Dans le cadre de la mise en oeuvre des actions de suivis des mesures de réduction liées à la réalisation de la Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique (LGV SEA), LISEA a missionné le Conservatoire d’espaces naturels d’Aquitaine (CEN Aquitaine) pour mener le suivi de la transplantation des pieds d’Ail rose (Allium roseum L.) sur la parcelle de transplantation de la commune de Cubzac-les-Ponts.
Ce suivi fait suite aux dispositions de transplantation de l’espèce située sur les emprises de la ligne.
Les modalités de recueil, de stockage et de réimplantation des bulbes ont fait l’objet d’un protocole soumis pour approbation au Conservatoire Botanique National Sud Atlantique (CBNSA) et à la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Aquitaine (DREAL Aquitaine) en septembre 2012. Ce protocole intègre également des éléments de description et de gestion de la zone d’accueil, ainsi qu’une méthode de suivi pour mesurer l’efficacité de l’opération de transplantation des pieds d’Ail rose réalisée en 2012. Des préconisations pour le maintien des populations situées immédiatement en marge de l’emprise travaux ayant fait l’objet d’une mesure d’évitement sont édictées.
Ce document fait suite à un suivi engagé par BIOTOPE en 2013 et par le CEN Aquitaine entre 2014 et 2017.
2. TARTARY P. 2018. Suivi de la transplantation des pieds d’Ail rose (Allium roseum L.) sur la commune de Cubzac-
les-Ponts dans le cadre de la LGV SEA - Année 2018 : sixième année de suivi. CEN Aquitaine, LISEA. 27 p +
annexes.
CEN Aquitaine – Association Loi 1901, membre de la Fédération des Conservatoires d’espaces naturels
3. Maitre d’Ouvrage
COSEA / LISEA
Structure intervenante
Structure : Conservatoire d’espaces naturels d’Aquitaine
Antenne : Gironde
Chargée de secteur : Nicolas VALY
Chargé de mission – Ecologue : David LESSIEUR
Chargé de mission – Ecologue : Pascal TARTARY
Intervenants
Personnel Poste Action Date
TARTARY P. Chargé de mission - Ecologue Rédaction initiale 03/09/2018
VALY N.. Chargé de secteur Validation 03/10/2018
TARTARY P. Chargé de mission - Ecologue Correction 10/01/2019
VALY N.. Chargé de secteur Contrôle qualité 08/02/2019
Crédits photographiques
P. TARTARY – CEN AQUITAINE (2017)
Versions
Version Modifications entreprises Date Destinataires
V1 Version initiale 03/10/2018 -
V1 Envoi LISEA 09/10/2018
Thierry CHARLEMAGNE (LISEA)
Marion GOURAUD (LISEA)
V2 Reprise après correction 08/02/2019 -
V2 Envoi LISEA 08/02/2019
Thierry CHARLEMAGNE (LISEA)
Marion GOURAUD (LISEA)
4. 4
Table des matières
Introduction :........................................................................................................................................... 6
1. Résultats des suivis.......................................................................................................................... 7
a. Description paysagère................................................................................................................ 7
b. Caractérisation des habitats..................................................................................................... 11
c. Cartographie des habitats ........................................................................................................ 16
d. Décompte de l’Ail rose ............................................................................................................. 19
e. Détourage du peuplement d’ail rose ....................................................................................... 25
2. Conclusion et discussions.............................................................................................................. 27
Liste des figures
Figure 1 : Cartographie des éléments paysagés dans une bande de 100 m autour de la parcelle transplantée .... 7
Figure 2 : Vue sur le vignoble et l’urbanisation au nord-est de la parcelle de transplantation............................... 8
Figure 3 : Evolution surfacique (en m2
) des chemins d’exploitation (a) et des fourrés (b) autour de la parcelle d’Ail
rose entre 2014 et 2018. ......................................................................................................................................... 9
Figure 4 : Evolution surfacique (en m2
) des friches (a) et des jardins (b) autour de la parcelle d’Ail rose entre 2014
et 2018. ................................................................................................................................................................... 9
Figure 5 : Evolution surfacique des prairies (a) et des vignes (b) autour de la parcelle d’Ail rose entre 2014 et 2018.
.............................................................................................................................................................................. 10
Figure 6 : Evolution surfacique de l’urbanisation (a) et des routes (b) autour de la parcelle d’Ail rose entre 2014 et
2018. ..................................................................................................................................................................... 10
Figure 7 : Localisation des trois relevés phytosociologiques ................................................................................. 12
Figure 8 : Composition floristique du relevé phytosociologique 1 pour l’année 2018........................................... 13
Figure 9 : Composition floristique du relevé phytosociologique 2 pour l’année 2018........................................... 13
Figure 10 : Composition floristique du relevé phytosociologique 3 pour l’année 2018......................................... 14
Figure 11 : Evolution annuelle des cortèges floristiques au sein du relevé phytosociologique 1 .......................... 14
Figure 12 : Evolution annuelle des cortèges floristiques au sein du relevé phytosociologique 2 .......................... 15
Figure 13 : Evolution annuelle des cortèges floristiques au sein du relevé phytosociologique 3 .......................... 16
Figure 14 : Cartographie 2018 des habitats naturels du site ................................................................................ 17
Figure 15 : Cartographie 2014 des habitats naturels du site ................................................................................ 18
Figure 16 : Cartographie 2016 des habitats naturels du site ................................................................................ 18
Figure 17 : Cartographie 2017 des habitats naturels du site ................................................................................ 18
Figure 18 : Cartographie 2018 des habitats naturels du site ................................................................................ 18
Figure 19 : Evolution du nombre de hampes florales d’Ail rose depuis leur transplantation en 2012.................. 20
Figure 20 : Taux de reprise 2018 de la population d’Ail rose avec l’année de la transplantation......................... 21
Figure 21 : Evolution interannuelle des populations d’Ail rose par quadrat depuis 2012..................................... 23
Figure 22 : Répartition de la population d’Ail rose sur la parcelle en 2018........................................................... 25
Figure 23 : Répartition de la population d’ail rose sur la parcelle en 2014........................................................... 26
Figure 24 : Répartition de la population d’ail rose sur la parcelle en 2015........................................................... 26
Figure 25 : Répartition de la population d’ail rose sur la parcelle en 2016........................................................... 26
Figure 26 : Répartition de la population d’ail rose sur la parcelle en 2017........................................................... 26
Figure 27 : Répartition de la population d’ail rose sur la parcelle en 2018........................................................... 26
5. 5
Liste des annexes
Annexe 1 : Localisation du site.............................................................................................................................. 28
Annexe 2 : Rappel sur le protocole retenu pour la transplantation ..................................................................... 29
Annexe 3 : Rappel sur les modalités de gestion retenues sur la parcelle transplantée........................................ 30
Annexe 4 : Présentation des protocoles successifs retenus pour le suivi de la population transplantée ............ 32
Annexe 5 : Fiche station........................................................................................................................................ 35
Annexe 6 : Evolution interannuelle de la composition des relevés floristiques ................................................... 40
6. 6
Introduction :
Dans le cadre de la mise en œuvre des actions de suivis des mesures de réduction liées à la réalisation
de la Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique (LGV SEA), LISEA a missionné le Conservatoire
d’espaces naturels d’Aquitaine (CEN Aquitaine) pour mener le suivi de la transplantation des pieds d’Ail
rose (Allium roseum L.) sur la parcelle de transplantation de la commune de Cubzac-les-Ponts. La
localisation du site est présentée en annexe 1.
L’Ail rose est une plante dite à bulbe qui se cantonne essentiellement sur les régions côtières de la
France à l’exception de la façade de la Manche et de la Mer du Nord. Elle apprécie les milieux basiques.
En Aquitaine, elle se cantonne à la partie calcaire du territoire sur des stations relativement chaudes,
ce qui lui vaut d’être protégée à l’échelle de la Région.
Ce suivi fait suite aux dispositions de transplantation de l’espèce située sur les emprises de la ligne
conformément aux arrêtés inter-préfectoraux du 24 février 2012 et du 21 décembre 2012.
Les modalités de recueil, de stockage et de réimplantation des bulbes ont fait l’objet d’un protocole
soumis pour approbation au Conservatoire Botanique National Sud Atlantique (CBNSA) et à la
Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Aquitaine (DREAL
Aquitaine) en septembre 2012. Ce protocole intègre également des éléments de description et de
gestion de la zone d’accueil, ainsi qu’une méthode de suivi pour mesurer l’efficacité de l’opération de
transplantation des pieds d’Ail rose réalisée en 2012. Des préconisations pour le maintien des
populations situées immédiatement en marge de l’emprise travaux ayant fait l’objet d’une mesure
d’évitement sont édictées. Le protocole de transplantation est détaillé en annexe 2.
En l’absence du suivi de la parcelle riveraine (refus d’accès par le propriétaire) directement impactée,
l’ensemble de la méthodologie de septembre 2012 ne peut être appliqué. Il a donc été proposé, à
LISEA, d’alléger le dispositif pour être en capacité de suivre des éléments mesurables et comparables
d’une année sur l’autre (Cf. Note de propositions de suivi des mesures environnementales liées à la
construction et l’exploitation de la LGV SEA Tours Bordeaux). Cette nouvelle méthodologie a fait l’objet
d’une réflexion conjointe entre le CEN Aquitaine et le CBNSA. Elle est présentée en détail en annexe 4.
Elle a pour double objectif de s’assurer de la reprise du site transplanté ainsi que d’évaluer la
fonctionnalité des mesures de gestion.
Ce document fait suite à un suivi engagé par BIOTOPE en 2013 et par le CEN Aquitaine entre 2014 et
2017.
7. 7
1. Résultats des suivis
L’ensemble des éléments de suivi a été mené le 2 mai 2018.
a. Description paysagère
i. Situation en 2018
La parcelle de transplantation se situe dans un contexte péri-urbain pavillonnaire, au contact de la
viticulture. Cette situation n’a pas évolué depuis l’année dernière.
Eléments du
paysage
Surface
(en m²)
Proportion
Chemin
d'exploitation
2 716 5 %
Fourrés 5 337 9 %
Friche 9 668 17 %
Jardin 18 255 32 %
Praire
(parcelle
transplantée)
2 795 5 %
Urbanisation 3 108 6 %
Vigne 14 446 26 %
Total 56 325 100 %
Tableau I : Proportion surfacique des
différents éléments paysager dans un rayon
de 100 m autour de la parcelle transplantée
Figure 1 : Cartographie des éléments paysagés dans une bande de
100 m autour de la parcelle transplantée
Dans le détail, l’environnement proche de la parcelle est dominé pour 2/5 par la viticulture,
l’urbanisation et les jardins qui ceinturent les résidences pavillonnaires. Viennent ensuite les friches
agricoles (anciennes vignes) qui devraient être, à l’avenir, replantées en vigne ou urbanisées. Enfin, les
chemins d’exploitation, les fourrés et les routes se partagent l’espace à côté de la parcelle de
transplantation (prairie).
8. 8
Figure 2 : Vue sur le vignoble et l’urbanisation au nord-est de la parcelle de transplantation
L’environnement immédiat de la parcelle ne subit pas pour le moment de changement
notable. L’étalement urbain étant ici en limite des terrains agricoles et se situant assez près
de l’emprise de la LGV SEA. Cependant, un risque d’urbanisation se confirme dans le PLU de
la commune sur la friche au nord de la parcelle (accueillant une population d’Ail rose) qui
passe du classement zone agricole à zone à urbaniser.
La parcelle transplantée est tout de même enclavée au sein d’une zone particulièrement
anthropisée, avec très peu d’espaces naturels à proximité. Cet isolement pourrait être à
l’avenir défavorable au développement de l’Ail rose, et peut-être également à sa conservation
sur le site par enclavement des populations. La recherche de corridors fonctionnels, entre des
noyaux de biodiversité de l’espèce et la parcelle, pourrait être faite dans le cadre de la mise
en œuvre de mesures compensatoires pour l’espèce.
L’acquisition foncière de la parcelle par un organisme de protection de la nature pourrait
permettre de garantir un écrin protecteur à cette plante, et ainsi de pérenniser les
investissements de transplantation réalisés.
ii. Evolution temporelle
Entre 2017 et 2018, aucune modification n’est intervenue dans le paysage local du site de
transplantation. La surface potentielle de l’espèce est égale à la surface des habitats naturels que
l’espèce peut coloniser. Cette surface peut également s’appeler « habitats d’espèce ».
9. 9
Dans notre cas, l’espèce est communément observée dans des prairies, des vignes et des friches. Selon
le stade de fermeture du fourré, l’espèce peut être présente si la fermeture du milieu n’est pas
généralisée.
Figure 3 : Evolution surfacique (en m2) des chemins d’exploitation (a) et des fourrés (b) autour de la parcelle d’Ail rose
entre 2014 et 2018.
Depuis 2016, et la fin des travaux sur les réseaux secondaires, plus aucun changement n’est intervenu
sur les chemins d’exploitation (Cf. figure 3a).
En 2017, des surfaces jusqu’alors classées en talus de route ont été réaffectées en fourré. Cela explique
l’augmentation des surfaces constatée sur le graphique (Cf. figure 3b).
Figure 4 : Evolution surfacique (en m2) des friches (a) et des jardins (b) autour de la parcelle d’Ail rose entre 2014 et 2018.
La surface en friche (Cf. figure 4a) se maintient depuis 2014 à un niveau relativement constant qui
fluctue en fonction de la précision cartographique des polygones. Depuis 2016, la surface de cet
élément est stabilisée, mais présente de forts risques d’urbanisation. Cet ensemble est classé en « à
urbaniser » dans le plan local d’urbanisme de la commune.
Les surfaces en jardin (Cf. figure 4b) ont connu une forte augmentation entre 2015 et 2016. C’est à
cette période que plusieurs parcelles ont été urbanisées. Un changement de destination s’est donc
opéré au profit de l’urbanisation et des jardins.
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
3500
2014 2015 2016 2017 2018
Chemin d'exploitation
0
1000
2000
3000
4000
5000
6000
2014 2015 2016 2017 2018
Fourré
0
2000
4000
6000
8000
10000
12000
2014 2015 2016 2017 2018
Friche
15500
16000
16500
17000
17500
18000
18500
2014 2015 2016 2017 2018
Jardins
10. 10
Figure 5 : Evolution surfacique des prairies (a) et des vignes (b) autour de la parcelle d’Ail rose entre 2014 et 2018.
La surface de prairie (Cf. figure 5a) correspond à la surface de la parcelle de transplantation. Aucune
autre parcelle de cette nature n’est présente dans un rayon de 100 m autour du site.
La vigne a considérablement perdu de la surface entre 2015 et 2016 (Cf. figure 5b). A cette période, de
nombreuses parcelles sont passées en constructible.
Figure 6 : Evolution surfacique de l’urbanisation (a) et des routes (b) autour de la parcelle d’Ail rose entre 2014 et 2018.
Au cours de l’année 2015, de nombreuses parcelles, jusque-là dévolues à la viticulture, ont été
urbanisées (Cf. figure 6a). Durant la période de construction, l’ensemble de la parcelle a été considéré
comme urbanisé (correspondant au pic de 2015), puis au fur et à mesure de la finalisation des
chantiers, des réajustements ont été opérés dans l’affectation des surfaces.
Depuis 2016, date des rétablissements routiers (Cf. figure 6b), plus aucune route n’est présente dans
l’environnement immédiat de la parcelle de transplantation.
Les habitats de l’espèce ont tendance à se contracter sur le secteur au profit de la pression de
l’urbanisme. Cette évolution reste encore peu impactant pour le développement de l’ail rose
sur la parcelle de transplantation, mais pourrait devenir problématique à terme.
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
2014 2015 2016 2017 2018
Praire
13000
13500
14000
14500
15000
15500
16000
16500
2014 2015 2016 2017 2018
Vignes
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
3500
4000
4500
5000
2014 2015 2016 2017 2018
Urbanisation
-500
0
500
1000
1500
2000
2500
2014 2015 2016 2017 2018
Route
11. 11
b. Caractérisation des habitats
La caractérisation des habitats sur la parcelle a pour vocation de suivre l’évolution des milieux à la fois
en termes de structuration et de composition. Ces renseignements permettront d’orienter les futures
actions de gestion sur le site.
Trois relevés sont menés sur les trois principaux milieux de la parcelle. Les relevés phytosociologiques
réalisés sont présentés dans les tableaux en annexe 5. Cette année, les conditions climatiques de la fin
de l’hiver et de début du printemps ont été particulièrement pluvieuses, mais relativement douces en
journée et froides la nuit. Dans ces conditions, certaines espèces vernales se sont exprimées très tôt
en saison (avant notre passage) et les printanières (comme les orchidées) ont pris près de 15 jours de
retard. Le cortège floristique s’est donc exprimé sur une période beaucoup plus importante, rendant
l’expression de ce dernier beaucoup plus difficile à analyser.
12. 12
Figure 7 : Localisation des trois relevés phytosociologiques
13. 13
i. Composition floristique 2018
Le relevé 1 montre une composition floristique essentiellement
basée sur un cortège d’espèces caractéristique des prairies
européennes ou médio-européennes dominé par
Leucanthemum vulgare, et dans une moindre mesure par, Bellis
perennis, Crepis vesicaria subsp. taraxacifolia, Plantago
lanceolata et Schedonorus arundinaceus. Ce milieu est en
mosaïque avec :
les espèces caractéristiques des pelouses basophiles
avec Carex flacca ; Centaurea jacea, Poterium
sanguisorba et Pilosella officinarum ;
les espèces de friches et d’ourlets composées de
Anisantha sterilis ; Daucus carota ; mais surtout Rubus
sp.
Les espèces annuelles des cultures et des fourrés sont plus
anecdotiques dans le relevé.
Figure 8 : Composition floristique du relevé
phytosociologique 1 pour l’année 2018
En 2018, le suivi phytosociologique confirme la présence d’une
mosaïque de végétation au niveau du relevé 2. A cet endroit, la
végétation est caractérisée à la fois par un cortège dominant
d’espèces des pelouses basophiles (Bromopsis erecta ;
Centaurea jacea ; Lotus corniculatus) et par un cortège
secondaire des espèces de prairies, dominé par Potentilla
reptans ; Trifolium pratense.
Cette station montre une dynamique de fermeture avec la
présence de Cornus sanguinea et Rubus sp.
Figure 9 : Composition floristique du relevé
phytosociologique 2 pour l’année 2018
42%
19%
6%
17%
6%
11%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Espèces annuelles des cultures
Espèces non diagnostique
Espèces caractéristiques des ourlets
Espèces caractéristiques des fourrés
Espèces caractéristiques des pelouses
Espèces caractéristiques des prairies
21%
45%
17%
17%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Espèces annuelles des cultures
Espèces caractéristiques des ourlets
Espèces caractéristiques des fourrés
Espèces caractéristiques des pelouses
Espèces caractéristiques des prairies
14. 14
Enfin, le relevé 3 placé sur la partie haute de la parcelle montre
une diversité floristique dominée par les espèces
caractéristiques des prairies (Schedonorus pratensis ;
Leucanthemum vulgare ; Plantago lanceolata ; Schedonorus
arundinaceus). Les autres cortèges (ourlets et pelouses)
restent minoritaires dans la composition floristique.
Figure 10 : Composition floristique du relevé
phytosociologique 3 pour l’année 2018
ii. Evolution des cortèges dans le temps
L’interprétation des modifications des cortèges floristiques dans le temps est à prendre avec beaucoup
de précaution puisqu’il n’est pas possible de caractériser avec précision la composition floristique d’un
relevé lors d’un unique passage annuel.
Figure 11 : Evolution annuelle des cortèges floristiques au sein du relevé phytosociologique 1
La diversité floristique spécifique du relevé 1 se simplifie puisqu’elle est passée de 27 espèces
en 2015 à 18 en 2018. Cependant, parallèlement la composition des cortèges floristiques tend
à se stabiliser depuis 2017 autour de 5 cortèges. Le fond de la composition floristique est
toujours dominé par les espèces caractéristiques des prairies basophiles, et ceci grâce aux
75%
13%
13%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Espèces annuelles des cultures
Espèces caractéristiques des ourlets
Espèces caractéristiques des pelouses
58%
75%
32%
37%
42%
27%
4%
14%
23%
19%
4%
7%
6%
19%
9% 23%
17%
17% 14% 17% 11%
0
5
10
15
20
25
30
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
2014 2015 2016 2017 2018
Diversitéfloristique
Compositiondurelevé
Espèces caractéristiques des prairies Espèces caractéristiques des pelouses
Espèces caractéristiques des fourrés Espèces caractéristiques des ourlets
Espèces annuelles des cultures Richesse sépcifique
15. 15
actions de fauche et d’export. Depuis 2015, le hersage du site a fait entrer dans la composition
des espèces d’annuelles des cultures. La présence du cornouiller sanguin et de la ronce
(évolution classique de fermeture des milieux prairiaux) tend à se développer depuis 2017,
tout en gardant un niveau relativement bas. Les opérations de fauche sont donc nécessaires
pour contenir ces espèces.
Figure 12 : Evolution annuelle des cortèges floristiques au sein du relevé phytosociologique 2
La composition générale des cortèges reste globalement la même d’une année sur l’autre. Les
cortèges floristiques caractéristiques des ourlets et des fourrés se maintiennent autour de
12%, répartis assez équitablement. Seuls les cortèges floristiques caractéristiques des
pelouses et des prairies évoluent entre eux tantôt en faveur des espèces de pelouses, tantôt
au bénéfice des espèces prairiales. Il est possible que la gestion par la fauche soit responsable
en partie de cela.
Une nouvelle perte de diversité végétale est également constatée sur le site. La fauche reste
une action importante pour le maintien des espèces de pelouses et limite l’embroussaillement
de la parcelle. Elle doit être menée annuellement, mais il serait préférable de la réaliser durant
la première moitié de l’été.
15%
24%
17%
20%
21%
22%
10% 28%
20%
45%
7%
10%
11%
7%
17%
11% 14%
17%
13%
17%
45% 43%
41%
5%
0
5
10
15
20
25
30
35
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
2014 2015 2016 2017 2018
Diversitéfloristique
Compositiondurelevé
Espèces caractéristiques des prairies Espèces caractéristiques des pelouses
Espèces caractéristiques des fourrés Espèces caractéristiques des ourlets
Espèces non caractéristiques Diversité floristique
16. 16
Figure 13 : Evolution annuelle des cortèges floristiques au sein du relevé phytosociologique 3
La comparaison des relevés interannuels sur le relevé 3 montre un appauvrissement de la
richesse spécifique. Elle se traduit par une baisse de la représentation des espèces d’annuelles
des cultures et des espèces non caractéristiques d’un milieu particulier.
L’absence de hersage en 2017 est probablement à l’origine de la perte des espèces d’annuelles
des cultures. Ces espèces s’expriment également plus tôt en saison (avant notre passage) et
sont donc sous représentées dans les relevés, ou alors d’un changement plus profond dans la
composition floristique du relevé. Pour trancher sur les tendances observées, il faudrait faire
plusieurs relevés botaniques à différentes périodes.
c. Cartographie des habitats
La cartographie des unités écologiques matérialise au niveau surfacique les résultats de la
caractérisation des habitats. Elle permet de constater spatialement l’étendu des milieux et leur
agencement entre eux.
i. Situation 2018
L’habitat fourré arboré se cantonne en marge de la parcelle.
L’agencement des habitats reste globalement le même que ces dernières années, avec un site coupé
en trois ensembles :
le quart nord-est accueille une mosaïque de prairie et de pelouse ourlifiée ;
le quart sud-est reste inchangé avec une mosaïque de pelouses ourlets et de prairie ;
la moitié ouest colonisée par la prairie de fauche avec le maintien d’éléments relictuels de
friches rudérales consécutifs aux actions de hersage.
31%
28%
29%
17%
25%6%
7%
6%
13%
6%
11%
7%
17%
6%
28%
64%
11%
46%
41%
47%
15%
0
5
10
15
20
25
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
2014 2015 2016 2017 2018
Diversitéflortistique
Compositondurelevé
Espèces caractéristiques des prairies Espèces caractéristiques des pelouses
Espèces caractéristiques des ourlets Espèces annuelles des cultures
Espèces non caractéristiques Diversité spécifique
17. 17
Figure 14 : Cartographie 2018 des habitats naturels du site
18. 18
ii. Evolution temporelle
Figure 15 : Cartographie 2014 des habitats naturels du site Figure 16 : Cartographie 2016 des habitats naturels du site Figure 17 : Cartographie 2017 des habitats naturels du site Figure 18 : Cartographie 2018 des habitats naturels du site
Cette année est marquée par une évolution naturelle des milieux, en l’absence de gestion en 2017, de la partie est de la parcelle. La partie ouest, quant à elle, suit une trajectoire de densification du cortège prairial tout en
gardant quelques espèces caractéristiques des friches rudérales.
Les actions de gestion, tout au moins la fauche, sont donc nécessaires au maintien d’un milieu ouvert peu ourlifié.
19. 19
d. Décompte de l’Ail rose
i. Décompte général
Numéro de la modalité
de transplantation
(Quadrat)
Nb de caïeux ou
de bulbes
transplantés
Nb de hampes
florales en
2018
Commentaires
Q1 160 caïeux 18
Secteur rudéralisé. Les hampes florales sont
régulièrement réparties sur le quadrat.
Q2 90 caïeux 9
Secteur rudéralisé. Les hampes florales sont
présentes essentiellement sur la partie nord
du quadrat.
Q3 510 caïeux 5
Secteur rudéralisé. Les hampes sont très peu
présentes.
Q4 200 caïeux 10
Secteur rudéralisé. Les hampes sont très peu
présentes.
Q5 160 caïeux 13
Secteur rudéralisé. Les hampes florales sont
régulièrement réparties sur le quadrat
Q6 90 caïeux 30
Secteur rudéralisé. Les hampes florales sont
régulièrement réparties sur le quadrat
Q7
740 caïeux et
bulbes
8
Secteur rudéralisé. Les hampes sont très peu
présentes.
Q8 80 caïeux 12
Secteur rudéralisé. Les hampes sont très peu
présentes.
Q9 160 caïeux 13
Secteur à prairie et pelouse. Les hampes
florales sont très peu présentes.
Q10 90 caïeux 9
Secteur à pelouse. Les hampes florales sont
très peu présentes.
Q11 850 caïeux 5
Secteur à prairie et pelouse. Les hampes sont
très peu présentes.
Q12 315 caïeux 6
Secteur à prairie. Les hampes sont très peu
présentes.
Q13 160 caïeux 10
Secteur à prairie. Les hampes florales
ponctuent régulièrement le quadrat.
Q14 90 caïeux 11
Secteur à prairie et pelouse. Les hampes
florales sont régulièrement réparties sur le
quadrat.
Q15 805 caïeux 5
Secteur à prairie et pelouse. Les hampes
florales sont très peu présentes.
Q16 63 caïeux 7
Secteur à prairie. Les hampes sont très peu
présentes.
TOTAL 4 393 171
Tableau II : Résultats du décompte des hampes florales d’Ail rose en 2017 par quadrats.
Le taux de floraison, par rapport au nombre de caïeux transplanté, est d’environ 4% cette année.
C’est le taux le plus faible de ces 5 dernières années de suivi. Au sein des différents quadrats, les
taux de floraison sont très variables mais tous en dessous de 35%.
Une baisse similaire du taux de floraison est rapportée sur d’autres stations à Ail rose du
département de la Gironde. Cette baisse pourrait être attribuée aux variables
environnementales, notamment météorologiques ; mais l’absence de gestion de la parcelle en
2017 ne permet pas d’exclure également cette variable.
20. 20
ii. Evolution interannuelle de la population
Figure 19 : Evolution du nombre de hampes florales d’Ail rose depuis leur transplantation en 2012
Dans le temps, nous constatons un effondrement de la population d’Ail rose sur le site. Deux années
intermédiaires (2014 et 2016) sont marquées par des reprises remarquables de la floraison de l’espèce.
La modification des pratiques de gestion lors de ces années pourrait être à l’origine de ces pics
populationnels.
Il semblerait que la population d’Ail rose du site soit défavorisée par la non gestion, mais
favorisée par la modification annuelle des pratiques de gestion.
Ainsi, la pratique récurrente du hersage ne semble pas particulièrement adaptée à la population
d’Ail rose sur le site, mais un changement de pratique annuel pourrait conduire à des pics de
floraison remarquable. La détermination d’un itinéraire technique plus favorable pour l’espèce
nécessite d’entreprendre une enquête auprès des propriétaires de parcelles à fortes densités
d’Ail rose pour savoir exactement comment ils réalisent l’entretien de leurs parcelles.
A l’opposé, il est clair que l’absence de fauche conduit à un embroussaillement du milieu qui à
terme pourrait compromettre la population de l’espèce sur le site.
0
500
1000
1500
2000
2500
Reprise 2013 Reprise 2014 Reprise 2015 Reprise 2016 Reprise 2017 Reprise 2018
21. 21
iii. Evolution de la population par quadrat
Figure 20 : Taux de reprise 2018 de la population d’Ail rose avec l’année de la transplantation
22. 22
Tableau III : Evolution interannuelle de la population d’Ail rose sur le site depuis 2015
Numéro de la modalité
de transplantation
(Quadrat)
Evolution de la
population de
2017 à 2018
Rappel de l’évolution
de la population
entre 2017 et 2016
Rappel de l’évolution
de la population
entre 2016 et 2015
Rappel de
l’évolution de la
population entre
2015 et 2014
Q1 -80% -71% 346% 475%
Q2 -80% -78% 886% 110%
Q3 -17% -76% 178% -65%
Q4 0% -74% 3% -26%
Q5 -66% -83% 405% 7%
Q6 -61% -70% 793% 22%
Q7 -27% -39% 350% -78%
Q8 200% -85% 0% -41%
Q9 -24% -93% 100% -48%
Q10 0% -94% 191% 51%
Q11 150% -78% 350% -82%
Q12 200% -78% -18% -62%
Q13 -74% -73% 12% -61%
Q14 -86% -71% 161% -62%
Q15 -64% -67% 139% -69%
Q16 600% -91% 0% -81%
Moyenne -61% -78% 188% -45%
Avec
Baisse forte de plus de 55 % de floraison
Baisse du taux de floraison comprise entre 16% et 54%
Maintien du taux de floraison (entre -15% et + 15%)
Augmentation de la floraison comprise en 16 et 54%
Augmentation forte de la floraison de plus de 56%
24. 24
Tableau IV :Nombre de hampes florales observées en 2018 et taux de reprise par rapport à la transplantation
Numéro de la
modalité de
transplantation
(Quadrat)
Nb de caïeux
ou de bulbes
initialement
transplantés
Nb de hampes
florales
comptabilisées en
2013
Taux de reprise
2013 /
transplantation
Gestion
entreprise en
2013
Nb de hampes
florales
comptabilisées
en 2014
Taux de reprise
2014 /
transplantation
Nb de hampes
florales
comptabilisées
en 2015
Taux de reprise
2015 /
transplantation
Gestion
entreprise
entre 2014
et 2016
Nb de hampes
florales
comptabilisées
en 2016
Taux de reprise
2016 /
transplantation
Nb de hampes
florales
comptabilisées
en 2017
Taux de reprise
2017 /
transplantation
Gestion 2017 Nb de hampes
florales
comptabilisées en
2018
Taux de reprise
2018 /
transplantation
Q1 160 caïeux 14 9%
Fauche
simple
12 8% 69 43%
Fauche
et
hersage
308 193% 90
56%
Absence de
fauchage et de
hersage
18 11%
Q2 90 caïeux 20 22%
Fauche
simple
10 12% 21 33% 207 230% 45
50%
9 10%
Q3 510 caïeux 2 0,4%
Fauche et
hersage
26 6% 9 2% 25 5% 6
1%
5 1%
Q4 200 caïeux 34 1,7%
Fauche et
hersage
50 15% 37 18% 38 19% 10
5%
10 5%
Q5 160 caïeux 85 53%
Fauche
simple
41 16% 44 17% 222 139% 38
24%
13 8%
Q6 90 caïeux 40 44%
Fauche
simple
23 16% 28 31% 250 278% 76
84%
30 33%
Q7
740 caïeux
et bulbes
16 2,1%
Fauche et
hersage
18 3% 4 1% 18 2% 11
1%
8 1%
Q8 80 caïeux 27 34%
Fauche et
hersage
46 58% 27 44% 27 34% 4
5%
12 15%
Q9 160 caïeux 159 99%
Fauche
simple
230 143% 120 75%
Fauche
simple
240 150% 17
11%
13 8%
Q10 90 caïeux 214 237%
Fauche
simple
37 42% 56 62% 163 181% 9
10%
9 10%
Q11 850 caïeux 21 2,4%
Fauche et
hersage
11 2% 2 0,2% 9 1% 2
0%
5 1%
Q12 315 caïeux 17 5,4%
Fauche et
hersage
29 10% 11 3% 9 3% 2
1%
6 2%
Q13 160 caïeux 179 111%
Fauche
simple
323 201% 127 79% 142 89% 39
24%
10 6%
Q14 90 caïeux 252 280%
Fauche
simple
283 314% 107 119% 279 310% 80
89%
11 12%
Q15 805 caïeux 58 7%
Fauche et
hersage
59 8% 18 2% 43 5% 14
2%
5 1%
Q16 63 caïeux 25 39,7%
Fauche et
hersage
58 93% 11 17% 11 17% 1
2%
7 11%
TOTAL 4 393 1163 17% 1 256 29% 691 15% 1 991 44% 444 10% 171 4%
Avec :
Très faible taux de reprise (<50%) Fauche et hersage
Faible taux de reprise compris entre 51% et 75% Fauche simple
Maintien du taux de floraison (entre 76% et 100%)
Taux de reprise bon, entre 101% et 150%
Très fort taux de reprise (>151%)
Tableau V : Taux de reprise de la floraison d’Ail rose entre 2013 / 2017 et la transplantation
Les taux de reprise calculés supérieurs à 100% peuvent être expliqués par :
la présence d’une population autochtone d’Ail rose sur la parcelle avant la transplantation ;
la succession de plusieurs années de production de caïeux par fructification.
Si le taux de reprise de la population d’Ail rose par rapport à la transplantation est inquiétant (Cf. tableau IV), l’évolution de la population par rapport à 2017 (Cf. tableau III) laisse présager quelques lueurs d’espoirs quant au
maintien de l’espèce sur le site (Cf. quadrats 8, 11, 12 et 16).
25. 25
e. Détourage du peuplement d’ail rose
Cet outil permettra à terme de visualiser les modifications spatiales de la population d’Ail rose aux gré des actions de gestion. Deux modes d’occupation sont
identifiés sur le site : en population dense ou clairsemée.
i. Situation 2018
Les actions de la gestion entreprises entre 2013 et 2016 semblent avoir porté leurs fruits. Si les travaux entrepris en 2014 avaient engendré une
fragmentation de la population, il semblerait que les actions 2015 et 2016 ont permis à la fois de disperser des caïeux et de densifier la population.
La non gestion sur l’année 2017 aurait dû laisser le statut quo sur la répartition de la population ; ce n’est pas le cas, la population s’est contractée
autour de quelques secteurs pour la plupart densément peuplés antérieurement.
En 2018, la population d’Ail
rose se cantonne sur la
moitié ouest de la parcelle
et autour d’un poteau
électrique.
La partie ouest de la
parcelle fait l’objet d’un
fauchage et d’un hersage
depuis 2013, à l’exception
de l’année 2017.
Sur la partie non remaniée
de la parcelle (secteur est),
la population est devenue
très sporadique en 2018.
Le reste de la parcelle
n’accueille plus que
quelques pieds dispersés
çà et là, ne permettant pas
de caractériser la
population.
Figure 22 : Répartition de la population d’Ail rose sur la parcelle en 2018
26. 26
ii. Evolution temporelle
Figure 23 : Répartition de la population d’ail rose sur la
parcelle en 2014
Figure 24 : Répartition de la population d’ail rose sur la
parcelle en 2015
Figure 25 : Répartition de la population d’ail rose sur la
parcelle en 2016
Figure 26 : Répartition de la population d’ail rose sur la
parcelle en 2017
Figure 27 : Répartition de la population d’ail rose sur la parcelle en 2018
Entre les années 2014 et 2017, la population d’Ail rose sur le site a subi
d’importantes modifications, aussi bien du point de vue de son aire de
répartition sur la parcelle, que de la densité des peuplements.
Les modes de gestion ont engendré dans un premier temps une
dispersion des caïeux et dans un second temps une densification du
peuplement.
27. 27
2. Conclusion et discussions
Les conclusions du suivi, concernant la transplantation de l’Ail rose sur la parcelle, restent
particulièrement difficiles à analyser, tant les paramètres non contrôlés sont nombreux (variations des
facteurs climatiques, actions de gestion non continues, absence de parcelle témoin…). Cette année,
c’est le climat hivernal (doux et sec) et printanier (chaud et humide) qui a particulièrement joué sur la
phénologie de l’Ail rose.
Cette sixième année successive de suivi reste très atypique notamment sur la composition des cortèges
floristiques du site. Ainsi, un simple et unique passage printanier ne suffit plus pour caractériser avec
précision les cortèges. Sous l’effet du climat, la population d’Ail rose semble fleurir sur un laps de temps
plus important, alors que les individus réduisent leur période de floraison. C’est ce que l’on peut
conclure de ces deux années successives de suivis.
Par ailleurs, et en comparaison avec d’autres secteurs à Ail rose, il semblerait que la présence d’une
strate supérieure (vigne, verger) permette le développement de l’espèce. Des comparaisons avec ces
populations devraient être menées pour connaitre avec précision l’optimum écologique de l’espèce et
le ou les itinéraires les plus favorables. Cela pourrait être mené çà et là sur des exploitations en
agriculture biologique du secteur.
Il persiste toujours une inquiétude sur la fonctionnalité de la parcelle dans un contexte local peu
favorable (extension de l’urbanisme, forte pression agricole et entretien inadapté des populations
relictuelles) au maintien des populations d’Ail rose sur le secteur. Des actions transversales devront
être trouvées, dans les schémas ou les plans d’urbanisme et dans le ciblage des parcelles
compensatoires pour l’espèce, pour garantir la conservation à long terme des populations d’Ail rose
environnantes et la fonctionnalité écologique de ces dernières.
La comparaison avec d’autres sites de transplantation de plantes à bulbe amène à constater que si la
reprise des bulbes est bonne les premières années, les populations déclinent par la suite, puis
progressent ensuite. A la lumière de ces résultats et sur un plan général aux regards des autres
tentatives de transplantation d’espèces à bulbe, la transplantation de populations de ces espèces doit
rester exceptionnelle et justifiée (Com. pers. CBNSA, 2018) pour conserver les populations végétales
impactées par un projet.
28. 28
Annexe 1 : Localisation du site
La parcelle de transplantation de l’ail rose se situe sur la commune de Cubzac-les-Ponts au nord de la
Dordogne dans le département de la Gironde (33).
Figure : Localisation communale de la parcelle de transplantation
Cette parcelle se trouve à près de 200 m à l’est de l’emprise des travaux de la LGV SEA et à moins de
400 m du lieu d’origine d’ail rose.
29. 29
Annexe 2 : Rappel sur le protocole retenu pour la transplantation1
En amont de l’opération de transplantation, un repérage et un balisage précis des pieds d’ail rose à
transplanter ont été effectués le 28/06/2012 et le 12/07/2012 (périodes favorables au repérage des
individus). Le déterrage des bulbes a eu lieu à l’automne de la même année. La majorité des bulbes
ont été déterrés manuellement puis des essais de décapage de sol à la pelle mécanique suivis d’une
récolte manuelle ont été réalisés. Enfin, la transplantation des bulbes et caïeux d’ail rose a eu lieu
concomitamment et dans la continuité des opérations de récolte et menée par une équipe chantier
dédiée de 5 personnes.
Compte-tenu du caractère expérimental de cette opération de transplantation, plusieurs modalités de
replantation (en termes de profondeur, de densité de plantation et de nombre de caïeux par trou) ont
été testées prenant en compte la diversité des situations dans lesquelles l’ail rose a pu être observé.
Le schéma récapitulant les différentes modalités d’implantation sur la parcelle d’accueil est présenté
ci-dessous.
Profondeur 5
cm
Profondeur
15 cm
Profondeur 5
cm
Profondeur
15 cm
N
CHEMIN ET VIGNES
Densité
de 1 caïeu
/ m²
F
O
U
R
R
E
S
(Q1) 1 caïeu par
trou
10 rangs soit
160 caïeux
(Q5) 1 caïeu par
trou
10 rangs soit
160 caïeux
(Q9) 1 caïeu par
trou
10 rangs soit
160 caïeux
(Q13) 1 caïeu
par trou
10 rangs soit
160 caïeux
C
H
E
M
I
N
E
T
V
I
G
N
E
S
Densité
de 1 caïeu
/ 2 m²
(Q2) 1 caïeu par
trou
10 rangs soit 90
caïeux
(Q6) 1 caïeu par
trou
10 rangs soit 90
caïeux
(Q10) 1 caïeu
par trou
10 rangs soit 90
caïeux
(Q14) 1 caïeu
par trou
10 rangs soit 90
caïeux
Densité
de 1 caïeu
/ m² ou 5
caïeux /
m²
(Q3) 5 caïeux
par trou
6 rangs soit 510
caïeux
(Q7) 5 caïeux
par trou (et 1
bulbe par trou
en rangs 2 et 4)
10 rangs soit
740 caïeux
(Q11) 5 caïeux
par trou
10 rangs soit
850 caïeux
(Q15) 5 caïeux
par trou
9,5 rangs soit
805 caïeux
Densité
de 1 bulbe
/ 2 m² ou
5 caïeux /
2 m²
(Q4) 5 caïeux
par trou
5 rangs soit 200
caïeux
(Q8) 1 caïeu par
trou
10 rangs soit 80
caïeux
(Q12) 5 caïeux
par trou
9 rangs soit 315
caïeux
(Q16) 1 caïeu
par trou
9 rangs soit 63
caïeux
HABITATIONS
Figure : Schéma de transplantation de l’ail rose sur la parcelle
Au total, 5 592 bulbes d’ail rose ont été transplantés sur la parcelle d’accueil dont 4 393 selon 16
modalités qui seront suivies. Il est à noter que la parcelle d’accueil abritait déjà avant les opérations
de transplantation une population d’ail rose, dont nous ne connaissons pas avec précision l’effectif.
1
Protocole CODO4 80118 C1 transmis et validé par les services de l’Etat le 04 octobre 2012 et compte rendu
des opérations transmis le 30 octobre 2012.
30. 30
Annexe 3 : Rappel sur les modalités de gestion retenues sur la parcelle transplantée
Modalités de gestion initiales
Dans le protocole de déplacement de l’ail rose2
, les modalités de gestions étaient définies de la façon
suivante :
N
Profondeur 1 Profondeur 2 Profondeur 1 Profondeur 2
Densité 1 Q1 Q5 Q9 Q13
Densité 2 Q2 Q6 Q10 Q14
Densité 3 Q3 Q7 Q11 Q15
Densité 4 Q4 Q8 Q12 Q16
Opérations
de gestion
Fauche annuelle avec exportation
des produits de fauche à partir de la
mi-juillet (hauteur de coupe = 8 cm)
Fauche annuelle à partir de fin juin
et hersage du sol en juillet-aout
Figure : Modalités initiales de gestion de la parcelle de transplantation
Ce dispositif permettait de comparer l’effet de la gestion sur l’évolution de la population d’ail rose.
Par exemple, les individus d’ail rose au sein des quadrats 1 et 9 ont été transplantés en respectant
le même protocole mais devaient être gérés de façon différenciée.
Modalités de gestion entreprises en 2013
Les premières mesures de gestions préconisées dans le protocole de déplacement de l’ail rose (fauche
avec exportation) ont été effectuées courant juillet pour l’ensemble de la parcelle. Cette opération a
été réalisée par COSEA. Après quoi un hersage de la moitié de la parcelle a eu lieu. Cependant, cet
hersage n’a pas été effectué sur les quadrats prévus initialement, les opérations de gestion ont été
réalisées de la façon suivante :
N
Profondeur 1 Profondeur 2 Profondeur 1 Profondeur 2 Opérations de gestion
Densité 1 Q1 Q5 Q9 Q13 Fauche annuelle avec exportation
des produits de fauche à partir de
la mi-juillet (hauteur de coupe = 8
cm)
Densité 2 Q2 Q6 Q10 Q14
Densité 3 Q3 Q7 Q11 Q15
Fauche annuelle avec exportation
des produits de fauche à partir de
la mi-juillet et hersage du sol en
juillet-aoutDensité 4 Q4 Q8 Q12 Q16
Figure : Modalités de gestion pour l’année 2013 de la parcelle de transplantation
Ainsi, pour une même modalité de transplantation, il devient impossible de comparer l’effet de la
gestion. En revanche, cette comparaison sera bien effectuée sur la globalité entre les deux modes
de gestion permettant de suivre l’évolution des habitats naturels et de la population d’ail rose.
Modalités de gestion 2014
En 2014, le CEN Aquitaine a préconisé une organisation nouvelle du parcours technique de gestion,
tout en maintenant les modalités de gestion.
2
CODO4 80118 C1
31. 31
Ainsi, pour limiter la prolifération des essences constituant le fourré, il semble judicieux de réaliser le
hersage du côté de ce dernier. Les modalités de fauche restent les mêmes. La gestion entreprise en
2014 sera donc conforme au plan d’entretien suivant :
N
Profondeur 1 Profondeur 2 Profondeur 1 Profondeur 2
Densité 1 Q1 Q5 Q9 Q13
Densité 2 Q2 Q6 Q10 Q14
Densité 3 Q3 Q7 Q11 Q15
Densité 4 Q4 Q8 Q12 Q16
Opérations
de gestion
Fauche annuelle à partir de fin juin et
hersage du sol en juillet-aout
Fauche annuelle avec exportation des produits de
fauche à partir de la mi-juillet (hauteur de coupe = 8 cm)
Figure : Modalités de gestion pour l’année 2014 de la parcelle de transplantation
32. 32
Annexe 4 : Présentation des protocoles successifs retenus pour le suivi de la population transplantée
Protocole du 04 octobre 2012 de suivi de la reprise des bulbes
Paramètres retenus et aspects méthodologiques
Plusieurs modalités ont été testées lors des opérations de transplantation. Ces modalités sont
présentées sur le schéma de la page précédente (Figure 1). Au total 16 quadrats ont été réalisés avec
des modalités de transplantation différentes.
Les variables suivantes ont été mesurées dans chacun des quadrats :
- le nombre d’individus fleuris (il est difficile de localiser les individus non fleuris au sein de la
végétation. En effet, les feuilles de l’ail rose peuvent être facilement confondues avec celles
de graminées) ;
- la hauteur de la hampe florale (sur 25 individus) ;
- le nombre de feuilles par plant fleuri (sur 25 individus).
Les deux derniers paramètres visaient à suivre les effets de la variabilité naturelle de la population et
à évaluer sa dynamique par rapport à une population témoin.
En plus de ces paramètres, début juillet 2013, un passage sur la parcelle a été effectué afin de vérifier
si les individus fleuris au printemps avaient fructifiés.
En parallèle du suivi sur le succès de reprise des individus transplantés, un suivi sur les habitats naturels
a été mis en place. Il vise à suivre l’évolution de la composition floristique et à appréhender les
changements évolutifs des habitats naturels se trouvant sur la parcelle d’accueil. Ce suivi permettra
dans les années à venir, de valider les principes de gestion retenus et/ou d’adapter au mieux ces
opérations de gestion afin que les conditions restent optimales pour le maintien et le développement
de la population d’ail rose transplantée.
Enfin, il a été vérifié que la station se trouvant au lieu-dit des Vignaux, à proximité immédiate des
travaux n’a pas été impactée. Le but de ce suivi et de vérifier que cette population mise en exclos avant
les travaux de défrichement n’a pas été impactée pendant la phase de terrassement et de construction
de la ligne à grande vitesse.
Principaux résultats
Suivi de la parcelle transplantée
Les premiers résultats de l’année 2013 ont permis de dénombrés 1163 individus sur la parcelle
transplantée. Un peu plus de 26% des individus transplantés ont produit des hampes florales.
Il faut avoir à l’esprit que la parcelle abritait déjà des individus d’ail rose, ce qui oblige à nuancer
l’évaluation de l’opération de transplantation et met en avant l’importance du choix des sites de
transplantation. En effet, le nombre de hampes florales est supérieur au nombre de caïeux
transplantés dans certains quadrats (Q9, Q10, Q13, Q14).
33. 33
Numéro de la
modalité de
transplantation
Nb de caïeux ou de
bulbes initialement
transplantés
Nb de hampes
florales
comptabilisées
Commentaires
Q1 160 caïeux 14 Le secteur de pelouse du quadrat concentre le
plus de hampes florales
Q2 90 caïeux 20 Le secteur de pelouse du quadrat concentre le
plus de hampes florales
Q3 510 caïeux 2 Secteur de prairie avec un fort recouvrement
de Brachypode
Q4 200 caïeux 34 Secteur de prairie très productive
Q5 160 caïeux 85 Le secteur de pelouse du quadrat concentre le
plus de hampes florales
Q6 90 caïeux 40 Le secteur de pelouse du quadrat concentre le
plus de hampes florales
Q7 714 caïeux et bulbes 16 Secteur intermédiaire entre pelouse et prairie
Q8 80 bulbes 27 Secteur de prairie très productive
Q9 160 caïeux 159 Quadrat qui devait déjà accueillir de l’ail rose
avant la transplantation au vu du nombre de
hampes florales comptabilisées
Q10 90 caïeux 214 Quadrat qui devait déjà accueillir de l’ail rose
avant la transplantation au vu du nombre de
hampes florales comptabilisées
Q11 850 caïeux 21 Secteur intermédiaire entre pelouse et prairie
Q12 315 caïeux 17 Secteur de prairie très productive
Q13 160 caïeux 179 Quadrat qui devait déjà accueillir de l’ail rose
avant la transplantation au vu du nombre de
hampes florales comptabilisées
Q14 90 caïeux 252 Quadrat qui devait déjà accueillir de l’ail rose
avant la transplantation au vu du nombre de
hampes florales comptabilisées
Q15 805 caïeux 58 Secteur intermédiaire entre pelouse et prairie
Q16 63 bulbes 25 Secteur de prairie très productive
Total 4 393 plants 1 163 hampes
florales
Si l’on ne prend pas en compte ces quatre quadrats un peu moins de 10% (9,22%) des individus
transplantés ont produits des hampes florales moins d’un an après les opérations de transplantation.
Cette première année de suivi intervient moins d’un an après les opérations de transplantations, il est
encore prématuré de dégager des conclusions sur le succès de l’opération.
En ce qui concerne la fructification, l’ensemble des quadrats abritant des individus d’ail rose avait
fructifié. Cette fructification peut laisser supposer une certaine viabilité dans le temps des individus
transplantés.
Suivi des habitats naturels de la parcelle transplantée
Les relevés ont permis de mettre en évidence la présence de 2 habitats naturels différents au sein de
la parcelle d’accueil (un troisième se trouve à proximité immédiate) :
Pelouse calcaire (Corine biotope : 34.32), il s’agit d’un milieu ouvert dont le cortège floristique
est principalement dominé par le Brome dressé (Bromopsis erecta) et la Laîche flasque (Carex
flacca). Il est fréquent de trouver un nombre important d’espèces d’orchidées au sein de ces
milieux comme par exemple l’Ophrys bécasse (Ophrys scolopax), l’Orchis pyramidal
(Anacamptis pyramidalis) et l’Orchis à odeur de bouc (Himantoglossum hircinum). Il s’agit d’un
habitat naturel patrimonial ;
34. 34
Prairie de fauche (Corine biotope : 38.21), il s’agit d’un milieu ouvert, presque entièrement
dominé par les graminées (Dactylis glomerata, Festuca pratensis, Arrhenatherum elatius). Ces
prairies sont beaucoup plus productives et hautes (hauteur moyenne de la végétation
comprise entre 60 cm et 70 cm contre 20 cm pour les pelouses) que les pelouses calcaires
décrites précédemment.
La présence immédiate de fourrés en marge de la parcelle menace directement la population d’ail
rose. Il faut noter la présence quasi systématique d’espèces ligneuses issues des fourrés arbustifs dans
les relevés réalisés au sein de la parcelle. Il s’agit du Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea), du
Prunellier (Prunus spinosa), de l’Eglantier (Rosa canina) et dans une moindre mesure des ronces (Rubus
spp.). Ces espèces se trouvent en nappe (présentes sur l’ensemble de la parcelle de manière diffuse).
La fauche réalisée par COSEA durant le mois de juillet vise à bloquer l’évolution dynamique des prairies
et des pelouses vers des ourlets puis des fourrés, habitats non favorables au maintien des populations
d’ail rose transplantées.
Suivi de la parcelle en exclos
Une station d’ail rose se trouve à proximité immédiate de l’emprise des travaux (parcelle cadastrale
260). Cette station a été mise en exclos afin d’éviter la destruction d’individus. L’objectif du suivi est
de vérifier le bon état de conservation de la population (mise en exclos respectée et vérification que
la station n’a pas été impactée) et de vérifier le maintien des populations en place et de leur
dynamique.
Seul le premier objectif de ce suivi a pu être réalisé. En effet, le droit d’accès à la parcelle n’a pas été
accordé à l’époque au Bureau d’études BIOTOPE, rendant impossible le suivi de la population d’ail
rose.
A la lumière des résultats obtenus et des conditions d’exercice de ces suivis, le Conservatoire
d’espaces naturels d’Aquitaine propose pour la suite, une version allégée des suivis d’ail rose.
Nouveau protocole de suivi de la station
Ce nouveau protocole vise les mêmes objectifs que le précédent, mais s’attache à recadrer le suivi sur
la parcelle transplantée. Ainsi, il s’attachera à :
Entreprendre une description paysagère dans un rayon de 100 m autour de la parcelle pour
évaluer les modifications locales qui pourraient influencer les populations d’ail rose sur la
parcelle transplantée. Par ailleurs, la parcelle et son environnement feront l’objet d’un suivi
photographique ;
Relever les conditions stationnelles de la parcelle ;
Caractériser les habitats : 3 relevés phytosociologiques de 4m² chacun sur 3 milieux différents
de la parcelle transplantée (avril/mai). Les espèces présentes sont notées ainsi que leur
coefficient d’abondance-dominance (compris entre + et 5) sur la placette ;
Dénombrer la population d’ail rose : 1 relevé en période d'inflorescence sur l’ensemble de la
parcelle. Les résultats devront faire la différence entre les différentes modalités de
transplantation (16 quadrats). Une cartographie de la population sera réalisée pour voir s’il y
a des modifications dans la répartition des plants ;
Suivre les modalités de gestion en mesurant les hauteurs de fauche et les profondeurs de
hersage au moment des travaux.
35. 35
Annexe 5 : Fiche station
FICHE STATION Suivi de la transplantation d’ail rose – LGV SEA
SUIVI PLURIANNEL
IDENTIFIANT Observateur
Nom(s) observateurs(s) :…TARTARY Pascal ; LESSIEUR David .
……………………………………………………………………….………………………
Nom organisme : CEN d’Aquitaine………………………………………
Adresse :…5 Allée Ronsard – 33 320 LE TAILLAN MEDOC ……
Courriel :…p.tartary@cen-aquitaine.fr ………………………………
Téléphone :……05 56 57 67 73 ………………………………………….
IDENTIFIANT Station
Taxon :……Ail rose Allium roseum…… …………………..………………
Numéro :…1……… ………………………………………………………………….
Code station :…33CUBZ …………………………….………………………….
N° relevé simple :…RS1……………………….…………………..…………….
N° relevé phytosociologique : …PHYTO1 PHYTO 2 et PHYTO 3
Commentaires :…Transplantation LGV SEA ………………………….
LOCALISATION :
Département :…Gironde.………………………………………..……………………
Commune :…Cubzac les Ponts ……………………….…………………………..
Précisions géo. :…Sur le plateau calcaire au-dessus de la plaine
alluviale de la Dordogne …… ……………………………………………………
Coordonnées GPS :……………………………………………………..……………..
Lieu-dit :…………………………………………..………………….…………………….
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..
CONDITIONS STATIONNELLES :
Altitude :……………..………………………………………..………………m
Exposition (relevé/versant) :.……………………………….…………..
Roche-mère :…………………………………………..……………………….
Eclairement :…100%……………………………………………………………..……
Inclinaison/topographie :……5 à 10 %…………....………… ….…………..
Type de sol (texture, trophie, acidité/basicité, humidité) :..Argilo-
calcaire………………………………………………………………………………………….
Etat général de conservation : mauvais moyen/inadéquat bon
Menaces de disparition à court terme (état critique) : oui non
Type de gestion – fréquence – période :…Fauche tardive avec export à la mi-juillet sur l’ensemble de la parcelle + Hersage sur la
moitié Ouest de la parcelle…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
Facteurs d’influences : Positif (+) ; Négatif (-) ; Indéterminé ( ?)
Agriculture
mise en culture, travail du sol
traitement de fertilisation et pesticides
pâturage
fauchage
abandon cultures ou prairies
Sylviculture
coupes, abattages, déboisements
plantation de ligneux
aménagement forestier, pistes
Fréquentation
sufréquentation, piétinement
sport et loisir de plein-air
Infrastructures, aménagements
urbanisation
route
? transport d’électricité, de gaz…
extraction de matériaux
dépôt de matériaux, décharge
Autre
fermeture du milieu
eutrophisation
envahissement d’une espèce exotique
compétition espèce animale sauvage
Aménagement zones humides
comblement, assèchement, drainage
mise en eau, création de plan d’eau
modification des berges, endiguement
dégradation de la qualité des eaux
pisciculture (pour vente ou pêche)
atterrissement (hors aménagement)
submersion (hors aménagement)
érosion
incendie
36. 36
FICHE RELEVE PHYTO Suivi de la transplantation d’ail rose – LGV SEA
SUIVI PLURIANNEL
IDENTIFIANT Observateur
Nom(s) observateurs(s) :… TARTARY Pascal ; LESSIEUR David .
……………………………………………………………………….………………………
Nom organisme :… CEN d’Aquitaine …………….………………………
IDENTIFIANT Station
Taxon :……Ail rose Allium roseum…… …………………..………………
Numéro :…1……… ………………………………………………………………….
Code station :…33CUBZ …………………………….………………………….
Commentaires :……………………………………….…………………………….
MILIEU :
Description :……Prairie sur ancienne friche viticole dans un environnement de vignes et péri-urbain + développement
de fourrés en bordure de parcelle + quelques tâches de pelouses sèches au centre de la parcelle. …………………………….
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
Schéma :
37. 37
Numéro du relevé N°…33CUBZPhyto1 – 17/05/2017. N°33CUBZPhyto2 – 17/05/2017 N°33CUBZPhyto3 – 17/05/2017.
Coordonnées GPS 44,97136 N 0,43033 W 44,97128 N 0,43023 W 44,971 N 0,43040 W
Numéro photo
Groupement
Code Végétation PVF
Code Habitat Natura
2000
Gestion appliquée Fauche + hersage Fauche Fauche + hersage
Temps passé (min)
Qualité du relevé (1 à
5)
Surface (m²) 6 6 6
Développement
(linéaire ou surfacique)
Surfacique Surfacique Surfacique
Profondeur (m)
Ombrage (0 à 4) 4 4 40%
Sol nu (%) 50% <5% 10
Pente (°) <5° <5° 0
Exposition N N Zénithal
Type de sol Argilo-calcaire Argilo-calcaire Argilo-calcaire
Strates A1 A2 a1 a2 h m A1 A2 a1 a2 h m A1 A2 a1 a2 h M
Hauteur strates (m) - - - - 0,3 0,0,1 - - - - 0,2 0,01 - - - - 0,25 0,01
Recouvrement strates
(%)
- - - - 50 <5 - - - - 95 95 - - - - 60 10