Étude sectorielle sur le tourisme au Maroc en 2020, réalisée par les étudiants du Master Management des établissements touristiques et hôteliers de la Faculté des sciences juridiques, économiques, et sociales Ain Chock, Casablanca, Maroc.
2. MASTER MANAGEMENT DES ÉTABLISSEMENTS TOURISTIQUES ET HÔTELIERS
Travail réalisé par les étudiants de la troisième promotion du Master
Management des établissements touristiques et hôteliers
ABDELMALEK Achraf
AL HATTACHI Yassir
AZGUI Fadwa
BAKHOUT Widad
CHAIBA Hajar
CHERKAOUI Mohamed Amine
CHERKI BELGHITI Ayoub
DAOUI Abdellah
ELAATER Khadija
ELABID Siham
EL FATIH Adnane
IBNELIMAM Oumaima
JDID Ikram
LAMARI Marouane
MAACH Oumaima
MAARAFI Fatima Ezzahra
MAFHOUM Mohamed
MATLIT Oussama
MEDLOUH Hajar
MONASEF Oumaima
MOUSSARI Najlaa
OUADI Nouhaila
QANDAR Salma
SADKAOUI Manal
SEMLALI Hafsa
SODI Saad
3. Sommaire
• Introduction
• L’impact économique du COVID-19 sur le secteur touristique au Maroc
• COVID-19: Quel impact sur l’emploi dans le secteur touristique ?
• Benchmark sur les crises antérieures : La crise financière de 2008 et la crise
politique de 2011
• Tourisme au MAROC : Les mesures d’aide aux acteurs touristiques
• Benchmark sur les mesures proposées post COVID-19 en Espagne
• Tourisme national : Comment développer une offre adaptée post COVID-19 ?
• Politiques de relance du secteur touristique
• Conclusion
• Sources
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4. Introduction
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Dans un contexte de défis universels sans précédent causés par la pandémie de COVID-19,
les gouvernements de toutes les régions du monde ont eu une double responsabilité : donner
la priorité à la santé publique tout en protégeant aussi l’économie du pays. En montrant une
gestion de crise exemplaire, le Maroc n’a pas lésiné sur les moyens, en particulier financiers,
pour faire face à la crise, afin de renforcer les capacités des hôpitaux, lutter contre la faim
du peuple marocain et protéger les entreprises et les familles des risques d’expulsion et de
faillite.
Les effets de la crise due au coronavirus sur l’activité des entreprises sont très différents
selon les secteurs, les restrictions sur les voyages introduites en réponse à la pandémie de
COVID-19 a frappé durement le tourisme mondial, et sans doute, ce dernier était le plus
touché par des arrêts ou des baisses d’activité pendant la crise.
Le Maroc comme tous les pays du monde a connu une chute grave des arrivées touristiques, ce
qui a conduit à une baisse de conséquence sur les recettes touristiques. En effet, cette crise
a remis en cause nombre de modèles et de stratégies adoptées par les établissements
touristiques et hôteliers, elle a également mis en exergue les nombreuses lacunes dont on
avait déjà conscience, comme par exemple, la négligence du tourisme interne par l’offre
touristique marocaine.
Dans ce rapport, on va essayer de décortiquer la situation du secteur touristique au Maroc, à
quel point cette crise a impacté le secteur qui génère 7% du PIB marocain. Y avait-il des
mesures pour aider les acteurs touristiques ? Quelles sont les différentes stratégies de relance
pour sauver le tourisme ? le tourisme interne, est-il le seul moteur de relance de l’activité
touristique ?
5. L’impact économique du COVID-19 sur le secteur touristique au Maroc
Le secteur du tourisme au Maroc, nul ne peut le nier, a été frappé de plein fouet en 2020
suite au gel des activités causé par la propagation du nouveau Coronavirus. Et puisqu'il s'agit
d'un secteur reposant principalement sur la mobilité du consommateur, l'interruption brutale
des circulations a fait qu'il soit lui, l'automobile et le textile les secteurs à subir les plus de
dégâts. On parle généralement de dizaines de milliards de dirhams de pertes enregistrées
selon beaucoup d'organisations, de bureaux d'études et d'agences nationales et
internationales.
Alors quel est le constat au juste, et en quoi le tourisme au Maroc a été perdant durant l'une
des périodes les plus éprouvantes de son histoire? C'est une question à laquelle nous allons
répondre exhaustivement et avec les détails les plus pertinents et crédibles possibles.
1. Les statistiques générales du secteur :
Les pertes du secteur touristique conséquentes à la crise du nouveau coronavirus
(COVID-19):
Nombre des arrivées touristiques Baisse de 78% équivalent de 7,8 millions
Nombre de nuitées dans les
établissements d’hébergement
touristique classés par rapport au 2019
Baisse de 63%
Nombre de nuitées enregistrées dans les
établissements d’hébergement
touristique en fin de mois de septembre
Baisse de 69%
Les pertes par rapport à 2019
24,33 milliards de DH de pertes, soit une
baisse de 60% par rapport à 2019
Au terme des 9 premiers mois de 2020, le Maroc a reçu 2,21 millions de touristes, soit une
chute de 78% par rapport à la même période un an plus tôt.
En outre et selon les dernières statistiques qui ont montré que le secteur touristique a connu
une baisse de sa valeur ajoutée de 7% au premier trimestre 2020.
2. Les acteurs touchés par cette crise :
L’ensemble des entreprises opérant dans le secteur touristique au Maroc ont été très
impactées par la crise sanitaire, dont des entreprises d’hébergement touristiques classées,
des entreprises de restauration touristique, des agences de voyages, des sociétés de transport
touristique, etc.
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6. ❖ Hébergement :
Les établissements d’hébergement touristiques ont subi à cause de cette crise sanitaire une
perte de 14 Milliards de DH en termes de chiffre d’affaires.
Cependant ils ont aussi connu une baisse de 69% en termes de nuitées, selon le Ministère de
tourisme.
❖ Restauration :
Comme l’ensemble des acteurs touristiques la restauration a aussi souffert de cette
pandémie. Selon la Fédération nationale des restaurants du Maroc à vocation touristique, qui
regroupe près de 1500 établissements, les professionnels du secteur parlent d'une perte de
70% du chiffre d'affaires au niveau national.
❖ Compagnies aériennes :
Les compagnies aériennes ont aussi subi une perte grave en termes de chiffre d’affaires.
‣ La compagnie aérienne publique la RAM :
La compagnie Royal Air Maroc (RAM) a enregistré une perte de résultat net de 4 milliards de
dirhams en 2020. Là encore, le PDG a revu ses calculs, retenant finalement une perte de
résultat de 3,5 milliards de dirhams.
‣ La compagnie aérienne privée :
La compagnie aérienne Air Arabia a été lourdement impactée par la crise du coronavirus. En
tout, la compagnie aérienne a perdu près de 37 millions d’euros au premier semestre 2020.
❖ Les aéroports marocains :
À cause de la fermeture des frontière, les aéroports ont été gravement impacté par cette
crise.
En effet les recettes des aéroports marocains ont enregistré à fin septembre une chute
vertigineuse de 59% par rapport à la même période en 2019. Selon l’Office national des
aéroports (ONDA), le chiffre d’affaires s’est établi à près de 1,28 milliard de dirhams (MMDH)
seulement.
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7. La baisse concerne l’ensemble des :
Redevances aéroportuaires –65%
Survol −57%
Non aéronautiques −53%
❖ Les agences de voyages :
Les agences de voyages parmi les acteurs qui ont souffert le plus pendant le confinement
puisqu’avec 1450 agents de voyage du Maroc et de leurs 11000 employés directs, ils sont
confrontés à une crise sans précédent avec un niveau de réservations quasi nul.
Elles réalisent à peine 10% de leur chiffre d'affaires habituel avec les nationaux, et quand les
frontières ont été ouvertes, elles demeuraient loin de leur chiffre d’affaires.
❖ Le transport touristique :
Au niveau du transport touristique et selon la Fédération nationale du transport touristique
au Maroc (FNTT) 95% des entreprises ont été menacées de faire faillite et avec elles, 13000
emplois. Puisque l’activité touristique est presque au point mort.
❖ L’artisanat :
Avec une baisse des revenus concernant 86% d’artisans et d’ouvriers qualifiés, le secteur de
l’artisanat est touché à son rôle par la crise sanitaire.
La fermeture des espaces de commercialisation, des centres commerciaux et des complexes
dédiés à l’artisanat, la baisse d'arrivées des touristes et l’annulation des expositions et des
manifestations qui contribuent à la promotion des produits artisanaux, ont plongé ce secteur
dans une grave léthargie.
Par conséquence, 35% des artisans ont déclaré l’arrêt total de leur activité, alors que 79% ont
indiqué qu’ils ont un problème de liquidité. Pendant ce temps, 34% de ces artisans ont déclaré
avoir des crédits bancaires, dont 8% parmi eux n’ont pas pu honorer leurs engagements.
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8. ❖ Les investissements touristiques en 2020 :
La crise sanitaire a constitué un réel obstacle pour les investissements touristiques en 2020.
Cependant avec l’apparition de la pandémie de COVID-19, les investisseurs touristiques,
nationaux ou étrangers, préfèrent attendre la fin de la crise avant de se lancer dans la
construction de nouveaux projets.
Il s'avère que la pandémie de COVID-19 a impacté d’une façon très grave l’ensemble des
acteurs du secteur touristique, la chose qui a donné lieu à des pertes économiques très graves
au niveau du chiffre d'affaires de tous ces entreprises, ce qui a par la suite engendré et
entraîné des difficultés pour l’ensemble de ces entreprises opérant dans le secteur
touristique.
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9. COVID-19: Quel impact sur l’emploi dans le secteur touristique ?
Les secteurs les plus touchés par la crise du COVID-19 sont les entreprises de services et les
entreprises commerciales, s’ajoutent à cela le secteur de l’industrie, du BTP, de la
communication et de l’évènementiel, de l’agriculture, du tourisme et de l’artisanat. Les
entreprises ont été contraintes à un arrêt de leurs activités qui risque de durer après le
confinement, vu les difficultés de la reprise.
Depuis le début de la crise, le tourisme et l’aérien ont été brutalement impactés à travers le
monde avec les annulations massives de voyages et les reports de programmes touristiques. La
fermeture des frontières et le confinement sanitaire ont littéralement mis un arrêt à l’activité
du tourisme, de la restauration et des voyages et transport.
Les premières instructions dictées par le gouvernement marocain ont interdit tous les
regroupements qui dépassent les 50 personnes, ce qui a entrainé l’arrêt de plusieurs usines.
Par la suite, dès que seuls les métiers et les services essentiels pouvaient justifier la
continuité de leurs activités, un grand nombre d’entreprises ont été contraintes de fermer,
mettant en péril leur équilibre financier. De même qu’il a été demandé aux administrations
publiques, par décret, de ne pas lancer de nouveaux contrats et études ce qui a impacté les
petites entreprises sous-traitantes des marchés publics.
Hébergement &
Restauration
99.7%
Transport
78.4%
Communication &
Evénementiel
72.0%
« En termes de chiffres, il s’agit de 3.500 entreprises d’hébergement touristique, de 500
entreprises de restauration touristique, de 1.450 agences de voyages, de 1.500 sociétés
de transport touristique et de 1.500 sociétés de location de voitures… »
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10. ‣ Tourisme : 8500 entreprises menacées :
Le tourisme fait partie des secteurs qui paieront un lourd tribut dans cette crise sanitaire du
COVID-19. L’étude cite la Confédération nationale du tourisme (CNT) qui a évalué l’impact de
la crise COVID-19 à 34,1 milliards de DH de perte en termes de chiffre d’affaires touristiques
en 2020, et de 14 milliards de DH de perte en termes de chiffre d’affaires pour l’hôtellerie,
pour une chute globale de près de 6 millions de touristes (-98%), qui occasionneront une perte
totale de 11,6 millions de nuitées. La même source estime que pas moins de 600 000* emplois
(589 000 emplois perdus) et 8 500 entreprises seraient menacés, dont des entreprises
d’hébergement touristiques classées, des entreprises de restauration touristiques, des
agences de voyages, des sociétés de transport touristique et des sociétés de location de
voitures.
‣ Transport : Des milliers d’emplois menacés :
En ce qui concerne ce secteur, on note que le transport aérien souffre des mesures de
précaution appliquées et de la baisse de la demande. Les auteurs de la note citent
l’Association internationale du transport aérien IATA qui estime que la pandémie pourrait
entraîner au Maroc des pertes de l’ordre de 4,9 millions de passagers en moins et un manque
à gagner de 728 millions de dollars, et plus de 225 000 emplois sont menacés. Les transports
routier et ferroviaire ne seraient pas en reste non plus. Avec l’interdiction, dans l’ensemble
du pays, de la circulation des véhicules de transport de voyageurs depuis le 24 mars, il va sans
dire que le manque à gagner sera colossal. Au niveau du transport international des
marchandises, les opérations se poursuivent normalement jusqu’à présent. Cependant,
certains professionnels relèvent une hausse de prix variant entre 50% et 75% au niveau du
transport routier, correspondant à un surplus variant entre 2100 euros et 3500 euros par
livraison. Selon les auteurs de l’étude, cette situation s’expliquerait par le fait que les
camions de transport international routier partent pleins du Maroc mais rentrent vides, à
cause de la baisse de la demande des importateurs marocains et des perturbations de
production en Europe et par la pénurie de chauffeurs professionnels sur le marché.
L’ensemble des entreprises ont déclaré avoir arrêter leurs activités pendant la période de la
pandémie, soit 83.4%, dont 52.4% ont réduit partiellement leur activité, 29.6% de manière
totale mais temporaire, tandis que 1.3% ont cessé leurs activités définitivement.
* Source: Haut Commissariat au Plan (https://cutt.ly/TjiGdHq)
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11. ‣ Arrêt d’activité selon les types des entreprises :
Pas d’arrêt Arrêt partiel Arrêt total Arrêt définitif
TPE 13.6% 24.8% 59.7% 1.8%
PME 20.8% 39.6% 39.4% 0.3%
GE 43.1% 34.4% 21.4% 1.0%
Total 16.6% 29.6% 52.4% 1.3%
Source : HCP
‣ Les principaux secteurs relatifs au tourisme qui ont été touché par la COVID-19 :
Pendant la période du confinement, 49,8% des entreprises organisées ont réduit
temporairement leurs effectifs employés et 9,6% d’entre elles l’ont fait de manière définitive.
Par catégorie, la proportion des GE qui ont réduit leurs effectifs est de 53%. Cette proportion
atteint 62% chez les PME et 58% chez les TPE.
‣ Réduction des effectifs :
Pas de
réduction
Réduction
combinée
Réduction
définitive
Réduction
temporaire
TPE 41,6% 5,2% 5,2% 48,1%
PME 38,2% 5,7% 2,1% 54,0%
GE 47,2% 5,8% 2,9% 44,0%
Source : HCP
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12. ‣ Les emplois menacés à cause de la pandémie dans les autres secteurs relatifs au
tourisme :
Quant aux emplois menacés à cause du coronavirus, il s’est replié d’autres secteurs liés au
tourisme, notamment des entreprises d'hébergement touristiques classées, des entreprises de
restauration, des agences de voyages, des sociétés de transport.
Secteur Nombre d’emploi
Evènementiel 190 000
Transport aérien 255 000
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13. Benchmark sur les crises antérieures : La crise financière de 2008 et la crise
politique de 2011
Le secteur du tourisme est en temps normal, l’un des maillons forts des économies d’Afrique
du Nord dont la part de PIB constitue à une partie très importante, notamment pour l'Égypte,
le Maroc et la Tunisie. En revanche la crise financière de 2008 et politique de 2011 a mis du
mal au secteur touristique, qui se traduit par une vulnérabilité de l’économie pour certains
pays
‣ L’impact de la crise financière 2008 sur le secteur touristique en Tunisie :
La baisse de croissance :
Suite à la crise financière 2008, la croissance des pays maghrébins a connu une baisse de
50%, ces répercussions n’ont été remarquées qu’en 2009. En effet le taux de croissance qui
était de 4,5% en 2008 a ralenti jusqu’à 2,7% en 2009, soit « plus de 3 points de moins que
projeté au printemps 2008 ».
Tous ces facteurs ont répercuté sur le pouvoir d’achat des personnes qui a diminué. Le taux
de chômage a également augmenté et du coup les gens n’étaient plus capables d’assumer les
charges de voyage. Dans cette période le tourisme a subi d’un revers.
Les transferts de fonds connaissent un recul, qui a impacté négativement la croissance du
secteur de tourisme en Tunisie Leur développement connaît également quelques chutes (recul
de l’investissement, chômage, pan de pauvreté). Tous ces effets restent tributaires de
l’intensité et du temps, que prendra la récession de l’économie mondiale et surtout celle des
pays européens, leurs principaux partenaires commerciaux. Ils dépendront aussi de l’efficacité
des mesures prises au niveau local et à l’échelle régionale.
La crise financière 2008 a impactée sur le circuit du secteur du tourisme en Tunisie, selon le
rapport annuel de l’Office de la marine marchande et des ports (OMMP) l’activité des
croisières maritimes a connu cette année un ralentissement. Le trafic enregistré est estimé à
701.272 touristes contre 750.369 en 2007. Ainsi Le rapport impute ce recul aux effets
pervers de la crise économique, lesquels sont perceptibles à travers la révision à la baisse des
budgets des ménages en Europe. Parallèlement, le nombre des escales des navires de croisière
a connu une baisse de 9%, passant de 508 en 2007 à 462 en 2008.
La baisse du tourisme le cas de la Tunisie :
Le secteur du tourisme, qui est à l'échelle mondiale, est en déclin dans les pays du Maghreb
(principalement en Tunisie), et elle a fortement régressé. Si la récession économique se
poursuit, ce ralentissement de l'activité peut être préoccupant.
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14. Le nombre d’entrées a enregistré un taux de croissance de 4,2% en 2007- 2008, par contre,
le taux de croissance de nuitées n’a été que de 1,8% avec un basculement de la clientèle des
quatre étoiles vers les trois étoiles. De plus, les réservations pour l’année 2009 ont accusé des
retards.
En effet, les transferts de fonds connaissent une baisse particulièrement ressentie, à cause de
la dégradation du pouvoir d’achat dans ce pays.
Le secteur du tourisme indique des baisses de recettes du fait que les pays émetteurs de
touristes enregistrent des réductions significatives du pouvoir d’achat.
• L’impact de la crise financière 2008 sur le secteur touristique en Egypte :
La crise financière 2008 a impactée négativement sur l’économie d’Égypte en particulier le
secteur du tourisme par une baisse du PIB jusqu'à 5,8 % et 4,1 % au cours des premier et
second trimestres 2008-09, ainsi Les envois d'argent par les égyptiens travaillant à l'étranger
ont également diminué à la suite de la chute de la demande de main-d'œuvre, surtout dans
les pays membres du Conseil de coopération du Golfe, qui constituent la principale destination
des travailleurs égyptiens, dont Les conséquences de la crise principalement revient au déclin
des investissements, qu'ils soient nationaux ou étrangers. Tels que L'entrée investissements
directs à l’étranger, qui en 2007-08 s'élevait à 13,2 milliards de dollars, soit près de 9 % du
PIB, a diminué à 8,1 milliards de dollars en 2009 soit une baisse de 39 %. La situation s'est
vue aggravée par la réticence du secteur privé, face à l'incertitude de la relance du marché à
effectuer de nouveaux investissements.
‣ L’impact de la crise politique 2011 sur le tourisme d’Egypte :
Baisse de près de 30% en 2011 par rapport à l’année précédente en raison de troubles
politiques.
Les revenus de secteur touristique ont subi une baisse de 3,7 Milliards de dollars en 2011.
Ainsi que le nombre des visiteurs qui a chuté de 33%, plus le nombre de nuitées passées en
Egypte est tombé à 114 millions contre 141 millions en 2010.
Les touristes ont également été plus économes avec en moyenne 72 dollars dépensés par jour
et par personne contre 85 dollars en 2010.
«Le contexte sécuritaire dans le pays a affecté le tourisme», a reconnu le ministre, en
référence à la révolte qui a provoqué la chute du président Hosni Moubarak en février 2011 et
aux nombreuses manifestations parfois meurtrières qui ont suivi.
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15. L'économie du pays, grandement touchée à la suite de la chute du président Hosni Moubarak,
se retrouve désormais sur le bord du gouffre. Le tourisme, qui représente l'un des secteurs
principaux de l'économie égyptienne, est gravement menacé. Selon un cheikh égyptien : « la
situation est de plus en plus hors de contrôle. Les touristes étaient de plus en plus rares, ils ne
vont plus venir du tout désormais, à cause de l’absence de sécurité politique et la stabilité
dans le pays.
‣ L’impact de la crise politique 2011 sur le tourisme en Tunisie :
La crise politique de 2011 a influencé sur le secteur du tourisme, perte de la Tunisie 2,58
milliards d'euros soit 4% du PIB près de 3% en 2011, tels que des régions entières deviennent
interdits aux voyagistes, qui se manifestent par des troubles politiques qui ont perturbés
l'activité touristique sur des périodes plus ou moins durables. En décembre 2010 en Tunisie Des
crises socio-politiques plus sporadiques ont troublés le fonctionnement de l'activité touristique
en l’occurrence des grèves des transports et des infrastructures, qui se définie par la situation
vulnérable du fonctionnement de l'État et de obligeant les voyagistes à trouver des solutions
(annulations, hébergements d'urgence, rapatriements) sur des délais très courts. Dont les
destinations ont connues alors leur image se détériorer de manière plus ou moins du fait,
entre autre, d'un climat social jugé délétère.
‣ Les meilleures pratiques du MAROC durant la crise :
Les échanges commerciaux de biens
Se manifestent par un repli de la
demande étrangère adressée au Maroc,
en particulier sous l’effet du tassement
de l’activité et de la consommation dans
les principales économies partenaires.
Les recettes touristiques
Elles résultent de la réduction des
dépenses des ménages dans les
principaux pays émetteurs de touristes
et de l’intensification de la concurrence
régionale et internationale en matière
d’offre touristique.
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16. Le ralentissement
des transferts des MRE
Affectés dans leur pays de résidence par
le repli de l’activité et par le chômage,
notamment dans les secteurs du
bâtiment et de l’automobile où la main-
d’œuvre étrangère est fortement
représentée.
Les transferts des MRE ont contribué ces
dernières années à l’amélioration des
conditions de vie en milieu rural et au
développement du marché des biens de
consommation et du logement.
la contraction
des IDE
Sous l’effet de la montée des
incertitudes, des difficultés de
financement à l’échelle mondiale et des
éventuels reports de projets
d’investissements.
L’économie Marocaine a enregistré une croissance de 4,8% en 2011 contre 3,7% en 2010.
Cette évolution a bénéficié de la relance de certaines activités économiques, En 2011, le
nombre d’arrivées de touristes internationaux a connu une augmentation de 1% avec un total
estimé à 9,4 millions de personnes ainsi le total des recettes touristiques augmentant de 4 %
à 55 Milliards de dirhams (5 milliards d’euros environ) selon les chiffres communiqués par
l’office national Marocain du tourisme (ONMT), Durant la Crise 2011, le Maroc a bien géré la
situation par une augmentation de 1 % par rapport les printemps Arabes qui ont vécu des
pertes importantes dans le secteur touristique. Autrement, durant la crise de 2008 la Tunisie
avait une perte de 2,58 Milliards d’Euros soit du PIB et c’était le même cas pour l’Égypte en
2011, puisqu’elle a perdu un pourcentage très important de 30% des revenus touristiques,
durant la même période, la situation politique d’Égypte a été aggravée par les élections. Par
contre, Le Maroc n’a pas été infecté par ces crises, il a pu garder ses clients étrangers avec
une augmentation de 1% en 2011 estimée à 9,4 millions de touristes. En effet, malgré la
situation de crise, le Maroc à continuer à encourager et soutenir le secteur touristique, Les
investisseurs étrangers n'ont pas cessé de venir investir dans des projets au sein du pays.
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17. Tourisme au MAROC : Les mesures d’aide aux acteurs touristiques
La situation inédite liée au COVID 19 impacte significativement le secteur touristique au
niveau mondial et national. Pour limiter ses impacts, les acteurs publics (Ministère de
l’économie, des finances et de la réforme de l’administration; Ministère du tourisme, de
l’artisanat, du transport aérien et de l’économie social; Ministère du travail et l’insertion
professionnelle), et privés (La Confédération nationale du tourisme; Le regroupement
professionnelle des banques du Maroc) ont décidé de joindre leurs efforts pour mettre en
place le contrat programme 2020-2022.
Engagement de l’état :
✓ Une indemnité forfaitaire mensuelle nette de 2000 DH octroyée du 01 juillet 2020 au 31
décembre 2020 aux salariés et stagiaires sous contrat d’insertion déclarés à la CNSS au
mois de février 2020.
✓ Report des paiements des cotisations sociales dues à la CNSS pour la période entre le 01
juillet 2020 et le 31 décembre 2020.
✓ Prolongation de l’exonération de l’IR sur les compléments de rémunération au profit
des salaries déclarés a la CNSS jusqu’au 31 décembre 2020.
✓ Prolonger le délai de remboursement du découvert exceptionnel obtenu dans le cadre
du produit « Daman Oxygène ».
✓ Faire bénéficier le secteur touristique des 3 nouveaux produits de garantie: « Relance
TPE », « Daman Relance »,« Daman Relance Hôtellerie ».
✓ Les projets existants, en cours et nouveaux bénéficierons de l’accompagnement d’un
véhicule d’investissement dédié au secteur du tourisme.
✓ Mise en place d’un permis sanitaire dédié aux opérateurs touristiques.
✓ Renforcer les efforts de promotion de la destination Maroc à l’international à travers la
consolidation des partenariats avec les tours opérateurs et les compagnies aériennes.
✓ Mettre à niveau la formation dans le but du développement du capital humain.
Engagement du secteur privé :
✓ Maintenir un niveau supérieur ou égal à 80% des emplois déclarés à la CNSS le mois de
février 2020.
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18. ✓ Faire bénéficier les salariés non déclarés du régime de couverture de la CNSS.
✓ Mobiliser tous les acteurs du secteur touristique autour de l’importance d’intégrer le
secteur formel.
✓ Accompagner les guides touristiques agréés pour adhérer au régime de la CNSS.
✓ Proposer des projets pour favoriser l’emploi et l’innovation, et participer à
l’amélioration et la diversification de l’expérience touristique.
Les indemnités :
Un montant de 2000 dirhams est versé depuis le mois de mars dernier aux salariés du secteur
touristique. Cette indemnité est financée par le fonds spécial pour la gestion de la pandémie
du coronavirus, on calcule 50 000 salariés du secteur ayant bénéficié de cette indemnité.
Pour faciliter la déclaration des salariés des entreprises opérant dans le secteur touristique
et les professionnels concernés par l’indemnité forfaitaire, la CNSS a lancé un portail
électronique. Les guides touristiques non-salariés ont été également invités à formuler une
demande de bénéficier de l’indemnité forfaitaire qui leur a été allouée par la CNSS.
Les entreprises touristiques perçoivent une indemnité de 2000 DH net versée chaque mois, à
condition que ces entreprises connaissent une baisse d’au moins 50% de leurs chiffres
d’affaires par rapport au mois qui précède et qui s’engagent à maintenir 80% des emplois.
Le plan de relance du tourisme de Nadia Fettah :
Le plan de relance a été élaboré en concertation avec les professionnels, et doit répondre
à 3 objectifs :
1- Préserver le tissu économique et l’emploi.
2- Accélérer le redémarrage.
3- Poser les bases d’une transformation durable du secteur.
Pour précision, au 15 juillet, 25.400 employés du secteur ont bénéficié de l’opération de
dépistage massif qui se poursuit.
‣ Soutien à la demande par la commande publique :
En ce qui concerne le soutien à la demande, la commande publique sera mise à contribution
à travers des mesures déjà validées par le chef du gouvernement sans une circulaire.
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19. ‣ Le soutien à l'offre :
Pour ce qui est du soutien à l’offre et aux opérateurs, voici les orientations du ministère :
a- Favoriser les acteurs structurés qui pourraient faire redémarrer le secteur rapidement, tout
en accordant une attention particulière aux maillons vulnérables mais importants pour la
chaîne de valeur (guides, animation…).
b- Encourager l’investissement pour la création ou la mise à niveau du produit touristique
pour se mettre en phase avec les standards internationaux.
‣ Les engagements des professionnels :
Finalement, la feuille de route de la relance repose sur 5 axes : préservation des emplois,
soutien économique et financier pour la relance, stimulation de l’investissement et
transformation de l’outil de production, activation et renforcement de la demande
touristique, en plus de mesures transverses.
‣ Dans la transformation, à :
a- Rénover le parc.
b- Proposer des projets structurés et économiquement viables, favorisant l’emploi,
l’innovation et participant à la diversification de l’expérience touristique.
c- Mettre en place des programmes de formation continue pour les employés.
d- Inclure tous les opérateurs dans leurs fédérations métiers respectives.
e- Accélérer la digitalisation des processus et des maillons de la chaine de valeur touristique
L'autorité de tutelle veut mettre en pratique la feuille de route du plan de relance en
termes de promotion du tourisme non seulement pour les marchés internationaux, mais aussi
pour le tourisme national. Pour atteindre cet objectif, Nadia Fettah a fait appel aux services
de l'Office National Marocain du Tourisme (ONMT) et de l'Association Nationale du Tourisme.
Un engagement qui ne laisse pas indifférent les principaux acteurs. «Il est important pour
nous, aujourd’hui, de rencontrer les professionnels marocains, touchés de plein fouet par
cette crise et qui ont besoin, plus que jamais, de campagnes de promotions adaptées pour
amorcer la reprise tant au niveau national qu’international, dès que la circulation entre les
régions et l’ouverture des frontières seront autorisées», répond Adil El Fakir, directeur général
de l’ONMT.
!19
20. Benchmark Sur les mesures proposées Post COVID-19 en Espagne
‣ Le plan de relance du secteur touristique en Espagne :
L’Espagne, la deuxième destination touristique au Monde a vu son chiffre d’affaires baisser
de 70% par rapport à 2019 à cause de la pandémie du « COVID-19 », Le tourisme, secteur
stratégique pour l’Espagne, pèse 12% du PIB et 13% de l’emploi. Alors le gouvernement
espagnol a mis en place un plan de relance du secteur post COVID-19
La stratégie du gouvernement se base sur la réactivation dans un premier temps du tourisme
national, pour inciter les Espagnols à découvrir et redécouvrir les plus beaux trésors du pays
pour les vacances. Une campagne de marketing baptisée "L'incroyable est bien plus près que
vous ne le pensez" a été lancée pour inciter au tourisme national.
• Budget destiné au secteur touristique pour l’année 2021 :
Le budget de la zone Tourisme pour l'année 2021 s'élève à 1 349,5 millions d'euros, ce qui
représente une augmentation de 1036 millions, 331,29% par rapport au budget prolongé pour
2018. Cette augmentation significative est due à la provision de 1 121,6 millions d'euros au
titre du mécanisme de relance et de résilience de l’UE.
15 millions d'euros sont alloués pour la création du Système Intégral de Durabilité du
Tourisme, qui consistera en la conception et le développement d'une méthodologie qui,
redéfinissant l'actuel système espagnol de qualité du tourisme, intégrera des critères de
durabilité et créera de bonnes pratiques et des actions d'amélioration qui peut être mis en
œuvre par les entreprises et les destinations.
Concernant les transferts en capital dans le tourisme, qui ont augmenté de 1 108 millions
d'euros, à 1 167 millions (1 870,7%), le budget des Plans de développement durable du
tourisme dans les destinations dotées de 660 millions d'euros est renforcé.
En outre, il augmente de 3,6 millions d'euros, à 7 millions, les actions en termes de
promotion numérique du tourisme en Espagne (portail spain.info), la promotion de l'innovation et de
la connaissance, les destinations touristiques intelligentes, le soutien à l'entrepreneuriat et à
l'internationalisation de la PME touristique espagnole, à la tenue de conférences et de foires à
l'étranger et à la participation à des projets internationaux, à travers la Société nationale
marchande pour la gestion de l'innovation et des technologies touristiques, SAMP (SEGITTUR).
Il existe également des crédits de 446 millions qui soutiennent des actions dans le cadre de la
promotion de l'économie circulaire dans le tourisme (50 millions), de l'entretien et de la
réhabilitation durable du patrimoine immobilier historique à usage touristique (150 millions),
!20
21. stratégie de résilience touristique des îles Canaries, Baléares, Ceuta et Melilla (46 millions),
du Plan de transformation numérique du modèle touristique (64,6 millions), etc.
• Les mesures dédiées pour la relance :
Le plan de relance inclut un budget de 859 millions d'euros dédiés au développement d'un
modèle touristique "durable et digital", et de 41,4 millions d'euros pour la promotion et les
opérations marketing destinées à "récupérer la confiance" des vacanciers, c’est en effet pour
cela que le ministre de l'Industrie, du commerce et du tourisme Reyes Maroto, et le directeur
général de TURESPAÑA, Miguel Sanz, ont présenté une nouvelle stratégie de communication
avec l'allégation « TravelSafe ».
« TravelSafe » est une stratégie de communication à 360º basée sur un contenu informatif sur
les mesures de sécurité et de précaution, qui sera développé à travers un microsite avec des
informations pour le voyageur intégré dans le portail officiel du tourisme, en espagnol et neuf
autres langues.
Une carte interactive de l'Espagne configurera le microsite qui intégrera également une
application technologique - entièrement espagnole - qui met à jour quotidiennement les
informations, tant sur les conditions d'entrée en Espagne que sur les mesures adoptées par
chacune des communautés autonomes. De cette manière, le voyageur peut facilement
consulter toutes les informations relatives aux fermetures de périmètre, aux restrictions de
mobilité, à la capacité des restaurants et aux autres services touristiques.
Le microsite contient des Informations pour que le voyageur puisse connaître toutes les
mesures préventives et réglementations avant, pendant et après le voyage, ces informations
permettront aux touristes de voyager mieux et plus en sécurité. »
LE MINISTÈRE DE L'INDUSTRIE, DU COMMERCE ET TOURISME ESPAGNOL a mis en place le 22
Décembre 2020 un Plan de renforcement de l'hôtellerie, du tourisme et du commerce avec de
nouvelles mesures qui visent à alléger la situation des entreprises. Ces mesures sont divisées
sur cinq onglets principaux :
1) Mesures visant la location de locaux commerciaux :
Dans le cas où le bailleur est un gros exploitant (10 locaux ou plus) si les parties ne
parviennent pas à un accord, le locataire qui est une PME ou un indépendant peut choisir
entre les alternatives suivantes:
!21
22. A- Une réduction de 50% du loyer locatif pendant le temps la durée de l'état d'alarme, ses
extensions, et jusqu'à une période maximale de quatre mois supplémentaires à compter de la
fin de l'état d’alarme.
B- Un moratoire sur le paiement du loyer locatif pendant la durée de l'état d'alarme, ses
prolongations et jusqu'à une période maximale de quatre mois supplémentaires à compter de
la fin de l’état d'alarme. Le paiement différé des loyers peut être effectué pendant une
période de deux ans à compter de la fin du moratoire
Le nombre potentiel de locaux bénéficiaires serait de 190 000, dont 33 000 correspondent à
des locaux liés au tourisme
1) Mesures de liquidité et de solvabilité :
La prolongation de l'absence de prêts garantis par les lignes ICO et par les sociétés de
garantie, plus précisément, la prolongation d'une année supplémentaire de la période de
grâce. Cette mesure bénéficiera à plus de 256 000 entreprises du secteur du tourisme
2) Mesures fiscales :
➡ Report des dettes fiscales de 6 mois, dont 3 sans intérêts, le nombre total de personnes
bénéficiant des reports serait d'environ 617000 contribuables, dont environ 92 000 sont issus
de l'HORECA (hôtels et restaurants).
➡ la réduction de la fiscalité. En effet, des réductions de 20% en général et de 35% pour le
tourisme, l'hôtellerie et le commerce Cette mesure sera appliquée pour le quatrième
versement de 2020 et pour le premier versement de 2021, Le nombre de bénéficiaires de
cette mesure pour le secteur touristique et commercial est
132 000 contributeurs.
3) Mesures du travail et sécurité sociale :
Dans le domaine de la sécurité sociale, les entreprises engagées dans des activités encadrées
dans les secteurs du tourisme, du commerce et de l'hôtellerie, peuvent appliquer une
réduction de 50% des cotisations de sécurité sociale pour la location de fixe discontinu d'avril
à octobre 2021. Le coût sera d'environ 73 millions d'euros.
!22
23. 1) Mesures réglementaires :
Un régime transitoire est mis en place pour les zones à fort afflux de touristes pour 2021. La
pandémie a provoqué une baisse du nombre de touristes, de sorte que les zones ne
répondraient pas aux critères établis. Pour cette raison, les données relatives à l'année 2020
sur les habitants, les nuitées et les croisiéristes dans les ports où opèrent des croisières
touristiques ne seront pas applicables. La moyenne des trois années précédentes sera utilisée.
‣ Les mesures pour la relance de l’activité touristique post COVID-19 au
MAROC :
Le plan de relance est formulé après consultation des professionnels. La ministre a dit qu'il
était prêt et qu'il pouvait être déployé le plus tôt possible.
Elle estime qu'après le redémarrage, l'industrie doit s'adapter aux nouvelles réalités du marché
et aux comportements touristiques, ce qui nécessitera des ajustements structurels.
Voilà un aperçu de dégâts de la crise sur le secteur touristique, à fin juin 2020 par rapport à
juin 2019 :
• Trafic aérien : -58%.
• Arrivées aux postes frontières : -64%.
• Nuitées : -59%.
• Recettes touristiques : -29%.
• Fermeture des hôtels : 95% pendant les mois de confinement.
Toujours dans le cadre de la relance de l’activité, d’une part le ministère à décider de
promouvoir le tourisme interne et dans ce sens-là, la relance s’appuie sur :
✓ La mise à niveau sanitaire : sensibilisation des opérateurs, application des
recommandations du ministère et contrôle des délégués régionaux du tourisme…
✓ La promotion des régions : financement de campagnes de communication par l’ONMT…
✓ Le suivi des prix et des offres promotionnelles en assurant une veille au niveau de
chaque région.
!23
24. D’autre part il y aura aussi un soutien économique et financier pour la relance c’est-à-dire
qu’afin de préserver la trésorerie des entreprises et opérateurs touristiques et de leur
permettre de disposer des ressources financières nécessaires à la reprise de l’activité
touristique et assurer sa relance dans des conditions économiquement viables, les parties ont
convenu de mettre en place des mécanismes de financement adaptés.
Parmi les mesures prises dans ce sens :
• Prolonger le délai de remboursement du découvert exceptionnel obtenu dans le cadre
du produit « Daman Oxygène » jusqu’au 31 Décembre 2021.
• Faire bénéficier le secteur touristique, de trois nouveaux produits de garantie (Relance
TPE, Damane Relance, Damane Relance hôtellerie).
Il est facile de remarquer que le plan de relance post covid-19 du secteur touristique élaboré
par l'Espagne est méticuleux. Étant un concurrent direct de l’Espagne le Maroc doit rester
vigilant et en position de veille pour réussir la relance du secteur,
Il doit s'inspirer des pratiques adopter par l’Espagne afin de regagné la confiance des
touristes. Prenons l'exemple de "TravelSafe" un concept innovent que l'on peut adopter au
Maroc.
!24
25. Tourisme national : Comment développer une offre adaptée post- COVID-19 ?
Depuis la fermeture des frontières, le secteur touristique au Maroc vit une situation de crise
très difficile, due à l’arrêt quasi-total de l’activité pendant plusieurs mois. Comme certains
pays au monde, le Maroc s’est retrouvé obligé d’orienter ses offres vers la demande local, en
espérant que cette stratégie l’aidera à accélérer un peu l’état de ralentissement de l’activité
économique du pays, et aider le secteur à reprendre son activité au niveau national.
Le tourisme local pourrait être une source très importante pour l’économie marocaine, malgré
les chiffres qui sont encore faibles à ce niveau par rapport aux autres pays comme la France,
l’Espagne, l’Italie ou autres qui, plus de 50% de leurs touristes sont des touristes nationaux.
Le Maroc peut être considéré comme une destination attrayante au consommateur local si les
mesures nécessaires sont bien prises à ce niveau. Si on prend en considération les besoins de
la classe moyenne qui voyage de plus en plus à l’étranger, Il peut même être concurrent des
destinations préférées des marocains représentées par l’Espagne en Europe et par la Turquie
en Asie selon la Confédération nationale de tourisme (CNT).
‣ Les dépenses des marocains en voyage à l’étranger :
Année Dépenses en MDH
2018 18 893
2019 20926,8
‣ Dépenses/nombre des touristes marocains en Espagne et en Turquie 2018/2019 :
Pays Nbr visiteurs Marocains Dépense en M$
Espagne 900,000 520
Turquie 234,264 600
Le nombre des touristes marocains ayant visité l'Espagne a augmenté de 630.000 en 2016 à
900.000 en 2018. La majorité des arrivées marocaines se font pendant les 3 mois d’été.
Très peu de Marocains prennent l’avion ; la plupart débarquent en voiture dans les ports
d’Algésiras et de Tarifa avant de prendre la route pour s’installer dans leurs régions de
prédilection que sont la Costa Del Sol (Malaga, Fuengirola, Benalmadena, Torremolinos...) ou
la Costa Brava en hiver.
Environ 234264 Marocains ont visité la Turquie en 2019, le nombre des visiteurs marocains en
Turquie a augmenté de 32,70% durant la période 2018-2019.
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26. Lors de leur séjour, ces derniers ont dépensé près de 6 milliards de dirhams (600 millions de
dollars).
L’offre touristique au Maroc :
‣ La capacité hôtelière classée en lit 2018/2019 :
2018 2019 Part 2019
Hôtel 1* 16 413 16 502 6%
Hôtel 2* 16 564 16 962 6%
Hôtel 3* 34 256 35 316 13%
Hôtel 4* 51 242 52 092 19%
Hôtel 5* 33 499 35 527 13%
Luxe 6 052 6 363 2%
Résidences hôtelières 23 930 24 718 9%
Clubs Hôtels 20 975 20 975 8%
Maisons d’Hôtes 30 611 31 616 12%
Autres 27 605 28 763 11%
MAROC
Nature, entre
verdure et désert
Douceur balnéaire Culture au rythme
des vagues
Immersion
culturelle
CHEFCHAOUEN
ERRACHIDIA
MIDELT
MERZOUGA
TAROUDANT
AZILAL
IFRANE
OUARZAZATE
ZAGORA
TINGHIR
OUJDA-SAÏDIA
DAKHLA
SAFI
AL HOCEIMA
AGADIR-
TAGHAZOUT
CASABLANCA
EL JADIDA
MAZAGAN
ESSAOUIRA
MOGADOR
TANGER
TÉTOUAN
MARRAKECH
FÈS-MEKNÈS
RABAT
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27. Une adaptation de l'offre touristique aux besoins du touriste marocain devra accroître
l'attractivité de la destination Maroc et relancer le tourisme national. Le marocain doit avoir
ce qu'il trouve à Marbella ou Antalya pour qu'il choisisse le Maroc pour sa destination de
voyage.
Le Maroc ne manque pas de paysages et d’activités attrayantes, mais il reste cher comme
destination, surtout pour la classe moyenne. Le séjour d’un couple avec deux enfants dans un
5 étoiles coutera entre 50000 et 60000 dhs pour une durée de 2 semaines en pension
complète, alors qu'en Espagne, la nuitée coûte environ 1.000 DH pour des séjours de 7 à 15
jours dans des logements meublés pour au moins 4 personnes situés dans des résidences
dotées de piscine et même d’une conciergerie.
90% des Marocains louent des séjours espagnols en appartement, au fil des dernières années,
le Maroc est devenu un vrai marché émetteur surtout pour les locations d’appartements
comme l’étaient les Français ou Allemands dans les années 80 et 90.
Les exemples sont légion, si on applique les mêmes tarifs que ceux appliqués aux tours
opérateurs étrangers et qui sont nettement inférieurs avec des différences, on pourra aller du
simple au double. Les hôteliers peuvent faire d’une pierre deux coups: se réconcilier avec les
nationaux qui sont de plus en plus séduits par les autres destinations (Espagne, Portugal,
Turquie, Grèce…) et sauver la saison avec toutes les conséquences socio-économiques qui en
découlent.
En jetant un œil sur les résultats des années précédentes, avant la pandémie du COVID-19,
les chiffres connaissaient une évolution marquante. En 2019, 28% des nuitées enregistrées
reviennent aux touristes marocains hors MRE, le chiffre a connu une augmentation par rapport
aux années précédentes.
Dans la même année, la consommation intérieure du tourisme s’est établie à 138.3 milliards
de dirhams au lieu de 130.8 milliards de dirhams en 2018, une augmentation de 5.7%. Cette
évolution est le résultat de l’accroissement de la consommation intérieure du tourisme
récepteur de 4.8% au lieu de 5.9% en 2018, passant de 89 milliards de dirhams en 2018 à 93.2
milliards en 2019, et le tourisme interne et émetteur de 7.6% au lieu de 4.4%, passant de 41.8
milliards de dirhams en 2018 à 45 milliards en 2019. Dans ce cadre :
• la part du tourisme récepteur dans la consommation intérieure a baissé de 68% en 2018
à 67,4% en 2019, celle du tourisme interne et émetteur s’est accrue de 32% en 2018 à
32,6% en 2019.
!27
28. • la production du secteur du tourisme s’est située à 122,6 milliards de dirhams en 2019
au lieu de 115,5 milliards en 2018, avec un taux d’accroissement de 6,1%.
• La valeur ajoutée, de son côté, est passée de 61,6 milliards de dirhams en 2018 à 65,8
milliards en 2019 enregistrant ainsi une croissance de 6,8% par rapport à l’année
précédente. (Source : Le Haut Commissariat du Plan)
Pour veiller à ce que ces chiffres restent en augmentation an après an, et pour pouvoir
surpasser cette période de récession vécue, le Ministère a lancé plusieurs actions visant la
promotion de la destination Maroc au niveau national, en se focalisant sur le consommateur
local qui était un peu négligé lors des années précédentes, mais il ne s’agit non seulement pas
de faire promouvoir la destination, mais également de prendre en considération les nouveaux
besoins du consommateur en situation post COVID-19, et ses nouveaux modes de
consommation.
Dans ce sens, la CNT a réclamé un budget public de promotion pour stimuler la demande
locale, le redémarrage de la RAM avec la mise en place de lignes intérieures, la révision du
calendrier scolaire pour étaler la saison et la mise en place de crédits vacances et de chèques
vacances défiscalisées.
La relance de la compétitivité de l’offre produit passera, selon la CNT, par la création d’un
fonds de soutien du secteur pendant 2 à 3 ans, un accompagnement public des hôteliers
souhaitant rénover leur établissement, la mise en place d’une plateforme de e-learning pour
une mise à niveau des ressources humaines de la profession.
Pour promouvoir le tourisme interne, il existe plusieurs enjeux auxquels il faut répondre :
Le premier à très court terme est, tout d’abord, d’ordre sanitaire, Il faut rassurer la clientèle
touristique. Les professionnels sont parfaitement conscients de cet élément et ont pris les
mesures nécessaires dans le respect des normes en vigueur. Cela doit être systématiquement
mis en place tout au long de la chaîne de valeur touristique car il y a de nombreux
intervenants, directs et indirects (aéroports, hébergements, restaurants, cafés, espaces verts,
sites culturels et historiques, souks, activités…). A ce titre, le ministère du tourisme va lancer
un label qui s’inscrira dans les efforts déployés par le Maroc pour lutter contre le Covid-19. Le
deuxième défi est d’offrir à la clientèle marocaine des produits qui répondent à leurs
attentes, en effet, 15% à 20% des touristes marocains seulement séjournent dans des formes
d’hébergement marchand tels que les hôtels, nous avons beaucoup de marge de progrès, ce
chiffre devrait atteindre au moins 50%.
!28
29. Par ailleurs, le numérique est un outil de promotion par excellence pour l’ensemble des
offres touristiques du Royaume. Les actions récentes de l’ONMT, des CRT des régions sont de
belles initiatives pour consolider le tourisme national. La création de plateformes
collaboratives de voyage peut permettre aux marocains de devenir des ambassadeurs de leur
territoire en diffusant des expériences «Instagramables» comme par exemple la plateforme
«All Souss Massa» dans la région d’Agadir.
Dans cet ordre d’idées, le ministère du tourisme est invité à réviser ses stratégies, le tourisme
intérieur se veut une option pour améliorer les performances du secteur.
Le tourisme intérieur a été toujours considéré comme une poste de secours pour assurer le
sauvetage du secteur chaque fois qu’il est déserté par les touristes étrangers. Ce même
touriste local, en période de prospérité du secteur se voit fui comme la peste par les
opérateurs touristiques.
Toutes ces mesures visent à restaurer la confiance des passagers / touristes dans la chaîne de
valeur et les services liés au secteur du transport aérien, permettant d'offrir une expérience
de voyage saine, confortable et durable.
!29
30. 1- LE MINISTERE DU TOURISME :
En partenariat avec Le Ministère de l’Economie, des Finances et de la Réforme de
l’administration, le Ministère du Travail et de l’Insertion Professionnelle, la Confédération
Nationale du Tourisme, et Le Groupement Professionnel des Banques du Maroc. Le Ministère
du Tourisme, de l’Artisanat, du Transport Aérien et de l’Economie Sociale, a signé un contrat
programme 2020-2022 pour relancer le secteur touristique en phase post-COVID19.
Le contrat vise également à promouvoir vigoureusement l'industrie à travers les trois
principaux objectifs suivants, et à insuffler une nouvelle vitalité dans son redémarrage et sa
transformation:
• La préservation du tissu économique et l’emploi,
• L’accélération de la phase de redémarrage,
• Le positionnement des bases de transformation durable du secteur.
Selon le document partagés du ministère, le contrat programme permettra de positionner la
destination Maroc dans l’ère de l’après COVID-19, en s’adaptant aux nouvelles réalités de
marché, en anticipant les changements dans les modes de consommation des touristes et en
tirant profit des opportunités offertes dans un contexte de concurrence exacerbée. Pour ce
faire, l’action des partenaires s’articule autour des cinq axes stratégiques suivants :
A. Préservation de l’emploi :
Afin d’assurer un revenu minimum aux employés du secteur pendant la phase d’arrêt de
l’activité et la phase de redémarrage, d’accélérer l’inclusion des travailleurs les plus
vulnérables dans le circuit formel et de maintenir et préserver les compétences, une série de
mesures a été mise en place :
- Mesures 1, 2 et 3 : Contingence.
- Mesure 4 : Couverture sociale.
B. Soutien économique et financier pour la relance :
Afin de préserver la trésorerie des entreprises et des opérateurs touristiques et de leur
permettre de disposer des ressources financières nécessaires à la reprise de l’activité et
assurer sa relance dans des conditions économiquement viables, les mesures suivantes ont été
mises en place :
- Mesures 5, 6 et 7 : Financement bancaire.
!30
Politiques de relance du secteur touristique
31. - Mesure 8 : Créances clients.
- Mesure 9, 10 et 11 : Fiscalité.
C. Stimulation de l’investissement et transformation de l’outil de production :
Afin de saisir les opportunités offertes par le nouveau contexte et satisfaire les besoins en
fonds propres nécessaires à la restructuration, à la transformation, à la diversification de la
chaîne de valeur touristique, les mesures suivantes ont été mises en place:
- Mesure 12 : Véhicule d’investissement dédié.
- Mesure 13 : Compétitivité.
D. Activation et renforcement de la demande touristique :
Afin d’assurer les conditions optimales de reprise de l’activité touristique, les parties ont
convenu de mettre à niveau l’offre de la destination Maroc sur le plan sanitaire et replacer le
tourisme interne au centre des préoccupations, et ce, à travers les mesures suivantes :
- Mesure 14 : Permis sanitaire.
- Mesure 15 : Tourisme interne.
- Mesure 16 : Commande publique.
- Mesure 17 : Efforts de promotion.
E. Mesures transverses :
Afin de positionner le Maroc dans une nouvelle ère de développement touristique, de
moderniser l’expérience touristique et de professionnaliser le tissu d’acteurs, les mesures
transverses suivantes sont mises en place :
- Mesure 18 : Formation.
-Mesure19: Gouvernance.
- Mesure 20 : Cadre juridique.
- Mesure 21 : Transformation digitale.
2- L’OFFICE NATIONAL MAROCAIN DU TOURISME :
L'Office national du tourisme marocain (ONMT) a envisagé de formuler un plan
d'action dont l'objectif est de faire de cette crise une opportunité d'une part et de regagner
rapidement des parts de marché avec le pays émetteur, et d’une autre part, et dans un
contexte de reconquête du marché et de concurrence accrue post- crise, la compétitivité des
destinations marocaines sera maintenue.
!31
32. Avec l’appui de la Confédération Nationale du Tourisme, et toujours le cadre du plan de
relance initié par le ministère du Tourisme, L’ONMT a entamé le 3 décembre 2020 une
tournée dans 12 régions du Royaume afin de rencontrer les responsables des CRT et les
professionnels du Tourisme.
La région Les mesures
Casablanca-Settat
Casablanca-Settat, l’ONMT a souligné l’importance d’un
nouveau paradigme avec un stratégie marketing agressive et
le positionnement de la région comme une marque forte.
Ce qui concerne les principaux atouts de la région, on
trouve: divertissement, shopping, culture et bien-être, golf,
ou encore tourisme médical.
Fès-Meknès
l'Office compte s'appuyer sur une marque forte de «culture
et patrimoine» pour cette région et sur un positionnement
«nature et découverte» pour l'arrière pays (Ifrane,
Boulemane, Sefrou, Taza, etc.)
Rabat-Salé-Kénitra
l’ONMT vise à valoriser et à promouvoir les nouvelles
potentialités de Rabat pour en faire une marque forte pour
la culture, par la reprise des vols existants afin d’assurer la
connectivité de la région et la mise en place de vols de la
province française à Rabat.
Tanger-Tétouan-Al
Hoceima
l’Office compte adapter un marketing régional pour
présenter les atouts touristiques de la région et d’augmenter
sa notoriété, ainsi de construire l’identité de cette dernière
et la positionner comme destination majeure pour le
tourisme des affaires.
Dakhla Oued-
Eddahab
Marrakech et
Agadir
La concentration sur la destination Dakhla Oued Eddahab
tant que station balnéaire stratégique sur l'échiquier
mondial pour attirer la clientèle du marché France,
Allemagne et Espagne.
À travers cette aventure, qui reprendra en Janvier, l'ONMT manifestera sa volonté de se
rapprocher le plus possible des professionnels marocains du tourisme afin de préparer
ensemble la relance du tourisme.
!32
33. 3- LA SOCIÉTÉ MAROCAINE D’INGENIERIE TOURISTIQUE :
La Société marocaine d'ingénierie touristique (SMIT) a continué de soutenir les régions
pour la mise en place de mécanismes d’impulsion de l’investissement, visant l’accélération de
la réalisation de projets touristiques à forte valeur ajoutée et le développement de nouveaux
produits touristiques attractifs durant l’année précédente.
À cette fin, de nouveaux projets en coopération avec diverses régions ont été lancés, qui ont
fait l'objet de recherches antérieures, à savoir le programme intégré de développement
touristique du produit culturel et artisanal dans les Médinas « M’Dinti », le programme de
développement intégré du tourisme rural et de nature au Maroc « Qariati », le projet de
rénovation et d’amélioration du parc hôtelier d’Agadir et le programme d’aménagement de la
zone touristique de la ville d’Agadir et l’amélioration de son attractivité dans le cadre de la
mise en œuvre du programme de la ville d’Agadir 2020-2024.
L'innovation est également au centre des investissements des fonds. Et les institutions qui
peuvent investir dans l'animation.
Le SMIT jouera un rôle important dans le soutien des projets d'animation pour les petites et
moyennes entreprises, comme 500 000 DH de financement. C'est dans cette perspective que la
réflexion sur les changements de vision et de stratégie a décliné. L'ampleur du SMIT doit être
revue, et le coût doit d'abord être rationalisé en optimisant les représentants régionaux et
internationaux.
Pour l'instant, les fusions ne sont pas une priorité, selon les agences publiques chargées de
la promotion et de l’exportation.
Le plan de relance touristique ne s'arrête pas sur un seul établissement, mais plutôt sur la
collaboration entre le ministère et l'ensemble des autres priorités publiques et privées pour
mieux placer le tourisme marocain après la crise.
Le ministère avec son plan bien détaillé et défini vise à préserver le tissu économique et
l’emploi, accélérer la phase de redémarrage et poser les bases d’une transformation durable
du secteur.
En revanche, le but de l'office national marocain du tourisme est de transformer cette crise
en opportunité et de reprendre rapidement des parts de marchés auprès des pays émetteurs
et de préserver la compétitivité de la destination Maroc.
!33
34. Finalement, la société marocaine d'ingénierie touristique va se focaliser sur l’accélération de
la réalisation de projets touristiques à forte valeur ajoutée et le développement de nouveaux
produits touristiques attractifs, bien aussi le soutien aux PME porteuses de projets
d’animation ayant besoin de financement.
Suite à ces efforts que seront fournies, le développement de la situation touristique ne peut
que voir le jour, et le Maroc ne sera que mieux placer pour être choisi par des nombreux
investisseurs et nouveaux clients.
!34
35. Conclusion
!35
Nous sommes à la fin de ce qui a été l’année la plus difficile de l’histoire du tourisme.
Nombreux sont les secteurs ayant été affectés par la crise sanitaire, mais celui du tourisme
avec toutes les activités connexes a payé le lourd tribut de cette crise gravissime.
Personne ne peut nier que la pandémie du COVID-19 avait des effets très négatif sur le secteur
touristique en particulier, en revanche, cette crise était une opportunité pour les
professionnels du secteur à repenser leurs stratégies, et à mettre à niveau la qualité de leurs
services, on peut également dire que le Maroc a pu développer son image de marque au
niveau national comme au niveau international grâce à la crise COVID-19.
L'état en collaboration avec les différents acteurs touristiques opérant dans les deux
secteurs publique et privé avaient coordonné tous les efforts pour orienter la réponse face à
la pandémie, pour indiquer les mesures et les outils nécessaires afin d’atténuer son impact sur
le secteur touristique, stimuler l’investissement, afin d’accélérer le redémarrage de l’activité
et finalement assurer une relance réussite du secteur.
L’annonce du vaccin contre le virus COVID-19 a représenté la porte d’espoir pour l’économie
mondiale en général et le tourisme en particulier, le roi Mohammed VI a donné ses instructions
au gouvernement marocain pour que tous les citoyens aient un accès gratuit au vaccin, cette
attention royale vise à assurer la disponibilité du vaccin à toute la population dans le but de
leur permettre de reprendre une vie normale dans les plus brefs délais.
Toutefois, la reprise du tourisme et les millions de personnes qui en dépendent ne peut
attendre que les vaccinations de masse deviennent une réalité.
36. Sources
• Tourisme: Les Marocains dépensent en Espagne plus que les Espagnols au Maroc
https://cutt.ly/6johOzm
• Contrat programme 2020-2022. Plan de soutien et de relance du secteur touristique
https://cutt.ly/yjocxEp
• le plan de relance du tourisme de Nadia Fettah. https://cutt.ly/2jocnM1
• Relance touristique : Nadia Fettah très attendue dans les régions.
https://cutt.ly/wjovwik
• Tourisme marocain face au Coronavirus. https://cutt.ly/bjoNVUt
• Tourisme/COVID-19: Le délai de la demande de l’indemnité prolongé.
https://cutt.ly/djoN7ku
• Tourisme: Un plan de relance pour redémarrer la machine. https://cutt.ly/6joMte8
• Les tendances de voyages des Marocains en 2019. https://cutt.ly/DjoMhrq
• Tourisme: 16 milliards de DH pour relancer le secteur. https://cutt.ly/DjoMxiU
• CNT: le Maroc séduit de moins en moins sa propre classe moyenne supérieure.
https://cutt.ly/fjoMmU9
• Ministère de Tourisme: Signature du contrat programme de soutien et de relance du
tourisme. https://cutt.ly/1joMIWM
• Relance du tourisme interne. https://cutt.ly/HjoMKH6
• Office des changes : IPEE. https://cutt.ly/7jo1s0L
• Résultats des échanges extérieurs à fin décembre 2019. https://cutt.ly/zjo1gwV
• Morocco World News: Moroccan Tourists Spent Nearly MAD 6 Billion in Turkey in 2019
https://cutt.ly/Gjo1kPV
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