La Fabrique se penche sur les travailleurs français. Qui sont-ils ? Dans quelles conditions travaillent-ils ? Et comment se sentent-ils ? À partir de leurs réponses à l’enquête Conditions de travail de la Dares (2013), notre étude montre que la population française se répartit en un petit nombre de portraits types.
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[Etude] Qui sont ces français (mal)heureux au travail
1. Qui sont les plus heureux au travail ?
Lorsque les Français expriment leur ressenti subjectif au travail, six groupes homogènes
se détachent, dont un groupe de travailleurs heureux. Les autres groupes rassemblent
ceux qui ont surtout la particularité de travailler seul, d’éprouver des tensions avec
leur hiérarchie ou avec leurs collègues… ou de n’avoir rien de particulier à signaler.
Les travailleurs heureux ont le meilleur niveau de qualité de vie au travail (QVT),
sont les plus fiers de leur entreprise (72 %) et partagent le sentiment de ne pas être
exploités (83 %). 57 % d’entre eux se considèrent bien ou très bien payés alors que leur
rémunération moyenne est inférieure à celle de la population totale (1 753 € nets par
mois contre 1 877 €). Si l’argent ne fait pas le bonheur au travail, le sentiment d’être
bien payé y contribue. Notons qu’avec 21 % d’actifs heureux, la catégorie des ouvriers
de l’industrie fait partie du top 5 des professions les plus heureuses au travail.
Qui sont les moins heureux ?
Si l’on analyse ensuite les conditions objectives de travail des Français (charge horaire,
nuisances…), ce sont cette fois huit profils qui apparaissent. Ils correspondent souvent
à un statut ou un secteur d’activité caractéristique : indépendants, CSP+ du privé,
travailleurs des services peu qualifiés… Mais il y a deux exceptions : les actifs issus
de l’immigration et ceux ayant déjà vécu des accidents du travail ont des conditions de
travail qui les rassemblent au point d’en faire deux groupes nettement identifiables. Les
accidentés du travail et les professionnels de la santé souffrent de mauvaises conditions
de travail et d’un niveau de QVT très préoccupant. Seulement 10 % d’entre eux sont
heureux au travail, contre 16 % de la population totale.
Autonomie et management : les clés de la QVT
On observe une corrélation positive entre l’autonomie du travailleur et la perception
positive de sa QVT. Au-delà d’un certain seuil, cependant, l’autonomie s’accompagne
d’une pression ou d’une insécurité qui compensent ces effets positifs et réduisent le
niveau de QVT. La qualité du management joue également un rôle majeur : les actifs
qui souffrent de tensions avec leur hiérarchie sont ceux qui ont la plus mauvaise QVT.
QUI SONT CES FRANÇAIS
(MAL)HEUREUX AU TRAVAIL ?
Communiqué
de presse
Note n°19
de La Fabrique de l’industrie
Paris
13/09/2017
A propos de
La Fabrique de l’industrie
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La Fabrique de l’industrie
est un lieu de réflexion et
de débat sur les enjeux de l’indus-
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elisa.ohnheiser@la-fabrique.fr
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En cette période de réforme du code du travail, La Fabrique se penche sur les
travailleursfrançais.Quisont-ils?Dansquellesconditionstravaillent-ils?Etcomment
se sentent-ils ? À partir de leurs réponses à l’enquête Conditions de travail de la Dares
(2013), notre étude montre que la population française se répartit en un petit nombre
de portraits types.
“ Le travail, quelle que soit sa forme, garde un rôle structurant dans la vie de chacun.
[...] C’est aussi la première source de création de richesse pour les entreprises. ”
Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, auteur de la préface