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Université du Temps Libre (UTL) de Rennes,
1er avril 2019
Sels et salines
de l’Europe atlantique
Loïc Ménanteau
LETG Géolittomer, Nantes
loic.menanteau@gmail.com
Ménanteau Loïc (dir.), 2018. Sels et salines de l’Europe atlantique. Rennes : Presses Universitaires de Rennes (PUR), 504 p..
- environ 1100 illustrations -
Projet ECOSAL ATLANTIS
du programme européen
INTERREG IV B
Espace Atlantique
Écotourisme dans les salines de
l’Atlantique : une stratégie de
développement intégral et durable
approuvé le 14-01-2010
Chef de file : Diputación Foral de Álava
13 partenaires
Investir dans notre futur commun
Activité 3 Communication
Action 3.7 : préparation d’un livre sur
les salines atlantiques
Investir dans notre futur commun
De sale Sel. Gravure enluminée du médecin
et herboriste allemand Johann Wonnecke von
Kaub, dit Johann[es] Dronnecke (nom
francisé en Jehan Cuba ou Jean de Cuba).
Le document illustre la version de son livre
Der Ghenocklicke Gharde der Suntheit, publié
en français en 1500 chez l’éditeur Antoine
Vérard sous le titre de Jardin de santé :
herbes, arbres et choses qui de iceuly
coqueurent et conviennet alusage de
medecine.
Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, Petit Palais.
© Photo RMN-Grand Palais / Agence Bulloz
SOMMAIRE
69 textes (dont 22 encadrés), 67 collaborateurs pour les textes
Corniformes de Ponta da Passadeira avec
décoration schématique, utilisés comme supports de
foyer.
© Photos du Museu de Arqueologia e Etnografia do Distrito de
Setúbal
Les régions de la façade atlantique
de la France et de la péninsule
Ibérique sont les seules qui ont, pour
l’instant, apporté des preuves ar-
chéologiques de production du sel
pour les Ve, IVe et IIIe millénaires av.
J.-C. (ou BC), alors qu’en Angleterre,
Pays de Galles, Écosse et Irlande
l’usage du sel (marin ou terrestre) et
sa détection n’ont pas encore fait
l’objet d’études comparables pour
cet espace de temps.
Sandun, le plus ancien site
(4500-4200 av. J.-C.) de
production de sel du littoral
atlantique français
Distribution des couples de fosses avec
revêtement étanche sur le site Néolithique
de Sandun, en bordure du bassin de Brière,
Loire-Atlantique .
In Letterlé et al., 1990 ; Cassen et al., 2008
Partie supérieure : cuisson expérimentale de
saumure marine dans la réplique du plat de
Castellic, provenant du tumulus Saint-Michel.
Partie inférieure.
À droite, le solide disque de sel, après l’avoir
enlevé du plat.
À gauche, le glyphe pour iztatl, sel en langue
Nathuatl classique (Kingsborough I 84 Codex
Mendoza) ; un récipient préhispanique de
Sayula (Mexique) qui fut utilisé pour la cuisson
de la saumure (d’après Liot, 2000).
© Photos Serge Cassen et Emmanuel Vigier, Musée de
Carnac, 2011
Répartition des enceintes de
fossés au cours de la transition
entre le IVe et le IIIe millénaire
(3400-2800 av. J.-C.) dans la
région du marais Poitevin et
localisation de deux sites
mentionnés dans le texte
(Champ Durand et la Mastine).
Photo aérienne des groupes de
fossés discontinus de Champ
Durand ; dessins de vases
tronconiques de Champ Durand
et comparaison avec la produc-
tion de Monte da Quinta 2 au
Portugal.
In Cassen, 1987 ; Cassen et al.,
2007 ; Valera et al., 2006 - photo
aérienne (geoportail.gouv.fr)
Production du sel au Néolithique
Ateliers de productions de
sel ignigène en Bretagne et
Vendée, à la fin du Ier âge
du Fer
Sur les côtes basses, sableuses
ou marécageuses se sont
installés de très nombreux
ateliers d’extraction du sel de
mer par concentration de la
saumure puis séchage en pain
par chauffage à basse
température dans un godet ou
un auget d’argile brisé après
cuisson.
Sites en Loire-Atlantique : a) La Baule-
Escoublac, Les Morélaines, pilier « en
trompette » (v. 500 av. J.-C. ?). Dans
des fourneaux circulaires, de tels piliers
(H. 12,5 à 20,5 cm) servaient à soutenir
la sole en pierres sur laquelle reposaient
les jattes, godets ou barquettes d’évapo-
ration du sel. b) La Plaine-sur-Mer, Les
Raguennes, godet (d = 5-15 cm) à bord
rentrant ondulé (IXe-VIIe s. av. J.-C. ?)
dont la paroi fine est rigidifiée par un fort
bourrelet qui seul est retrouvé, brisé, sur
le site de production : pour gagner du
poids, on l’abattait avant transport et
commercialisation du pain de sel en
emballage perdu. c) Les Moutiers-en-
Retz, Camping municipal, auget tronc-
prismatique à fort bourrelet (v. 475-275
av. J.-C. ?). Ce dernier, qui en rigidifiait
la panse (23 x 12 x 8 cm), était abattu
avant commercialisation du sel : utilisé
dans les fours allongés à ponts, il est
seul retrouvé sur les sites de production.
© Photos Henri Neveu-Dérotrie, musée
Dobrée,Grand Patrimoine de Loire-Atlantique
La Plaine-sur-Mer (L.-A.), La Tara,
augets imbriqués, Ier s. av. J.-C.
Neufs ou déjà utilisés, ces augets
ont été trouvés imbriqués, dans
l’attente de leur réutilisation.
© Photo Chantal Hémon, musée Dobrée,
Grand Patrimoine de Loire-Atlantique
Les Moutiers-en-Retz (Loire-Atlantique), Les Noës. Four
en auge, à grille, Ier s. av. J.-C., H. 0,85 m, L. 2,10 m, prof.
0,40 m, env. 150 alvéoles, grille sur voûtains d’argile locale
sur clayonnage. Prélevé en motte et transporté au musée
Dobrée, à Nantes, où il a été fouillé, puis restauré
partiellement (Laboratoire Arc’Antique). La production était
de 50 kg de sel par fournée de 300 l de saumure à 200 g/l
(fouilles Chalm, 1993, et Devals, 1994).
© Photo Chalm, SRA des Pays de la Loire
Les Noës, four à grille, Ier
s. av. J.-C.
a. Cendres en surface :
trace d’un four en auge
avant la fouille.
b. Préparation du four
pour prélèvement ; l’aire
de chauffe et l’alandier de
pierre sont fouillés.
c. Stabilisation par
mousse expansive et
prélèvement du four en
motte (5 tonnes) pour
fouille et restauration au
musée Dobrée.
© Photo Chalm, SRA des Pays
de la Loire
a
c
b
En haut. Carte de répartition des découvertes
d’amphores vinaires Dressel 1e.
En bas. Carte des ateliers de bouilleurs de sel
de l’âge du Fer inventoriés, avec principales
zones de concentration.
Doc. M.Y. Daire, DAO L. Quesnel. Adapt. L. Pourinet
En haut. Vue
d’ensemble de
l’atelier de
Landrellec à
Pleumeur-Bodou
(Côtes-d’Armor)
en fin de fouille.
En bas. Vue
d’ensemble de
l’atelier d’Enez
Vihan à
Pleumeur-Bodou
(Côtes-d’Armor)
en fin de fouille.
© Photos Marie-
Yvane Daire
Fours à sel de
l’âge du Fer en
Loire-Atlantique
Reconstruction de la
production du sel au
début de l’époque
romaine à Morton,
dans le Lincolnshire.
In : Lane T., 2004, p. 52, fig.
5. © Dessin : David Hopkins.
Colorié par Curro Cassillas
Accumulation d’éléments de briquetage
romain en bordure de la côte sud-est de la
baie de Kimmeridge, dans le Dorset. Le
schiste bitumineux affleurant sur les fronts de
falaises de la baie était utilisé comme
combustible pour la cuisson de la saumure.
© Photo Ryhope Ranger
Types de récipients en céramique pour chauffer
la saumure (augets) en Britannia.
a, âge du Fer moyen ; b, fin de l’âge du Fer ;
c, époque romaine.
In : Lane T., 2004, p. 50, fig. 3. © Dessin : David
Hopkins
a b c
Reconstruction d’une scène de fabrication
du sel. Un homme alimente le foyer tandis
qu’un autre brasse la saumure avec un
instrument en bois dans le bac en plomb
rectangulaire posé au-dessus. À gauche,
un double clayonnage protège le foyer des
vents dominants.
Source : Hurst, 1997, fi g. 16. © Dessin S. Whitby
(colorié par Curro Cassillas)
Époque anglo-saxonne (V-VIIes siècles ap. J-C.)
À droite. Le Salt Ship après son
dégagement par les archéolo-
gues. Il s’agit d’un tronc d’arbre
en chêne, d’une longueur de 7,50
m, dont l’intérieur a été creusé,
comme pour une embarcation
monoxyle, dans le but de pouvoir
y stocker de la saumure. Il est
l’un des trois identifiés sur le site.
Photo 03-09-2003. © Cheshire West
and Chester Council
À gauche, première phase de
l’opération d’enlèvement du Salt
Ship de la zone fouillée par une
équipe de Earthworks Archaeo-
logy. Grâce au financement du
Heritage Lottery Fund, son bois
gorgé d’eau a pu être traité
(durant deux ans) pour assurer
sa conservation. Une partie du
Salt Ship (coupé en trois pour
son traitement) est présentée au
Nantwich Museum.
Photo 19-01-20014. © Cheshire West
and Chester Council
Salt Ship (bateau du sel)
découvert lors de fouilles archéologiques (2003-2004) dans la Second Wood Street à Nantwich (Cheshire)
Récolte du sel par un saunier dans les aires saunantes (cristallisoirs) d’une saline (Champ-de-marais) de l’île de Ré. À gauche, les nourrices
et, au premier plan, à droite, le muant. Photo exceptionnelle, car il s’agit sans doute d’une des premières photos en couleur (plaques
autochromes) d’une saline solaire au niveau mondial, utilisant (à partir de 1908) le procédé inventé par les Frères Lumière en 1903.
Plaque autochrome de Fernand Cuville, sans date, mais sans doute 1916, numéro d’inventaire A24780.
© Musée Albert Kahn - Département des Hauts-de-Seine
Sur la côte au sud-ouest de Lymington
(Hampshire, Angleterre), dont on distingue la
silhouette urbaine à l’horizon, éolienne de
pompage (éolienne à eau) servant à alimenter
en eau de mer les bassins de concentration
(salterns) des salines partiellement solaires de
Lymington.
À sa partie supérieure, une branche d’arbre
tordue est utilisée comme manivelle et essieu
des pales des deux ailes du moulin. Il s’agit
sans doute du premier usage connu de la
manivelle en Grande-Bretagne. L’ensemble
(pales des ailes, manivelle et essieu) donne
l’impression de ne pas pouvoir pivoter, sans
intervention humaine (en utilisant l’échelle),
sur la structure circulaire charpentée
supérieure, afin de s’orienter selon la direction
du vent. Une tige verticale fait fonctionner le
piston d’une pompe placée dans un haut
cylindre, ce qui permet de remonter l’eau de
mer depuis le chenal de marée (à droite) et de
la reverser dans une citerne par un conduit en
bois, situé (à gauche) aux deux tiers de la
hauteur du cylindre. La saumure produite dans
les bassins était ensuite bouillie dans des
ateliers de cuisson (boiling houses) non
visibles sur le document. Cette aquarelle a été
rapportée d’Angleterre à son château de
Kerlevenan (Morbihan) par le marquis
Marie-Joseph-Armand de Gouvello, ancêtre des
actuels propriétaires, la famille Gouvello. À la
Révolution, le marquis avait dû émigrer, d’abord
à Augsbourg, en Bavière, et, ensuite, à Brighton
dans l’Essex.
© Archives privées du château de Kerlevenan
Schéma de fonctionnement
d’une saline partiellement
solaire à Lymington
De gauche à droite : l’eau de mer subit
une évaporation solaire partielle dans
des bassins (salterns) et se transforme
en saumure.
Elle est ensuite élevée au moyen
d’une pompe éolienne et des conduits
dans une citerne.
La saumure est ensuite versée depuis
cette citerne dans les bacs en fer
d’une panhouse où elle est cuite pour
obtenir du sel.
Ce dernier est ensuite amené à un
embarcadère pour être exporté.
C’est à ce même embarcadère
qu’arrive le combustible charbon utilisé
pour le chauffage des bacs.
© Copyright 2005 Lymington.org
Dessin aquarellé de la saline King’s
Saltern de Lymington, avec pompes
éoliennes. La saumure était également
utilisée pour des bains thermaux
comme ceux, figurés à droite, de Mrs
Beeston. Les bâtiments centraux sont
sans doute ceux d’une saunerie.
Mrs. Beeston’s Baths at Lymington. Caricature
de Thomas Rowlandson réalisée en 1784. ©
Courtesy of the Huntington Art Collections, San
Marino, Californie
Grand bac (pan) d’évaporation de la
saumure, en fer riveté, conservé dans les
bâtiments de The Lions Salt Works à
Northwich, Cheshire. © Photo WordPress.com,
2015
À gauche. Dans une saunerie de Droitwich, un
ouvrier alimente avec du charbon un fourneau qui
permet de chauffer le bac en fer rempli de saumure
qui se trouve au niveau supérieur.
3. Firing a Salt Pan. Salt Manufacture. © Coll. Loïc Ménanteau
À droite. Femmes travaillant dans une panhouse de
Droitwich dans le Cheshire. Elles s’occupent de
contrôler le bac en fer contenant la saumure situé
au-dessus d’un fourneau (en bas, à gauche).
Salt Workers Droitwich. © Coll. Loïc Ménanteau
Vers 1850, un ouvrier d’une saunerie alimente en
combustible un fourneau situé en dessous d’un
grand bac en fer. Sur les côtés de la saunerie, on
fait sécher, pendant 3-4 jours, le sel produit dans
le bac. New Evaporating House and salt pan dansThe
Illustrated London News, 24-08-1850. © Coll. Loïc
Ménanteau
Manufacture à
Middlewich où le
sel est moulé en
blocs rectangulai-
res (briquettes),
Carte photo, vers
1910. © Coll. Loïc
Ménanteau
Empaquetage du sel par
des ouvrières dans une
manufacture de sel du
Cheshire appartenant au
grand producteur allemand
Herman Falk, sans doute
à Winsford.
12. Photograph of « Falk’s Salt »
Packing Room. The Manufacture
of Salt. Plaque de verre, vers
1920 © Coll. Loïc Ménanteau
Après être extrait du grand bac en fer, le sel
est moulé sous la forme de blocs
rectangulaires.
Chromo publicitaire de Player’s cigarettes. N° 3 d’une
série sur le sel. © Coll. Loïc Ménanteau
Légende : 1, mondrins,
anciennes accumulations
de sablon résultant de la
fabrication du sel ;
2, marais blancs protégés
des intrusions salines par
les mondrins ;
3, marais tourbeux (noir) ;
4, marais blancs protégés
par des digues ;
5, étapes de poldérisation
de l’ancien estuaire du
Couesnon : a, 1850-1880
; b, 1881-1900 ; c, 1901-
1920 ; d, 1921-1950.
Cartographie : Com&Graph,
adaptation Loïc Ménanteau et
Laurent Pourinet (2014)
Mondrins de la baie du Mont-Saint-Michel
Planche extraite de l’Histoire de l’Académie royale des sciences.
Figure 2 : « rache » pour écumer le sel ; Figure 4 : panier pour
sécher le sel ; Figure 3 : pelle pour recueillir le sel dans les bacs.
En bas de la planche, les trois fours à bois et, au-dessus, les
bacs de cuisson appelés plombs.
© Écomusée de la Baie - Conseil général de la Manche
Mondrins du Bas-Courtils sur la commune de Courtils. Après l’extraction du sel
par filtration, le sablon était dispersé autour des salines. Au fil des siècles, ces
accumulations de sablon, les mondrins, vont créer des digues dont certaines
ont été renforcées par des pierres. Ces digues protègent encore aujourd’hui de
vastes zones de marais et de champs situées sous le niveau de la mer. Les
mondrins du Bas-Courtils sont parmi les plus hauts de la baie avec des
hauteurs parfois supérieures à 4 mètres au-dessus des plus hautes mers.
© Écomusée de la Baie - Conseil général de la Manche, 03-2014
Géoarchéologie
antique de la
lagune de Batz-
Guérande
Vue de la vasière et de la
saline du Petit-Malor ceinturée
par l’étier de Malor.
© Photo aérienne verticale Alain
Guérin, 01-09-2016
Détail de l’estampille
l’amphore bétique à
huile Dressel 20
Tessons de
céramiques sigillées
gallo-romaines
provenant de la saline
du Petit-Malor en
association à des
fragments de
vaisselle et des pots
indigènes.
Distribution géographique
des salines artisanales en
activité entre 1850 et 2016.
Cartographie : Loïc Ménanteau,
Laurent Pourinet, Gildas Buron,
Olivier Geffray
Salines de la mer bretonne ou Mor Breizh
Saline de Bréno (Carnac, Morbihan)
Source du plan : P. Monnier, 1980
Cartes postales anciennes 1900-1910, coll. Loïc Ménanteau
Les marais salants de la Chaume et des Sables d’Olonne, figure peintée par Guillaume Allazie (?) (…).
Les marais objets du contentieux sont bordés, à l’est, par le chenal des Sables, au sud, par la Chaume et,
au nord, par le village de La Girvière. Les salines et autres repères, telle la tour d’Arundel, sont identifiés
« depuis A jusques au Z, et chiffre depuis le nombre 2 jusques au 21 ». Velin peint, sommé d’un
cartouche en demi-cercle donnant l’orientation et légendé en pied, 1658. © Coll. particulière
Extrait d’une carte de Claude Masse, ingénieur cartographe du Roi Louis XIV, dont le levé date des années 1705. Au centre de la carte, les
salines de Saint-Michel-en-l’Herm, de part et d’autre de l’ancienne île, y apparaissent clairement (celles situées au nord du bourg sont déjà
abandonnées à cette date, mais celles au sud sont encore en activité). Sur la partie nord-ouest de la carte, sont représentées celles de Grues,
dont certaines bordaient le Lay. On peut également noter les petits marais salants de l’Aiguillon-sur-Mer, bordant le nord de la pointe de
l’Aiguillon, qui jouxtaient l’emplacement primitif du village, aujourd’hui situé plus au nord-ouest. À l’extrême est de la carte, on aperçoit les
petites salines de Triaize, alors au contact des vastes schorres de la baie de l’Aiguillon, peu poldérisée à cette époque.
© Service Historique de la Défense (SHD), château de Vincennes
La carte donne une bonne représentation des importantes zones salicoles qui existaient du nord de Rochefort (à gauche)
au sud de la Seudre (à droite). On remarque que les salines occupent la presque totalité des bassins de Brouage et de la
Seudre.
© Bibliothèque nationale de France, GE SH 18E PF 53 P 19_02
Salines des marais de Brouage au moment de leur plus grande extension au cours du XVIIIe siècle. Elles
sont actuellement abandonnées ou reconverties pour d’autres usages. Carte manuscrite du XVIIIe siècle.
© SHDBV, SH6, 0048H
Au fond des marais de Brouage (golfe marin de Saintonge comblé par des vases marines - terre de bri),
le donjon roman (Xle siècle) de Broue (Saint-Sornin). Construit sur une petite île formant un
promontoire, il était surmonté par un fanal pour guider les navires venant chercher du sel par le chenal
de Broatga (Broue). Au premier plan, des marais gâts occupent l'ancienne baie orientale de Broue, où
était un « bon port ». Les anciennes salines créées au début du Moyen Âge autour de Broue étaient
déjà toutes abandonnées à la fin du XVIIe siècle. Aujourd'hui, seuls les bestiaux paissent sur leurs
bosses.
© Photo Arnaud Dautricourt, 06-05-2016
Salines à Faro (Algarve oriental, Portugal.), actuellement abandonnées. Coll. Loïc Ménanteau
Gildas Buron. Évolution historique du bassin salicole de Batz-Guérande
Datation du paysage des marais salants
Saline Lennic André près de Roffiat à Batz : dessin de Lambert Doomer en 1646
C’est, pour l’instant, le document artistique le plus ancien connu des salines françaises. L’artiste hollandais Laurent Doomer
s’est lui-même représenté de dos en train de dessiner le paysage salicole.
In: Ménanteau L. (dir.), 2018. Sels et salines de l’Europe atlantique. PUR, 504 p. (Projet européen ECOSAL Atlantis).
Évolution multitemporelle
(1968, 1998, 2006, 2011)
des usages du Salgado
de Aveiro. Réduction
spectaculaire des
surfaces occupées par les
salines en activités entre
1968 et 1998.
Un document exceptionnel : paysage salicole du littoral charentais (région de La Rochelle) au début du XVIIIe siècle.
Dessin aquarellé. © Bibliothèque de l’Arsenal, Paris
Siège de la citadelle de Saint-Martin
dans l’île de Rhé, en 1627
Vue cavalière en perspective vers le sud depuis
le Port du Plomb, à 6 km au nord-ouest de La
Rochelle. On voit au fond l’île de Ré avec, à
droite, les salines bordant le Fiers d’Ars et le
sud de l’île de Loix. En bas, à gauche, au port
de Plomb, l’artiste représente, avec une foule
de détails, les préparatifs de la flotte française
pour secourir la garnison de Saint-Martin et
aller reprendre, le 30 octobre 1627, l’île de Ré
aux Anglais. On reconnaît quatre personnages
à cheval dont le roi Louis XIII conversant avec
le cardinal de Richelieu, et, plus à gauche, son
frère, Gaston d’Orléans. La mer est couverte de
navires : à droite, les barques et barcasses aux
voiles blanches correspondent aux secours
successifs envoyés à l’île de Ré par les troupes
royales ; au centre, vaisseaux de la flotte
anglaise du duc de Buckingham. Sur la côte
nord de l’île de Ré, arrivée devant Saint-Martin,
des embarcations du premier secours de Vallin.
Entre l’île et la côte, galères et galiotes
françaises.
Peinture qui, avant, était dans la galerie du château de
Richelieu
(Indre-et-Loire), c. 1640. Château de Versailles et de
Trianon. © RMN-Grand Palais (Château de Versailles) /
Gérard Blot
Le tableau montre l’attaque de l’arrière-garde de l’armée du duc de Buckingham lors de sa retraite de l’île de Ré. Il a la
particularité de représenter une scène très réaliste qui s’est produite dans les marais salants proches de l’île de l’Oye
(Loix). Début novembre 1627, au lieu La Coharde (La Couarde), l’arrière-garde de l’armée du duc de Buckimgham
défend l’accès au pont de l’Oye (Loix) afin de permettre l’embarquement du gros de ses troupes sur les vaisseaux de la
flotte anglaise au mouillage de la Fosse de l’Oye. Attaquée par la cavalerie de l’armée royale française commandée par
le maréchal de Schomberg, elle sera entièrement défaite le 8 novembre. La défaite des Anglais en l’île de Ré par l’armée
française le 8 novembre 1627. Peinture (huile sur toile) réalisée en décembre 1627 ou au début de 1628, par Laurent de
la Hyre (1606-1656).
© Paris – Musée de l’Armée, Distr. RMN-Grand Palais / Émilie Cambier
Salines et évolution historique
de l’embouchure du Guadalquivir
La carte permet d’établir des corrélations entre les
différentes étapes de formation du cours estuarien
à son embouchure et, depuis la fin du Moyen Âge,
l’aménagement de salines sur ses rives.
L’évolution du cours est caractérisée par un tracé
de plus en plus méandreux, avec accentuation de
sa. Des levées naturelles (paciles) correspondent
à la position des rives fluviales successives. Des
salines ont été créées sur les pointes de la
Ballena (salines de Henares, XVIe siècle) et de
San Carlos (salines du Levante, milieu du XVIIIe
siècle). D’autres, construites sur la rive concave
de ces méandres, ont parfois (ou partiellement)
disparu, par suite de la sape latérale de la rive
(avec parfois un fort recul). C’est le cas des
salines de l’Alventus, les plus anciennes (XIVe-
XVIe siècles), et de celles de Carrizal ou de
Levante (XVIe-XVIIe siècles) qui, malgré une levée
naturelle (Montaña del Río, renforcée ensuite par
une digue), ont été érodées, surtout à leurs
extrémités nord et sud. À noter les anciennes
salines de la bordure nord-est du Caño de Brenes,
protégées par la levée naturelle (pacil) de La
Zahurda.
Cartographie : Loïc Ménanteau (2011 et 2016), Laurent
Pourinet
Salines et
évolution
historique de
l’embouchure
du Guadiana
Paysage salicole au nord de la baie
de Cadix (sud du Puerto de Santa
María). Détail d’une image du satellite
QUICKBIRD-2 (réf. 1010010004326100)
acquise le 26-04-2005 à 11h 28’ 48’’ TU.
En haut, on voit les salines industrielles de
la Tapa y Marivélez (El Puerto de Santa
María), qui produisent 80 % du sel de la
baie de Cadix, et à droite, des salines
abandonnées. En bas, dans le lobe interne
du méandre du Río San Pedro (Puerto
Real) : salines de San Carlos et San Jaime
(nord-est) et des Desamparados (sud-
ouest) transformées pour un usage
piscicole.
À gauche, sur l’autre rive, on distingue les
installations du Centro de Investigación
acuícola (centre de recherche aquacole) et
la ferme piscicole expérimentale du
Toruño, qui appartient à l’Instituto Andaluz
de Investigación y Formación Agraria,
Pesquera, Alimentaria y de la Producción
ecológica (IFAPA, institut andalou de
recherche et de formation en agriculture,
pêche, alimentation et de la production
écologique). Les infrastructures de trans
port (de gauche à droite : route nationale
N-IV, chemin de fer et autoroute A-4
Séville-Cadix…) sont à l’origine de la
fragmentation du paysage.
Adapt. Loïc Ménanteau. © DigitalGlobe. Distr. Spot
Image
Transformation et usages des salines
de la baie de Cadix.
Fond : mosaïque d’orthophotos aériennes
verticales du vol de 2010 (Junta de
Andalucía). Cartographie : Isabel Pozuelo
et Jorge Chacón. Adapt. Laurent Pourinet
Salines artisanales du Consulado, toujours actives dans les années 1960, dans l’île du Trocadéro
(Puerto Real). On distingue les quais construits pour agrandir le port de Cadix dans la seconde moitié du XVIIIe siècle
et le fort de San Luis, pris par l’Armée française (et les Cent mille Fils de Saint Louis), lors de la célèbre bataille du
Trocadéro, le 31 août 1823. Ce document exceptionnel représente la zone avant sa transformation. La protection de la
saline du Consulado comme Paraje natural de la isla del Trocadero a entraîné l’abandon définitif de la production. de sel.
Adapt. Loïc Ménanteau. © Photo aérienne oblique Paisajes Españoles
La Ville de Brouage.
Reproduction partielle d’un plan manuscrit de
1570. Ce plan exceptionnel représente la
première enceinte de la ville de Brouage
construite en 1569 par Bernardino Rinieri da
Colle, dit el Bellamarto, en suivant un plan
quadrangulaire. Autour dela ville fortifiée de
bastions circulaires armés, ont essaimé au
milieu du marais maritime des salines à
quatre bassins, toutes dotées d’une loge.
Portant des outils du marais sur l’épaule,
deux sauniers évoquent l’activité salicole (en
bas, à gauche). On distingue une pelle
utilisée au travail du bri et un simoussi, ce qui
est, en l’état des connaissances, la première
figuration d’un outil emblématique de la
récolte du sel. Dans le chenal d’accès au port
de la ville, plusieurs galions anglais équipés
de canons sont identifiables à leurs drapeaux
blancs à croix rouge. Venus charger du sel,
ils sont ancrés face à la porte de la ville et le
long de la muraille ouest, la seule achevée du
fait de son caractère stratégique lié à
l’emplacement du port.
© The National Archives, MPF 1/18
Le trafic maritime du
sel et ses concurrents
Continentaux
(Moyen Âge - Temps
modernes)
Légende :
1. Principaux centres
de production
et d’exportation ;
2. Ports d’importation
et de redistribution ;
3. Salines continentales ;
4. Voies maritimes du
commerce du sel ;
5. Prolongement par voies
terrestres.
Source : Jean-Claude Hocquet, 1985.
Cartographie : Loïc Ménanteau et
Laurent Pourinet
Carte des routes du
commerce du sel
de Setubal en Europe
du Nord à la fin du
Moyen Âge
Source : Jean-Claude
Hocquet,
1978. Adaptation : Loïc
Ménanteau, 2016
Déchargement simultané de six barques à sel à Figueira
da Foz. Le travail est réalisé par des femmes, qui
transportent 30 kg de sel dans leurs paniers. Les
hommes les remplissent à l’aide de pelles en bois et
aident les femmes à les hisser sur leur tête.
© Arquivo Fotográfico Municipal da Figueira da Foz
Dessin (profil) d’un bateau mercantel qui
souligne l’élégance de ce type d’embarcation
typique de la Ria d’Aveiro.
In : Nobre et al., 1915, Estampe III, Fig. 4. © Coll. Loïc
Ménanteau
Couleurs et motifs géomé-
triques et floraux typiques des
moliceiros et des mercantéis
(Aveiro). Les cercles représen-
tent la marque du constructeur
et ils sont reproduits sur le
gouvernail. Les motifs floraux
aux modèles ondulés sont
appliqués à différents endroits à
l’intérieur des bateaux, en
particulier sur la ligne de
séparation du compartiment de
proue.
© Photos Renato Neves, 2010
Sal do Mondego, amarré dans le
Esteiro dos Armazéns do Lavos, à
côté du Núcleo Museológico do Sal
de Figueira da Foz - c’est actuel-
lement l’unique exemplaire d’un batel
do sal de Figueira da Foz.
© Photo Loïc Ménanteau, 2010
Mercantel en attente de réparation.
Bien que l’activité salicole soit entrée
dans un déclin irréversible dans la
Ria d’Aveiro, les mercantéis sem-
blent avoir leur avenir assuré
comme embarcations pour le trans-
port des touristes.
© Photo Curro Cassillas, 2013
Des ouvrières font l’étêtage du
poisson (sardine), mis sur des
grilles avant sa cuisson.
Conserverie de poisson Feu
Hermanos, dans les années 1930-
1940.
© Photo Museu de Portimão
L’industrie de la
conserverie de poisson
au Portugal et l’utilisation
du sel
La gabelle et la
contrebande du sel
dans la région
d’Ancenis, entre
Anjou et Bretagne
Veüe de la Ville d’Ingrande dont la
moitiez est de Bretagne, et l’autre
d’Anjou, 1695.
Dessin aquarellé de louis Boudan,
Collection Gaignières, 5459.
Située sur la rive nord de la loire, à
la frontière avec la Bretagne (à
l’ouest, à gauche sur la carte) et
l’Anjou (à l’est, à droite), la ville
d’ingrandes était, avec son port, un
point de contrôle très important de la
gabelle. Sur le dessin sont figurés le
bureau de la douane et, au premier
plan, la patache de la gabelle.
© Bibliothèque nationale de France,
département estampes et photographie
Carte des gabelles, 1784
– Provinces de grande gabelle : vieux domaine
royal :
Picardie, Normandie (Haute), Île-de-France, Loire
moyenne. On n’y dénombrait pas moins de 253
greniers à sel, approvisionnés par le sel de l’Atlan-
tique.
– Pays de petite gabelle :
provinces rattachées plus tard à la couronne
(Lyonnais, Dauphiné, Languedoc, Provence), appro-
visionnées par le sel méditerranéen. Il n’y avait pas là
d’obligation d’achat de sel.
– Gabelle de salines ou pays de quart bouillon
(pays de sel ignigène) :
Est du royaume et Normandie (basse), où l’on faisait
bouillir l’eau de mer. Le sel ainsi produit était taxé au
quart du prix, d’où son nom.
– Provinces libres ou provinces rédimées
des gabelles :
les provinces venues avec leur franchise, comme la
Bretagne, la Flandre, ou rachetées, comme la
Guyenne. Cependant, dans ces provinces franches de
gabelle, le stockage était interdit et les recteurs
devaient contrôler leurs paroissiens, et dans les
provinces rédimées, le transport du sel était taxé. Les
chiffres indiquent le prix du minot de sel (environ 50
kg) en livres et en sols, ce qui permet de constater les
variations, parfois très fortes, entre les différentes
zones, notamment dans la région d’Ancenis, où le sel
peut valoir jusqu’à 20 fois plus en Anjou (grande
gabelle) qu’en Bretagne !
Photo Archives départementales du Loir-et-Cher. © Bibliothèque
Abbé Grégoire, Blois
Intérieur d’un grenier à sel. anonyme de
l’école française du XVIIIe siècle. la
peinture représente les différentes
opérations effectuées : mesurage à la
trémie, mise en sacs du sel, puis leur
ligature et plombage, sous la surveillance
d’officiers.
© Coll. Musée national des douanes, Bordeaux
Tour Grenetière à Saumur (en Anjou).
Cette tour, haute de 34 m et aux murs de base épais de 3,50 m, fut édifiée sous le règne
de Louis XI (1461-1483). Elle servit, à partir de 1664 (et ce jusqu’au 27 septembre 1789),
de prison pour les faux-sauniers (contrebandiers du sel) avant de les envoyer aux galères.
Entassés et enchaînés dans trois salles (50-60 prisonniers par salle), beaucoup y sont
morts à cause des mauvaises conditions de détention.
© Photo Loïc Ménanteau, 2015
Figure de proue du brigantin trois mâts italien Mari Madre, venu au port
de Paysandú avec un chargement de sel de Cadix en 1902. Elle fut
conservée sur place après la réparation du navire en 1943.
© Museo Histórico Municipal Zorilla de San Martín y L. Gómez
(Paysandú)
Localisation du bassin du Río de la Plata en Amérique du Sud.
Les saladeros étaient localisés dans sa partie méridionale,
principalement en bordure du Río de la Plata et des fleuves
Paraná et Uruguay.
Cartographie : Loïc Ménanteau, Laurent Pourinet
Empilage (pilas) de viandes salées (carne
tasajo) d’hiver dans le saladero La
Conserva à Salto (Uruguay). Remarquer la
base faite avec des cornes de boeufs pour
faciliter l’égouttement. Piles de viande salée
représentant 37 500 animaux.
Épreuve au gélatino-bromure d’argent, vers
1900. © Coll. Loïc Ménanteau
Salage de la viande (tasajo) dans un hangar du saladero
Liebig à Fray Bentos (Uruguay). 5. Établissement pour la
préparation de la viande séchée. Vignette coloriée d’une
gravure publiée le 15-06-1881 dans le numéro 1368 de
l’Univers illustré.
© Coll. Loïc Ménanteau
Saladero de la Teja, à
l’ouest de la baie de
Montevideo (Uruguay).
Au centre, empilages
(pilas) de viande (tasajo)
avec intercalations de
couches de sel ; sur les
côtés, supports en bois
(varales) pour le
séchage des peaux
après salage.
Adroher, Hermanos.
Carte postale ancienne,
vers 1910. © Coll. Loïc
Ménanteau
Maquette du voilier italien, brigantin trois mâts, Mari Madre
Arrivé en 1902 au port de Paysandú, sur la rive uruguayenne du Río Uruguay, avec un chargement de sel de Cadix. Le voilier fut construit en 1875
aux chantiers navals de Middleborough par R. Dixon and Co. Un procès entre le capitaine D. Pedro Palestrino et l’entreprise F. Langemann and
Co. immobilisa le navire durant 30 ans, jusqu’en 1943, au droit de Paysandú. Rebaptisé Clara Y., le navire fit naufrage, le 31 mars 1944, lors d’une
tempête au large des côtes du Rio Grande do Sur (sud du Brésil). © Museo Histórico Municipal Zorilla de San Martín y L. Gómez (Paysandú)
Extrait d’une lettre datée du 30 mars 18977 informant sur les importations
de sel marin à Montevideo (Uruguay). © Archives du CADN, Nantes
Vue partielle de la darse du port de Concepción de Uruguay (Argentine),
sur la rive droite du Río Uruguay, vers 1900. Coll. Loïc Ménanteau
Cuves de salaison romaines à
Bolonia (Tarifa , côte nord du
détroit de Gibraltar)
Deux grandes cuves tronconiques de
salaison dans le quartier industriel de la
cité hispano-romaine de Baelo Claudia.
D’une contenance de 12-15 m3, elles
pourraient, selon certains auteurs, avoir
été utilisées pour la salaison de cétacés,
mais, le plus probable, lors des gros
apports de poisson pendant la saison de
pêche. Au second plan, mur en
élévation d’une usine de salaison. Le
bâtiment était recouvert par une toiture
supportée par des colonnes dont on voit
les premiers tambours. À l’arrière-plan,
falaise du cap Camarinal qui ferme à
l’ouest l’anse de Bolonia, au fond de
laquelle a été édifiée la cité antique. Sa
principale activité, de type saisonnier,
était la pêche des thons rouges et la
transformation du poisson pour sa
commercialisation.
© Photo Curro Cassillas, 25-07-2006
Porto de Santa Maria. Dessin du flamand Anton van den Wingaerde réalisé en 1567
Représentation exceptionnelle, au milieu du XVIe siècle, des salines bordant la rive gauche du Guadalete, en face de la ville du
Puerto de Santa María, sur l’autre rive de l’estuaire, avec ses principaux monuments (F, le château ; E, couvent de San
Francisco ; A, église principale de Santa María ; D, monastère de la Victoria…). Des galères et autres navires sont mouillés
dans son port ; ils symbolisent l’importance du sel pour la conservation des aliments dans les longs voyages maritimes. À
remarquer les montones (mulons) de sel, au nombre d’une vingtaine ; sur l’arête de l’un d’eux (la cumbrera) est juché un
homme qui est peut-être l’auteur du dessin. D’autres hommes extraient le sel d’un montón avec des zoletas. Les principales
parties du système de plusieurs salines (Salynes) sont différenciées : en bleu foncé, l’eau salée (agua salada) des lucios de
afuera ou esteros et, avec des traits plus marqués, les bassins où l’eau s’échauffe et sature avant de passer aux cristallisoirs
(tajos). Sur la rive opposée du Guadalete, autres salines et, à l’horizon, à gauche, silhouette de la ville de Cadix, de l’autre côté
de la baie extérieure.
© Österreichische Nationalbibliothek, ÖNB
Les salines du Puerto de Santa María au XVIe siècle
Salaison des thons rouges à Conil de la Frontera au milieu du XVIe siècle.
Gravure de Joris (Georg) Hoefnagel, Civitates Orbis Terrarum, 1564.
Au fond, et dominant la rive droite du Río Salado, la ville de Conil avec la chanca du duc de Medina Sidonia. Sur la rive, plusieurs hommes
arment les filets de la madrague (cinta, sedal, boliche). À l’horizon, les tours utilisées par les guetteurs (atalayas) pour les manoeuvres des
madragues. Au premier plan sont représentées les différentes phases de la salaison des thons avant leur commercialisation, opération
effectuée en dehors de la ville à cause des mauvaises odeurs. Les thons, suspendus par la queue à des perches en bois, étaient d’abord
préparés (on enlevait la tête, les nageoires, les viscères, le sang, etc.) puis tronçonnés avec de larges couteaux sur une grande table en
bois (banca). Les morceaux coupés, de forme cubique, étaient ensuite salés dans une chanca (pila de salar), bassin de ciment destiné à la
salaison : le duc en avait 23 à Conil. Le sel était extrait du montón (mulon), visible sur la gauche, par des hommes munis de zoletas. Le
poisson salé était ensuite mis dans des tonneaux (action d’empinar), en bois de hêtre importé de Biscaye ou d’Angleterre et munis de
cerceaux en bois de châtaignier (en fer, à partir du XVIIe siècle). Ces tonneaux étaient expédiés pour leur vente par des négociants,
espagnols et étrangers, par voie de terre, dans les villes et villages andalous ou, par voie de mer, à Barcelone, au Levant espagnol, à
Cagliari (Sardaigne) et les villes italiennes de Naples et Livorno. © Biblioteca Nacional de España, Madrid
L’emploi du sel dans la fabrication de la glace
Le sel à table
Célèbre salière de Cellini, la Saliera, exécuté entre 1539 et 1543
La biodiversité des
salines continentales
Cette carte de 1911 montre la péninsule Ibérique il y a
200 millions d’années, durant la période triasique.
L’océan dénommé la Téthys couvrait environ la moitié
orientale de la péninsule et c’est là qu’est située la
majorité des salines continentales ibériques, alimentées
par des puits de saumure qui tirent leur sel des dépôts
formés au cours de cette période géologique
Salines romaines d’Iptuci,
à Prado del Rey (province de Cadix).
© Photo Curro Cassillas
Spatule blanche Platalea leucorodia.
© Photo Chris Moody
Tadorne de Belon Tadorna
tadorna prenant son envol.
© Photo Chris Moody
Avocettes élégantes
Recurvirostra avosetta
© Photo Thijs Valkenburg
Bécasseau variable Calidris alpina.
© Photo Thijs Valkenburg
Carte de localisation des sept sites étudiés.
Réalisation : Laurent Pourinet
Les oiseaux terrestres des
marais salants :
la vie au sein de paysages
contraignants
Baie de Cadix. Vue aérienne oblique vers le NO. Au
premier plan, bordant le Caño de Sancti Petri et le Rio
Zurraque, salines de Chiclana de la Frontera, San
Fernando et Puerto Real. Au centre, île de León
occupée par la ville de San Fernando. En haut, à
droite, ville de Cadix, à l’extrémité d’un tombolo qui
enserre la baie intérieure. Une partie importante des
salines a été reconvertie en bassins aquacoles, une
autre a été remblayée. © Photo Tecnifoto (Sevilla), 2001
La Cisticole des joncs Cisticola
juncidis, est un passereau très
commun dans les salines. Son cri
répétitif « tsing tsing tsing », émis en
vol, anime les marais salants de
l’Atlantique aussi bien sur les côtes
françaises qu’espagnoles et portugai-
ses. Son nid, construit au sommet de
la végétation, a la particularité d’être
bâti à partir de fils de cocons
d’araignées. © Photo Frédéric Jiguet
Le Rougegorge familier Erithacus rubecula
est présent dans les salines dès qu’il trouve
un couvert boisé suffisant.
© Photo Laurent Godet
En bordure de la rive droite du Río Odiel (Ría de
Huelva, Espagne), salines artisanales de Bacuta (37
ha) et industrielles Las Aragonesas (en haut, à
gauche.
Contradiction environnementale : ces dernières (963
ha) ont transformé radicalement les marais maritimes,
mais ont eu des effets positifs pour l’avifaune.
© Photo aérienne oblique Loïc Ménanteau, 25-06-1986
Sur la rive droite du Bas Guadalquivir, Salinas de
Poniente (de gauche à droite : San Isidoro, la
Perdida, San Diego). Ces anciennes salines font
partie du parc national de Doñana et ont été
abandonnées depuis les années 1970-1980. Au
premier plan, on distingue leurs structures et, sur
la rive estuarienne, deux embarcadères avec leurs
saleros (où le sel était déposé). Au second plan,
lucio (ou albina, dépression palustre) de
membrillo, avec sa surface recouverte d’efflores-
cences salines. La Retuerta définit le contact du
lucio avec le système des dunes vives de Doñana.
À l’horizon, océan Atlantique (Golfe de Cadix).
© Photo aérienne oblique Loïc Ménanteau,
04-06-1980
Un paysage côtier de grande valeur patrimoniale, créé par l’homme et qui seulement se maintient
grâce à son exploitation artisanale et à la transmission du savoir-faire.
Sans travaux de maintenance effectués tout au long de l’année,
avant la récolte du sel, on ne pourrait pas préserver le paysage salicole.
Le travail de l’homme et la transmission du savoir-faire sont indispensables
pour maintenir la qualité de ce paysage singulier et de grande valeur
Halen Môn (sel d’Anglesey),
Saltcote et centre de visiteurs, de
style contemporain, situé à
Brynsiencyn sur l’île d’Anglesey
(Pays de Galles).
© Photo Jess Lea-Wilson, 14-07-2015
Pointes dressées sur le sillon de
Guérande, les clochers de Notre-
Dame-la-Blanche et de la collé-
giale Saint-Aubin dominent la
vieille cité et l’étendue des marais
salants.
© Photo Curro Cassillas
Patrimoine paysager des salines artisanales : Batz-Guérande
Cristallisoirs (œillets) et bassins du circuit d’évaporation d’une petite saline.
© Photo aérienne oblique Musée des Marais salants
Plan de la saline Sibelec (qui a 20
œillets) dans le bassin de Batz-
Guérande), avec les appellations
locales.
Réalisation : Gildas Buron (2000)
Cristallisoirs (œillets) et bassins du circuit d’évaporation de plusieurs salines. On remarque, à basse mer, la digue qui sépare les
marais salants de la mer (Traict du Croisic). En blanc, saline abandonnée.
© Photo aérienne oblique Musée des Marais salants
Paysage salicole avec, au fond, le village de Saillé dont l’histoire et l’architecture sont liées à la saliculture traditionnelle.
© Photo aérienne oblique Musée des Marais salants, Batz-sur-Mer
Ladure Pont
Ladure, où on tire le sel récolté, et pont à Guérande. © Photos Gildas Buron, Musée des marais salants
Paludiers récoltant le sel dans les marais salants de Guérande.
Plaque de verre, vers 1910. © BNF
Paludier dans les marais salants de Guérande (Loire-Atlantique).
© Photo Musée des Marais salants, Batz-sur-Mer
Récolte du sel sur le marais
salant du Daviaud. Le maintien
de l’activité salicole y est assuré
par un saunier indépendant.
© Photo Louis-Marie Préau
Récolte du sel. Les hommes ont en
main le simoussi et récoltent le gros
sel cristallisé sur les fonds d’argile des
aires saunantes.
Les femmes remontent avec le
souvron le sel que le saunier a
approché du chemin, sur lequel elles
forment un tas, le coube. Le
lendemain, les hommes chargeront le
sel sur l’épaule. Le talus, la bosse, est
cultivée (orge...). Sur d’autres bosses
on distingue les gros tas de sel – les
pilots.
Cliché D. P. fin XIXe siècle. © Bibliothèque
nationale de France, Cabinet des estampes et
de la photographie ancienne, Va-17-7-Fol
L’écomusée du Port des Salines, en bas,
à gauche, et sa saline au Grand-Village-
Plage.
Située à 3 km de la mer, la saline, créée
dans les années 1990, affecte la forme
d’un fer à cheval avec, en son centre, un
magasin à sel. L’eau circule dans
différents bassins (tables puis muants)
de moins en moins profonds (10 cm à
moins de 5 cm) où le sel se concentre
progressivement jusqu’à cristalliser dans
les aires saunantes.
© Photographie aérienne oblique
CDC Île d’Oléron / D. Abit
À gauche. Vue de la
partie basse du Valle
Salado de Salinas de
Añana. Au premier
plan, aires ou bassins
(12 à 20 m²) où se
cristallise le sel.
© Photo Curro Cassillas,
2012
Vue générale du Valle Salado (rivière Muera) et des salines d’Añana. En bas, vers le sud-est,
village de Gesaltza Añana. Un magnifique paysage culturel (monument) avec une multitude de
plate-formes de bois en terrasses (quelques 5 000 aires) sur lesquelles l’eau provenant de la source
salée (saumure) est déversée pour obtenir le sel par cristallisation.
© Photo Curro Cassillas, 2012
Salines d’Añana (Pays basque espagnol)
Le sel cristallisé est récupéré
avec le rodillo et versé dans
des paniers.
© Photos Añanako Gatz Harana
Fundazioa - Fundación Valle Salado
de Añana
Un salinier « remue » la
saumure avec une espèce
de las très court (rodillo)
quand le sel commence à
se cristalliser (cuajar) au
contact de l’air.
Proue d’un bateau moliceiro sur le Canal
Central de la ville d’Aveiro avec une
scène peinte représentant le travail d’un
salinier (marnoto). Comme le sel, les
bateaux moliceiros sont un des éléments
identitaires d’Aveiro, non seulement pour
la mémoire de la traditionnelle récolte des
algues, mais aussi pour leur décoration et
iconographie où domine la satire et la
grâce, ainsi que des thèmes de la vie
quotidienne locale et les représentations
du sacré.
© Photo Curro Cassillas, 2012
Cristallisoirs (eiras) avec les
typiques tas de sel (montones)
dans les salines d’Aveiro.
Au fond, on voit le mode de
transport du sel dans des
paniers posés sur la tête.
© Imagoteca I MCA G1 A5
Travaux de nettoyage
et de préparation d’une
saline à Aveiro.
© Photo Curro Cassillas 14-
06-2013
Outils du sel de la saline de
l’île des Puxadoiros, à
Aveiro.
À l’arrière-plan, on voit le
système de stockage et
ensachage du sel avant son
transport en dehors de la
saline.
© Photo Curro Cassillas, 14-
06-20131
Marinha (saline)
Santiago da Fonte
à Aveiro.
© Photo Curro Cassillas
Vue générale de la saline
du Corredor da Cobra,
située à Armazéns de
Lavos.
© Photo Curro Cassillas, 2013
Safra (récolte du sel) dans les années 1940, opération séculaire dans laquelle la femme joue un rôle
fondamental. Le sel est transporté dans des gigas (paniers) posés sur la tête jusqu’à l’intérieur des
magasins à sel ou à bord des bateaux du sel (anciennes embarcations qui faisaient le transport du sel
par voie fluviale).
Photo Manuel Santos. Carte-photo. © Coll. Loïc Ménanteau
Au cours des décennies 1940, 1950 et 1960, le transport du sel à Figueira da Foz, était principalement fait par des femmes
du marais. Ces dernières transportaient sur leurs têtes entre 30 et 40 kg de sel.
Photo ancienne Manuel Santos. © Arquivo Fotográfico Municipal da Figueira da Foz
Vue générale des salines
de Rio Maior au début de la
période de production du
sel.
© Photo Curro Cassillas
Vue aérienne verticale des salines de Rio
Maior en pleine période de production.
© Photo nº 3390303
Bien qu’ils existent
d’autres exemples de
salines intérieures,
celles de Rio Maior
constituent l’un des
paysages salicoles
les plus singuliers de
la péninsule Ibérique.
© Photo Curro
Cassillas
Puits et cegonha / picota (poteau
cigogne), éléments caractéristiques
de l’histoire et de la technologie du
sel à Rio Maior.
© Photo Curro Cassillas
Salinier de la saline Biomaris,
dans les marais de Isla Cristina,
récoltant le sel dans un tajo
(cristallisoir) et formant un tas à
l’aide d’une vara (las).
© Photo Curro Cassillas, 2012
À Chiclana de la Frontera, au premier plan,
tajo (cristallisoir) réutilisé pour le pédiluve/
maniluve, qui produit des effets bénéfiques
pour la peau. Ce fut le premier équipement
de ce type créé en Andalousie. La couleur
rouge de la saumure est due à des algues
changeant de couleur avec la concentration
élevée en sel ainsi qu’à la présence
d’artémies (Artemia salina), minuscules
crevettes qui peuvent vivre dans un milieu
très salin.
© Photo Curro Cassillas, 2012
Le sel recolté dans les Salinas Romanas
d’Iptuci (Prado del Rey, province de Cadix)
est mis en sacs pour être vendu.
© Photo Curro Cassillas, 2012
Saline de l’Écomusée de la Baie. © Photo D. Daguier
L’Écomusée
de la Baie.
© Photo D. Sacher
Récolte du sable salé sur les grèves de la baie du Mont à l’aide d’un
haveau. © Photo Écomusée de la Baie – CD50
Été 2013, prise du sel gris dans un
œillet (saline la Haye, Pont d’Armes
en Assérac). © Photo Patrick Bonnet
Saline La Coyée,
Assérac : œillets et
ladurées de sel gris
(juillet 2013).
© Photo Patrick Bonnet
Dorla (chaudron servant à
chauffer la saumure
pour obtenir le sel)
représentée sur un blason
en pierre ornant la façade
d’un palais de Leintz
Gatzaga / Salinas de
Léniz. Chaque maison
avait seulement droit à une
dorla.
© Photo Loïc Ménanteau, 23-11-
2012
vue de deux dorlas,
bacs en fer dans
lesquels on versait
l’eau salée. La
chaleur produite par la
combustion du bois
de chauffage, mis en
dessous, produisait
du sel par évaporation
entre les mois de
juillet et décembre.
Museo de la Sal. © Photo
Katia Hueso
Les deux sources qui
se trouvent près
de l’installation
salinière. Celle de
droite, la plus petite,
est celle d’eau salée ;
à gauche, celle d’eau
douce.
© Photo Loïc Ménanteau,
23-11-2012
Plan des salines de Poza de la Sal réalisé en 1761 par José de Uribe.
Las granjas (propriétés salicoles) de production du sel occupent la
partie centrale du plan incliné. En bas, se trouve le bourg et en haut (3),
la Meseta inculte du Páramo (partie centrale du diapir).
© España. Ministerio de Cultura y Deporte, Archivo General de Simancas
Salinier arrosant l’aire. Prenant
une dose de saumure dans
l’arquetón (dépôt de saumure)
avec la regadera, il la lançe vers le
haut afin de permettre au liquide
de retomber sur la era en milliers
de gouttes et non en masse. Cette
pratique, qui est exclusive de Poza
de Sal, rendait ensuite plus
efficace l’évaporation solaire de la
saumure.
Photo ancienne c. 1940. © Asociación de
Amigos de las Salinas de Poza de la Sal
Près du bourg, l’association de Amigos de las Salinas de Poza de la Sal
poursuit avec ardeur la réhabilitation des salines et réutilise avec succès les
anciennes installations salicoles pour montrer aux visiteurs les procédés
traditionnels de fabrication du sel. © Photo Loïc Ménanteau, 24-11-2012
Salines, traversées par le chenal de marée (Esteiro de Castro Marim), qui bordent la ville et le promontoire du
château de Castro Marim (en bas, à gauche).
Détail d’une image du satellite Quickbird acquise le 05-10-2005. © 2013 Aerodata International Surveys
Salinier transportant sur sa tête
un panier traditionnel de l’Algarve
qui est chargé du sel qu’il vient de
récolter.
© Tradisal - Associação de Produtores
de Sal Marinho, Castro Marim
Après la récolte et l’ensachage du sel, vue
des cristallisoirs (talhos) d’une saline dans
les marais du Guadiana, au sud-est de
Castro Marim.
À gauche,on aperçoit la ville dominée par
son château médiéval.
© Tradisal - Associação de Produtores de Sal
Marinho, Castro Marim
Marché du sel à Tanger. Tanger (Maroc. Marché
du sel – Tanger (Marruecos). Mercado de la sal.
Carte postale ancienne, vers 1910. © Coll. Loïc Ménanteau
Travail collectif pour la récolte du sel dans les cristallisoirs des salines artisanales de la rive
gauche de l’oued Mharhar, dans la zone estuarienne de Tahadart. Au fond, train de l’ONCF,
en provenance de Tanger, passant par les salines. © Photo Loïc Ménanteau, 29-09-2011
Estuaire et embouchure
de l’oued Loukkous à
El Aaraïch (Larache).
Les salines sont locali -
sées dans deux lobes
internes de méandres du
fleuve entre la ville (à
gauche) et le site de la
cité antique de Lixus (à
droite).
Reproduction partielle d’une
image. © Google Earth
En costume traditionnel du Rif,
salinière de la coopérative Al Wifaq du
village de Zeradoun, près de
Ouezzane (Maroc). La salinière tient
dans ses mains de la fleur de sel, mais
les produits commercialisés sont très
diversifiés.
Formée de femmes, cette coopérative
exploite une saline intérieure grâce à
deux sources salées. Les bâches
plastiques utilisées sont progressi-
vement substituées par des matières
naturelles.
© Photo Loïc Ménanteau, 01-10-2011
En bordure de la route de Tanger, à 2-3 km au nord de Souk El Arbaa El Gharb, salines intérieures Bork (environ 20
ha) en pleine production de sel. Ces salines produisent du sel gemme provenant d’un affleurement salifère du Trias.
© Photo Loïc Ménanteau, 30-09-2011
Après une première
concentration du sel
dans une citerne, le
sel est récolté après
5-7 jours de séchage
dans des bassins
d’évaporation de for
me circulaire, datant
d’au moins deux
siècles.
© Photo Loïc Ménanteau,
01-10-2011
Merci pour votre attention

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Sels et salines de l'Europe atlantique

  • 1. Université du Temps Libre (UTL) de Rennes, 1er avril 2019 Sels et salines de l’Europe atlantique Loïc Ménanteau LETG Géolittomer, Nantes loic.menanteau@gmail.com
  • 2. Ménanteau Loïc (dir.), 2018. Sels et salines de l’Europe atlantique. Rennes : Presses Universitaires de Rennes (PUR), 504 p.. - environ 1100 illustrations -
  • 3. Projet ECOSAL ATLANTIS du programme européen INTERREG IV B Espace Atlantique Écotourisme dans les salines de l’Atlantique : une stratégie de développement intégral et durable approuvé le 14-01-2010 Chef de file : Diputación Foral de Álava 13 partenaires Investir dans notre futur commun
  • 4. Activité 3 Communication Action 3.7 : préparation d’un livre sur les salines atlantiques Investir dans notre futur commun De sale Sel. Gravure enluminée du médecin et herboriste allemand Johann Wonnecke von Kaub, dit Johann[es] Dronnecke (nom francisé en Jehan Cuba ou Jean de Cuba). Le document illustre la version de son livre Der Ghenocklicke Gharde der Suntheit, publié en français en 1500 chez l’éditeur Antoine Vérard sous le titre de Jardin de santé : herbes, arbres et choses qui de iceuly coqueurent et conviennet alusage de medecine. Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, Petit Palais. © Photo RMN-Grand Palais / Agence Bulloz
  • 5.
  • 6. SOMMAIRE 69 textes (dont 22 encadrés), 67 collaborateurs pour les textes
  • 7.
  • 8. Corniformes de Ponta da Passadeira avec décoration schématique, utilisés comme supports de foyer. © Photos du Museu de Arqueologia e Etnografia do Distrito de Setúbal Les régions de la façade atlantique de la France et de la péninsule Ibérique sont les seules qui ont, pour l’instant, apporté des preuves ar- chéologiques de production du sel pour les Ve, IVe et IIIe millénaires av. J.-C. (ou BC), alors qu’en Angleterre, Pays de Galles, Écosse et Irlande l’usage du sel (marin ou terrestre) et sa détection n’ont pas encore fait l’objet d’études comparables pour cet espace de temps.
  • 9. Sandun, le plus ancien site (4500-4200 av. J.-C.) de production de sel du littoral atlantique français Distribution des couples de fosses avec revêtement étanche sur le site Néolithique de Sandun, en bordure du bassin de Brière, Loire-Atlantique . In Letterlé et al., 1990 ; Cassen et al., 2008 Partie supérieure : cuisson expérimentale de saumure marine dans la réplique du plat de Castellic, provenant du tumulus Saint-Michel. Partie inférieure. À droite, le solide disque de sel, après l’avoir enlevé du plat. À gauche, le glyphe pour iztatl, sel en langue Nathuatl classique (Kingsborough I 84 Codex Mendoza) ; un récipient préhispanique de Sayula (Mexique) qui fut utilisé pour la cuisson de la saumure (d’après Liot, 2000). © Photos Serge Cassen et Emmanuel Vigier, Musée de Carnac, 2011
  • 10. Répartition des enceintes de fossés au cours de la transition entre le IVe et le IIIe millénaire (3400-2800 av. J.-C.) dans la région du marais Poitevin et localisation de deux sites mentionnés dans le texte (Champ Durand et la Mastine). Photo aérienne des groupes de fossés discontinus de Champ Durand ; dessins de vases tronconiques de Champ Durand et comparaison avec la produc- tion de Monte da Quinta 2 au Portugal. In Cassen, 1987 ; Cassen et al., 2007 ; Valera et al., 2006 - photo aérienne (geoportail.gouv.fr) Production du sel au Néolithique
  • 11. Ateliers de productions de sel ignigène en Bretagne et Vendée, à la fin du Ier âge du Fer Sur les côtes basses, sableuses ou marécageuses se sont installés de très nombreux ateliers d’extraction du sel de mer par concentration de la saumure puis séchage en pain par chauffage à basse température dans un godet ou un auget d’argile brisé après cuisson.
  • 12. Sites en Loire-Atlantique : a) La Baule- Escoublac, Les Morélaines, pilier « en trompette » (v. 500 av. J.-C. ?). Dans des fourneaux circulaires, de tels piliers (H. 12,5 à 20,5 cm) servaient à soutenir la sole en pierres sur laquelle reposaient les jattes, godets ou barquettes d’évapo- ration du sel. b) La Plaine-sur-Mer, Les Raguennes, godet (d = 5-15 cm) à bord rentrant ondulé (IXe-VIIe s. av. J.-C. ?) dont la paroi fine est rigidifiée par un fort bourrelet qui seul est retrouvé, brisé, sur le site de production : pour gagner du poids, on l’abattait avant transport et commercialisation du pain de sel en emballage perdu. c) Les Moutiers-en- Retz, Camping municipal, auget tronc- prismatique à fort bourrelet (v. 475-275 av. J.-C. ?). Ce dernier, qui en rigidifiait la panse (23 x 12 x 8 cm), était abattu avant commercialisation du sel : utilisé dans les fours allongés à ponts, il est seul retrouvé sur les sites de production. © Photos Henri Neveu-Dérotrie, musée Dobrée,Grand Patrimoine de Loire-Atlantique La Plaine-sur-Mer (L.-A.), La Tara, augets imbriqués, Ier s. av. J.-C. Neufs ou déjà utilisés, ces augets ont été trouvés imbriqués, dans l’attente de leur réutilisation. © Photo Chantal Hémon, musée Dobrée, Grand Patrimoine de Loire-Atlantique
  • 13. Les Moutiers-en-Retz (Loire-Atlantique), Les Noës. Four en auge, à grille, Ier s. av. J.-C., H. 0,85 m, L. 2,10 m, prof. 0,40 m, env. 150 alvéoles, grille sur voûtains d’argile locale sur clayonnage. Prélevé en motte et transporté au musée Dobrée, à Nantes, où il a été fouillé, puis restauré partiellement (Laboratoire Arc’Antique). La production était de 50 kg de sel par fournée de 300 l de saumure à 200 g/l (fouilles Chalm, 1993, et Devals, 1994). © Photo Chalm, SRA des Pays de la Loire Les Noës, four à grille, Ier s. av. J.-C. a. Cendres en surface : trace d’un four en auge avant la fouille. b. Préparation du four pour prélèvement ; l’aire de chauffe et l’alandier de pierre sont fouillés. c. Stabilisation par mousse expansive et prélèvement du four en motte (5 tonnes) pour fouille et restauration au musée Dobrée. © Photo Chalm, SRA des Pays de la Loire a c b
  • 14. En haut. Carte de répartition des découvertes d’amphores vinaires Dressel 1e. En bas. Carte des ateliers de bouilleurs de sel de l’âge du Fer inventoriés, avec principales zones de concentration. Doc. M.Y. Daire, DAO L. Quesnel. Adapt. L. Pourinet En haut. Vue d’ensemble de l’atelier de Landrellec à Pleumeur-Bodou (Côtes-d’Armor) en fin de fouille. En bas. Vue d’ensemble de l’atelier d’Enez Vihan à Pleumeur-Bodou (Côtes-d’Armor) en fin de fouille. © Photos Marie- Yvane Daire
  • 15. Fours à sel de l’âge du Fer en Loire-Atlantique
  • 16. Reconstruction de la production du sel au début de l’époque romaine à Morton, dans le Lincolnshire. In : Lane T., 2004, p. 52, fig. 5. © Dessin : David Hopkins. Colorié par Curro Cassillas
  • 17. Accumulation d’éléments de briquetage romain en bordure de la côte sud-est de la baie de Kimmeridge, dans le Dorset. Le schiste bitumineux affleurant sur les fronts de falaises de la baie était utilisé comme combustible pour la cuisson de la saumure. © Photo Ryhope Ranger Types de récipients en céramique pour chauffer la saumure (augets) en Britannia. a, âge du Fer moyen ; b, fin de l’âge du Fer ; c, époque romaine. In : Lane T., 2004, p. 50, fig. 3. © Dessin : David Hopkins a b c
  • 18. Reconstruction d’une scène de fabrication du sel. Un homme alimente le foyer tandis qu’un autre brasse la saumure avec un instrument en bois dans le bac en plomb rectangulaire posé au-dessus. À gauche, un double clayonnage protège le foyer des vents dominants. Source : Hurst, 1997, fi g. 16. © Dessin S. Whitby (colorié par Curro Cassillas) Époque anglo-saxonne (V-VIIes siècles ap. J-C.)
  • 19. À droite. Le Salt Ship après son dégagement par les archéolo- gues. Il s’agit d’un tronc d’arbre en chêne, d’une longueur de 7,50 m, dont l’intérieur a été creusé, comme pour une embarcation monoxyle, dans le but de pouvoir y stocker de la saumure. Il est l’un des trois identifiés sur le site. Photo 03-09-2003. © Cheshire West and Chester Council À gauche, première phase de l’opération d’enlèvement du Salt Ship de la zone fouillée par une équipe de Earthworks Archaeo- logy. Grâce au financement du Heritage Lottery Fund, son bois gorgé d’eau a pu être traité (durant deux ans) pour assurer sa conservation. Une partie du Salt Ship (coupé en trois pour son traitement) est présentée au Nantwich Museum. Photo 19-01-20014. © Cheshire West and Chester Council Salt Ship (bateau du sel) découvert lors de fouilles archéologiques (2003-2004) dans la Second Wood Street à Nantwich (Cheshire)
  • 20. Récolte du sel par un saunier dans les aires saunantes (cristallisoirs) d’une saline (Champ-de-marais) de l’île de Ré. À gauche, les nourrices et, au premier plan, à droite, le muant. Photo exceptionnelle, car il s’agit sans doute d’une des premières photos en couleur (plaques autochromes) d’une saline solaire au niveau mondial, utilisant (à partir de 1908) le procédé inventé par les Frères Lumière en 1903. Plaque autochrome de Fernand Cuville, sans date, mais sans doute 1916, numéro d’inventaire A24780. © Musée Albert Kahn - Département des Hauts-de-Seine
  • 21. Sur la côte au sud-ouest de Lymington (Hampshire, Angleterre), dont on distingue la silhouette urbaine à l’horizon, éolienne de pompage (éolienne à eau) servant à alimenter en eau de mer les bassins de concentration (salterns) des salines partiellement solaires de Lymington. À sa partie supérieure, une branche d’arbre tordue est utilisée comme manivelle et essieu des pales des deux ailes du moulin. Il s’agit sans doute du premier usage connu de la manivelle en Grande-Bretagne. L’ensemble (pales des ailes, manivelle et essieu) donne l’impression de ne pas pouvoir pivoter, sans intervention humaine (en utilisant l’échelle), sur la structure circulaire charpentée supérieure, afin de s’orienter selon la direction du vent. Une tige verticale fait fonctionner le piston d’une pompe placée dans un haut cylindre, ce qui permet de remonter l’eau de mer depuis le chenal de marée (à droite) et de la reverser dans une citerne par un conduit en bois, situé (à gauche) aux deux tiers de la hauteur du cylindre. La saumure produite dans les bassins était ensuite bouillie dans des ateliers de cuisson (boiling houses) non visibles sur le document. Cette aquarelle a été rapportée d’Angleterre à son château de Kerlevenan (Morbihan) par le marquis Marie-Joseph-Armand de Gouvello, ancêtre des actuels propriétaires, la famille Gouvello. À la Révolution, le marquis avait dû émigrer, d’abord à Augsbourg, en Bavière, et, ensuite, à Brighton dans l’Essex. © Archives privées du château de Kerlevenan
  • 22. Schéma de fonctionnement d’une saline partiellement solaire à Lymington De gauche à droite : l’eau de mer subit une évaporation solaire partielle dans des bassins (salterns) et se transforme en saumure. Elle est ensuite élevée au moyen d’une pompe éolienne et des conduits dans une citerne. La saumure est ensuite versée depuis cette citerne dans les bacs en fer d’une panhouse où elle est cuite pour obtenir du sel. Ce dernier est ensuite amené à un embarcadère pour être exporté. C’est à ce même embarcadère qu’arrive le combustible charbon utilisé pour le chauffage des bacs. © Copyright 2005 Lymington.org Dessin aquarellé de la saline King’s Saltern de Lymington, avec pompes éoliennes. La saumure était également utilisée pour des bains thermaux comme ceux, figurés à droite, de Mrs Beeston. Les bâtiments centraux sont sans doute ceux d’une saunerie. Mrs. Beeston’s Baths at Lymington. Caricature de Thomas Rowlandson réalisée en 1784. © Courtesy of the Huntington Art Collections, San Marino, Californie
  • 23. Grand bac (pan) d’évaporation de la saumure, en fer riveté, conservé dans les bâtiments de The Lions Salt Works à Northwich, Cheshire. © Photo WordPress.com, 2015 À gauche. Dans une saunerie de Droitwich, un ouvrier alimente avec du charbon un fourneau qui permet de chauffer le bac en fer rempli de saumure qui se trouve au niveau supérieur. 3. Firing a Salt Pan. Salt Manufacture. © Coll. Loïc Ménanteau À droite. Femmes travaillant dans une panhouse de Droitwich dans le Cheshire. Elles s’occupent de contrôler le bac en fer contenant la saumure situé au-dessus d’un fourneau (en bas, à gauche). Salt Workers Droitwich. © Coll. Loïc Ménanteau Vers 1850, un ouvrier d’une saunerie alimente en combustible un fourneau situé en dessous d’un grand bac en fer. Sur les côtés de la saunerie, on fait sécher, pendant 3-4 jours, le sel produit dans le bac. New Evaporating House and salt pan dansThe Illustrated London News, 24-08-1850. © Coll. Loïc Ménanteau
  • 24. Manufacture à Middlewich où le sel est moulé en blocs rectangulai- res (briquettes), Carte photo, vers 1910. © Coll. Loïc Ménanteau Empaquetage du sel par des ouvrières dans une manufacture de sel du Cheshire appartenant au grand producteur allemand Herman Falk, sans doute à Winsford. 12. Photograph of « Falk’s Salt » Packing Room. The Manufacture of Salt. Plaque de verre, vers 1920 © Coll. Loïc Ménanteau Après être extrait du grand bac en fer, le sel est moulé sous la forme de blocs rectangulaires. Chromo publicitaire de Player’s cigarettes. N° 3 d’une série sur le sel. © Coll. Loïc Ménanteau
  • 25. Légende : 1, mondrins, anciennes accumulations de sablon résultant de la fabrication du sel ; 2, marais blancs protégés des intrusions salines par les mondrins ; 3, marais tourbeux (noir) ; 4, marais blancs protégés par des digues ; 5, étapes de poldérisation de l’ancien estuaire du Couesnon : a, 1850-1880 ; b, 1881-1900 ; c, 1901- 1920 ; d, 1921-1950. Cartographie : Com&Graph, adaptation Loïc Ménanteau et Laurent Pourinet (2014) Mondrins de la baie du Mont-Saint-Michel
  • 26.
  • 27. Planche extraite de l’Histoire de l’Académie royale des sciences. Figure 2 : « rache » pour écumer le sel ; Figure 4 : panier pour sécher le sel ; Figure 3 : pelle pour recueillir le sel dans les bacs. En bas de la planche, les trois fours à bois et, au-dessus, les bacs de cuisson appelés plombs. © Écomusée de la Baie - Conseil général de la Manche Mondrins du Bas-Courtils sur la commune de Courtils. Après l’extraction du sel par filtration, le sablon était dispersé autour des salines. Au fil des siècles, ces accumulations de sablon, les mondrins, vont créer des digues dont certaines ont été renforcées par des pierres. Ces digues protègent encore aujourd’hui de vastes zones de marais et de champs situées sous le niveau de la mer. Les mondrins du Bas-Courtils sont parmi les plus hauts de la baie avec des hauteurs parfois supérieures à 4 mètres au-dessus des plus hautes mers. © Écomusée de la Baie - Conseil général de la Manche, 03-2014
  • 29. Vue de la vasière et de la saline du Petit-Malor ceinturée par l’étier de Malor. © Photo aérienne verticale Alain Guérin, 01-09-2016 Détail de l’estampille l’amphore bétique à huile Dressel 20 Tessons de céramiques sigillées gallo-romaines provenant de la saline du Petit-Malor en association à des fragments de vaisselle et des pots indigènes.
  • 30. Distribution géographique des salines artisanales en activité entre 1850 et 2016. Cartographie : Loïc Ménanteau, Laurent Pourinet, Gildas Buron, Olivier Geffray
  • 31. Salines de la mer bretonne ou Mor Breizh
  • 32. Saline de Bréno (Carnac, Morbihan) Source du plan : P. Monnier, 1980 Cartes postales anciennes 1900-1910, coll. Loïc Ménanteau
  • 33. Les marais salants de la Chaume et des Sables d’Olonne, figure peintée par Guillaume Allazie (?) (…). Les marais objets du contentieux sont bordés, à l’est, par le chenal des Sables, au sud, par la Chaume et, au nord, par le village de La Girvière. Les salines et autres repères, telle la tour d’Arundel, sont identifiés « depuis A jusques au Z, et chiffre depuis le nombre 2 jusques au 21 ». Velin peint, sommé d’un cartouche en demi-cercle donnant l’orientation et légendé en pied, 1658. © Coll. particulière
  • 34. Extrait d’une carte de Claude Masse, ingénieur cartographe du Roi Louis XIV, dont le levé date des années 1705. Au centre de la carte, les salines de Saint-Michel-en-l’Herm, de part et d’autre de l’ancienne île, y apparaissent clairement (celles situées au nord du bourg sont déjà abandonnées à cette date, mais celles au sud sont encore en activité). Sur la partie nord-ouest de la carte, sont représentées celles de Grues, dont certaines bordaient le Lay. On peut également noter les petits marais salants de l’Aiguillon-sur-Mer, bordant le nord de la pointe de l’Aiguillon, qui jouxtaient l’emplacement primitif du village, aujourd’hui situé plus au nord-ouest. À l’extrême est de la carte, on aperçoit les petites salines de Triaize, alors au contact des vastes schorres de la baie de l’Aiguillon, peu poldérisée à cette époque. © Service Historique de la Défense (SHD), château de Vincennes
  • 35. La carte donne une bonne représentation des importantes zones salicoles qui existaient du nord de Rochefort (à gauche) au sud de la Seudre (à droite). On remarque que les salines occupent la presque totalité des bassins de Brouage et de la Seudre. © Bibliothèque nationale de France, GE SH 18E PF 53 P 19_02
  • 36. Salines des marais de Brouage au moment de leur plus grande extension au cours du XVIIIe siècle. Elles sont actuellement abandonnées ou reconverties pour d’autres usages. Carte manuscrite du XVIIIe siècle. © SHDBV, SH6, 0048H
  • 37. Au fond des marais de Brouage (golfe marin de Saintonge comblé par des vases marines - terre de bri), le donjon roman (Xle siècle) de Broue (Saint-Sornin). Construit sur une petite île formant un promontoire, il était surmonté par un fanal pour guider les navires venant chercher du sel par le chenal de Broatga (Broue). Au premier plan, des marais gâts occupent l'ancienne baie orientale de Broue, où était un « bon port ». Les anciennes salines créées au début du Moyen Âge autour de Broue étaient déjà toutes abandonnées à la fin du XVIIe siècle. Aujourd'hui, seuls les bestiaux paissent sur leurs bosses. © Photo Arnaud Dautricourt, 06-05-2016
  • 38. Salines à Faro (Algarve oriental, Portugal.), actuellement abandonnées. Coll. Loïc Ménanteau
  • 39. Gildas Buron. Évolution historique du bassin salicole de Batz-Guérande Datation du paysage des marais salants
  • 40.
  • 41.
  • 42. Saline Lennic André près de Roffiat à Batz : dessin de Lambert Doomer en 1646 C’est, pour l’instant, le document artistique le plus ancien connu des salines françaises. L’artiste hollandais Laurent Doomer s’est lui-même représenté de dos en train de dessiner le paysage salicole. In: Ménanteau L. (dir.), 2018. Sels et salines de l’Europe atlantique. PUR, 504 p. (Projet européen ECOSAL Atlantis).
  • 43. Évolution multitemporelle (1968, 1998, 2006, 2011) des usages du Salgado de Aveiro. Réduction spectaculaire des surfaces occupées par les salines en activités entre 1968 et 1998.
  • 44. Un document exceptionnel : paysage salicole du littoral charentais (région de La Rochelle) au début du XVIIIe siècle. Dessin aquarellé. © Bibliothèque de l’Arsenal, Paris
  • 45. Siège de la citadelle de Saint-Martin dans l’île de Rhé, en 1627 Vue cavalière en perspective vers le sud depuis le Port du Plomb, à 6 km au nord-ouest de La Rochelle. On voit au fond l’île de Ré avec, à droite, les salines bordant le Fiers d’Ars et le sud de l’île de Loix. En bas, à gauche, au port de Plomb, l’artiste représente, avec une foule de détails, les préparatifs de la flotte française pour secourir la garnison de Saint-Martin et aller reprendre, le 30 octobre 1627, l’île de Ré aux Anglais. On reconnaît quatre personnages à cheval dont le roi Louis XIII conversant avec le cardinal de Richelieu, et, plus à gauche, son frère, Gaston d’Orléans. La mer est couverte de navires : à droite, les barques et barcasses aux voiles blanches correspondent aux secours successifs envoyés à l’île de Ré par les troupes royales ; au centre, vaisseaux de la flotte anglaise du duc de Buckingham. Sur la côte nord de l’île de Ré, arrivée devant Saint-Martin, des embarcations du premier secours de Vallin. Entre l’île et la côte, galères et galiotes françaises. Peinture qui, avant, était dans la galerie du château de Richelieu (Indre-et-Loire), c. 1640. Château de Versailles et de Trianon. © RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
  • 46. Le tableau montre l’attaque de l’arrière-garde de l’armée du duc de Buckingham lors de sa retraite de l’île de Ré. Il a la particularité de représenter une scène très réaliste qui s’est produite dans les marais salants proches de l’île de l’Oye (Loix). Début novembre 1627, au lieu La Coharde (La Couarde), l’arrière-garde de l’armée du duc de Buckimgham défend l’accès au pont de l’Oye (Loix) afin de permettre l’embarquement du gros de ses troupes sur les vaisseaux de la flotte anglaise au mouillage de la Fosse de l’Oye. Attaquée par la cavalerie de l’armée royale française commandée par le maréchal de Schomberg, elle sera entièrement défaite le 8 novembre. La défaite des Anglais en l’île de Ré par l’armée française le 8 novembre 1627. Peinture (huile sur toile) réalisée en décembre 1627 ou au début de 1628, par Laurent de la Hyre (1606-1656). © Paris – Musée de l’Armée, Distr. RMN-Grand Palais / Émilie Cambier
  • 47. Salines et évolution historique de l’embouchure du Guadalquivir La carte permet d’établir des corrélations entre les différentes étapes de formation du cours estuarien à son embouchure et, depuis la fin du Moyen Âge, l’aménagement de salines sur ses rives. L’évolution du cours est caractérisée par un tracé de plus en plus méandreux, avec accentuation de sa. Des levées naturelles (paciles) correspondent à la position des rives fluviales successives. Des salines ont été créées sur les pointes de la Ballena (salines de Henares, XVIe siècle) et de San Carlos (salines du Levante, milieu du XVIIIe siècle). D’autres, construites sur la rive concave de ces méandres, ont parfois (ou partiellement) disparu, par suite de la sape latérale de la rive (avec parfois un fort recul). C’est le cas des salines de l’Alventus, les plus anciennes (XIVe- XVIe siècles), et de celles de Carrizal ou de Levante (XVIe-XVIIe siècles) qui, malgré une levée naturelle (Montaña del Río, renforcée ensuite par une digue), ont été érodées, surtout à leurs extrémités nord et sud. À noter les anciennes salines de la bordure nord-est du Caño de Brenes, protégées par la levée naturelle (pacil) de La Zahurda. Cartographie : Loïc Ménanteau (2011 et 2016), Laurent Pourinet
  • 49. Paysage salicole au nord de la baie de Cadix (sud du Puerto de Santa María). Détail d’une image du satellite QUICKBIRD-2 (réf. 1010010004326100) acquise le 26-04-2005 à 11h 28’ 48’’ TU. En haut, on voit les salines industrielles de la Tapa y Marivélez (El Puerto de Santa María), qui produisent 80 % du sel de la baie de Cadix, et à droite, des salines abandonnées. En bas, dans le lobe interne du méandre du Río San Pedro (Puerto Real) : salines de San Carlos et San Jaime (nord-est) et des Desamparados (sud- ouest) transformées pour un usage piscicole. À gauche, sur l’autre rive, on distingue les installations du Centro de Investigación acuícola (centre de recherche aquacole) et la ferme piscicole expérimentale du Toruño, qui appartient à l’Instituto Andaluz de Investigación y Formación Agraria, Pesquera, Alimentaria y de la Producción ecológica (IFAPA, institut andalou de recherche et de formation en agriculture, pêche, alimentation et de la production écologique). Les infrastructures de trans port (de gauche à droite : route nationale N-IV, chemin de fer et autoroute A-4 Séville-Cadix…) sont à l’origine de la fragmentation du paysage. Adapt. Loïc Ménanteau. © DigitalGlobe. Distr. Spot Image
  • 50. Transformation et usages des salines de la baie de Cadix. Fond : mosaïque d’orthophotos aériennes verticales du vol de 2010 (Junta de Andalucía). Cartographie : Isabel Pozuelo et Jorge Chacón. Adapt. Laurent Pourinet
  • 51. Salines artisanales du Consulado, toujours actives dans les années 1960, dans l’île du Trocadéro (Puerto Real). On distingue les quais construits pour agrandir le port de Cadix dans la seconde moitié du XVIIIe siècle et le fort de San Luis, pris par l’Armée française (et les Cent mille Fils de Saint Louis), lors de la célèbre bataille du Trocadéro, le 31 août 1823. Ce document exceptionnel représente la zone avant sa transformation. La protection de la saline du Consulado comme Paraje natural de la isla del Trocadero a entraîné l’abandon définitif de la production. de sel. Adapt. Loïc Ménanteau. © Photo aérienne oblique Paisajes Españoles
  • 52.
  • 53. La Ville de Brouage. Reproduction partielle d’un plan manuscrit de 1570. Ce plan exceptionnel représente la première enceinte de la ville de Brouage construite en 1569 par Bernardino Rinieri da Colle, dit el Bellamarto, en suivant un plan quadrangulaire. Autour dela ville fortifiée de bastions circulaires armés, ont essaimé au milieu du marais maritime des salines à quatre bassins, toutes dotées d’une loge. Portant des outils du marais sur l’épaule, deux sauniers évoquent l’activité salicole (en bas, à gauche). On distingue une pelle utilisée au travail du bri et un simoussi, ce qui est, en l’état des connaissances, la première figuration d’un outil emblématique de la récolte du sel. Dans le chenal d’accès au port de la ville, plusieurs galions anglais équipés de canons sont identifiables à leurs drapeaux blancs à croix rouge. Venus charger du sel, ils sont ancrés face à la porte de la ville et le long de la muraille ouest, la seule achevée du fait de son caractère stratégique lié à l’emplacement du port. © The National Archives, MPF 1/18
  • 54. Le trafic maritime du sel et ses concurrents Continentaux (Moyen Âge - Temps modernes) Légende : 1. Principaux centres de production et d’exportation ; 2. Ports d’importation et de redistribution ; 3. Salines continentales ; 4. Voies maritimes du commerce du sel ; 5. Prolongement par voies terrestres. Source : Jean-Claude Hocquet, 1985. Cartographie : Loïc Ménanteau et Laurent Pourinet
  • 55. Carte des routes du commerce du sel de Setubal en Europe du Nord à la fin du Moyen Âge Source : Jean-Claude Hocquet, 1978. Adaptation : Loïc Ménanteau, 2016
  • 56. Déchargement simultané de six barques à sel à Figueira da Foz. Le travail est réalisé par des femmes, qui transportent 30 kg de sel dans leurs paniers. Les hommes les remplissent à l’aide de pelles en bois et aident les femmes à les hisser sur leur tête. © Arquivo Fotográfico Municipal da Figueira da Foz Dessin (profil) d’un bateau mercantel qui souligne l’élégance de ce type d’embarcation typique de la Ria d’Aveiro. In : Nobre et al., 1915, Estampe III, Fig. 4. © Coll. Loïc Ménanteau Couleurs et motifs géomé- triques et floraux typiques des moliceiros et des mercantéis (Aveiro). Les cercles représen- tent la marque du constructeur et ils sont reproduits sur le gouvernail. Les motifs floraux aux modèles ondulés sont appliqués à différents endroits à l’intérieur des bateaux, en particulier sur la ligne de séparation du compartiment de proue. © Photos Renato Neves, 2010
  • 57. Sal do Mondego, amarré dans le Esteiro dos Armazéns do Lavos, à côté du Núcleo Museológico do Sal de Figueira da Foz - c’est actuel- lement l’unique exemplaire d’un batel do sal de Figueira da Foz. © Photo Loïc Ménanteau, 2010 Mercantel en attente de réparation. Bien que l’activité salicole soit entrée dans un déclin irréversible dans la Ria d’Aveiro, les mercantéis sem- blent avoir leur avenir assuré comme embarcations pour le trans- port des touristes. © Photo Curro Cassillas, 2013
  • 58. Des ouvrières font l’étêtage du poisson (sardine), mis sur des grilles avant sa cuisson. Conserverie de poisson Feu Hermanos, dans les années 1930- 1940. © Photo Museu de Portimão L’industrie de la conserverie de poisson au Portugal et l’utilisation du sel
  • 59. La gabelle et la contrebande du sel dans la région d’Ancenis, entre Anjou et Bretagne Veüe de la Ville d’Ingrande dont la moitiez est de Bretagne, et l’autre d’Anjou, 1695. Dessin aquarellé de louis Boudan, Collection Gaignières, 5459. Située sur la rive nord de la loire, à la frontière avec la Bretagne (à l’ouest, à gauche sur la carte) et l’Anjou (à l’est, à droite), la ville d’ingrandes était, avec son port, un point de contrôle très important de la gabelle. Sur le dessin sont figurés le bureau de la douane et, au premier plan, la patache de la gabelle. © Bibliothèque nationale de France, département estampes et photographie
  • 60. Carte des gabelles, 1784 – Provinces de grande gabelle : vieux domaine royal : Picardie, Normandie (Haute), Île-de-France, Loire moyenne. On n’y dénombrait pas moins de 253 greniers à sel, approvisionnés par le sel de l’Atlan- tique. – Pays de petite gabelle : provinces rattachées plus tard à la couronne (Lyonnais, Dauphiné, Languedoc, Provence), appro- visionnées par le sel méditerranéen. Il n’y avait pas là d’obligation d’achat de sel. – Gabelle de salines ou pays de quart bouillon (pays de sel ignigène) : Est du royaume et Normandie (basse), où l’on faisait bouillir l’eau de mer. Le sel ainsi produit était taxé au quart du prix, d’où son nom. – Provinces libres ou provinces rédimées des gabelles : les provinces venues avec leur franchise, comme la Bretagne, la Flandre, ou rachetées, comme la Guyenne. Cependant, dans ces provinces franches de gabelle, le stockage était interdit et les recteurs devaient contrôler leurs paroissiens, et dans les provinces rédimées, le transport du sel était taxé. Les chiffres indiquent le prix du minot de sel (environ 50 kg) en livres et en sols, ce qui permet de constater les variations, parfois très fortes, entre les différentes zones, notamment dans la région d’Ancenis, où le sel peut valoir jusqu’à 20 fois plus en Anjou (grande gabelle) qu’en Bretagne ! Photo Archives départementales du Loir-et-Cher. © Bibliothèque Abbé Grégoire, Blois
  • 61. Intérieur d’un grenier à sel. anonyme de l’école française du XVIIIe siècle. la peinture représente les différentes opérations effectuées : mesurage à la trémie, mise en sacs du sel, puis leur ligature et plombage, sous la surveillance d’officiers. © Coll. Musée national des douanes, Bordeaux Tour Grenetière à Saumur (en Anjou). Cette tour, haute de 34 m et aux murs de base épais de 3,50 m, fut édifiée sous le règne de Louis XI (1461-1483). Elle servit, à partir de 1664 (et ce jusqu’au 27 septembre 1789), de prison pour les faux-sauniers (contrebandiers du sel) avant de les envoyer aux galères. Entassés et enchaînés dans trois salles (50-60 prisonniers par salle), beaucoup y sont morts à cause des mauvaises conditions de détention. © Photo Loïc Ménanteau, 2015
  • 62. Figure de proue du brigantin trois mâts italien Mari Madre, venu au port de Paysandú avec un chargement de sel de Cadix en 1902. Elle fut conservée sur place après la réparation du navire en 1943. © Museo Histórico Municipal Zorilla de San Martín y L. Gómez (Paysandú) Localisation du bassin du Río de la Plata en Amérique du Sud. Les saladeros étaient localisés dans sa partie méridionale, principalement en bordure du Río de la Plata et des fleuves Paraná et Uruguay. Cartographie : Loïc Ménanteau, Laurent Pourinet
  • 63. Empilage (pilas) de viandes salées (carne tasajo) d’hiver dans le saladero La Conserva à Salto (Uruguay). Remarquer la base faite avec des cornes de boeufs pour faciliter l’égouttement. Piles de viande salée représentant 37 500 animaux. Épreuve au gélatino-bromure d’argent, vers 1900. © Coll. Loïc Ménanteau Salage de la viande (tasajo) dans un hangar du saladero Liebig à Fray Bentos (Uruguay). 5. Établissement pour la préparation de la viande séchée. Vignette coloriée d’une gravure publiée le 15-06-1881 dans le numéro 1368 de l’Univers illustré. © Coll. Loïc Ménanteau Saladero de la Teja, à l’ouest de la baie de Montevideo (Uruguay). Au centre, empilages (pilas) de viande (tasajo) avec intercalations de couches de sel ; sur les côtés, supports en bois (varales) pour le séchage des peaux après salage. Adroher, Hermanos. Carte postale ancienne, vers 1910. © Coll. Loïc Ménanteau
  • 64. Maquette du voilier italien, brigantin trois mâts, Mari Madre Arrivé en 1902 au port de Paysandú, sur la rive uruguayenne du Río Uruguay, avec un chargement de sel de Cadix. Le voilier fut construit en 1875 aux chantiers navals de Middleborough par R. Dixon and Co. Un procès entre le capitaine D. Pedro Palestrino et l’entreprise F. Langemann and Co. immobilisa le navire durant 30 ans, jusqu’en 1943, au droit de Paysandú. Rebaptisé Clara Y., le navire fit naufrage, le 31 mars 1944, lors d’une tempête au large des côtes du Rio Grande do Sur (sud du Brésil). © Museo Histórico Municipal Zorilla de San Martín y L. Gómez (Paysandú)
  • 65. Extrait d’une lettre datée du 30 mars 18977 informant sur les importations de sel marin à Montevideo (Uruguay). © Archives du CADN, Nantes Vue partielle de la darse du port de Concepción de Uruguay (Argentine), sur la rive droite du Río Uruguay, vers 1900. Coll. Loïc Ménanteau
  • 66.
  • 67. Cuves de salaison romaines à Bolonia (Tarifa , côte nord du détroit de Gibraltar) Deux grandes cuves tronconiques de salaison dans le quartier industriel de la cité hispano-romaine de Baelo Claudia. D’une contenance de 12-15 m3, elles pourraient, selon certains auteurs, avoir été utilisées pour la salaison de cétacés, mais, le plus probable, lors des gros apports de poisson pendant la saison de pêche. Au second plan, mur en élévation d’une usine de salaison. Le bâtiment était recouvert par une toiture supportée par des colonnes dont on voit les premiers tambours. À l’arrière-plan, falaise du cap Camarinal qui ferme à l’ouest l’anse de Bolonia, au fond de laquelle a été édifiée la cité antique. Sa principale activité, de type saisonnier, était la pêche des thons rouges et la transformation du poisson pour sa commercialisation. © Photo Curro Cassillas, 25-07-2006
  • 68. Porto de Santa Maria. Dessin du flamand Anton van den Wingaerde réalisé en 1567 Représentation exceptionnelle, au milieu du XVIe siècle, des salines bordant la rive gauche du Guadalete, en face de la ville du Puerto de Santa María, sur l’autre rive de l’estuaire, avec ses principaux monuments (F, le château ; E, couvent de San Francisco ; A, église principale de Santa María ; D, monastère de la Victoria…). Des galères et autres navires sont mouillés dans son port ; ils symbolisent l’importance du sel pour la conservation des aliments dans les longs voyages maritimes. À remarquer les montones (mulons) de sel, au nombre d’une vingtaine ; sur l’arête de l’un d’eux (la cumbrera) est juché un homme qui est peut-être l’auteur du dessin. D’autres hommes extraient le sel d’un montón avec des zoletas. Les principales parties du système de plusieurs salines (Salynes) sont différenciées : en bleu foncé, l’eau salée (agua salada) des lucios de afuera ou esteros et, avec des traits plus marqués, les bassins où l’eau s’échauffe et sature avant de passer aux cristallisoirs (tajos). Sur la rive opposée du Guadalete, autres salines et, à l’horizon, à gauche, silhouette de la ville de Cadix, de l’autre côté de la baie extérieure. © Österreichische Nationalbibliothek, ÖNB Les salines du Puerto de Santa María au XVIe siècle
  • 69. Salaison des thons rouges à Conil de la Frontera au milieu du XVIe siècle. Gravure de Joris (Georg) Hoefnagel, Civitates Orbis Terrarum, 1564. Au fond, et dominant la rive droite du Río Salado, la ville de Conil avec la chanca du duc de Medina Sidonia. Sur la rive, plusieurs hommes arment les filets de la madrague (cinta, sedal, boliche). À l’horizon, les tours utilisées par les guetteurs (atalayas) pour les manoeuvres des madragues. Au premier plan sont représentées les différentes phases de la salaison des thons avant leur commercialisation, opération effectuée en dehors de la ville à cause des mauvaises odeurs. Les thons, suspendus par la queue à des perches en bois, étaient d’abord préparés (on enlevait la tête, les nageoires, les viscères, le sang, etc.) puis tronçonnés avec de larges couteaux sur une grande table en bois (banca). Les morceaux coupés, de forme cubique, étaient ensuite salés dans une chanca (pila de salar), bassin de ciment destiné à la salaison : le duc en avait 23 à Conil. Le sel était extrait du montón (mulon), visible sur la gauche, par des hommes munis de zoletas. Le poisson salé était ensuite mis dans des tonneaux (action d’empinar), en bois de hêtre importé de Biscaye ou d’Angleterre et munis de cerceaux en bois de châtaignier (en fer, à partir du XVIIe siècle). Ces tonneaux étaient expédiés pour leur vente par des négociants, espagnols et étrangers, par voie de terre, dans les villes et villages andalous ou, par voie de mer, à Barcelone, au Levant espagnol, à Cagliari (Sardaigne) et les villes italiennes de Naples et Livorno. © Biblioteca Nacional de España, Madrid
  • 70. L’emploi du sel dans la fabrication de la glace
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  • 72. Le sel à table
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  • 74.
  • 75. Célèbre salière de Cellini, la Saliera, exécuté entre 1539 et 1543
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  • 79. La biodiversité des salines continentales Cette carte de 1911 montre la péninsule Ibérique il y a 200 millions d’années, durant la période triasique. L’océan dénommé la Téthys couvrait environ la moitié orientale de la péninsule et c’est là qu’est située la majorité des salines continentales ibériques, alimentées par des puits de saumure qui tirent leur sel des dépôts formés au cours de cette période géologique Salines romaines d’Iptuci, à Prado del Rey (province de Cadix). © Photo Curro Cassillas
  • 80. Spatule blanche Platalea leucorodia. © Photo Chris Moody Tadorne de Belon Tadorna tadorna prenant son envol. © Photo Chris Moody Avocettes élégantes Recurvirostra avosetta © Photo Thijs Valkenburg Bécasseau variable Calidris alpina. © Photo Thijs Valkenburg
  • 81. Carte de localisation des sept sites étudiés. Réalisation : Laurent Pourinet Les oiseaux terrestres des marais salants : la vie au sein de paysages contraignants Baie de Cadix. Vue aérienne oblique vers le NO. Au premier plan, bordant le Caño de Sancti Petri et le Rio Zurraque, salines de Chiclana de la Frontera, San Fernando et Puerto Real. Au centre, île de León occupée par la ville de San Fernando. En haut, à droite, ville de Cadix, à l’extrémité d’un tombolo qui enserre la baie intérieure. Une partie importante des salines a été reconvertie en bassins aquacoles, une autre a été remblayée. © Photo Tecnifoto (Sevilla), 2001
  • 82. La Cisticole des joncs Cisticola juncidis, est un passereau très commun dans les salines. Son cri répétitif « tsing tsing tsing », émis en vol, anime les marais salants de l’Atlantique aussi bien sur les côtes françaises qu’espagnoles et portugai- ses. Son nid, construit au sommet de la végétation, a la particularité d’être bâti à partir de fils de cocons d’araignées. © Photo Frédéric Jiguet Le Rougegorge familier Erithacus rubecula est présent dans les salines dès qu’il trouve un couvert boisé suffisant. © Photo Laurent Godet
  • 83.
  • 84. En bordure de la rive droite du Río Odiel (Ría de Huelva, Espagne), salines artisanales de Bacuta (37 ha) et industrielles Las Aragonesas (en haut, à gauche. Contradiction environnementale : ces dernières (963 ha) ont transformé radicalement les marais maritimes, mais ont eu des effets positifs pour l’avifaune. © Photo aérienne oblique Loïc Ménanteau, 25-06-1986 Sur la rive droite du Bas Guadalquivir, Salinas de Poniente (de gauche à droite : San Isidoro, la Perdida, San Diego). Ces anciennes salines font partie du parc national de Doñana et ont été abandonnées depuis les années 1970-1980. Au premier plan, on distingue leurs structures et, sur la rive estuarienne, deux embarcadères avec leurs saleros (où le sel était déposé). Au second plan, lucio (ou albina, dépression palustre) de membrillo, avec sa surface recouverte d’efflores- cences salines. La Retuerta définit le contact du lucio avec le système des dunes vives de Doñana. À l’horizon, océan Atlantique (Golfe de Cadix). © Photo aérienne oblique Loïc Ménanteau, 04-06-1980
  • 85.
  • 86. Un paysage côtier de grande valeur patrimoniale, créé par l’homme et qui seulement se maintient grâce à son exploitation artisanale et à la transmission du savoir-faire.
  • 87. Sans travaux de maintenance effectués tout au long de l’année, avant la récolte du sel, on ne pourrait pas préserver le paysage salicole. Le travail de l’homme et la transmission du savoir-faire sont indispensables pour maintenir la qualité de ce paysage singulier et de grande valeur
  • 88.
  • 89. Halen Môn (sel d’Anglesey), Saltcote et centre de visiteurs, de style contemporain, situé à Brynsiencyn sur l’île d’Anglesey (Pays de Galles). © Photo Jess Lea-Wilson, 14-07-2015
  • 90. Pointes dressées sur le sillon de Guérande, les clochers de Notre- Dame-la-Blanche et de la collé- giale Saint-Aubin dominent la vieille cité et l’étendue des marais salants. © Photo Curro Cassillas
  • 91. Patrimoine paysager des salines artisanales : Batz-Guérande
  • 92. Cristallisoirs (œillets) et bassins du circuit d’évaporation d’une petite saline. © Photo aérienne oblique Musée des Marais salants
  • 93. Plan de la saline Sibelec (qui a 20 œillets) dans le bassin de Batz- Guérande), avec les appellations locales. Réalisation : Gildas Buron (2000)
  • 94. Cristallisoirs (œillets) et bassins du circuit d’évaporation de plusieurs salines. On remarque, à basse mer, la digue qui sépare les marais salants de la mer (Traict du Croisic). En blanc, saline abandonnée. © Photo aérienne oblique Musée des Marais salants
  • 95. Paysage salicole avec, au fond, le village de Saillé dont l’histoire et l’architecture sont liées à la saliculture traditionnelle. © Photo aérienne oblique Musée des Marais salants, Batz-sur-Mer
  • 96. Ladure Pont Ladure, où on tire le sel récolté, et pont à Guérande. © Photos Gildas Buron, Musée des marais salants
  • 97. Paludiers récoltant le sel dans les marais salants de Guérande. Plaque de verre, vers 1910. © BNF
  • 98. Paludier dans les marais salants de Guérande (Loire-Atlantique). © Photo Musée des Marais salants, Batz-sur-Mer
  • 99. Récolte du sel sur le marais salant du Daviaud. Le maintien de l’activité salicole y est assuré par un saunier indépendant. © Photo Louis-Marie Préau
  • 100. Récolte du sel. Les hommes ont en main le simoussi et récoltent le gros sel cristallisé sur les fonds d’argile des aires saunantes. Les femmes remontent avec le souvron le sel que le saunier a approché du chemin, sur lequel elles forment un tas, le coube. Le lendemain, les hommes chargeront le sel sur l’épaule. Le talus, la bosse, est cultivée (orge...). Sur d’autres bosses on distingue les gros tas de sel – les pilots. Cliché D. P. fin XIXe siècle. © Bibliothèque nationale de France, Cabinet des estampes et de la photographie ancienne, Va-17-7-Fol
  • 101. L’écomusée du Port des Salines, en bas, à gauche, et sa saline au Grand-Village- Plage. Située à 3 km de la mer, la saline, créée dans les années 1990, affecte la forme d’un fer à cheval avec, en son centre, un magasin à sel. L’eau circule dans différents bassins (tables puis muants) de moins en moins profonds (10 cm à moins de 5 cm) où le sel se concentre progressivement jusqu’à cristalliser dans les aires saunantes. © Photographie aérienne oblique CDC Île d’Oléron / D. Abit
  • 102. À gauche. Vue de la partie basse du Valle Salado de Salinas de Añana. Au premier plan, aires ou bassins (12 à 20 m²) où se cristallise le sel. © Photo Curro Cassillas, 2012
  • 103. Vue générale du Valle Salado (rivière Muera) et des salines d’Añana. En bas, vers le sud-est, village de Gesaltza Añana. Un magnifique paysage culturel (monument) avec une multitude de plate-formes de bois en terrasses (quelques 5 000 aires) sur lesquelles l’eau provenant de la source salée (saumure) est déversée pour obtenir le sel par cristallisation. © Photo Curro Cassillas, 2012 Salines d’Añana (Pays basque espagnol)
  • 104. Le sel cristallisé est récupéré avec le rodillo et versé dans des paniers. © Photos Añanako Gatz Harana Fundazioa - Fundación Valle Salado de Añana Un salinier « remue » la saumure avec une espèce de las très court (rodillo) quand le sel commence à se cristalliser (cuajar) au contact de l’air.
  • 105. Proue d’un bateau moliceiro sur le Canal Central de la ville d’Aveiro avec une scène peinte représentant le travail d’un salinier (marnoto). Comme le sel, les bateaux moliceiros sont un des éléments identitaires d’Aveiro, non seulement pour la mémoire de la traditionnelle récolte des algues, mais aussi pour leur décoration et iconographie où domine la satire et la grâce, ainsi que des thèmes de la vie quotidienne locale et les représentations du sacré. © Photo Curro Cassillas, 2012
  • 106. Cristallisoirs (eiras) avec les typiques tas de sel (montones) dans les salines d’Aveiro. Au fond, on voit le mode de transport du sel dans des paniers posés sur la tête. © Imagoteca I MCA G1 A5 Travaux de nettoyage et de préparation d’une saline à Aveiro. © Photo Curro Cassillas 14- 06-2013 Outils du sel de la saline de l’île des Puxadoiros, à Aveiro. À l’arrière-plan, on voit le système de stockage et ensachage du sel avant son transport en dehors de la saline. © Photo Curro Cassillas, 14- 06-20131
  • 107. Marinha (saline) Santiago da Fonte à Aveiro. © Photo Curro Cassillas
  • 108. Vue générale de la saline du Corredor da Cobra, située à Armazéns de Lavos. © Photo Curro Cassillas, 2013
  • 109. Safra (récolte du sel) dans les années 1940, opération séculaire dans laquelle la femme joue un rôle fondamental. Le sel est transporté dans des gigas (paniers) posés sur la tête jusqu’à l’intérieur des magasins à sel ou à bord des bateaux du sel (anciennes embarcations qui faisaient le transport du sel par voie fluviale). Photo Manuel Santos. Carte-photo. © Coll. Loïc Ménanteau
  • 110. Au cours des décennies 1940, 1950 et 1960, le transport du sel à Figueira da Foz, était principalement fait par des femmes du marais. Ces dernières transportaient sur leurs têtes entre 30 et 40 kg de sel. Photo ancienne Manuel Santos. © Arquivo Fotográfico Municipal da Figueira da Foz
  • 111. Vue générale des salines de Rio Maior au début de la période de production du sel. © Photo Curro Cassillas
  • 112. Vue aérienne verticale des salines de Rio Maior en pleine période de production. © Photo nº 3390303 Bien qu’ils existent d’autres exemples de salines intérieures, celles de Rio Maior constituent l’un des paysages salicoles les plus singuliers de la péninsule Ibérique. © Photo Curro Cassillas Puits et cegonha / picota (poteau cigogne), éléments caractéristiques de l’histoire et de la technologie du sel à Rio Maior. © Photo Curro Cassillas
  • 113. Salinier de la saline Biomaris, dans les marais de Isla Cristina, récoltant le sel dans un tajo (cristallisoir) et formant un tas à l’aide d’une vara (las). © Photo Curro Cassillas, 2012
  • 114. À Chiclana de la Frontera, au premier plan, tajo (cristallisoir) réutilisé pour le pédiluve/ maniluve, qui produit des effets bénéfiques pour la peau. Ce fut le premier équipement de ce type créé en Andalousie. La couleur rouge de la saumure est due à des algues changeant de couleur avec la concentration élevée en sel ainsi qu’à la présence d’artémies (Artemia salina), minuscules crevettes qui peuvent vivre dans un milieu très salin. © Photo Curro Cassillas, 2012 Le sel recolté dans les Salinas Romanas d’Iptuci (Prado del Rey, province de Cadix) est mis en sacs pour être vendu. © Photo Curro Cassillas, 2012
  • 115.
  • 116. Saline de l’Écomusée de la Baie. © Photo D. Daguier L’Écomusée de la Baie. © Photo D. Sacher Récolte du sable salé sur les grèves de la baie du Mont à l’aide d’un haveau. © Photo Écomusée de la Baie – CD50
  • 117. Été 2013, prise du sel gris dans un œillet (saline la Haye, Pont d’Armes en Assérac). © Photo Patrick Bonnet Saline La Coyée, Assérac : œillets et ladurées de sel gris (juillet 2013). © Photo Patrick Bonnet
  • 118. Dorla (chaudron servant à chauffer la saumure pour obtenir le sel) représentée sur un blason en pierre ornant la façade d’un palais de Leintz Gatzaga / Salinas de Léniz. Chaque maison avait seulement droit à une dorla. © Photo Loïc Ménanteau, 23-11- 2012 vue de deux dorlas, bacs en fer dans lesquels on versait l’eau salée. La chaleur produite par la combustion du bois de chauffage, mis en dessous, produisait du sel par évaporation entre les mois de juillet et décembre. Museo de la Sal. © Photo Katia Hueso Les deux sources qui se trouvent près de l’installation salinière. Celle de droite, la plus petite, est celle d’eau salée ; à gauche, celle d’eau douce. © Photo Loïc Ménanteau, 23-11-2012
  • 119. Plan des salines de Poza de la Sal réalisé en 1761 par José de Uribe. Las granjas (propriétés salicoles) de production du sel occupent la partie centrale du plan incliné. En bas, se trouve le bourg et en haut (3), la Meseta inculte du Páramo (partie centrale du diapir). © España. Ministerio de Cultura y Deporte, Archivo General de Simancas Salinier arrosant l’aire. Prenant une dose de saumure dans l’arquetón (dépôt de saumure) avec la regadera, il la lançe vers le haut afin de permettre au liquide de retomber sur la era en milliers de gouttes et non en masse. Cette pratique, qui est exclusive de Poza de Sal, rendait ensuite plus efficace l’évaporation solaire de la saumure. Photo ancienne c. 1940. © Asociación de Amigos de las Salinas de Poza de la Sal Près du bourg, l’association de Amigos de las Salinas de Poza de la Sal poursuit avec ardeur la réhabilitation des salines et réutilise avec succès les anciennes installations salicoles pour montrer aux visiteurs les procédés traditionnels de fabrication du sel. © Photo Loïc Ménanteau, 24-11-2012
  • 120. Salines, traversées par le chenal de marée (Esteiro de Castro Marim), qui bordent la ville et le promontoire du château de Castro Marim (en bas, à gauche). Détail d’une image du satellite Quickbird acquise le 05-10-2005. © 2013 Aerodata International Surveys Salinier transportant sur sa tête un panier traditionnel de l’Algarve qui est chargé du sel qu’il vient de récolter. © Tradisal - Associação de Produtores de Sal Marinho, Castro Marim Après la récolte et l’ensachage du sel, vue des cristallisoirs (talhos) d’une saline dans les marais du Guadiana, au sud-est de Castro Marim. À gauche,on aperçoit la ville dominée par son château médiéval. © Tradisal - Associação de Produtores de Sal Marinho, Castro Marim
  • 121. Marché du sel à Tanger. Tanger (Maroc. Marché du sel – Tanger (Marruecos). Mercado de la sal. Carte postale ancienne, vers 1910. © Coll. Loïc Ménanteau Travail collectif pour la récolte du sel dans les cristallisoirs des salines artisanales de la rive gauche de l’oued Mharhar, dans la zone estuarienne de Tahadart. Au fond, train de l’ONCF, en provenance de Tanger, passant par les salines. © Photo Loïc Ménanteau, 29-09-2011 Estuaire et embouchure de l’oued Loukkous à El Aaraïch (Larache). Les salines sont locali - sées dans deux lobes internes de méandres du fleuve entre la ville (à gauche) et le site de la cité antique de Lixus (à droite). Reproduction partielle d’une image. © Google Earth
  • 122. En costume traditionnel du Rif, salinière de la coopérative Al Wifaq du village de Zeradoun, près de Ouezzane (Maroc). La salinière tient dans ses mains de la fleur de sel, mais les produits commercialisés sont très diversifiés. Formée de femmes, cette coopérative exploite une saline intérieure grâce à deux sources salées. Les bâches plastiques utilisées sont progressi- vement substituées par des matières naturelles. © Photo Loïc Ménanteau, 01-10-2011 En bordure de la route de Tanger, à 2-3 km au nord de Souk El Arbaa El Gharb, salines intérieures Bork (environ 20 ha) en pleine production de sel. Ces salines produisent du sel gemme provenant d’un affleurement salifère du Trias. © Photo Loïc Ménanteau, 30-09-2011 Après une première concentration du sel dans une citerne, le sel est récolté après 5-7 jours de séchage dans des bassins d’évaporation de for me circulaire, datant d’au moins deux siècles. © Photo Loïc Ménanteau, 01-10-2011
  • 123. Merci pour votre attention