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Portefeuille de réplication
Impact de l’omission d’un facteur de risque
sur la stabilité temporelle
SACEI
04 Octobre 2013
Marc Juillard

Clément Pravin

Actuaire manager, expert ERM

Actuaire manager

Responsable R&D
Marc.juillard@sia-partners.com

Clement.pravin@sia-partners.com

1
page
Contexte
Objet de la présentation
 On considère une compagnie d’assurance commercialisant un contrat d’épargne en euro, qui sous le pilier 1, gère :


son besoin de fonds propres sur la base de la formule standard ;



les risques actions et risques de taux sur la base d’un GSE ;



la problématique des obligations corporates sur la base d’une mécanique d’abattement des coupons.

Dans le cadre de ses travaux Pilier 2, la compagnie souhaite approximer la déformation de son ratio de couverture (en vision
prospective et en cas de stress sur les marchés) sur la base d’un portefeuille de réplication.

 Elle cherche alors à déterminer si le niveau de complexité retenu dans le cadre de ces travaux pilier 1 (absence de prise en compte
de la volatilité du risque de crédit) est suffisant lors de la mise en place du portefeuille de réplication (notamment pour minimiser
le problème de stabilité temporelle de ce type d’approche).
On considère dans la suite de la présentation que l’intégralité des risques sont couvrables (dans la réalité ce point sera à discuter et
pourra conduire à privilégier une approche LSMC ou Curve Fitting).

2
page
Contexte
Rappel des principes Least Square Monte Carlo et Portefeuille de Réplication
Portefeuille de Réplication
Si l’on se place sous un marché complet, il est possible de répliquer tout instrument financier Pt par une portefeuille autofinancé
𝑋0 , … , 𝑋 𝑀 et un vecteur de processus adaptés 𝑊0 , … , 𝑊 𝑀
M
t
wit Xi

Pt =
i=1

Least Square Monte Carlo

L’espace L² Ω, ℑ, 𝑃 muni de la covariance comme produit scalaire est un espace de Hilbert. Ainsi tout élément 𝐸 𝑋 𝑌 peut s’exprimer
à partir de ses coordonnées exprimées dans la base de Hilbert de L²(Y)
∞

𝐸 𝑋 𝑌 =

𝛼𝑖 𝑒𝑖 𝑌
𝑖=1

Cadre assurantiel
On admet couramment l’existence de 2 processus markovien Yt et Dt décrivant respectivement les risques impactant le passif et l’état des
polices. Aussi la problématique se situe au niveau du calcul de la dynamique de l’espérance conditionnelle suivante :
𝐵𝐸𝐿 𝑡 = 𝐸 ℚ⨂ℙ
𝑗≥𝑡

𝛿 𝑗
× 𝑋 𝑗 𝑌𝑡−1 , 𝐷 𝑡−1
𝛿 𝑡

La transposition de ces 2 méthodes au cadre assurantiel consiste à déterminer un panier d’actif (ou un polynôme appliqué à un
ensemble d’aléa) présentant la même dynamique que le best estimate.
Cependant ,les particularités des passifs d’assurance (nombreux facteurs de risques rendant la dynamique des passifs complexe et
partiellement couvrable) conduisent à modifier le cadre théorique associé à ces méthodes :
 résultat approché et non exacte ;
3
 stabilité temporelle non vérifiée.
page
Contexte
Impact du passage au cadre assurantiel
Perte de la stabilité temporelle

 Méthodologie des portefeuilles de réplication


Taille de la somme : le niveau de complexité des contrats d’assurances ne permet pas de définir précisément le terme M.



Pondération : les processus adaptés sont remplacés par des constantes.

 Méthodologie des Least Square Monte Carlo


Taille de la somme : on se limite aux M premiers termes.



Construction de la base : la base retenue est rarement orthogonale.

Limite du pouvoir de réplication

 Méthodologie des portefeuilles de réplication
La présence de risques non couvrables (type risques biométriques) invalide l’utilisation de portefeuille de réplication pour certains types
de passifs.
 Méthodologie des Least Square Monte Carlo et des Least Square Monte Carlo
Les règles comptables (consommation de la PPE, Réserve de Capitalisation, PDD, PRE, …) induise un phénomène de volatilité qui ne peut
être couvert ou répliquer sur la base d’aléa.
Dans le cadre assurantiel, la méthodologie des portefeuilles répliquant ne vise à définir un portefeuille de couverture !
- Les produis financiers peuvent donc être fictifs,
- Les problèmes de liquidité et de frais financiers ne sont pas prises en compte.
Travailler sur le best estimate nécessite de tenir compte de l’effet de levier !
4
page
Cadre Méthodologique des portefeuilles de réplication (1/4)
Schéma global
Impact méthodologique (dans le cadre de risques réplicables)

La perte de la stabilité temporelle est minimisée lors de l’ajustement des proxies : ajout d’un certain nombre de contraintes sensées
modéliser les conditions de marché où l’on souhaite que le proxy soit toujours valide (i.e. biais maitrisé).

① Analyse des risques majeurs
③ Ajustement du proxy

Risques
de crédit

Proxy

Risques
de
volatilité

Risque
de …

② Construction des contraintes
Ajustement d’un GSE captant
la volatilité de ces risques



Construction de scénarios de stress qui
sont injectées en tant que contrainte
dans l’ajustement du proxy

Le proxy ne peut pas fournir une information plus fine que le GSE !

5
page
Cadre Méthodologique des portefeuilles de réplication (2/4)
Ajustement de l’asset mixt et construction des scénaris de stress
Sélection des actif candidats initiaux
On se limite aux instruments vanilles dont les prix peuvent êtres évalués à partir de formules fermées. Ceci diminue la capacité de
réplication mais s’avère nécessaire du point de vu opérationnel
Instruments financiers

Maturité

Strike

Pouvoir répliquant

Obligations zéro-coupon

3, 4, 6, 7, 8, 9, 10

-

ε 𝑇𝑎𝑢𝑥

Calls sur action

1, 2, 3, 4, 10

100%

ε 𝐸𝑞 ε² 𝐸𝑞

Swaptions

1, 3, 4, 5

1%

CAP

1, 3, 4, 5

1%

ε² 𝑇𝑎𝑢𝑥
ε3 𝑇𝑎𝑢𝑥

Ajustement des scénarios de stress
Limite du pouvoir de réplication
Etape délicate dans le sens où au-delà de la volatilité des facteurs de risques, c’est l’impact sur la volatilité des passifs qui nous intéresse.
Diverses possibilités sont envisageables :
Méthode
Retenir les scénarios de stress qui
sortent du GSE
Retenir les scénarios de stress qui
sortent d’une approche SdS
Se baser sur une étude de
l’historique des facteurs de risques

Rapide

Prise en compte de
l’impact sur les passifs

Contra-cyclique

Oui

Non

Non

Oui

Non

Non

Oui

Non

Oui

6
page
Cadre Méthodologique des portefeuilles de réplication (3/4)
Les idées clés et la procédure de la validation
Ajustement de :

𝑵

𝒄𝒇 𝑷𝒂𝒔𝒔𝒊𝒇 𝒕 ≈

𝒌=𝟏

𝒄𝒇 𝒌𝑹𝑷 𝒔, 𝒕

Les points clés:
1.

Choix des actifs candidats

𝑘
𝐴 𝑘 𝑘 , on note 𝑐𝑓 𝑅𝑃 𝑠, 𝑡 le cash flow délivrés à la date t dans la simulation s

Défini a priori en analysant la nature des options inclues dans les passifs (et donc la convexité). Ces derniers peuvent être fictifs,
la seule contrainte imposée étant de pouvoir les valoriser par des formules fermées ou par des approches numériques peu
chronophages).
2.

Le calcul du poids de chaque actif dans le portefeuille répliquant; La méthode des moindres carrés pondérés est très répandue :
𝑇

𝑤 ′1 , ⋯ , 𝑤 ′

𝑁

𝑛

= 𝐴𝑟𝑔𝑚𝑖𝑛

𝑁

𝑤 𝑘 𝑐𝑓 𝑅𝑃 𝑘 (𝑠, 𝑡)

𝑐𝑓 𝑝𝑎𝑠𝑠𝑖𝑓 (𝑠, 𝑡) −
𝑡=1 𝑠=1

𝑘=1

Limite du pouvoir de réplication
3.

Afin de maintenir la stabilité temporelle du proxy, des contraintes sont ajoutées :
𝐿 0 − 𝑅𝑃(0)
𝐿 𝐶ℎ𝑜𝑐 𝑖 0 − 𝑅𝑃 𝐶ℎ𝑜𝑐 𝑖 (0)
≤ 𝜀;
≤ 𝜀𝑖
𝐿(0)
𝐿 𝐶ℎ𝑜𝑐 𝑖 (0)

7
page
Cadre Méthodologique des portefeuilles de réplication (4/4)
Processus de validation de l’asset mixt
Validation de la forme paramétrique
La sélection de modèle peut s’effectuer de 3 façons : sélection forward, élimination backward, mixte
Application d’un critère permettant de mesurer la qualité de réplication de la forme paramétrique.
•

R² : fonction non décroissante du nombre de variables explicatives et sensible aux points aberrants.

•

R² ajusté : il s’agit du R² ajusté du nombre de variables explicatives.

•

Critères de vraisemblance pénalisée : BIC ou AIC (pénalise le sur-pamétrage) .

•

Autre (Cp de Mallows, …) .

Exemple retenu
Ajustement de s scénarios de stress
Limite du pouvoir de réplication

•
•

Sélection de modèle basée sur le critère du R² ajusté.

•
.

Méthode SVD

combiné à une analyse Q-Q plot

•

Tests statistiques sur les résidus, significativité des coefficients de la
régression.

•

Vérification du respect des contraintes.

8
page
Présentation de l’exemple retenu
CLEMENT

Présentation du passif

 Un contrat d’épargne en euro :
 TMG de 1%
 Taux de 85%
 Taux de frais de gestion de 0,5%

Modélisation des risques
Gestion de la prime de risque
 Primes de risque implicite
 Contraintes imposées au GSE
 Etre « Market Consistent » sur les taux Swap
 Présenter un compromis « volatilité vs pragmatisme ».

Modélisation des risques comportementaux
 Rachats conjoncturels :
 Taux cible : OAT 10 ans
 Application de la loi ACP (ONC)

Générateur de Scénarios Economiques
Les modèles implémentés en risque neutre
 Action : Black & Sholes
 Taux nominaux : H&W à 1 facteur calibré sur à partir de prix
de taux Swap
 Risque de Crédit : Modèle LMN calibré sur les CDS d’une
obligation A

9
page
0,600

0,500

0,400

Niveau des vecteurs propres

0,300

0,200

0,100

0

50

100

150

200

250

300

-0,100

-0,200

Construction des contraintes (1/2)

-0,300

-0,400

-0,500

Maturité en mois
1ère vecteur

2ème vecteur

3ème vecteur

Principe de construction
 Si dans des conditions de volatilité mesurées, les simulations effectuées à t=0 assurent la stabilité du portefeuille répliquant, elles
ne permettent pas d’obtenir un proxy suffisamment stable.
Pour pallier ce problème, on définit un ensemble de scénarios
correspondant à un maillage des conditions de marché stressées pour les
12 prochains mois. Il s’agit donc d’une approche cohérente avec la
technique du Curve Fitting.

Géré par les
scénarios à t= 0

 Dans le cas des scénarios associés aux quantiles de valeurs élevés, les scénarios peuvent être réalisés
sur la base d’une norme traduisant la sensibilité de la VIF à la réalisation d’aléas de niveau élevés.
Norme appliquée :

𝜁 𝐴𝑐 , 𝜁 𝑇𝑥 , 𝜁 𝐼𝑚𝑚𝑜

=

𝑆𝑒𝑛𝑠𝑖 𝑇𝑥 ∗ 𝜁 2 + 𝑆𝑒𝑛𝑠𝑖 𝐴𝑐 ∗ 𝜁 2 + 𝑆𝑒𝑛𝑠𝑖 𝑆𝑝𝑟𝑒𝑎𝑑 ∗ 𝜁 2
𝑇𝑥
𝐴𝑐
𝑆𝑃𝑟𝑒𝑎𝑑

 In fine on retient de 6 scénarios correspondant aux conditions de marché associées aux quantiles à
0.5%, 5%, 20%, 80%, 95% et 99.5% à un an. Ces derniers permettent en outre de tenir compte des
effets croisés et de la sensibilité des passifs aux facteurs de risques financiers.
Le nombre de scénarios et leur nature (stand alone vs croisés) dépend de la complexité des passifs.

10
page
0,600

0,500

0,400

Niveau des vecteurs propres

0,300

0,100

0

50

100

150

200

250

300

-0,200

Construction des contraintes (2/2)
Principe de construction
Réconciliation avec la Formule Standard

0,200

-0,100

-0,300

-0,400

-0,500

Maturité en mois
1ère vecteur

2ème vecteur

3ème vecteur

Comparaison des scénarios choqués avec le stress LTGA : risque de taux
100,00%

90,00%

D’une manière synthétique les différents scénarios indiquent :


Des chocs de taux à la hausse cohérents avec la FS.

80,00%

70,00%

60,00%



Un choc de spread stand alone cohérent avec la FS (11%
contre 10,5%).

50,00%

40,00%

30,00%

20,00%

10,00%
1

3

5

7

9
Choc 0,5%

11
Choc 5%

13

15

17

19

Choc LTGA

Analyse critique des scénarios de stress de taux
Un modèle de taux qui ne permet de capter que 88% de la volatilité du risque de taux (seuls
les mouvements de translation de la courbe des taux sont captés ).
Ajout d’une procédure de réconciliation avec l’historique des taux à 1 an [2000 – 2011] :
 dans 0,5% des cas les taux ont progressés sur 12 mois de 80% (98% dans le
scénario à 99,5%)
 dans 5% des cas les taux ont progressés sur 12 mois de 59% (75% dans le scénario à
95%)



dans 0,5% des cas les taux ont dépassé les 5,38% (2,16% dans le scénario à 99,5%)
dans 5% des cas les taux ont dépassé les 5,1 % (1,91% dans le scénario à 95%)

Vecteur

Part de variance

Variance

propre
1
2
3
4

expliqué
88,06%
6,80%
4,56%
0,46%

cumulée
88,06%
94,86%
99,42%
99,88%

Ajout du procédure de validation du RP pour
ces niveaux de taux
11
page
Stabilité prospective

Le RP sans le risque de spread conduit à surestimer la richesse de la compagnie dans un an.

Analyse critique des différents scénario (Ramla)
Limite du pouvoir de réplication
Une analyse de la fonction de répartition de l’écart entre l’approche SdS et l’approche par portefeuille répliquant n’intégrant pas la
volatilité du risque de spread indique que dans 10% des cas, le proxy conduira à surestimer la richesse à 1 an de plus de 7%.
Biais moyen

VaR10% du biais

TVaR10% du biais

3,8%

7,4%

10%

Aussi gérer le risque de spread par abattement des coupons (notamment au niveau de la construction des contraintes) conduit à
diminuer fortement la stabilité temporelle du proxy.
12
page
Conclusion

L’étape cruciale associée à la mise en application des méthodes par proxies en assurance se situe au niveau de la construction des
contraintes qui définissent:


le niveau de stabilité temporelle de la forme paramétrique



les zones de stress à partir desquelles le proxy devra être recalibré.

Dans le cas des risques financiers, la prise en compte du risque de crédit dans la définition des contraintes constitue ainsi un cadre
minimal.

Une analyse du poids de la volatilité des risques considérés sera également à mener. Ainsi dans le cas ou l’on ajoute du risque
immobilier une méthodologie approchée pourra être envisagée (approche proportionnelle et définition de zones de stress basé sur
l’historique).
In fine, on observe que la problématique pluri-annuelle est étroitement liée à la problématique infra-annuelle : les scénarios de
stress retenus dans l’ajustement du proxy doivent a minima être pris en compte lors du calcul du Besoin Global se Solvabilité.

Limite du pouvoir de réplication

13
page
Annexe
Least Square Monte Carlo et Portefeuille de Réplication : points de convergence et de divergence
1.

On se place sous L² 𝜴, 𝕴, 𝑷 et on note Pt le prix d’un instrument financier quelconque

Muni de la covariance comme produit scalaire L² Ω, ℑ, 𝑃 est un espace de Hilbert. Ainsi tout élément 𝑃 𝑡 peut s’exprimer de la sorte :
∞

𝛼 𝑖 𝑒 𝑖𝑡 𝛺

𝑃𝑡 =
𝑖=1

Il s’agit du cadre initial associé à la méthode LSMC
2.
3.

On considère que les résultats obtenus par une approche de type Monte Carlo constitue la réalité.
On considère que l’ensemble des risques sont couvrables.
Cette 2ème hypothèse revient à considérer que la probabilité risque neutre retenue sous Monte Carlo est la seule mesure risque
neutre du marché : Ω est donc considéré comme un marché complet. Aussi Pt peut être valorisé sur la base des prix d’actif
d’Arrow-Debreu :
∞

𝑃𝑡 =

𝑅𝑖 𝜋𝑖
𝑖=1

La notion de complétude implique également qu’il est possible de répliquer Pt par une portefeuille autofinancé 𝑋0 , … , 𝑋 𝑀 . Le
passage d’une somme infinie à une somme finie implique cependant de retenir des processus adaptés comme pondération :
M
t
wit Xi

Pt =
i=1

Il s’agit du cadre initial associé à la notion de portefeuille de réplication
 Les portefeuilles de réplication et les LSMC présentent un cadre mathématique commun et conduisent aux mêmes résultats
tant que les hypothèses initiales sont vérifiées. Ces dernières assure également la stabilité temporelle des 2 méthodes.
14
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RP : Impact de l’omission d’un facteur de risque sur la stabilité temporelle

  • 1. Portefeuille de réplication Impact de l’omission d’un facteur de risque sur la stabilité temporelle SACEI 04 Octobre 2013 Marc Juillard Clément Pravin Actuaire manager, expert ERM Actuaire manager Responsable R&D Marc.juillard@sia-partners.com Clement.pravin@sia-partners.com 1 page
  • 2. Contexte Objet de la présentation  On considère une compagnie d’assurance commercialisant un contrat d’épargne en euro, qui sous le pilier 1, gère :  son besoin de fonds propres sur la base de la formule standard ;  les risques actions et risques de taux sur la base d’un GSE ;  la problématique des obligations corporates sur la base d’une mécanique d’abattement des coupons. Dans le cadre de ses travaux Pilier 2, la compagnie souhaite approximer la déformation de son ratio de couverture (en vision prospective et en cas de stress sur les marchés) sur la base d’un portefeuille de réplication.  Elle cherche alors à déterminer si le niveau de complexité retenu dans le cadre de ces travaux pilier 1 (absence de prise en compte de la volatilité du risque de crédit) est suffisant lors de la mise en place du portefeuille de réplication (notamment pour minimiser le problème de stabilité temporelle de ce type d’approche). On considère dans la suite de la présentation que l’intégralité des risques sont couvrables (dans la réalité ce point sera à discuter et pourra conduire à privilégier une approche LSMC ou Curve Fitting). 2 page
  • 3. Contexte Rappel des principes Least Square Monte Carlo et Portefeuille de Réplication Portefeuille de Réplication Si l’on se place sous un marché complet, il est possible de répliquer tout instrument financier Pt par une portefeuille autofinancé 𝑋0 , … , 𝑋 𝑀 et un vecteur de processus adaptés 𝑊0 , … , 𝑊 𝑀 M t wit Xi Pt = i=1 Least Square Monte Carlo L’espace L² Ω, ℑ, 𝑃 muni de la covariance comme produit scalaire est un espace de Hilbert. Ainsi tout élément 𝐸 𝑋 𝑌 peut s’exprimer à partir de ses coordonnées exprimées dans la base de Hilbert de L²(Y) ∞ 𝐸 𝑋 𝑌 = 𝛼𝑖 𝑒𝑖 𝑌 𝑖=1 Cadre assurantiel On admet couramment l’existence de 2 processus markovien Yt et Dt décrivant respectivement les risques impactant le passif et l’état des polices. Aussi la problématique se situe au niveau du calcul de la dynamique de l’espérance conditionnelle suivante : 𝐵𝐸𝐿 𝑡 = 𝐸 ℚ⨂ℙ 𝑗≥𝑡 𝛿 𝑗 × 𝑋 𝑗 𝑌𝑡−1 , 𝐷 𝑡−1 𝛿 𝑡 La transposition de ces 2 méthodes au cadre assurantiel consiste à déterminer un panier d’actif (ou un polynôme appliqué à un ensemble d’aléa) présentant la même dynamique que le best estimate. Cependant ,les particularités des passifs d’assurance (nombreux facteurs de risques rendant la dynamique des passifs complexe et partiellement couvrable) conduisent à modifier le cadre théorique associé à ces méthodes :  résultat approché et non exacte ; 3  stabilité temporelle non vérifiée. page
  • 4. Contexte Impact du passage au cadre assurantiel Perte de la stabilité temporelle  Méthodologie des portefeuilles de réplication  Taille de la somme : le niveau de complexité des contrats d’assurances ne permet pas de définir précisément le terme M.  Pondération : les processus adaptés sont remplacés par des constantes.  Méthodologie des Least Square Monte Carlo  Taille de la somme : on se limite aux M premiers termes.  Construction de la base : la base retenue est rarement orthogonale. Limite du pouvoir de réplication  Méthodologie des portefeuilles de réplication La présence de risques non couvrables (type risques biométriques) invalide l’utilisation de portefeuille de réplication pour certains types de passifs.  Méthodologie des Least Square Monte Carlo et des Least Square Monte Carlo Les règles comptables (consommation de la PPE, Réserve de Capitalisation, PDD, PRE, …) induise un phénomène de volatilité qui ne peut être couvert ou répliquer sur la base d’aléa. Dans le cadre assurantiel, la méthodologie des portefeuilles répliquant ne vise à définir un portefeuille de couverture ! - Les produis financiers peuvent donc être fictifs, - Les problèmes de liquidité et de frais financiers ne sont pas prises en compte. Travailler sur le best estimate nécessite de tenir compte de l’effet de levier ! 4 page
  • 5. Cadre Méthodologique des portefeuilles de réplication (1/4) Schéma global Impact méthodologique (dans le cadre de risques réplicables) La perte de la stabilité temporelle est minimisée lors de l’ajustement des proxies : ajout d’un certain nombre de contraintes sensées modéliser les conditions de marché où l’on souhaite que le proxy soit toujours valide (i.e. biais maitrisé). ① Analyse des risques majeurs ③ Ajustement du proxy Risques de crédit Proxy Risques de volatilité Risque de … ② Construction des contraintes Ajustement d’un GSE captant la volatilité de ces risques  Construction de scénarios de stress qui sont injectées en tant que contrainte dans l’ajustement du proxy Le proxy ne peut pas fournir une information plus fine que le GSE ! 5 page
  • 6. Cadre Méthodologique des portefeuilles de réplication (2/4) Ajustement de l’asset mixt et construction des scénaris de stress Sélection des actif candidats initiaux On se limite aux instruments vanilles dont les prix peuvent êtres évalués à partir de formules fermées. Ceci diminue la capacité de réplication mais s’avère nécessaire du point de vu opérationnel Instruments financiers Maturité Strike Pouvoir répliquant Obligations zéro-coupon 3, 4, 6, 7, 8, 9, 10 - ε 𝑇𝑎𝑢𝑥 Calls sur action 1, 2, 3, 4, 10 100% ε 𝐸𝑞 ε² 𝐸𝑞 Swaptions 1, 3, 4, 5 1% CAP 1, 3, 4, 5 1% ε² 𝑇𝑎𝑢𝑥 ε3 𝑇𝑎𝑢𝑥 Ajustement des scénarios de stress Limite du pouvoir de réplication Etape délicate dans le sens où au-delà de la volatilité des facteurs de risques, c’est l’impact sur la volatilité des passifs qui nous intéresse. Diverses possibilités sont envisageables : Méthode Retenir les scénarios de stress qui sortent du GSE Retenir les scénarios de stress qui sortent d’une approche SdS Se baser sur une étude de l’historique des facteurs de risques Rapide Prise en compte de l’impact sur les passifs Contra-cyclique Oui Non Non Oui Non Non Oui Non Oui 6 page
  • 7. Cadre Méthodologique des portefeuilles de réplication (3/4) Les idées clés et la procédure de la validation Ajustement de : 𝑵 𝒄𝒇 𝑷𝒂𝒔𝒔𝒊𝒇 𝒕 ≈ 𝒌=𝟏 𝒄𝒇 𝒌𝑹𝑷 𝒔, 𝒕 Les points clés: 1. Choix des actifs candidats 𝑘 𝐴 𝑘 𝑘 , on note 𝑐𝑓 𝑅𝑃 𝑠, 𝑡 le cash flow délivrés à la date t dans la simulation s Défini a priori en analysant la nature des options inclues dans les passifs (et donc la convexité). Ces derniers peuvent être fictifs, la seule contrainte imposée étant de pouvoir les valoriser par des formules fermées ou par des approches numériques peu chronophages). 2. Le calcul du poids de chaque actif dans le portefeuille répliquant; La méthode des moindres carrés pondérés est très répandue : 𝑇 𝑤 ′1 , ⋯ , 𝑤 ′ 𝑁 𝑛 = 𝐴𝑟𝑔𝑚𝑖𝑛 𝑁 𝑤 𝑘 𝑐𝑓 𝑅𝑃 𝑘 (𝑠, 𝑡) 𝑐𝑓 𝑝𝑎𝑠𝑠𝑖𝑓 (𝑠, 𝑡) − 𝑡=1 𝑠=1 𝑘=1 Limite du pouvoir de réplication 3. Afin de maintenir la stabilité temporelle du proxy, des contraintes sont ajoutées : 𝐿 0 − 𝑅𝑃(0) 𝐿 𝐶ℎ𝑜𝑐 𝑖 0 − 𝑅𝑃 𝐶ℎ𝑜𝑐 𝑖 (0) ≤ 𝜀; ≤ 𝜀𝑖 𝐿(0) 𝐿 𝐶ℎ𝑜𝑐 𝑖 (0) 7 page
  • 8. Cadre Méthodologique des portefeuilles de réplication (4/4) Processus de validation de l’asset mixt Validation de la forme paramétrique La sélection de modèle peut s’effectuer de 3 façons : sélection forward, élimination backward, mixte Application d’un critère permettant de mesurer la qualité de réplication de la forme paramétrique. • R² : fonction non décroissante du nombre de variables explicatives et sensible aux points aberrants. • R² ajusté : il s’agit du R² ajusté du nombre de variables explicatives. • Critères de vraisemblance pénalisée : BIC ou AIC (pénalise le sur-pamétrage) . • Autre (Cp de Mallows, …) . Exemple retenu Ajustement de s scénarios de stress Limite du pouvoir de réplication • • Sélection de modèle basée sur le critère du R² ajusté. • . Méthode SVD combiné à une analyse Q-Q plot • Tests statistiques sur les résidus, significativité des coefficients de la régression. • Vérification du respect des contraintes. 8 page
  • 9. Présentation de l’exemple retenu CLEMENT Présentation du passif  Un contrat d’épargne en euro :  TMG de 1%  Taux de 85%  Taux de frais de gestion de 0,5% Modélisation des risques Gestion de la prime de risque  Primes de risque implicite  Contraintes imposées au GSE  Etre « Market Consistent » sur les taux Swap  Présenter un compromis « volatilité vs pragmatisme ». Modélisation des risques comportementaux  Rachats conjoncturels :  Taux cible : OAT 10 ans  Application de la loi ACP (ONC) Générateur de Scénarios Economiques Les modèles implémentés en risque neutre  Action : Black & Sholes  Taux nominaux : H&W à 1 facteur calibré sur à partir de prix de taux Swap  Risque de Crédit : Modèle LMN calibré sur les CDS d’une obligation A 9 page
  • 10. 0,600 0,500 0,400 Niveau des vecteurs propres 0,300 0,200 0,100 0 50 100 150 200 250 300 -0,100 -0,200 Construction des contraintes (1/2) -0,300 -0,400 -0,500 Maturité en mois 1ère vecteur 2ème vecteur 3ème vecteur Principe de construction  Si dans des conditions de volatilité mesurées, les simulations effectuées à t=0 assurent la stabilité du portefeuille répliquant, elles ne permettent pas d’obtenir un proxy suffisamment stable. Pour pallier ce problème, on définit un ensemble de scénarios correspondant à un maillage des conditions de marché stressées pour les 12 prochains mois. Il s’agit donc d’une approche cohérente avec la technique du Curve Fitting. Géré par les scénarios à t= 0  Dans le cas des scénarios associés aux quantiles de valeurs élevés, les scénarios peuvent être réalisés sur la base d’une norme traduisant la sensibilité de la VIF à la réalisation d’aléas de niveau élevés. Norme appliquée : 𝜁 𝐴𝑐 , 𝜁 𝑇𝑥 , 𝜁 𝐼𝑚𝑚𝑜 = 𝑆𝑒𝑛𝑠𝑖 𝑇𝑥 ∗ 𝜁 2 + 𝑆𝑒𝑛𝑠𝑖 𝐴𝑐 ∗ 𝜁 2 + 𝑆𝑒𝑛𝑠𝑖 𝑆𝑝𝑟𝑒𝑎𝑑 ∗ 𝜁 2 𝑇𝑥 𝐴𝑐 𝑆𝑃𝑟𝑒𝑎𝑑  In fine on retient de 6 scénarios correspondant aux conditions de marché associées aux quantiles à 0.5%, 5%, 20%, 80%, 95% et 99.5% à un an. Ces derniers permettent en outre de tenir compte des effets croisés et de la sensibilité des passifs aux facteurs de risques financiers. Le nombre de scénarios et leur nature (stand alone vs croisés) dépend de la complexité des passifs. 10 page
  • 11. 0,600 0,500 0,400 Niveau des vecteurs propres 0,300 0,100 0 50 100 150 200 250 300 -0,200 Construction des contraintes (2/2) Principe de construction Réconciliation avec la Formule Standard 0,200 -0,100 -0,300 -0,400 -0,500 Maturité en mois 1ère vecteur 2ème vecteur 3ème vecteur Comparaison des scénarios choqués avec le stress LTGA : risque de taux 100,00% 90,00% D’une manière synthétique les différents scénarios indiquent :  Des chocs de taux à la hausse cohérents avec la FS. 80,00% 70,00% 60,00%  Un choc de spread stand alone cohérent avec la FS (11% contre 10,5%). 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 1 3 5 7 9 Choc 0,5% 11 Choc 5% 13 15 17 19 Choc LTGA Analyse critique des scénarios de stress de taux Un modèle de taux qui ne permet de capter que 88% de la volatilité du risque de taux (seuls les mouvements de translation de la courbe des taux sont captés ). Ajout d’une procédure de réconciliation avec l’historique des taux à 1 an [2000 – 2011] :  dans 0,5% des cas les taux ont progressés sur 12 mois de 80% (98% dans le scénario à 99,5%)  dans 5% des cas les taux ont progressés sur 12 mois de 59% (75% dans le scénario à 95%)   dans 0,5% des cas les taux ont dépassé les 5,38% (2,16% dans le scénario à 99,5%) dans 5% des cas les taux ont dépassé les 5,1 % (1,91% dans le scénario à 95%) Vecteur Part de variance Variance propre 1 2 3 4 expliqué 88,06% 6,80% 4,56% 0,46% cumulée 88,06% 94,86% 99,42% 99,88% Ajout du procédure de validation du RP pour ces niveaux de taux 11 page
  • 12. Stabilité prospective Le RP sans le risque de spread conduit à surestimer la richesse de la compagnie dans un an. Analyse critique des différents scénario (Ramla) Limite du pouvoir de réplication Une analyse de la fonction de répartition de l’écart entre l’approche SdS et l’approche par portefeuille répliquant n’intégrant pas la volatilité du risque de spread indique que dans 10% des cas, le proxy conduira à surestimer la richesse à 1 an de plus de 7%. Biais moyen VaR10% du biais TVaR10% du biais 3,8% 7,4% 10% Aussi gérer le risque de spread par abattement des coupons (notamment au niveau de la construction des contraintes) conduit à diminuer fortement la stabilité temporelle du proxy. 12 page
  • 13. Conclusion L’étape cruciale associée à la mise en application des méthodes par proxies en assurance se situe au niveau de la construction des contraintes qui définissent:  le niveau de stabilité temporelle de la forme paramétrique  les zones de stress à partir desquelles le proxy devra être recalibré. Dans le cas des risques financiers, la prise en compte du risque de crédit dans la définition des contraintes constitue ainsi un cadre minimal. Une analyse du poids de la volatilité des risques considérés sera également à mener. Ainsi dans le cas ou l’on ajoute du risque immobilier une méthodologie approchée pourra être envisagée (approche proportionnelle et définition de zones de stress basé sur l’historique). In fine, on observe que la problématique pluri-annuelle est étroitement liée à la problématique infra-annuelle : les scénarios de stress retenus dans l’ajustement du proxy doivent a minima être pris en compte lors du calcul du Besoin Global se Solvabilité. Limite du pouvoir de réplication 13 page
  • 14. Annexe Least Square Monte Carlo et Portefeuille de Réplication : points de convergence et de divergence 1. On se place sous L² 𝜴, 𝕴, 𝑷 et on note Pt le prix d’un instrument financier quelconque Muni de la covariance comme produit scalaire L² Ω, ℑ, 𝑃 est un espace de Hilbert. Ainsi tout élément 𝑃 𝑡 peut s’exprimer de la sorte : ∞ 𝛼 𝑖 𝑒 𝑖𝑡 𝛺 𝑃𝑡 = 𝑖=1 Il s’agit du cadre initial associé à la méthode LSMC 2. 3. On considère que les résultats obtenus par une approche de type Monte Carlo constitue la réalité. On considère que l’ensemble des risques sont couvrables. Cette 2ème hypothèse revient à considérer que la probabilité risque neutre retenue sous Monte Carlo est la seule mesure risque neutre du marché : Ω est donc considéré comme un marché complet. Aussi Pt peut être valorisé sur la base des prix d’actif d’Arrow-Debreu : ∞ 𝑃𝑡 = 𝑅𝑖 𝜋𝑖 𝑖=1 La notion de complétude implique également qu’il est possible de répliquer Pt par une portefeuille autofinancé 𝑋0 , … , 𝑋 𝑀 . Le passage d’une somme infinie à une somme finie implique cependant de retenir des processus adaptés comme pondération : M t wit Xi Pt = i=1 Il s’agit du cadre initial associé à la notion de portefeuille de réplication  Les portefeuilles de réplication et les LSMC présentent un cadre mathématique commun et conduisent aux mêmes résultats tant que les hypothèses initiales sont vérifiées. Ces dernières assure également la stabilité temporelle des 2 méthodes. 14 page