1. Commentaire Orale: La Chèvre de Mr. Seguin
Écrit par Alphonse Daudet et publié dans une collection de ses œuvres dans Lettres de mon moulin.
Dernière 40 lignes.
Ceci est un extrait de l’histoire La Chèvre de M. Seguin, écrit par Alphonse Daudet et publié en 1869
dans la collection de ses œuvres intitulée Lettres de Mon Moulin. Je vais analyser les dernières
cinquante lignes du récit.
La première chose qui doit être abordée est le contexte du texte. Au début de la lettre, Daudet s’adresse
à un homme appelé Gringoire. Il le reproche de ne pas avoir accepté une position de chroniqueur d’un
bon journal parisien. En faisant allusion aux vêtements miteux que porte le poète, Daudet tente de lui
convaincre de changer de style de vie en lui racontant une « vraie histoire ».
Les plus évidentes figures de style sont la grande quantité de similarités entre l’histoire de Daudet et les
Fables de La Fontaine. Les caractéristiques comment les animaux qui parlent, l’utilisation de
métaphores, et l’existence d’une morale à la fin de l’histoire contribuent tous envers un conte qui
ressemble beaucoup à une fable.
La raison pour laquelle Daudet a choisit de représenter Gringoire comme la chèvre est à cause de la
préconception populaire que les brebis et les agneaux sont des animaux sans défenses et très
innocentes. Tout au long de l’histoire, Blanquette voulait se sauver de la ferme de M. Seguin. Le besoin
était plus fort qu’elle et même si elle se faisait bien traiter, elle devait tout de même aller à la montagne.
Puisque le besoin de la chèvre est comparable au besoin de Gringoire de vivre libre, le personnage peut
être analogue à Gringoire. Ils ont des buts similaires, des besoins similaires, etc.
On peut aussi considérer la ferme de M. Seguin comme une métaphore pour la position de chroniqueur
au journal. Elle offre la stabilité en sacrifiant sa liberté. De la même façon, la montagne peut représenter
l’attraction qu’a Gringoire pour pouvoir continuer à vivre libre. D’une certaine façon, M. Seguin peut
être comparable au rôle que joue Daudet : celui d’un ami qui conseille à Gringoire de faire ce qui a le
plus de sécurité.
Le personnage introduit à la fin de l’histoire, le loup, est aussi une métaphore. Par contre, elle ne
représente pas une personne mais le concept de la vie rendue extrêmement difficile grâce au désir de
faire ce qu’on veut. En bref, la nature impitoyable de la société. Puisque le loup a déjà mangé les autres
chèvres (qui sont eux aussi des métaphores pour des gens libre d’esprit), il sait qu’il n’a qu’à attendre.
Dans le passage détaillant le combat entre la chèvre et le loup, on peut voir qu’elle offre une résistance
impressionnante. Même si le loup est supérieur, la chèvre ne se rabaisse pas. Métaphoriquement, ce
combat démontre la résilience de Blanquette, et donc indirectement celle de Gringoire. Par contre, à la
fin, le loup fini par la manger.
2. La phrase « les chèvres ne tuent pas le loup » est très intéressante. En remplaçant les animaux avec les
choses qu’ils symbolisent, on réalise que Daudet est en train de dire que les personnes individuelles
n’ont pas d’espoir de tuer la société.
Essentiellement, le message ou le moral de l’histoire est qu’on a bien envie de défier le système, mais à
la fin, c’est le système qui gagnera. Bien sure, puisque Daudet a été trop subtile avec son message, il finit
par mettre de l’emphase sur la phrase « Tu m’entends bien, Gringoire : E piei lou matin lou loup la
mangé », voulant dire : « Si tu continue à faire çà, tu seras mangé par le loup.
Je n’ai pas vraiment trouvé d’autres figures de style dans le texte. Vu que c’est la conclusion de
l’histoire, Daudet n’a pas vraiment besoin d’insérer une grande quantité de procédés littéraires. En plus,
la section en entier que j’ai analysée est essentiellement une métaphore étendue.