Le SIRTI interpelle vos élus sur le seuil anti-concentration
Exposition de la musique dans les médias : Le rapport Bordes n'est pas dans la bonne mesure
1. Paris, le 20 mars 2014
Exposition de la musique dans les médias :
Le rapport Bordes n'est pas dans la bonne mesure
Le SIRTI a pris connaissance du rapport Bordes sur « l’exposition de la musique dans les médias »,
dont il regrette le manque total de mesure et d'équilibre.
Sur les quotas de chansons francophones à la radio, le rapport Bordes s'inscrit en parfaite
contradiction avec l'esprit constructif dont a fait preuve le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel fin 2013.
Le CSA propose en effet des pistes d'aménagements des quotas afin de les rendre plus compatibles
avec l'environnement de compétition dans lequel les radios évoluent désormais. Dans le digital, les
radios sont en concurrence notamment avec des services soutenus par l'industrie musicale qui n'ont
aucune obligation en matière d'exposition des chansons francophones.
Le rapport Bordes propose de transformer un peu davantage les quotas de chansons francophones
en usine à gaz, introduisant un système de « malus » en vertu duquel les diffusions de certaines
chansons francophones ne seraient plus comptabilisées comme telles.
Le rapport Bordes, plus prosaïquement, propose de relever les droits d'auteurs et les droits voisins
alors qu'ils ont pourtant déjà été fortement revalorisés au cours de la période 2008-2011.
Le rapport Bordes apparaît déconnecté de la réalité économique et concurrentielle, et des mutations
qui affectent le rôle prescripteur du média radio en matière musicale. Sait-il que le public a le choix,
et qu'il écoute dans le digital la musique de son choix ?
Les 150 radios locales, régionales et thématiques indépendantes, qui contribuent quotidiennement et
largement à la diversité musicale, n'accepteront pas une nouvelle augmentation de ces droits
d'auteurs et droits voisins. L'édition musicale ne peut à la fois exiger de contrôler les
programmations, et confisquer les résultats économiques de radios dont les programmes ne se
limitent pas à la musique.
Afin d’éviter une situation de blocage et d'affrontement, le SIRTI invite la Ministre de la Culture et de
la Communication à classer sans suite ce rapport, et à prendre de nouvelles initiatives mieux en
mesure de rouvrir le dialogue entre les industries musicale et radiophonique, dans l'intérêt de la
francophonie et de l'exception culturelle française.
A propos du SIRTI :
1er
syndicat de l'audiovisuel indépendant en France, le SIRTI représente plus de 150 radios et télévisions locales,
régionales ou thématiques. Les TPE et PME du SIRTI emploient 2500 salariés, dont 500 journalistes, et séduisent
chaque jour plus de 10 millions d'auditeurs et de téléspectateurs.
_____________________________________________________________
SIRTI -
Syndicat Interprofessionnel des Radios et Télévisions Indépendantes
34 rue Godot de Mauroy - 75009 Paris - Tél : 01 45 43 80 05 / info@sirti.info / www.sirti.info