun représente une saison allant du printemps à l’été, passant par l’automne et finissant par l’hiver.
Chaque panneau est signé et l’on peut y lire l’intitulé de chaque saison. Une à une les saisons sont représentées par des femmes. On peut associer à chaque
femme un nom, le nom de la saison je les nommerai donc ainsi.
Le Printemps.
La première semble plus jeune que les autres, à noter par sa taille ainsi que la longueur de ses cheveux. Elle
inspire l’innocence, la poésie et incarne le printemps. Ses cheveux viennent se mêler à une jeune pousse de plante
et tout deux forment une harpe dont la musique semble s’évaporer doucement en tourbillon. Tourbillon représenté
et ressenti par un mouvement de spirale partant essentiellement de la tête de la jeune femme. En effet, en
opposition aux lignes verticales tracées par les plis de sa robe qui sont très linéaires, très droites on peut voir et on
ressent la souplesse et la délicatesse contrastante des fleurs, des oiseaux de la forme que prennent ses cheveux et
la manière dont se mêle sa robe aux branches. Autour d’elle le temps semble suspendu. Le panneau se divise en
deux grandes parties, le haut et le bas. En haut nous pouvons imaginer que se trouvent des arbres dont nous ne
voyons que les troncs, couleurs acacia. Il s’agirait peut-être d’une forêt. Au premier plan nous voyons la jeune
femme qui, semble se fondre grâce à sa robe, son drapé de la même couleur que la deuxième partie du panneau.
Devant cette forêt presque envahissante nous sentons l’air, la jeune fille prône cet espace vert frais et lumineux. Il
semblerait que Mucha associe l’âge à la saison, le printemps.
L’Eté.
Elle semble déjà plus mure. Celle-ci dégage une certaine lassitude, elle semble presque désinvolte. On
peut sentir le manque de verdure dans la partie la plus haute du panneau. On distingue le ciel d’un bleu aux
pointes de gris. En haut à gauche on perçoit un nuage léger venant s’inscrire dans la courbe formé par la tête les
mains ainsi que la branche. En effet je diviserai ce panneau en trois grandes parties, la première du haut jusqu’à la
branche, la deuxième, partie centrale contenant le buste du personnage et s’arrêtant à son genou puis la dernière
partie comprenant les jambes, le drapé accroché à la roche, puis les pieds leur reflet ainsi que la pierre et la plante
au premier plan. En divisant ainsi le tableau, nous pouvons peut-être mieux saisir l’utilisation des couleurs. Un
dégradé est présent en fond, allant du bleu (du ciel), se réchauffant vers le milieu avec un rose orangé, saumon
pour venir s’assombrir vers le bas. Pourquoi mieux comprendre ? Car en regardant le personnage, les couleurs
sont reprises de manière plus soutenues notamment avec le rouge qui vient dynamiser le panneau. Une touche
de couleur qui attire l’œil mais nous inscrit dans le dégradé d’arrière plan tout en se concentrant sur le
personnage. Cette utilisation des couleurs permet aussi d’exprimer des sensations. Comme la chaleur. Ici aussi le
temps semble très lent, presque suspendu, ce ciel nuageux mais à la fois fixe. Tout semble à sa place, tout se
complète, la composition principale prend la forme d’un « S » et vient ainsi harmoniser la toile. Revenons à cette
sensation de chaleur. Si les couleurs chaudes se dégagent clairement grâce à l’arrière plan mais aussi à la couleur
que reflète la robe de la femme, cette évaporation de rose -peut-être coucher de soleil ? - On sent en opposition
la fraicheur de l’eau, grâce aux ondes tracées mais aussi aux reflets mais avant tout grâce à l’opposition des
couleurs. Ce vert est presque apaisant car il est la touche sombre sur lequel le regarde se repose en contraste
avec les couleurs pétillante utilisées de part et d’autre de l’œuvre. Le personnage lui, nous regarde c’est le seul
des quatre à regarder directement le « spectateur ». Nous sommes là, comme un interlocuteur. Son pouce tendu
vers sa bouche nous laisse supposer qu’un son peut sortir de sa bouche. Tout comme le temps nous restons en
suspend devant le mouvement de l’eau, et la parole de la femme. Contrairement au Printemps, l’Eté voit ses
formes épousées. Elle porte une couronne de coquelicots, elle est reine de création, les fleurs semblent en effet
une continuité de sa tête, comme si son corps était une tige et ses pieds racines, venant boire l’eau pour pousser.
L’Automne.

L’automne sourit presque. Sa bouche est entrouverte et son regard se pose sur une grappe de raisins
qu’elle tient dans sa main. De l’autre elle tient une coupelle. Elle est entrain de cueillir du raisin. On sent en
regardant le panneau la touche sucré qu’apporte la présence du fruit et des couleurs. Un ensemble de rouge
orangé -teinte caractéristique du feuillage automnal - dynamisé par la couleur des cheveux, roux/rouge de la
femme. Sa chevelure est fluide et semble s’appuyer comme son bras gauche sur quelque chose, une branche
peut-être ? On ne voit pas, mais cela suppose une certaine légèreté quand à la position du personnage à la fois
assise mais pouvant aussi paraitre allongée. Ses pieds sont dans le vide. Cette suspension représente peut-être
la période qu’est l’automne. Période charnière entre l’été et l’hiver. Le soleil semble se coucher ce qui souligne
encore plus cette sensation de saison « intermédiaire » le coucher de soleil se trouve entre la journée (l’été) et
la nuit (l’hiver). Comme toute les saisons, l’automne est vêtue d’un drapée, cette fois-ci comportant deux
ornements métalliques. L’ensemble a un côté réconfortant. Des couleurs chaudes auxquelles viennent s’ajouter
des éléments vitaux comme les plantes avec des couleurs plus froides. Couleurs froides comme la couronne de
fleurs, les reflets sur le drapée ou encore les végétaux qui vont créer un contraste et donner du volume à
l’ensemble de la toile.
L’Hiver.

L’hiver se cache. Et elle est la seule. De sa cape verte pâle on ne peut voir qu’un bout de sa jambe, son
visage et ses mains. Ses cheveux sont enfermés sous les draps. Elle a une position protectrice, et semble
essayer de réchauffer un oiseau. Ce panneau a pour fond encore un dégradé, de couleurs rose pâle allant vers
un gris rosé. On distingue des lignes très dynamiques partant du centre t semblant aller vers le haut. J’associe
à ses « jets » de couleurs rose/rouge pâle les troncs des arbres dénudés de toutes feuilles. En second plan
nous voyons des branches sur les quelles est tombée la neige. Avec ces touches de blancs le peintre réussi à
faire ressentir le froid qu’instaure l’hiver. On peut aussi voir trois petits oiseaux, eux couleurs rouge, marron et
beige. On ne voit presque pas leur têtes, ils semblent tout en boules, comme pour se protéger du froid.
L’utilisation des oiseaux rappelle leur duvet, les plumes, cela évoque une matière qui vient s’opposer à la
dureté du paysage. De plus le paysage, le froid est souvent signe de mort. Ici avec le personnage et les oiseaux
nous avons la vie. Encore un contraste qui vient équilibrer toute l’œuvre. L’hiver se cache derrière son drap
comme pour se protéger du froid, drap couleur vert menthe à l’eau. De la « capuche » semble émaner une
lumière dorée, comme divine, et en même temps elle tient un oiseau comme pour le ranimer. Il y a quelque
chose de magique dans ce panneau. Peut-être est-ce signe de la chaleur humaine ? Illustration de la vie ? Et
venant clore les quatre panneaux en illustrant la fin (la mort) mais aussi le renouveau (la vie). A travers de ces
quatre saisons, l’hiver vient relancer la boucle et suggérer le retour au printemps.
Conclusion

L’ensemble de l’œuvre représente donc les quatre saisons de l’année. Le peintre est allé plus loin dans l’illustration des saisons, il réussit à marquer
le renouvellement, et l’évolution au sein de chaque panneau et réussit par cela à les lier entre eux. On note qu’il ne dissocie jamais la nature de l’homme.
Marquant encore une fois l’appartenance de l’homme à la nature et son évolution en son sein. Les femmes représentent chaque saison, comme des muses,
des divinités pleine de sensualité et de délicatesse. C’est en quelque sorte, une certaine douceur qui s’en dégage, une certaine fragilité dans un univers au
temps suspendu et délicat. Un univers à manier avec précaution, tout comme la nature.
Mucha représentant de l’art nouveau. « L’art nouveau s’appuie sur l’esthétique des lignes courbes ». Lignes courbes que nous avons pu voir à travers le
mouvement de chaque panneau, la délicatesse des cheveux, l’utilisation du drapé sur chaque saison. L’art nouveau « Né en réaction contre les dérives de
l’industrialisation à outrance et la reproduction sclérosante des grands styles » En effet nous venons de voir que la nature était omniprésente. Elle vient donc
marquer l’opposition du mouvement contre l’industrialisation.
L’œuvre revisitée.

J’ai d’abord voulu réaliser une installation technique, projetant sur un mur des vidéos reprenant les couleurs en dégradé de chaque arrière-plan des
panneaux (en filmant par exemple des feuilles bougeant au grès du vent, et mettre par-dessus un filtre pour créer le dégradé aux couleurs correspondantes)
puis j’aurai installé devant la projection les éléments clé de chaque panneau comme par exemple des branches, de l’eau au sol etc. Le souci était pour la
présentation finale. Je ne voulais pas réduire la production en photo. Elle aurait été intéressante car interactive (avec image et son).
Je me suis en suite penchée sur une réalisation encore une fois de quelque chose d’animé reprenant la technique de Jamie Beck :

http://cinemagraphs.com/images/demo/coco-desk-429.gif

http://cinemagraphs.com/images/demo/coco-black-dress-429.gif

http://referentiel.nouvelobs.com/file/1735051.gif
Dans chacune de ces images animées, un seul des éléments bouge. Par exemple dans la troisième image, nous voyons que l’image est fixe, sauf ses
cheveux qui volent au vent. L’animation tourne en boucle. Faute de moyen mais surtout, faute d’originalité (je n’ai pas voulu reprendre l’idée d’un travail
déjà existant (Je préfère qu’il m’influence uniquement). J’aimais avant tout la manière de l’artiste de représenter la femme. Dans quelque chose d’aussi
léger, délicat et laissant le temps en suspend comme dans les œuvres de A. Mucha.
J’ai finalement opté pour un support numérique et graphique. Cela m’a permis un résultat plus propre, tout en restant sophistiqué. J’ai donc utilisé
Photoshop pour dessiner et effectuer le montage numérique des photos qui m’ont servie à faire l’arrière-plan.

1er projet :
J’ai commencé à faire un projet, dessin. Je ne voulais représenter qu’une seule femme
reprenant les critères de représentation d’A. Mucha. C’est-à-dire mettre en avant la
féminité, la délicatesse la beauté et le rapport à l’objet de l’humain. Ainsi j’ai voulu d’abord
représenter, une femme qui fume. Pourquoi ? Car avec cet objet, on aurait pu sentir un
certain côté autodestructeur que la société d’aujourd’hui apporte. Les conséquences des
actes malgré leurs apparences. Je n’ai pas poursuivie ce choix car je ne suis pas parvenue à
retranscrire ce que je voulais faire ressentir par rapport à l’œuvre de Mucha
La « construction »
L’arrière-plan : J’ai choisi d’utiliser la photographie. Car à travers chaque arrière-plan Mucha retranscrit la nature, et se détache d’un certain réalisme. J’ai
voulu dans mon œuvre reprendre le principe de retranscrire la nature, mais par rapport à l’homme d’aujourd’hui. C’est-à-dire, un homme qui vit
différemment, qui vit au jour le jour, dans l’instantané concept qui est assez bien illustrer par l’utilisation de la photographie, qui a pour but de capturer
l’instant présent de manière instantané. De plus j’ai utilisé la fusion des calques pour créer des effets d’accumulation. Pour chaque « panneau » j’ai décidé
d’utilisé une photo « nette » qui servirait de décor et par-dessus d’autres photos afin de donner du dynamisme, c’est ainsi que j’ai repris l’aspect de
mouvement qu’utilisait A. Mucha. Chaque photo utilisée a été réalisé par mes soins soit spécifiquement pour le devoir soit, auparavant car je fais souvent
des photos et je les garde, je possède donc une bibliothèque personnelle dans laquelle je peux puiser mes images afin de les retoucher, m’en servir pour un
montage etc.
1er plan : J’ai travaillé les dessins en trois temps.

1/ D’abord j’ai repris les tracés de base pour reprendre les positions des personnages. En suite j’ai réalisé un calque dans lequel je venais modifier les
postures ainsi que d’autres éléments comme les accessoires etc.
2/ J’ai ensuite pu tracer un « line » noir propre en me basant sur le calque précédent (tracés roses) Ces tracés devait être propre et fin, afin de laisser
l’impression de légèreté et de fluidité.
3/ La colorisation. J’ai pu ensuite passer au coloriage de chacun de mes personnages, pour ça j’ai étudié petit à petit chaque couleur utilisées pour chacune
des saisons.
Introduction
J’ai voulu casser cette image de jeune fille incarnant la pureté et la naïveté car à travers chacune des saisons j’ai souhaité représenter des femmes
comme nous les voyons dans notre société. C’est-à-dire à notre époque et nous ne les voyons qu’à travers les magazines, j’ai donc voulu marquer l’aspect
d’uniformisation des goûts. Chacune de mes saisons est donc représentative de la « femme d’aujourd’hui » ou de l’image que l’on nous en donne. Ainsi j’ai
travaillé les tenues mixé entre la mode et l’habit de tous les jours. J’ai aussi dynamisé toutes les couleurs en utilisant des contrastes forts. J’ai quand même
veillé à reprendre le vert et le bleu/violet du fond avec la photo. La deuxième photo vient, elle illuminer l’ensemble et apporter de la profondeur
Le Printemps

J’ai représenté le Printemps à la chevelure Brune. Pour ce qui est des vêtements on peut voir que l’aspect de
drapé n’est pas oublié, je l’ai pensé primordial dans la représentation du Printemps, cette légèreté, la pureté
qu’il apporte. Le motif fleurit de la veste vient illustrer la présence de fleurs/végétaux au premier plan comme
dans l’œuvre originale. Ses cheveux viennent tomber en cascade sur ses épaules, elle ferme les yeux et laisse
apparaitre un visage plus fin, et maquillé. Sur sa tête une couronne de fleurs qui rappelle le lien avec la
nature. Sa position est très rigide, très « posée ». J’ai en effet repris les positions des mannequins que l’on
peut voir dans les magazines qui ne sont pas fluide ni délicate. Cela vient donc souligner un contraste entre le
désir de féminité avec l’accessoirisassions et le vêtement et l’image qu’il est possible d’en tirer, l’image que
l’on en fait aujourd’hui.
L’Eté
L’Eté garde cette position de lassitude, et reprend cet air désinvolte. Elle est ici appuyée sur un arbre. Elle est
suspendue au-dessus de l’eau contrairement à l’œuvre originale où ses pieds trempaient dans l’eau. Elle reste à
la surface. Encore une fois, comme dans la société actuelle, nous sommes à la recherche de l’instantané, de
l’image perfectionniste, nous restons en quelque sorte à la surface d’à peu près tout, sans prendre le temps
d’approfondir et de profiter pleinement. L’ornement de fleur a été remplacé par une casquette, nous sommes
là face à l’homme qui ne se soucie plus de la nature que pour son plaisir personnel. En effet, il n’est plus en
harmonie avec elle bien que l’utilisant quand même. Casquette à motif : nuage. L’homme imite désormais la
nature. Encore une fois la femme semble jeune, « l’âge mannequin » j’ai pu ainsi représenter la peur de vieillir,
des femmes et des hommes d’aujourd’hui. De plus nous sommes en été, la mode est au bronzage. L’époque a
changé. Les cheveux ne sont pas lâchés mais maitrisés. Tout est maitrisé contrôlé attentivement. Les
chaussures assorties à la brassière. Les drapés sont abandonnés pour raccourcir et en porter le moins possible.
Les jambes se dégagent mais les pieds se couvrent.
L’Automne

L’automne se prélasse, s’appuie sur un bâtiment moderne et mobile à la fois, quelque chose d’assez instable en
apparence, se référant aux pays temples orientaux. A ses pieds, un poisson nage sous l’eau dans laquelle se reflète
un palmier. En arrière-plan un coucher de soleil sur un port. J’ai donc repris l’idée du coucher de soleil, cette idée
d’étape intermédiaire entre l’été et l’hiver. J’ai utilisé des couleurs assez chaudes, dans les orangers. Le bâtiment
sur lequel elle s’appuie est en fait la parcelle du célèbre « Eléphant » de l’île des Machines à Nantes. J’aime
m’appuyer sur ces références car la compagnie Royal de Luxe crée de toute part des choses incroyables.
(http://www.royal-de-luxe.com/fr/ ; « Compagnie d’inventeurs, cascadeurs, ferrailleurs et poètes tout à la fois,
menée par Jean-Luc Courcoult, Royal de Luxe est aujourd’hui considérée – à l’égale du Théâtre du Soleil pour le
théâtre de salle – comme l’une des compagnies françaises emblématiques, voir mythiques du théâtre de rue. » ) Il
vient un peu réconforter sur l’image d’une société trop rapide et instantanée. On peut voir que la femme porte
des baskets, elle est du côté de la rue. Ainsi qu’un casque couleurs Cerise. Elle ferme presque les yeux, elle
apprécie le moment qu’elle passe, elle va/est en train d’écouter de la musique. Pourquoi ce dégradé vers le
blond ? C’est tout simplement une mode récente que j’ai voulu marquer. Saisir les bouts de mode du moment
pour les retranscrire. Elle ne porte pas de orange, mais porte les couleurs qui le composent. Du rouge et du jaune.
Sur chacun des panneaux j’ai voulu aller dans les détails, en montrant que même si la société est rapide, elle
s’attarde et soigne les détails. Dans l’apparence cela est encore plus flagrant. Ne pas oublier la marque toujours
présente, à la télévision, magasines, radio etc.
L’Hiver

Arborant une chevelure auburn, tout comme son écharpe et sa robe ce sont des couleurs qui viennent
réchauffer les autres. Elles sont complémentaires (rouge/vert) et viennent rappeller la saison avec l’utilisation
d’un cliché occidental : Noël. Société de consommation. Cela est encore démontré par sa tenue. En effet à
défaut du froid elle a les jambes nues. Pourquoi ? Car c’est à la mode, c’est « ce qu’il faut faire ». Elle fume,
reprenant mon premier projet, les arguments restent les mêmes. Surtout en hiver, ici elle n’est plus source de
vie, mais bien de consommation, de consumation. Elle semble être maître de sa vie et de décider de toute part
ce qu’elle en fait. Mais comme les effets néfaste de la cigarette, ces idées sont fausses, et sont souvent à la
source des problème que l’on peut avoir aujourd’hui. Dans une maîtrise de tout ce que l’on possède (ordinateur,
portable etc) on en oublie que nous ne sommes pas des machines. Elle, de son aspect protecteur ne reste rien.
Elle est là, statique, elle attend. Elle croise les bras, semble pensive. Derrière elle la neige, une fleur blanche et
des ombres de branches. La fleur reste malgré l’hiver, car c’est un peu ce que la femme « moderne » doit faire.
Rester femme, être belle, ne pas viellir, ne pas se soucier du temps comme une contrainte.

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Projet Art - Analyse et Comparaison

  • 2. L’œuvre originale. « S'il comporte des nuances selon les pays, les critères sont communs : l'Art nouveau se caractérise par l'inventivité, la présence de rythmes, couleurs, ornementations, inspirés des arbres, des fleurs, des insectes, des animaux, et qui introduisent du sensible dans le décor quotidien. C'est aussi un art total en ce sens qu'il occupe tout l'espace disponible pour mettre en place un univers personnel considéré comme favorable à l’épanouissement de l'homme moderne de ce début du XXe siècle. » L’œuvre d’Alfons Mucha grand représentant de l’art nouveau, ces quatre saisons sont réalisées en lithographie sur des panneaux décoratifs. Au nombre de quatre on trouve une harmonie, 2 à 2, chacun représente une saison allant du printemps à l’été, passant par l’automne et finissant par l’hiver. Chaque panneau est signé et l’on peut y lire l’intitulé de chaque saison. Une à une les saisons sont représentées par des femmes. On peut associer à chaque femme un nom, le nom de la saison je les nommerai donc ainsi.
  • 3. Le Printemps. La première semble plus jeune que les autres, à noter par sa taille ainsi que la longueur de ses cheveux. Elle inspire l’innocence, la poésie et incarne le printemps. Ses cheveux viennent se mêler à une jeune pousse de plante et tout deux forment une harpe dont la musique semble s’évaporer doucement en tourbillon. Tourbillon représenté et ressenti par un mouvement de spirale partant essentiellement de la tête de la jeune femme. En effet, en opposition aux lignes verticales tracées par les plis de sa robe qui sont très linéaires, très droites on peut voir et on ressent la souplesse et la délicatesse contrastante des fleurs, des oiseaux de la forme que prennent ses cheveux et la manière dont se mêle sa robe aux branches. Autour d’elle le temps semble suspendu. Le panneau se divise en deux grandes parties, le haut et le bas. En haut nous pouvons imaginer que se trouvent des arbres dont nous ne voyons que les troncs, couleurs acacia. Il s’agirait peut-être d’une forêt. Au premier plan nous voyons la jeune femme qui, semble se fondre grâce à sa robe, son drapé de la même couleur que la deuxième partie du panneau. Devant cette forêt presque envahissante nous sentons l’air, la jeune fille prône cet espace vert frais et lumineux. Il semblerait que Mucha associe l’âge à la saison, le printemps.
  • 4. L’Eté. Elle semble déjà plus mure. Celle-ci dégage une certaine lassitude, elle semble presque désinvolte. On peut sentir le manque de verdure dans la partie la plus haute du panneau. On distingue le ciel d’un bleu aux pointes de gris. En haut à gauche on perçoit un nuage léger venant s’inscrire dans la courbe formé par la tête les mains ainsi que la branche. En effet je diviserai ce panneau en trois grandes parties, la première du haut jusqu’à la branche, la deuxième, partie centrale contenant le buste du personnage et s’arrêtant à son genou puis la dernière partie comprenant les jambes, le drapé accroché à la roche, puis les pieds leur reflet ainsi que la pierre et la plante au premier plan. En divisant ainsi le tableau, nous pouvons peut-être mieux saisir l’utilisation des couleurs. Un dégradé est présent en fond, allant du bleu (du ciel), se réchauffant vers le milieu avec un rose orangé, saumon pour venir s’assombrir vers le bas. Pourquoi mieux comprendre ? Car en regardant le personnage, les couleurs sont reprises de manière plus soutenues notamment avec le rouge qui vient dynamiser le panneau. Une touche de couleur qui attire l’œil mais nous inscrit dans le dégradé d’arrière plan tout en se concentrant sur le personnage. Cette utilisation des couleurs permet aussi d’exprimer des sensations. Comme la chaleur. Ici aussi le temps semble très lent, presque suspendu, ce ciel nuageux mais à la fois fixe. Tout semble à sa place, tout se complète, la composition principale prend la forme d’un « S » et vient ainsi harmoniser la toile. Revenons à cette sensation de chaleur. Si les couleurs chaudes se dégagent clairement grâce à l’arrière plan mais aussi à la couleur que reflète la robe de la femme, cette évaporation de rose -peut-être coucher de soleil ? - On sent en opposition la fraicheur de l’eau, grâce aux ondes tracées mais aussi aux reflets mais avant tout grâce à l’opposition des couleurs. Ce vert est presque apaisant car il est la touche sombre sur lequel le regarde se repose en contraste avec les couleurs pétillante utilisées de part et d’autre de l’œuvre. Le personnage lui, nous regarde c’est le seul des quatre à regarder directement le « spectateur ». Nous sommes là, comme un interlocuteur. Son pouce tendu vers sa bouche nous laisse supposer qu’un son peut sortir de sa bouche. Tout comme le temps nous restons en suspend devant le mouvement de l’eau, et la parole de la femme. Contrairement au Printemps, l’Eté voit ses formes épousées. Elle porte une couronne de coquelicots, elle est reine de création, les fleurs semblent en effet une continuité de sa tête, comme si son corps était une tige et ses pieds racines, venant boire l’eau pour pousser.
  • 5. L’Automne. L’automne sourit presque. Sa bouche est entrouverte et son regard se pose sur une grappe de raisins qu’elle tient dans sa main. De l’autre elle tient une coupelle. Elle est entrain de cueillir du raisin. On sent en regardant le panneau la touche sucré qu’apporte la présence du fruit et des couleurs. Un ensemble de rouge orangé -teinte caractéristique du feuillage automnal - dynamisé par la couleur des cheveux, roux/rouge de la femme. Sa chevelure est fluide et semble s’appuyer comme son bras gauche sur quelque chose, une branche peut-être ? On ne voit pas, mais cela suppose une certaine légèreté quand à la position du personnage à la fois assise mais pouvant aussi paraitre allongée. Ses pieds sont dans le vide. Cette suspension représente peut-être la période qu’est l’automne. Période charnière entre l’été et l’hiver. Le soleil semble se coucher ce qui souligne encore plus cette sensation de saison « intermédiaire » le coucher de soleil se trouve entre la journée (l’été) et la nuit (l’hiver). Comme toute les saisons, l’automne est vêtue d’un drapée, cette fois-ci comportant deux ornements métalliques. L’ensemble a un côté réconfortant. Des couleurs chaudes auxquelles viennent s’ajouter des éléments vitaux comme les plantes avec des couleurs plus froides. Couleurs froides comme la couronne de fleurs, les reflets sur le drapée ou encore les végétaux qui vont créer un contraste et donner du volume à l’ensemble de la toile.
  • 6. L’Hiver. L’hiver se cache. Et elle est la seule. De sa cape verte pâle on ne peut voir qu’un bout de sa jambe, son visage et ses mains. Ses cheveux sont enfermés sous les draps. Elle a une position protectrice, et semble essayer de réchauffer un oiseau. Ce panneau a pour fond encore un dégradé, de couleurs rose pâle allant vers un gris rosé. On distingue des lignes très dynamiques partant du centre t semblant aller vers le haut. J’associe à ses « jets » de couleurs rose/rouge pâle les troncs des arbres dénudés de toutes feuilles. En second plan nous voyons des branches sur les quelles est tombée la neige. Avec ces touches de blancs le peintre réussi à faire ressentir le froid qu’instaure l’hiver. On peut aussi voir trois petits oiseaux, eux couleurs rouge, marron et beige. On ne voit presque pas leur têtes, ils semblent tout en boules, comme pour se protéger du froid. L’utilisation des oiseaux rappelle leur duvet, les plumes, cela évoque une matière qui vient s’opposer à la dureté du paysage. De plus le paysage, le froid est souvent signe de mort. Ici avec le personnage et les oiseaux nous avons la vie. Encore un contraste qui vient équilibrer toute l’œuvre. L’hiver se cache derrière son drap comme pour se protéger du froid, drap couleur vert menthe à l’eau. De la « capuche » semble émaner une lumière dorée, comme divine, et en même temps elle tient un oiseau comme pour le ranimer. Il y a quelque chose de magique dans ce panneau. Peut-être est-ce signe de la chaleur humaine ? Illustration de la vie ? Et venant clore les quatre panneaux en illustrant la fin (la mort) mais aussi le renouveau (la vie). A travers de ces quatre saisons, l’hiver vient relancer la boucle et suggérer le retour au printemps.
  • 7. Conclusion L’ensemble de l’œuvre représente donc les quatre saisons de l’année. Le peintre est allé plus loin dans l’illustration des saisons, il réussit à marquer le renouvellement, et l’évolution au sein de chaque panneau et réussit par cela à les lier entre eux. On note qu’il ne dissocie jamais la nature de l’homme. Marquant encore une fois l’appartenance de l’homme à la nature et son évolution en son sein. Les femmes représentent chaque saison, comme des muses, des divinités pleine de sensualité et de délicatesse. C’est en quelque sorte, une certaine douceur qui s’en dégage, une certaine fragilité dans un univers au temps suspendu et délicat. Un univers à manier avec précaution, tout comme la nature. Mucha représentant de l’art nouveau. « L’art nouveau s’appuie sur l’esthétique des lignes courbes ». Lignes courbes que nous avons pu voir à travers le mouvement de chaque panneau, la délicatesse des cheveux, l’utilisation du drapé sur chaque saison. L’art nouveau « Né en réaction contre les dérives de l’industrialisation à outrance et la reproduction sclérosante des grands styles » En effet nous venons de voir que la nature était omniprésente. Elle vient donc marquer l’opposition du mouvement contre l’industrialisation.
  • 8. L’œuvre revisitée. J’ai d’abord voulu réaliser une installation technique, projetant sur un mur des vidéos reprenant les couleurs en dégradé de chaque arrière-plan des panneaux (en filmant par exemple des feuilles bougeant au grès du vent, et mettre par-dessus un filtre pour créer le dégradé aux couleurs correspondantes) puis j’aurai installé devant la projection les éléments clé de chaque panneau comme par exemple des branches, de l’eau au sol etc. Le souci était pour la présentation finale. Je ne voulais pas réduire la production en photo. Elle aurait été intéressante car interactive (avec image et son). Je me suis en suite penchée sur une réalisation encore une fois de quelque chose d’animé reprenant la technique de Jamie Beck : http://cinemagraphs.com/images/demo/coco-desk-429.gif http://cinemagraphs.com/images/demo/coco-black-dress-429.gif http://referentiel.nouvelobs.com/file/1735051.gif
  • 9. Dans chacune de ces images animées, un seul des éléments bouge. Par exemple dans la troisième image, nous voyons que l’image est fixe, sauf ses cheveux qui volent au vent. L’animation tourne en boucle. Faute de moyen mais surtout, faute d’originalité (je n’ai pas voulu reprendre l’idée d’un travail déjà existant (Je préfère qu’il m’influence uniquement). J’aimais avant tout la manière de l’artiste de représenter la femme. Dans quelque chose d’aussi léger, délicat et laissant le temps en suspend comme dans les œuvres de A. Mucha. J’ai finalement opté pour un support numérique et graphique. Cela m’a permis un résultat plus propre, tout en restant sophistiqué. J’ai donc utilisé Photoshop pour dessiner et effectuer le montage numérique des photos qui m’ont servie à faire l’arrière-plan. 1er projet : J’ai commencé à faire un projet, dessin. Je ne voulais représenter qu’une seule femme reprenant les critères de représentation d’A. Mucha. C’est-à-dire mettre en avant la féminité, la délicatesse la beauté et le rapport à l’objet de l’humain. Ainsi j’ai voulu d’abord représenter, une femme qui fume. Pourquoi ? Car avec cet objet, on aurait pu sentir un certain côté autodestructeur que la société d’aujourd’hui apporte. Les conséquences des actes malgré leurs apparences. Je n’ai pas poursuivie ce choix car je ne suis pas parvenue à retranscrire ce que je voulais faire ressentir par rapport à l’œuvre de Mucha
  • 10. La « construction » L’arrière-plan : J’ai choisi d’utiliser la photographie. Car à travers chaque arrière-plan Mucha retranscrit la nature, et se détache d’un certain réalisme. J’ai voulu dans mon œuvre reprendre le principe de retranscrire la nature, mais par rapport à l’homme d’aujourd’hui. C’est-à-dire, un homme qui vit différemment, qui vit au jour le jour, dans l’instantané concept qui est assez bien illustrer par l’utilisation de la photographie, qui a pour but de capturer l’instant présent de manière instantané. De plus j’ai utilisé la fusion des calques pour créer des effets d’accumulation. Pour chaque « panneau » j’ai décidé d’utilisé une photo « nette » qui servirait de décor et par-dessus d’autres photos afin de donner du dynamisme, c’est ainsi que j’ai repris l’aspect de mouvement qu’utilisait A. Mucha. Chaque photo utilisée a été réalisé par mes soins soit spécifiquement pour le devoir soit, auparavant car je fais souvent des photos et je les garde, je possède donc une bibliothèque personnelle dans laquelle je peux puiser mes images afin de les retoucher, m’en servir pour un montage etc.
  • 11. 1er plan : J’ai travaillé les dessins en trois temps. 1/ D’abord j’ai repris les tracés de base pour reprendre les positions des personnages. En suite j’ai réalisé un calque dans lequel je venais modifier les postures ainsi que d’autres éléments comme les accessoires etc. 2/ J’ai ensuite pu tracer un « line » noir propre en me basant sur le calque précédent (tracés roses) Ces tracés devait être propre et fin, afin de laisser l’impression de légèreté et de fluidité. 3/ La colorisation. J’ai pu ensuite passer au coloriage de chacun de mes personnages, pour ça j’ai étudié petit à petit chaque couleur utilisées pour chacune des saisons.
  • 12.
  • 13. Introduction J’ai voulu casser cette image de jeune fille incarnant la pureté et la naïveté car à travers chacune des saisons j’ai souhaité représenter des femmes comme nous les voyons dans notre société. C’est-à-dire à notre époque et nous ne les voyons qu’à travers les magazines, j’ai donc voulu marquer l’aspect d’uniformisation des goûts. Chacune de mes saisons est donc représentative de la « femme d’aujourd’hui » ou de l’image que l’on nous en donne. Ainsi j’ai travaillé les tenues mixé entre la mode et l’habit de tous les jours. J’ai aussi dynamisé toutes les couleurs en utilisant des contrastes forts. J’ai quand même veillé à reprendre le vert et le bleu/violet du fond avec la photo. La deuxième photo vient, elle illuminer l’ensemble et apporter de la profondeur
  • 14. Le Printemps J’ai représenté le Printemps à la chevelure Brune. Pour ce qui est des vêtements on peut voir que l’aspect de drapé n’est pas oublié, je l’ai pensé primordial dans la représentation du Printemps, cette légèreté, la pureté qu’il apporte. Le motif fleurit de la veste vient illustrer la présence de fleurs/végétaux au premier plan comme dans l’œuvre originale. Ses cheveux viennent tomber en cascade sur ses épaules, elle ferme les yeux et laisse apparaitre un visage plus fin, et maquillé. Sur sa tête une couronne de fleurs qui rappelle le lien avec la nature. Sa position est très rigide, très « posée ». J’ai en effet repris les positions des mannequins que l’on peut voir dans les magazines qui ne sont pas fluide ni délicate. Cela vient donc souligner un contraste entre le désir de féminité avec l’accessoirisassions et le vêtement et l’image qu’il est possible d’en tirer, l’image que l’on en fait aujourd’hui.
  • 15. L’Eté L’Eté garde cette position de lassitude, et reprend cet air désinvolte. Elle est ici appuyée sur un arbre. Elle est suspendue au-dessus de l’eau contrairement à l’œuvre originale où ses pieds trempaient dans l’eau. Elle reste à la surface. Encore une fois, comme dans la société actuelle, nous sommes à la recherche de l’instantané, de l’image perfectionniste, nous restons en quelque sorte à la surface d’à peu près tout, sans prendre le temps d’approfondir et de profiter pleinement. L’ornement de fleur a été remplacé par une casquette, nous sommes là face à l’homme qui ne se soucie plus de la nature que pour son plaisir personnel. En effet, il n’est plus en harmonie avec elle bien que l’utilisant quand même. Casquette à motif : nuage. L’homme imite désormais la nature. Encore une fois la femme semble jeune, « l’âge mannequin » j’ai pu ainsi représenter la peur de vieillir, des femmes et des hommes d’aujourd’hui. De plus nous sommes en été, la mode est au bronzage. L’époque a changé. Les cheveux ne sont pas lâchés mais maitrisés. Tout est maitrisé contrôlé attentivement. Les chaussures assorties à la brassière. Les drapés sont abandonnés pour raccourcir et en porter le moins possible. Les jambes se dégagent mais les pieds se couvrent.
  • 16. L’Automne L’automne se prélasse, s’appuie sur un bâtiment moderne et mobile à la fois, quelque chose d’assez instable en apparence, se référant aux pays temples orientaux. A ses pieds, un poisson nage sous l’eau dans laquelle se reflète un palmier. En arrière-plan un coucher de soleil sur un port. J’ai donc repris l’idée du coucher de soleil, cette idée d’étape intermédiaire entre l’été et l’hiver. J’ai utilisé des couleurs assez chaudes, dans les orangers. Le bâtiment sur lequel elle s’appuie est en fait la parcelle du célèbre « Eléphant » de l’île des Machines à Nantes. J’aime m’appuyer sur ces références car la compagnie Royal de Luxe crée de toute part des choses incroyables. (http://www.royal-de-luxe.com/fr/ ; « Compagnie d’inventeurs, cascadeurs, ferrailleurs et poètes tout à la fois, menée par Jean-Luc Courcoult, Royal de Luxe est aujourd’hui considérée – à l’égale du Théâtre du Soleil pour le théâtre de salle – comme l’une des compagnies françaises emblématiques, voir mythiques du théâtre de rue. » ) Il vient un peu réconforter sur l’image d’une société trop rapide et instantanée. On peut voir que la femme porte des baskets, elle est du côté de la rue. Ainsi qu’un casque couleurs Cerise. Elle ferme presque les yeux, elle apprécie le moment qu’elle passe, elle va/est en train d’écouter de la musique. Pourquoi ce dégradé vers le blond ? C’est tout simplement une mode récente que j’ai voulu marquer. Saisir les bouts de mode du moment pour les retranscrire. Elle ne porte pas de orange, mais porte les couleurs qui le composent. Du rouge et du jaune. Sur chacun des panneaux j’ai voulu aller dans les détails, en montrant que même si la société est rapide, elle s’attarde et soigne les détails. Dans l’apparence cela est encore plus flagrant. Ne pas oublier la marque toujours présente, à la télévision, magasines, radio etc.
  • 17. L’Hiver Arborant une chevelure auburn, tout comme son écharpe et sa robe ce sont des couleurs qui viennent réchauffer les autres. Elles sont complémentaires (rouge/vert) et viennent rappeller la saison avec l’utilisation d’un cliché occidental : Noël. Société de consommation. Cela est encore démontré par sa tenue. En effet à défaut du froid elle a les jambes nues. Pourquoi ? Car c’est à la mode, c’est « ce qu’il faut faire ». Elle fume, reprenant mon premier projet, les arguments restent les mêmes. Surtout en hiver, ici elle n’est plus source de vie, mais bien de consommation, de consumation. Elle semble être maître de sa vie et de décider de toute part ce qu’elle en fait. Mais comme les effets néfaste de la cigarette, ces idées sont fausses, et sont souvent à la source des problème que l’on peut avoir aujourd’hui. Dans une maîtrise de tout ce que l’on possède (ordinateur, portable etc) on en oublie que nous ne sommes pas des machines. Elle, de son aspect protecteur ne reste rien. Elle est là, statique, elle attend. Elle croise les bras, semble pensive. Derrière elle la neige, une fleur blanche et des ombres de branches. La fleur reste malgré l’hiver, car c’est un peu ce que la femme « moderne » doit faire. Rester femme, être belle, ne pas viellir, ne pas se soucier du temps comme une contrainte.