Paroles d’Evangiles – parolesdevangiles.blogspot.com
HISTOIRE DES ORIGINES DU CHRISTIANISME
De la religion originelle au concile de Chalcédoine
« Fiat lux et lux fit » (Genèse 1,3)
INTRODUCTION A PAROLES D’EVANGILES
I. LES ORIGINES DU CHRISTIANISME
II. LES SOURCES CHRETIENNES DU CHRISTIANISME
III. LES SOURCES BIBLIQUES DU CHRISTIANISME
IV. JESUS FACE A L’ARCHEOLOGIE ET A L’HISTOIRE
V. JESUS, UNE VIE D’HOMME
VI. BOUDDHA, JESUS
VII. ET DIEU DANS TOUT CA… ?
00. Introduction à l'étude Paroles d'Evangiles [Lecture Confort].pdf
1. Introduction à Paroles d’Evangiles
PAROLES D’EVANGILES EST UN BLOG DU SITE MECHANTREAC.FR
LAURENT SAILLY
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Paroles d’Evangiles – parolesdevangiles.blogspot.com
HISTOIRE DES ORIGINES DU CHRISTIANISME
De la religion originelle au concile de Chalcédoine
« Fiat lux et lux fit » (Genèse 1,3)
INTRODUCTION A PAROLES D’EVANGILES
I. LES ORIGINES DU CHRISTIANISME
II. LES SOURCES CHRETIENNES DU CHRISTIANISME
III. LES SOURCES BIBLIQUES DU CHRISTIANISME
IV. JESUS FACE A L’ARCHEOLOGIE ET A L’HISTOIRE
V. JESUS, UNE VIE D’HOMME
VI. BOUDDHA, JESUS
VII. ET DIEU DANS TOUT CA… ?
2. Introduction à Paroles d’Evangiles
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ENTRETIEN
« Pour un athée, les religions restent une source de sagesse extraordinaire »
Pourquoi un mécréant s’intéresserait-il aux religions ?
Parce qu’elles sont une source de sagesse extraordinaire. Beaucoup d’athées rejettent
tout au motif qu’ils ne croient pas. C’est aussi déplorable que d’adhérer aux dogmes sans
chercher à les comprendre. C’est précisément quand on cesse de penser que les religions
sont complètement stupides, ou bien qu’elles nous ont été envoyées du ciel, que les
choses deviennent intéressantes. On peut être indifférent aux doctrines de la Trinité
chrétienne ou des huit voies de la sagesse bouddhiste, et étudier la manière dont les
religions prônent la morale, engendrent un esprit de communauté et forment les esprits.
C’est d’ailleurs une partie considérable de notre histoire. Il me paraît difficile de
comprendre le monde d’aujourd’hui sans étudier les croyances et les pratiques des
hommes.
D’autres disciplines apportent des réponses : l’histoire, la philosophie, la science…
Bien sûr ! Mais je vous retourne la question : pourquoi lire Shakespeare si on peut se
contenter de Racine ? Il faut s’intéresser à tout. L’enseignement profane transmet certes
une culture essentielle, mais il nous laisse dans le vague quant à l’utilisation pratique de
ce savoir. Les religions nous offrent quelque chose de plus : des conseils bien structurés
sur la façon de vivre notre vie. Comment affronter la souffrance et la mort ? Puis-je
contrôler mes pulsions, résister à la tentation ? L’université dédaigne ces questions
directes, tandis que les religions les exacerbent. Elles en font tout un sermon, une
musique, un monument… Elles ont mieux compris l’importance des rites et des symboles
en matière d’éducation. Trop souvent, les intellectuels laïcs s’imaginent qu’il suffit d’avoir
de bonnes idées pour peser sur le cours des choses. Ils négligent la question du pouvoir
de se faire entendre.
Qui déciderait, entre toutes les religions, de ce qui est juste ?
Cette question m’est souvent posée, comme s’il n’existait pas de valeurs universelles. Je
crois, au risque de heurter toute une philosophie sceptique et relativiste, que les hommes
s’accordent sur l’essentiel : vivre uniquement pour soi est mauvais, l’altruisme est le socle
de toute morale. Le désir d’aider l’autre et de penser pour le groupe se retrouve dans
toutes les religions, et pour une large part dans la philosophie politique et morale. Je ne
crois pas à l’idée moderne d’égoïsme rationnel, d’après laquelle le bien serait la somme
des intérêts particuliers. Nous avons besoin d’être rassemblés autour de valeurs
communes, à mon avis tapies en chacun de nous, et les religions ont imaginé des
structures idéales pour cela : une messe chrétienne nous extrait de l’égocentrisme
accoutumé et ravive un sentiment communautaire ; le jour du grand pardon, chez les Juifs,
est l’occasion d’évoquer les vexations avec celui qui en a été responsable ou victime…
Ces pratiques valent au-delà des querelles de chapelles, nous ne devons pas avoir peur
de nous en inspirer.
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Comment introduire davantage de religiosité dans l’espace public sans nuire aux
libertés individuelles ?
Nous devons en finir avec le scepticisme ambiant vis-à-vis de toute morale. Loin d’être
neutre, l’espace public est parsemé de publicités qui nous incitent au consumérisme et au
carriérisme. Nous pourrions diffuser des incitations à une vie meilleure à la place, par
exemple un aphorisme sur la sagesse, une allégorie de la justice… Les religions n’ont
jamais craint d’utiliser tous les ressorts de l’art et de la communication pour instaurer une
atmosphère morale. Les fresques du peintre florentin Gioto dépeignent les vertus
cardinales de l’homme. La figure bouddhiste de Guan-Yin, compatissante et
compréhensive, remémore une tendresse maternelle. L’architecture monumentale de
certains temples nous fait douter de notre importance dans l’univers… Cela n’a rien de
contraignant et vaut bien un jingle sur les mérites d’un nettoyant ménager ! Dans mon
livre, j’ai utilisé des illustrations pour montrer à quoi pourraient ressembler nos rues si on
jouait le jeu.
Et Dieu dans tout ça ?
Peu importe qu’il existe ou non. À titre personnel, je ne le crois pas. Mais cette question
est sans intérêt en définitive. Ce qui compte, c’est de se demander comment mener sa vie
de la meilleure façon. Le grand enseignement des religions est l’imperfection inhérente à
la condition humaine : nos problèmes ne se résoudront jamais, nous devons apprendre à
vivre avec nos fragilités et nos faiblesses. C’est une vision certes pessimiste, mais
réaliste. Inutile de mettre tous nos espoirs dans l’argent, les progrès de la science ou des
hôtels spas supposément ésotériques. En nous inspirant des concepts et des rites
religieux, nous pouvons mieux accepter notre condition, composer avec et réinventer un
sentiment communautaire emprunt de spiritualité. Peut-être, par exemple, que nous
cesserions de demander aux inconnus « ce qu’ils font dans la vie » pour nous tourner vers
des questions plus essentielles : que regrettez-vous ? Qu’espérez-vous ?
[Alain de Botton, Petit guide des religions à l’usage des mécréants, Flammarion, 336 p.,
21,90 €. Propos recueillis par Fabien Trécourt - publié le 19/04/2012, Le Monde des
Religions]
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ENTRETIEN
« Le monothéisme se définit d’abord comme une idéologie politique : un dieu, un
prince, un peuple »
Le peuple élu n’est peut-être pas si différent. Définir les Judéens de l’Antiquité comme une
nation de l’époque parmi d’autres, plutôt que comme l’incarnation d’une éternelle
exception, tel est l’enjeu de l’ouvrage que Simon Claude Mimouni consacre au judaïsme
ancien. Historien des religions et plus particulièrement de l’Antiquité grecque et romaine,
titulaire depuis 1995 de la chaire sur les origines du christianisme à la section des
sciences religieuses de l’école pratique des hautes études, l’auteur discute à la fois l’unité
et l’unicité de la religion juive, proclamées depuis des siècles par les autorités rabbiniques.
Il ne souhaite toutefois nullement provoquer de polémique : « Il importe de faire de
l’histoire en dehors de tout engagement confessionnel. Pour ma part, cela m’est d’autant
plus aisé que je n’appartiens à aucune communauté religieuse. »
Vous expliquez que le judaïsme ancien est façonné par son époque. Les Juifs ne
constituaient-ils pas un peuple monothéiste, radicalement différent de ses voisins ?
Le terme de monothéisme ne date en réalité que du XIXe siècle, alors que celui du
polythéisme remonte au XVIe siècle. Pour moi, le monothéisme se définit d’abord comme
une idéologie politique : un dieu, un prince, un peuple. Or, les Judéens n’ont jamais adopté
une définition similaire, même si la terre est mise en relation avec un dieu et un peuple. Il
faut attendre le IVe siècle et le règne de Constantin sur l’empire romain pour que cette
idéologie soit pour la première fois mise en œuvre par les chrétiens. Dire que l’on n’a
qu’un seul dieu comme le font les Judéens de l’Antiquité, c’est du monolâtrisme, pas du
monothéisme. C’est là une particularité par rapport à leurs contemporains, mais qui doit
être relativisée dans la mesure où les pratiques et croyances judéennes sont loin de
constituer un bloc unifié et autarcique dans le monde environnant.
Quelle est l’importance, dans l’Antiquité, du courant rabbinique, qui a transmis le
judaïsme tel qu’il existe aujourd’hui ?
Le judaïsme rabbinique dans l’Antiquité est en réalité minoritaire, il n’est qu’un courant
parmi d’autres, descendant par certains aspects des pharisiens – du moins les rabbins
ont-ils été influencés par eux. On possède aujourd’hui une très vaste littérature rabbinique,
parce que les rabbins étaient des lettrés et parce qu’ils ont transmis ces écrits à travers les
siècles. L’importance de ces sources donne l’impression que leur courant était très
important. En réalité, c’est le judaïsme synagogal qui représentait la majorité des Judéens.
Les « synagogaux » étaient souvent hellénophones, ouverts à la communication avec la
civilisation grecque et romaine. Ils étaient aussi araméophones. Ils respectaient des
traditions différentes de celles que l’on trouve dans le courant rabbinique. La figure
emblématique en était par exemple Abraham, image d’ouverture, quand les rabbins se
réclament de Moïse, personnage centré sur son peuple et surtout sur sa Loi. Autre
exemple : la circoncision n’est imposée qu’au IIe siècle à tous les Judéens de leur courant
par les rabbins, qui en font un symbole de ralliement ; auparavant, elle ne possédait pas
ce caractère obligatoire et pouvait souffrir de dérogations. Certains affirment même qu’elle
n’aurait touché que les prêtres à l’époque du premier Temple. La particularité du
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rabbinisme, c’est la halakha qui leur est propre. Pour attirer à eux les Judéens les plus
pieux, les rabbins maximalisent les règles, ils affirment qu’on respecte mieux la Loi chez
eux qu’ailleurs dans les autres tendances du judaïsme. Et l’histoire du judaïsme a toujours
connu des résurgences de la pensée synagogale à travers les siècles, en opposition aux
rabbins.
Comment le courant des rabbins l’a-t-il emporté sur celui des prêtres ?
En fait, par rapport à la prédominance des prêtres synagogaux et à la multiplicité d’autres
courants (essénien, sadducéen), les chrétiens et les rabbins restent minoritaires, même
après la destruction du Temple de Jérusalem par les Romains en 70, jusqu’à la
reconnaissance officielle du christianisme au IVe siècle. Les rabbins ne vont parvenir à
établir leur hégémonie sur le judaïsme qu’au VIIe siècle, au moment de l’émergence de
l’islam, quand la Babylonie, où les Juifs sont nombreux, est envahie par les musulmans.
Une des raisons, parmi de nombreuses autres, est qu’ils parlent l’araméen, une langue
très proche de l’arabe. Ce sont eux qui ont pu le mieux communiquer avec les nouvelles
autorités et prendre le pouvoir sur les autres courants judéens qui sont plutôt
hellénophones.
Doit-on considérer le christianisme comme un simple courant du judaïsme ?
Au cours des trois premiers siècles de notre ère, c’est ce qu’il est. Mais il y a notamment
une différence de perception du monde entre le courant chrétien et le courant rabbinique.
Les Judéens rabbiniques ne veulent pas être perçus comme une religion, mais comme un
peuple qui pratique une religion – à l’égal des autres peuples de l’Antiquité. Leurs
croyances et pratiques sont les croyances et pratiques des Judéens. Les Judéens
chrétiens (ou Judéo-chrétiens), pour la plupart et comme les autres chrétiens, estiment
que la « foi » chrétienne traverse tous les peuples. On naît judéen, alors que l’on devient
chrétien. C’est que les Judéens, hormis les Judéens chrétiens, ont une perception antique
du monde, conforme à leur époque. Cette vision distingue des ethnicités, qui ont chacune
un ou des dieux. Ainsi, les Romains respectaient l’exigence judéenne de ne servir qu’un
dieu, le leur, et d’observer des préceptes, les leurs. C’était une modalité liée à leur nation.
Le problème qui s’est posé avec les chrétiens est que des membres des ethnicités autres
que judéennes, devenus chrétiens, se sont mis à refuser de procéder au culte impérial et
aux cultes civiques. Or, ce qui était permis aux membres d’une certaine ethnicité, la
judéenne, ne pouvait l’être au sein des autres ethnicités de l’empire gréco-romain. L’idée
moderne de la religion comme détachée de l’ethnicité aura été une création du
christianisme. Le judaïsme dans l’Antiquité, entre le Ier et le IVe siècle, se répartit en trois
groupes : celui des synagogaux, majoritaires, celui des chrétiens et celui des rabbins – ces
derniers étant plutôt minoritaires.
[Simon Claude Mimouni, Le Judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle
de notre ère, des prêtres aux rabbins, PUF, 968 p., 49 €. Propos recueillis par Macha
Fogel - publié le 22/06/2012, Le Monde des Religions]
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Les 5 clés du message de Jésus de Nazareth
Il y a deux mille ans naissait, dans une bourgade de Palestine, un homme qui allait
bouleverser le destin d’une grande partie de l’humanité. Que sait-on de ce Juif nommé
Jésus, ou Yeshoua en hébreu? Par des sources extérieures au christianisme, peu de
choses. Juste qu’il est né environ quatre ans avant notre ère – donc avant Jésus-Christ,
une erreur de datation remontant au Moyen Age! – et mort une trentaine d’années plus
tard, crucifié sur ordre du procurateur romain Ponce Pilate. L’essentiel de sa vie et de son
message nous a surtout été transmis par quatre récits, les Evangiles. Selon eux, Jésus,
fils de Joseph et de Marie, aurait mené une vie cachée à Nazareth et n’aurait enseigné
que durant les trois dernières années de sa vie. Parfois contradictoires – ce qui,
paradoxalement, valide leur authenticité –, ces récits restent flous sur son identité
véritable. Pour beaucoup, ce réformateur religieux était le messie attendu par les Juifs
comme libérateur de l’oppresseur romain. Lui-même se disait « fils de l’homme » et « fils
de Dieu », cette dernière appellation lui attirant la haine des autorités religieuses et sa
condamnation à mort. Selon les apôtres, son corps disparut trois jours après sa mise au
tombeau, et lui-même serait apparu de nombreuses fois, ressuscité d’entre les morts.
1 – Aucun homme n’est méprisable
Bien que juif pratiquant, Jésus fraye avec les païens, les exclus et la canaille, refuse de
faire des distinctions entre les hommes, de diaboliser qui que ce soit, ce qui scandalise les
religieux bon teint. Aux moralistes qui s’offusquent de le voir accorder son pardon à ceux
qui transgressent la loi, il rappelle que ce sont justement les pécheurs qui ont besoin de
lui. A la foule hypocrite qui veut lapider une femme surprise en flagrant délit d’adultère, il
rétorque : « Que celui qui n’a jamais péché jette la première pierre. » (Jean, 8,7.) Et le
narrateur d’ajouter avec humour : «A ces mots, ils se retirèrent un à un, à commencer par
les plus vieux. »
2 – On n’a nul besoin des religions pour rencontrer Dieu
Jésus prône une relation directe entre l’homme et Dieu et relativise le rôle des médiations.
Une idée subversive pour les institutions religieuses. Ainsi, à une samaritaine (secte
dissidente du judaïsme) qui s’étonne : « Nos pères ont adoré sur cette montagne, et vous,
vous dites que c’est à Jérusalem que l’on doit adorer », Jésus répond : « L’heure vient où
ce n’est ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père […] L’heure vient
où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité. » (Jean, 4, 19-24.)
3 – Dieu est amour
Face aux visages ambigus d’un Dieu qui apparaît parfois comme un tyran ou un juge
implacable, Jésus affirme qu’il est amour, justice, sainteté, lumière et compassion, et
l’appelle « notre Père ».Toute l’éthique chrétienne repose sur cette croyance en son
amour : « Montrez-vous miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. Ne jugez
pas et vous ne serez pas jugé; ne condamnez pas et vous ne serez pas condamné ;
remettez et il vous sera remis; donnez et l’on vous donnera. » (Luc, 6-36-38.)
4 – La mort n’est pas une fin
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Les écoles juives étaient divisées sur la croyance en une survie de l’âme après la mort.
Jésus, lui, est catégorique : la mort n’est qu’un passage, il existe une autre vie après elle.
Il promet le bonheur éternel aux humbles, aux cœurs purs, aux miséricordieux, aux
artisans de paix, aux affligés, à ceux qui sont persécutés par la justice (Matthieu, 5, 3-10).
Il se présente aussi comme le sauveur, celui qui est venu donner les clés de la vie
éternelle à « tous les hommes de bonne volonté ».
5 – Chacun sera jugé sur l’amour qu’il a donné
Ce n’est donc ni le rituel ni la foi seule qui importent, mais l’amour envers son prochain.
Jésus évoque ce qu’il dira au jour du Jugement dernier (Matthieu, 25) : «Venez, les bénis
de mon Père, recevez en héritage le Royaume qui a été préparé pour vous depuis la
fondation du monde. Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger; j’ai eu soif et vous
m’avez donné à boire; j’étais un étranger et vous m’avez accueilli; nu et vous m’avez vêtu;
malade, et vous m’avez visité; en prison, et vous êtes venus à moi. » A l’étonnement des
justes, qui ne l’ont jamais vu en prison, assoiffé ou affamé, il répondra : « En vérité, je
vous le dis, dans la mesure où vous l’avez fait à l’un des plus petits de mes frères, c’est à
moi que vous l’avez fait.»
[Frédéric LENOIR, Psychologies Magazine Décembre 2001]