Qui imaginait il y a 6 mois que nous aurions à vivre un reconfinement ?
Certes la deuxième vague a alimenté les conversations. Elle a opposé les optimistes et les pessimistes, mais il y a encore quelques semaines rares étaient ceux qui parlaient de reconfinement. D’ailleurs, un simple couvre-feu, accompagné d’une invitation à partir et profiter des vacances a rassuré toute le monde avant que ne tombe le couperet de l’annonce du Président de la République la semaine dernière. Un reconfinement inattendu si on en juge aussi par les publicités qui tournent cette semaine encore à la télé pour aller à Disneyland Paris ou à la radio pour faire l’acquisition d’un camping car.
Mais si pour beaucoup le reconfinement rappelle des souvenirs, il ne ressemble pas tant que cela au précédent confinement. D’abord parce qu’il est plus souple mais surtout parce qu’il est moins largement approuvé. Cette fois pas de trêve politique, pas de belle
unanimité chez les français, pas d’applaudissements aux balcons pour les soignants,... Et surtout, paradoxe du reconfinement : c’est sans doute parce qu’il sera insuffisamment
efficace qu’il faudra le prolonger au-delà des 4 semaines annoncées...
2. RECONFINEMENT - SEMAINE 1
Qui imaginait il y a 6 mois que nous aurions à vivre un reconfinement ?
Certes la deuxième vague a alimenté les conversations. Elle a opposé les optimistes et les
pessimistes, mais il y a encore quelques semaines rares étaient ceux qui parlaient de
reconfinement. D’ailleurs, un simple couvre-feu, accompagné d’une invitation à partir et
profiter des vacances a rassuré toute le monde avant que ne tombe le couperet de
l’annonce du Président de la République la semaine dernière. Un reconfinement inattendu
si on en juge aussi par les publicités qui tournent cette semaine encore à la télé pour aller à
Disneyland Paris ou à la radio pour faire l’acquisition d’un camping car.
Mais si pour beaucoup le reconfinement rappelle des souvenirs, il ne ressemble pas tant
que cela au précédent confinement. D’abord parce qu’il est plus souple mais surtout parce
qu’il est moins largement approuvé. Cette fois pas de trêve politique, pas de belle
unanimité chez les français, pas d’applaudissements aux balcons pour les soignants,…
Et surtout, paradoxe du reconfinement : c’est sans doute parce qu’il sera insuffisamment
efficace qu’il faudra le prolonger au-delà des 4 semaines annoncées…
4. 45,6 M
Le nombre de cas de
Covid 19 dans le monde
(Statista 2 nov)
1,2 M
Morts dans le monde
(Statista 2 nov)
ÉTATS-UNIS,
INDE & BRÉSIL
sont les trois pays
les plus touchés
9,57 M
Cas répertoriés aux
États-Unis depuis le début
de la pandémie
7%
Le chômage aux US est
en baisse mais encore
deux fois supérieur à son
niveau d’avant crise
70%
Des français favorables au
reconfinement (Yougov).
52%
Des français opposés à la
fermeture des commerces
non essentiels
1,6 M
Cas répertoriés en France
depuis le début de la
pandémie
39 037
Décès en France
au 2 nov
234 223
Morts aux États-Unis
-11,5%
Baisse du chômage en
France au 3ème trimestre,
avant le reconfinement…
-15%
Chute du PIB en France
au mois de novembre
(source Bercy)
31,1 M
Personnes guéries
dans le monde
(Statista 2 nov)
100 000
Cas supplémentaires en
24H aux États-Unis le jour
des élections.
63%
Des français préfèrent un
excès de précaution
sanitaire (Ifop 02/11)
+11PTS
Cote de popularité du PR
suite à l’annonce du
reconfinement
70 MDS€
Dépensés par les français
pour Noël en 2019.
Combien cette année ?
70 MDS€
Dépensés par les français
pour Noël en 2019.
Combien cette année ?
E.PHILIPPE
N.HULOT
Sont les deux
personnalités politiques
préférées des français
Selon Odoxa
LA SEMAINE
EN 19
CHIFFRES
7. Le Covid a forcément joué un rôle
dans l’élection américaine. Le
président sortant a été testé positif
quelques semaines avant le scrutin et
a mis en scène sa victoire sur la
maladie comme la plus belle
démonstration de la force qu’il
souhaite incarner pour le pays.
Et si Joe Biden a concentré ses
critiques sur la gestion de la crise
sanitaire par Donald Trump en
espérant rallier les électeurs plus
âgés, il semblerait que le Covid n’a
pas été le seul critère de choix des
électeurs. Et on constate même que
les zones les plus touchées sont
celles qui ont le plus voté pour
Donald Trump.
LE COVID ET L’ÉLECTION AMÉRICAINE
8. La reprise économique en Chine est
manifeste. La vaccination a
commencé et les pays qui doivent
faire face à une deuxième vague
s’interrogent sur ce modèle à suivre.
Le Chine trace sa route et poursuit
ses objectifs de long terme en
écrivant la légende d’un pays qui a
réussi à surmonter l’adversité. La
preuve : la finale mondiale de League
of Legends a eu lieu en public et non
à huis clos comme le redoutaient les
organisateurs de cette grande
compétition de e-sport.
LA CHINE, EXEMPLE À SUIVRE ?
9. RETOUR DE LA CRISE SANITAIRE EN EUROPE
L’Europe se reconfine dans le
désordre. Désordre parce que les
politiques sanitaires ne sont pas
coordonnées à l’échelle européenne,
mais désordre aussi parce que dans
plusieurs pays une partie de l’opinion
s’oppose aux mesures. Redoutant
l’effet désastreux sur l’économie, les
gouvernements européens ont opté
pour des formules moins
contraignantes mais seront sans
doute progressivement obligés d’y
venir.
11. C’EST REPARTI !
Bis repetita… En retombant dans le
confinement, un certain nombre de
comportements se ré-enclenchent
presque naturellement comme des
réflexes : ceux qui peuvent partir,
partent, les aides économiques sont
réactivées pour amortir le choc, le
télétravail se remet en place de façon
massive,… mais la saison autonome
hiver du confinement s’annonce déjà
assez différente de la saison 1.
12. ILS SONT CONTRE !
Rarement un sujet d’actualité aura
réuni des personnalités et des
groupes aussi différents. Pour des
raisons parfois différentes, des
acteurs et personnalités du monde de
la culture, la France Insoumise, les
évêques de France, les agents
immobiliers, les libraires, des élus de
bords très différents, ou des collectifs
de citoyens… prennent position
contre le reconfinement.
13. LA GUERRE DES CHIFFRES
On découvre qu’une part importante
des morts attribués au covid
concernent des personnes atteintes
d’autres pathologies graves et parfois
mortelles. En d’autres termes, une
personne qui meurt d’une maladie
mais qui est atteinte du Covid est
comptabilisée comme morte du
Covid. Est-ce normal ? On nous
cache quelque chose ! Les chiffres
sont gonflés pour nous affoler !
Mais qu’aurait on dit si on ne l’avait
pas comptabilisée comme morte du
Covid ? On nous cache quelque
chose ! Les chiffres sont sous-
estimés pour nous rassurer…
En fait, quand la peur prend le
dessus, la pédagogie a du mal à
trouver sa place.
14. LA BATAILLE DU LIVRE !
On a beaucoup parlé des librairies
cette semaine en France. Dans un
pays qui lit encore des livres, la
fermeture des librairies suscite des
remous. Surtout quand dans le même
temps les rayons livres des grandes
surfaces et évidemment les entrepôts
d’Amazon restent ouverts. Finalement
c’est la vente de livres qui est
interdite, sauf sur Amazon et la
plateforme des librairies
indépendantes qui ne bénéficie
évidemment pas de la même
notoriété.
Le monde du livre se mobilise,
François Busnel et le comité
Goncourt en tête.
15. ESSENTIEL OU PAS ?
En parlant de produits essentiels et
de produits on essentiels, le
gouvernement a suscité un débat
quasi philosophique : qu’est ce qui
est essentiel pour moi ?
Est-ce que l’essentiel c’est
simplement l’alimentaire ou est ce
que les nourritures de l’esprit en font
également partie ?
Est ce à l’état de définir ce qui est
essentiel pour les citoyens ?
Cette catégorisation ne va-t-elle pas
favoriser certains types de commerce
et en désespérer d’autres ?...
Bref, derrière le débat philosophique,
des questions fondamentales pour
l’économie et une crainte légitime des
commerçants face à l’incertitude et la
perplexité dans laquelle ils se trouvent
plongés.
16. UN RECONFINEMENT
TROP DUR OU PAS ASSEZ ?
Si 63% des français préfèrent un
excès de précautions sanitaires, il y a
clairement un désaccord entre ceux
qui pensent que le confinement est
trop léger pour enrayer la deuxième
vague et ceux qui pensent en
revanche qu’il est trop dur pour ne
pas avoir des conséquences plus
graves encore sur l’économie mais
pas seulement… ce n’est pas
simplement le dilemme santé vs
économie qui est posé mais la
question du remède potentiellement
pire que le mal pour reprendre un
adage populaire.
17. MAIS Y A-T-IL DE BONNES SOLUTIONS ?
Peut-on imaginer un confinement
ciblé sans prendre le risque d’isoler et
de fragiliser encore plus une
population âgée ?
Peut-on généraliser le télétravail sans
réfléchir aux conditions dans
lesquelles il s’exerce et les
conséquences qu’il a ?
Peut-on laisser les plus jeunes ne pas
être confinés avec des protocoles
sanitaires difficiles à tenir ?
Peut-on limiter durablement les
libertés de circulation des biens et
des personnes dans un état de droit ?
Toutes ces questions nourrissent les
débats et l’incompréhension.
18. LES PETITS CONTRE LE(S) GROS…
Les GAFA ont publié des chiffres
records ces derniers jours. Et la
situation de reconfinement risque de
leur apporter une nouvelle occasion
de creuser l’écart. Parmi eux, c’est
Amazon qui embarrasse le plus. Son
patron en France a beau dire qu’il y a
beaucoup de fantasmes autour du
leader mondial du e-commerce, le fait
est qu’il pèse 20% du e-commerce en
France. Il en arrive à se limiter lui-
même en acceptant de suspendre sa
campagne pré-blackf riday pour ne
pas rafler toute la mise.
Quant à Monoprix et Intermarché, ils
cherchent à s’attirer la sympathie des
français en s’affichant comme ceux
qui aident les petits contre les gros.
19. L’ABC DE L’ÉCONOMIE
Lors du premier confinement, les
économistes nous ont d’abord parlé
de la courbe en V : la crise du covid
n’aurait qu’un effet de « trou d’air »
sur l’économie qui reprendrait une
fois le confinement passé son cours
normal. Puis ils nous ont parlé de la
courbe en L avec une reprise plus
lente que prévue et donc des effets
plus durables sur l’économie. Au mois
de septembre, la courbe ressemblait
à un K, une partie des activités ayant
rapidement retrouvé leur niveau
d’avant crise et pour certaines même
accéléré leur croissance, une autre
partie étant durablement affectée par
la crise.
Aujourd’hui, avec la deuxième vague
et le reconfinement, c’est la courbe en
W avec une nouvelle chute du PIB
sans doute un moins importante que
la première…